LA COMBINAISON DE BONNES POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES FAVORISERAIT LA REDUCTION DE LA PAUVRETE, ESTIME UN RAPPORT DE L’ONU
Communiqué de presse ECO/46 |
LA COMBINAISON DE BONNES POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES FAVORISERAIT LA REDUCTION DE LA PAUVRETE, ESTIME UN RAPPORT DE L’ONU
New York, le 8 décembre — Les politiques économiques visant à créer une croissance durable peuvent être de puissants mécanismes de lutte contre la pauvreté, conclut un rapport de l’ONU publié aujourd’hui, surtout quand des politiques économiques et sociales complémentaires sont orientées vers la satisfaction des besoins des pauvres.
Le rapport sur la situation économique et sociale dans le monde 2003 montre qu’il existe, sur le long terme, une corrélation positive entre la croissance et la réduction de la pauvreté. Mais, à croissance égale, certaines combinaisons de politiques économiques sont plus efficaces que d’autres pour lutter contre la pauvreté. Selon le rapport, les politiques macroéconomiques devraient être définies en toute connaissance de leurs effets sur la pauvreté et, quand cela est nécessaire, des politiques complémentaires devraient s’assurer que les effets sur la réduction de la pauvreté sont maximisés.
“Nous sommes de plus en plus avertis du type de politiques économiques et sociales qui réduisent la pauvreté”, a déclaré le Secrétaire général adjoint chargé des affaires économiques et sociales, M. José Ocampo, lors du lancement du rapport à New York. “Mais la faiblesse de la croissance économique et la persistance des protectionnismes mettent en danger les objectifs de réduction de la pauvreté qui ont pourtant été universellement acceptés”.
Les objectifs de réduction de la pauvreté ont été fixés lors du Sommet du Millénaire organisé par les Nations Unies en 2000. Le premier de ces objectifs vise à réduire de moitié, d’ici à 2015, l’extrême pauvreté, c’est-à-dire la proportion de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour.
“Les politiques sociales sont parfois inefficaces pour atteindre certains objectifs économiques tels que la réduction de la pauvreté monétaire”, a poursuivi M. Ocampo. “Nous avons besoin de politiques économiques très performantes dont nous avons besoin pour réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015”.
Le rapport fait un certain nombre de recommandations en matière de commerce et d’investissement. S’agissant de la politique commerciale, il indique que le protectionnisme des pays riches, visant notamment les biens agricoles et les textiles des pays du Sud, constitue la principale menace pesant sur les pauvres. Le rapport recommande en outre aux pays en développement d’intensifier le commerce Sud-Sud, qui représente aujourd’hui 40% du commerce des pays en développement. Il reconnaît cependant que ni
l’ouverture ni la libéralisation ne sont des panacées pour la réduction de la pauvreté et que des mesures complémentaires sont nécessaires. Des politiques économiques spécifiques doivent être élaborées en fonction des conditions propres à chaque pays.
Notant que 75% des pauvres vivent en zone rurale, le rapport examine également la redistribution de la terre et la libéralisation agricoles comme moyens de réduire la pauvreté.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Vivienne Heston-Demirel, Département de l’information des Nations Unies, téléphone: 1-212-963-2932, courriel: heston-demirel@un.org
Le rapport sur la situation économique et sociale dans le monde en 2003 (Numéro de vente E.03.II.C.1, ISBN 92-1-109143-8) est en vente au 2, UN Plaza, salle DC2-853, New York 10017; téléphone: 800-253-9646 ou 212-963-8302, fax: 212-963-3489; courriel: publications@un.org. Il est également en vente à la section des ventes et de la commercialisation, bureau E-4, CH-1211, Genève 10, Suisse; téléphone: 41-22-917-2614, fax: 41-22-917-0027, courriel: unpubli@unog.ch; Internet: http://www.un.org/publications.
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