En cours au Siège de l'ONU

DEV/2417

LE COMITE PREPARATOIRE DE LA CONFERENCE SUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET DE TRANSIT TIENDRA SA PREMIERE SESSION DU 23 AU 27 JUIN 2003 A NEW YORK

19/06/03
Communiqué de presse
DEV/2417


Communiqué de base


LE COMITE PREPARATOIRE DE LA CONFERENCE SUR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET DE TRANSIT TIENDRA SA PREMIERE SESSION DU 23 AU 27 JUIN 2003 A NEW YORK


Conformément à la résolution 57/242 de l’Assemblée générale, le Comité préparatoire intergouvernemental de la Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit et des pays donateurs et organismes internationaux de financement et de développement sur la coopération en matière de transport de transit tiendra sa première session de fond au Siège des Nations Unies à New York, du 23 au 27 juin 2003. 


Le Comité préparatoire abordera des questions de fond et des questions d'organisation, notamment celles qui concernent l'élection du bureau et les modalités de la Conférence.  Les plans et programmes d'action régionaux adoptés aux réunions régionales tenues en Afrique, en Asie et dans la région d'Amérique latine et des Caraïbes dans le cadre des préparatifs de la Conférence constitueront, entre autres, des apports de fond au projet de programme d’action* que la Conférence adoptera à Almaty, à sa clôture.  La seconde session du Comité préparatoire intergouvernemental aura lieu, quant à elle, du 25 au 27 août 2003 à Almaty, au Kazakhstan, juste avant la tenue de la Conférence ministérielle les 28 et 29 août également à Almaty.  L'objectif majeur de cette seconde session sera de finaliser le projet de programme d’action.  Ce dernier vise à répondre aux besoins des pays en développement sans littoral liés à la création de systèmes de transport de transit efficaces et fiables.  Il offre un cadre général de partenariat en matière de développement des infrastructures de transport, de facilitation du commerce, de commerce international et de mesures d'appui internationales.  C’est la sixième session de la Réunion d'experts gouvernementaux des pays en développement sans littoral et de transit qui fera office de Comité préparatoire.  Cette session est ouverte aux représentants de la communauté des donateurs, d'institutions financières et de développement mais aussi à tous les Etats Membres et observateurs de l’ONU.  Des représentants d'organisations régionales, sous-régionales et du secteur privé sont aussi invités à participer aux discussions.


  La Conférence internationale réunira, d’une part, les pays en développement sans littoral et de transit et d’autre part, les pays donateurs et les organismes internationaux de financement et de développement pour examiner les questions de la coopération en matière de transport et de transit.  Le rendez-vous d’Almaty, qui aura lieu au niveau ministériel, devrait permettre de négocier des réformes structurelles à entreprendre par le biais d’une coopération entre  pays de transit, pays donateurs, organismes multilatéraux, et pays sans littoral eux-mêmes.  Il a également pour mission d'élaborer des mesures et des programmes d'action axés sur le développement de systèmes efficaces de transport en transit. 


Situation des pays concernés


Les pays en développement sans littoral doivent faire face à des difficultés spécifiques.  Souvent, l'étroitesse de leur marché intérieur ne leur permet pas de surmonter le handicap de leur position géographique.  En effet, l'éloignement des grands marchés internationaux, l'absence d'un accès libre à la mer, la complexité des procédures de transit et les insuffisances des infrastructures de transport renchérissent le coût des transactions extérieures, lesquelles dépassent parfois la valeur des marchandises elles-mêmes.  Bien que les difficultés liées à l'absence de littoral s'étendent à chaque aspect du processus de développement, c'est sur l'évolution du commerce extérieur qu'elles ont le plus d'incidences.  Les coûts de transport exorbitants réduisent l'avantage concurrentiel des pays en développement sans littoral et limitent le volume de leurs échanges.  Il existe en effet une corrélation très nette entre la distance à parcourir et le coût des transports.  Le transport terrestre coûte nettement plus cher que le transport maritime.  Pour les pays en développement sans littoral situés loin des côtes, le coût est extrêmement élevé.


Les pays sans littoral qui disposent de réserves pétrolières exportables se heurtent quant à eux à des difficultés parfois coûteuses.  Ils doivent compter sur la coopération des pays de transit pour établir des itinéraires d'oléoduc les plus directs et les plus économiques vers les marchés potentiels.


Des études ont, en outre, relevé que l'absence d'un débouché maritime ralentit la croissance de 0,7%.  Au cours de la décennie écoulée, la croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant des pays en développement sans littoral s'est avérée plus lente que celle de la moyenne des pays les moins avancés (PMA).  Neuf des 12 pays que l'Indicateur du développement humain de 2002 situe en fin de classement n'ont pas de façade maritime et parmi les 30 pays en développement sans littoral, 16 sont classés dans la catégorie des pays les moins avancés.


Dans la Déclaration du Millénaire de 2000, l'ONU reconnaît explicitement les difficultés auxquelles les nations en développement sans littoral doivent faire face et préconise l'instauration d'un partenariat international pour répondre à leurs besoins spécifiques.


C'est pourquoi, partant du principe selon lequel la compétitivité commerciale et l'essor économique sont tributaires de l'efficacité, de la souplesse et de la bonne gestion des systèmes de transit, les débats de la Conférence ministérielle devraient porter sur les moyens à mettre en œuvre pour faire en sorte que les pays en développement sans littoral jouissent d'une liberté d'accès à la mer et disposent d'équipements de transit se situant en dehors de leur territoire.  Ces pays ne pouvant guère améliorer par eux-mêmes les systèmes de transit, il convient en effet de mettre en place d'urgence des arrangements entre pays sans littoral et pays de transit en vue du développement et de la modernisation des infrastructures de transit.  A cet égard, la Conférence se penchera sur les moyens de simplifier, de rationaliser et d'harmoniser les procédures et la documentation afférentes au franchissement des frontières.


Dans la mesure où la dégradation de systèmes de transit dans les pays sans littoral et de transit a suivi la diminution chronique de l'aide publique au développement et la raréfaction des investissements privés, la Conférence analysera les moyens d'accroître l'aide et les investissements privés et de renforcer la coopération technique.


Liste des pays concernés


Les pays en développement sans littoral sont les suivants : Bolivie, Paraguay, Burkina Faso, Mali, Niger, Botswana, Tchad, Ethiopie, République centrafricaine, Ouganda, Rwanda, Burundi, Zambie, Malawi, Zimbabwe, Swaziland, Lesotho, Arménie, Azerbaïdjan, Turkménistan, Kazakhstan, Mongolie, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Afghanistan, Népal, Bhoutan, République démocratique populaire lao, ex-République yougoslave de Macédoine.


Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site de la Conférence: www.un.org/ohr11s.


* A/CONF.202/PC/L.1


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