En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFERENCE DE PRESSE DE MARTTI AHTISAARI

22/10/2003
Communiqué de presse
Conférence de presse


22 octobre 2003


CONFERENCE DE PRESSE DE MARTTI AHTISAARI


Le système de gestion de la sécurité des Nations Unies en Iraq a été dans l’ensemble défaillant.  Telle est l’une des principales conclusions du rapport rendu public par un Groupe d’experts indépendants chargé d’étudier la situation sécuritaire du personnel des Nations Unies en Iraq avant et après l’attentat du 19 août.  Le Groupe d’experts, présidé par l’ancien Président finlandais, M. Martti Ahtisaari, affirme en outre que les dysfonctionnements se sont manifestés principalement au niveau des capacités de gestion de l’information, de la chaîne de commande chargée de la sécurité du personnel, de la coordination et de la coopération entre les diverses composantes du système de sécurité et au niveau de la prise de responsabilité dans la gestion de la sécurité.


Le Président du Groupe d’experts, qui participait aujourd’hui à une conférence de presse à New York, a indiqué que les Nations Unies devraient déployer de sérieux efforts pour être en mesure  de développer une perception cohérente et pragmatique de la réalité sur le terrain avant de déployer du personnel dans un environnement à haut risque.  Ce n’est qu’à ce moment que l’Organisation pourra décider du nombre de fonctionnaires à déployer et des mesures sécuritaires à envisager, a-t-il estimé. 


Revenant à l’Iraq, M. Ahtisaari a affirmé qu’il n’y avait aucun endroit sûr dans ce pays.  En outre, a-t-il indiqué, les Nations Unies étaient devenues la cible d’éléments armés, prêts à mettre en œuvre une stratégie terroriste.  De son côté, la direction de la gestion du personnel des Nations Unies n’a pas respecté les règles standard de sécurité de l’Organisation, rendant celle-ci vulnérables aux attaques extérieures.  Des dispositifs de sécurité adéquats n’auraient peut-être pas empêché cette attaque, mais auraient certainement minimisé la vulnérabilité du personnel et probablement réduit le nombre de victimes, a-t-il dit. 


Interrogé sur la question de savoir pourquoi aucun responsable de ces défaillances n’est désigné nommément, M. Ahtisaari a répliqué qu’il n’appartenait pas à son groupe d’enquêter sur les responsabilités individuelles.  Il ne s’agit pas de désigner des coupables, mais d’étudier le système de sécurité de l’ONU, a-t-il précisé. 


Lors de l’attaque du 19 août contre le siège de l’ONU à Bagdad, 22 membres du personnel avaient péri et de nombreuses autres personnes avaient été blessées.


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