CD/G/580

CONFERENCE DU DESARMEMENT: LE KENYA OFFRE D'ACCUEILLIR LA PREMIERE CONFERENCE D'EXAMEN DE LA CONVENTION SUR LES MINES

13/03/2003
Communiqué de presse
CD/G/580


CONFERENCE DU DESARMEMENT: LE KENYA OFFRE D'ACCUEILLIR LAPREMIERE

CONFERENCE D'EXAMEN DE LA CONVENTION SUR LES MINES


La Conférence adresse ses condoléances

à la Serbie suite à l'assassinat hier du Premier Ministre


GENÈVE, 13 mars -- La Conférence du désarmement a, ce matin, entendu le Kenya, qui a annoncé son offre d'accueillir, en 2004, la première Conférence d'examen de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.  Le Kenya exprime par ailleurs sa préoccupation devant l'impasse dans laquelle se trouve toujours la Conférence du désarmement, et exprime l'espoir qu'elle sera en mesure de parvenir à un consensus sur la base de la proposition des Cinq Ambassadeurs.


À l'ouverture de la séance, le Président de la Conférence, M. Djismun Kasri a déclaré que «nous avons été choqués et étonnés d'apprendre l'assassinat du Premier Ministre de Serbie, M. Zoran Djindjic, un politicien serbe de premier ordre qui a contribué au processus de démocratisation de son pays».  Au nom de la Conférence du désarmement, le Président a présenté ses plus sincères condoléances à la famille du Premier Ministre et au Gouvernement et au peuple de Serbie, ainsi qu'au Représentant permanent de la Serbie-Monténégro et à ses collaborateurs.


En fin de séance, l'Ambassadeur Djismun Kasri d'Indonésie, qui termine son mandat de quatre semaines en tant que Président de la Conférence, a souligné la difficulté de promouvoir un accord sur un programme de travail, en particulier dans un contexte marqué par un environnement politique en évolution rapide.  Il a déclaré qu'un accord permettant de sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve depuis longtemps continue de lui échapper.  Il a ajouté qu'au cours de ses consultations, il a entendu s'exprimer de nombreuses préoccupations à l'égard des nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité internationale et dont doit s'occuper la Conférence.  La capacité qu'aura la Conférence d'affronter ces tâches pourra donner une nouvelle mesure de ses capacités.


À partir de la semaine prochaine, la présidence de la Conférence du désarmement sera assumée par l'Irlande.


La prochaine séance plénière de la Conférence se tiendra le jeudi 20 mars, à 10 heures.


Déclarations


Mme AMINA MOHAMED (Kenya) a annoncé que son gouvernement a offert d'accueillir au Kenya, en 2004, la Première Conférence d'examen de la Convention interdit l'emploi, la mise au point, la production, le stockage et transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.  Cette décision a été motivée en partie par l'engagement du pays et sa détermination à contribuer à la réalisation des nobles objectifs de la Convention, mais aussi parce que sa région, l'Afrique, reste la région la minée du monde.  La décision constitue un geste de solidarité avec les peuples touchés par le problème des mines non seulement en Afrique, mais dans le monde entier.


Le Kenya a signé la Convention le 5 décembre 1997 et l'a ratifiée le 23 janvier 2001, a indiqué Mme Mohamed.  Depuis, le Kenya a respecté scrupuleusement et mis en oeuvre les dispositions du traité, a soumis ses rapports en matière de transparence dans les délais et activement participé à toutes les réunions annuelles de États parties et aux réunions intersession.  Cette année, le Kenya est coprésident du Comité permanent pour le déminage, l'éducation aux risques et les technologies de déminage.  Le Kenya attend l'appui des États parties pour la tenue dans le pays de cette importante conférence.


Comme beaucoup d'autres délégations, la délégation kenyane exprime sa préoccupation devant l'impasse dans laquelle la Conférence du désarmement continue d'être maintenue.  Il est regrettable qu'aucune des nombreuses initiatives pour trouver un consensus n'ait été couronnée de succès.  Quant à la dernière proposition, l'initiative des Cinq Ambassadeurs, le Kenya a soigneusement examiné ce texte et estime qu'il mérite d'être soutenu, car il adopte une approche globale, souple et équitable et représente un modèle pour le dialogue entre les groupes qui devrait prévaloir à la Conférence.  Le Kenya exprime l'espoir que la Conférence du désarmement sera en mesure d'ériger un consensus autour de la proposition des Cinq Ambassadeurs.


M. DJISMUN KASRI (Indonésie), qui termine son mandat de quatre semaines en tant que Président de la Conférence, a rappelé qu'au début de son mandat, il avait exprimé son intention de poursuivre les efforts engagés par son prédécesseur sur la base de consultations avec les membres de la Conférence.  Il a souligné la difficulté de promouvoir un accord sur un programme de travail par le biais de diverses consultations et de chercher un équilibre délicat, souvent difficile à réaliser, entre les priorités sécuritaires qui ne cessent d'évoluer parmi les membres de la Conférence.  Cette tâche est encore plus difficile lorsqu'elle doit être accomplie dans une période marquée par un environnement politique en évolution rapide.


De nombreuses idées et propositions sur le programme de travail ont été formulées, mais un accord permettant de sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve depuis longtemps continue de lui échapper, a regretté le Président sortant.  Alors que la présidence indonésienne prend fin, le M. Kasri a indiqué que ses efforts n'ont pas donné lieu à une véritable harmonisation des points de vues sur les questions dont est saisie la Conférence.  Toutefois, des tendances positives conviennent d'être relevées, notamment le fait encourageant que des délégations de plus en plus nombreuses expriment leur soutien à l'égard de la proposition sur le programme de travail présentée par les cinq anciens Président de la Conférence (CD/1693).  Il y a lieu de relever également qu'un certain nombre de délégations ont d'ores et déjà indiqué qu'elles étaient disposées à accepter le programme de travail proposé sous sa forme actuelle.

Le Président a déclaré qu'au cours de ses consultations, il a entendu s'exprimer de nombreuses préoccupations à l'égard des nouvelles menaces qui pèsent sur la sécurité internationale et dont doit s'occuper la Conférence.  La capacité qu'aura la Conférence d'affronter ces tâches pourra donner une nouvelle mesure de ses capacités. Par conséquent, une poursuite des efforts visant à reprendre un travail de fond devrait également donner lieu à une prise en compte des moyens nécessaires pour faire face à de nouvelles menaces.  En conclusion, le Président a souhaité encourager les membres de la Conférence à poursuivre leurs efforts en faisant preuve de bonne volonté et de souplesse afin qu'il soit possible de trouver un compromis le plus tôt possible et de reprendre les travaux.  Il faut en outre s'assurer que la capacité de négociation de la Conférence soit préservée de manière qu'elle puisse engager ses travaux de fond dès qu'un accord sera trouvé sur le programme de travail.


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