COMMISSION SOCIALE: LE REPRESENTANT SPECIAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES APPELLE A SORTIR DE LA COMPLAISANCE ET A PASSER AUX ACTES
Communiqué de presse AG/SHC/631 |
Troisième Commission
17e & 18e séances – matin & après-midi
COMMISSION SOCIALE: LE REPRESENTANT SPECIAL POUR LES ENFANTS ET LES CONFLITS ARMES APPELLE A SORTIR DE LA COMPLAISANCE ET A PASSER AUX ACTES
C’est le lancement d’une campagne pour «la mise en oeuvre» que le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, M. Olara Otunnu, est venu demander aux délégations de la Troisième Commission qui poursuivaient, aujourd’hui, leur débat sur la promotion et la protection des droits de l’enfant.
Dénonçant le fossé entre les normes régissant la protection des droits de l’enfant et les atrocités commises en toute impunité sur le terrain, M. Otunnu a présenté un véritable programme d’action pour entreprendre la mise en oeuvre systématique des normes et instruments existant pour la protection des droits de l’enfant. Le Représentant spécial a notamment insisté sur la nécessité de mettre en place un mécanisme de surveillance basé sur des normes spécifiques bien définies pour dénoncer les pratiques de recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, les massacres et les mutilations d’enfants, la violence et l’exploitation sexuelle, le déni d’accès aux enfants en détresse et l’enlèvement d’enfants, qui sont, a-t-il dit, les pires formes de violations des droits de l’enfant. Il a insisté sur le fait que ce mécanisme de surveillance devait permettre aux différentes parties prenantes d’agir en fonction des informations collectées en lançant des appels au respect des droits de l’enfant, en condamnant les violations ou encore en adoptant des mesures ciblées pour mettre fin à l’impunité.
M. Otunnu a par ailleurs fait état des progrès réalisés dans l’exécution de son mandat et a notamment évoqué l’augmentation considérable du nombre d’activités de plaidoyer et de sensibilisation, l’intégration de la protection des enfants dans l’ordre du jour international en matière de paix et de sécurité, l’intégration de mesures de protection des enfants dans les accords de paix et les mandats des opérations de maintien de la paix et le maintien d’un vaste mouvement pour la protection des enfants touchés par les conflits au sein des organisations non gouvernementales.
Le dialogue interactif a été l’occasion de se pencher sur le mode de financement et la délimitation du mandat du Rapporteur spécial. M. Otunnu a attiré l’attention sur le système de financement par contributions volontaires de son mandat, moyen qu’il a jugé insuffisant, et qui ne reflète pas, selon lui, le sérieux de la question, exhortant à cet effet l’Assemblée générale à assumer ses responsabilités. La situation des enfants vivant dans les territoires sous occupation à par ailleurs fait l’objet d’inquiétudes de la part de certaines
délégations face à l’impossibilité du Représentant de procéder à des visites. M. Otunnu a indiqué à cet effet qu’il comptait sur les organisations sur place comme l’UNICEF et les organisations de la société civile, mais aussi sur les Etats Membres eux-mêmes, mais a déploré que la capacité de réhabilitation de l’ensemble des enfants touchés par la guerre par ces organisations ne soit pas proportionnelle à l’ampleur du défi.
Au cours du débat général, nombreuses sont les délégations à avoir souligné la responsabilité de la famille, comme cellule de base de la société, dans la protection, l’éducation et l’épanouissement de l’enfant et insister sur la nécessité de protéger la cellule familiale pour assurer le bien-être des enfants. Le responsable de l’Equateur a notamment souligné les conséquences négatives des conflits, de la pauvreté et des migrations qui contribuent à la désintégration de la famille.
L’ensemble des délégations a réaffirmé les engagements pris dans la Déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l’enfant et le Plan d’action s’y rapportant, adoptés au Sommet mondial pour les enfants en septembre 1990. A cet égard, l’accès aux soins de santé et à l’éducation de base est apparu prioritaire. La prévention des maladies évitables a été identifiée comme nécessitant des mesures d’urgence.
Outre les Etats déjà cités, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Ukraine, Cuba, Soudan, Japon, Qatar, Egypte, Uruguay, Venezuela, Fédération de Russie, Myanmar, Algérie, Jamahiriya arabe libyenne, Burkina Faso, Singapour, Andorre, Kazakhstan, Pakistan, République populaire démocratique de Corée et Malaisie. Les Observateurs du Saint-Siège, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que le représentant de l’Organisation internationale du Travail ont aussi pris la parole.
La Troisième Commission poursuivra son débat sur la promotion et la protection des droits de l’enfant, demain, mardi 21 octobre 2003, à partir de 10 heures.
PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’ENFANT
Déclarations
Mme ROKSOLANA IVANCHENKO (Ukraine) a rappelé que chaque année deux millions d’enfants meurent du manque d’accès à l’eau potable, que quatre enfants sur dix naissent dans une pauvreté extrême et que la jeune génération est touchée de façon disproportionnée par la pandémie du VIH/sida. Elle a indiqué que son Pays avait ratifié le Protocole additionnel à la Convention relative aux droits de l’enfant portant sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants dont les dispositions s’ajoutent à la législation nationale en matière de trafic de personnes. Après avoir expliqué que la Loi sur la protection de l’enfance vise à créer un environnement favorable à leur développement, elle a fait part de la préoccupation de son pays au sujet de la santé des enfants dans le contexte du désastre de Tchernobyl qui avait fait deux millions de jeunes victimes et avait déclenché 60% des cancers de la thyroïde chez des enfants. Elle a ajouté que la prévention du VIH/sida était une priorité de l’Ukraine qui avait lancé un programme national de lutte contre la pandémie ainsi que de prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant.
Mme KAY FUSANO (Japon) a souligné l’importance de protéger le droit à la vie des enfants, particulièrement ceux qui sont touchés par les conflits armés. Dans ce cadre, elle a évoqué la situation des enfants t en République démocratique du Congo, au Libéria et en Iraq, indiquant que le Japon avait versé plus de 15 millions de dollars en faveur des enfants iraquiens. Elle a demandé à l’ONU de conduire une évaluation globale de ce qui a été entrepris pour les enfants dans les conflits armés fin dans le but de renforcer sa capacité à lutter contre ce phénomène. Elle a par ailleurs insisté sur la nature transnationale du phénomène du trafic d’enfants aux fins d’exploitation sexuelle dont les causes sont la pauvreté, les disparités socioéconomiques entre les pays, ajoutant que les différences dans les systèmes juridiques compliquent les actions entreprises. A cet égard, elle a évoqué le Symposium international sur le trafic d’enfants, organisé en février dernier à Tokyo à l’issue duquel la nécessité d’adopter une approche régionale impliquant tous les acteurs, gouvernements, organisations internationales, organisations non gouvernementales, a été soulignée. Elle a par ailleurs attiré l’attention sur le rôle de chef de file que joue son pays dans la lutte contre les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes comme les mutilations génitales. Il ne faut pas les considérer comme des traditions qui s’éroderaient avec le temps mais adopter une démarche résolue pour les éliminer, a-t-elle estimé. Elle a par ailleurs indiqué que son pays était engagé dans le processus de ratification des deux Protocoles facultatifs se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant. A son avis, la Convention sur la cybercriminalité élaborée sur l’initiative du Conseil de l’Europe est un instrument efficace pour lutter contre la pornographie mettant en scène des enfants.
M. OKASHA (Soudan) a déclaré que la coopération internationale jouait un rôle important dans le soutien aux pays les moins avancés dans l’application de la Convention relative aux droits de l’enfant et a appelé les Etats à continuer à offrir leur assistance. Le Soudan, a-t-il dit, a appliqué un programme national pour protéger les droits de l’enfant dans les domaines de l’éducation et de la santé et a créé un Conseil supérieur de l’enfant. Celui-ci, a-t-il expliqué, a vaincu la poliomyélite et s’attaque à la malaria. Il a fait part du souci de son Gouvernement au sujet du travail des enfants, indiquant que son pays prenait des mesures afin d’assurer un revenu stable à l’enfant dans la famille. Dénonçant l’impact négatif des conflits armés sur les enfants, il a affirmé que la paix était à l’horizon dans son pays.
M. LUIS ALBETRO AMOROS NUNEZ (Cuba) a rappelé que quelque onze millions d’enfants âgés de moins de 5 ans mouraient chaque année de maladies évitables et que la moitié des 1 200 millions de personnes vivant avec moins de un dollar par jour étaient des enfants. Il a appelé à la solidarité internationale et exhorté les pays industrialisés à augmenter l’aide publique au développement. Cuba a signé les deux Protocoles additionnels à la Convention relative aux droits de l’enfant, a-t-il indiqué, regrettant cependant ce qu’il a appelé l’ingérence du Conseil de Sécurité dans la question de l’impact des conflits sur les enfants, qui doit, a-t-il dit, relever du mandat de l’Assemblée générale. Il s’est indigné du fait que deux millions de fillettes soient forcées de se livrer à la prostitution et que le trafic d’organes touche les enfants de façon démesurément importante. Il a expliqué le blocus imposé à Cuba porte atteinte, entre autres, à la distribution de médicaments. Il a conclu en affirmant que la scolarisation dans son pays était gratuite, à 100% dans le primaire et 95% dans le secondaire.
M. ALYA AHMED BINT SAIF AL-THANI (Qatar) a indiqué qu’une commission nationale s’était réunie afin de formuler un Plan d’action national pour la promotion des droits des enfants. En outre, le Conseil suprême des affaires familiales coopère avec les organisations d’experts au niveau régional et au niveau de la Ligue arabe. Le représentant a appelé les Etats à ratifier les deux Protocoles additionnels à la Convention relative aux droits de l’enfant. Un Bureau spécial veille à porter assistance aux enfants victimes de mauvais traitements et d’exploitation via un numéro vert, a-t-il dit, ajoutant que ceci avait mené à la création de l’Organisation qatarienne de protection des enfants et des femmes. Citant la mondialisation de l’économie et la progression du VIH/sida, des catastrophes naturelles et des maladies comme menaces à la vie des enfants, il a insisté sur l’urgence qu’il y avait de mener des actions aux niveauX national et international.
Mme MAI TAHA MOHAMED KHALIL (Egypte) a indiqué que son Gouvernement avait retiré ses réserves aux articles 20 et 21 de la Convention relative aux droits de l’enfant et avait ratifié les deux Protocoles s’y rapportant. Elle a indiqué que l’Egypte accordait une importance particulière à l’éducation. Le Plan quinquennal se concentre notamment sur l’éducation des filles afin de combler le fossé existant entre les garçons et les filles d’ici à 2005. L’Egypte a ainsi créé un groupe de travail pour évaluer les obstacles à l’accès des filles à l’enseignement et mobiliser les efforts de la société civile dans ce domaine. La représentante a affirmé que des mesures avaient été prises pour éliminer les mutilations génitales féminines d’ici à 2010. Le programme, a-t-elle dit, se concentre sur la sensibilisation aux effets délétères de ces pratiques. S’agissant de l’élimination des pires formes de travail des enfants, une stratégie visant dans un premier temps à élaborer une base de données est mise en oeuvre. Elle a appuyé l’opinion du Secrétaire général selon laquelle la communauté internationale dispose des instruments pour lutter contre les violences dont sont victimes les enfants et qu’il faut désormais faire preuve de davantage de volonté politique. Elle a espéré que le prochain rapport du Représentant spécial our les enfants et les conflits armés comporterait une étude de la situation des enfants vivant sous occupation.
M. FELIPE H. PAOLILLO (Uruguay), au nom du MERCOSUR, a déclaré que les Etats du MERCOSUR considéraient la Convention relative aux droits de l’enfant comme la référence essentielle dans le domaine de la protection des droits de l’enfant et des adolescents et attachaient une grande importance à ses Protocoles facultatifs que la majorité d’entre eux a déjà ratifiés. Il a indiqué que les pays du MERCOSUR se sont engagés à garantir le droit à l’éducation de base ainsi que l’accès à l’enseignement secondaire et technique en reconnaissant qu’ils forment les préréquisites de toute stratégie de d’élimination de la pauvreté et de développement social. A cet égard, il a souligné qu’il était essentiel de renforcer le rôle de la famille pour promouvoir le maintien des enfants à l’école au niveau primaire et secondaire. Il a évoqué les efforts entrepris par les pays du MERCOSUR, la Bolivie et le Chili en faveur de l’éducation des enfants autochtones et descendants d’Afrique dans le respect de leurs cultures. Il a notamment cité les programmes visant à assurer un enseignement bilingue. Il a par ailleurs évoqué la situation des enfants des rues qui sont particulièrement exposés à la drogue, à l’exploitation et à la criminalité.
Mme ADRIANA P. PULIDO SANTANA (Venezuela) a indiqué que dans son pays, la Loi organique de protection de l’enfant et de l’adolescent visait à protéger les enfants et les adolescents et à promouvoir la pleine jouissance de leurs droits. Elle a expliqué que l’âge minimum pour intégrer les forces armées nationales était de 18 ans et que le programme intitulé «Qualité de vie des enfants et adolescents vivant dans la rue» s’efforçait de répondre aux besoins de ces derniers. Elle a fait valoir les activités du Conseil de l’enfance et la Journée de consultation nationale avec les enfants et adolescents en tant qu’acteurs de la société, comme des expériences positives d’expression et de participation publique des enfants. Le Venezuela a ratifié les Protocoles se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant, a-t-elle dit, concluant que, par l’intermédiaire de l’Office du défenseur du peuple et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le Venezuela avait signé une convention sur la formation du personnel de protection des droits de l’enfant.
M. DMITRY V. KNYAZHINSKIY (Fédération de Russie) a lancé un appel aux Etats qui n’ont pas ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant à le faire en priorité. Il a indiqué que le document final «Un monde digne des enfants» issu de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants constituait, avec la Convention, la feuille de route pour la protection des enfants. Il a insisté sur la situation des enfants handicapés et a indiqué que la Douma examinait une loi visant à promouvoir leur intégration dans la société. Il a évoqué les programmes mis en place dans son pays à destination des enfants, ajoutant qu’un sous-programme avait été élaboré pour les enfants du Nord. Il a indiqué que son pays avait ratifié en début d’année la Convention de l’OIT sur l’élimination des pires formes de travail des enfants. Il a souligné que la manière dont on traite les enfants aujourd’hui jouera sur la manière dont ils envisageront l’avenir.
M. U LINN MYAING (Myanmar) a indiqué que son pays portait une attention particulière à la survie, au développement, à la protection et à la participation des enfants et avait formulé une série de programmes d’action nationaux à cet effet en collaboration avec les institutions des Nations Unies et les organisations non gouvernementales. Le programme de promotion de l’éducation nationale veille à ce que tous les enfants en âge d’être scolarisés aient accès à l’éducation et un système de diffusion des données électroniques s’est accompagné de l’établissement de 406 Centres d’apprentissage de l’éducation électronique à tous les niveaux. Le Projet d’éducation pour la prévention du VIH/sida a été intégré dans le cursus d’un million d’écoliers. Le représentant a conclu en indiquant que, bien que son pays n’ait pas ratifié le Protocole additionnel à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant les l’implication de ces derniers dans les conflits, la loi du Myanmar interdit l’enrôlement - qui est volontaire - dans les forces armées de personnes de moins de 18 ans, et annoncé une visite prochaine du Représentant spécial dans son pays.
M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a insisté sur la situation des plus dramatiques des enfants sur le continent africain et a évoqué la nouvelle initiative africaine pour le développement (NEPAD) qui a vocation à servir de cadre global de cristallisation des mesures à même d’éradiquer les cause socioéconomiques qui entravent l’épanouissement de l’enfant africain. A cet égard, il a souligné la nécessité de conjuguer les efforts de la communauté internationale pour réduire les effets négatifs de la mondialisation sur les pays en développement, réaliser les objectifs du Sommet mondial du développement durable et à restructurer l’action de la communauté internationale autour de la question du droit au développement. L’Algérie, a-t-il dit, depuis 1993, année de sa ratification de la Convention relative aux droits de l’enfant, a mis en oeuvre des plans d’action intersectoriels en vue de réduire la mortalité infantile, d’améliorer le statut nutritionnel de l’enfant, de promouvoir l’accès universel à l’éducation fondamentale et d’assister les enfants vivant dans des conditions difficiles. Grâce à ces politiques, a-t-il souligné, le taux de mortalité de l’enfant de moins de cinq ans a été ramené en trente ans de 243 à 60 pour mille et le taux d’inscription dans les écoles primaires a atteint 99% pour les garçons et 89% pour les filles.
M. LUIS GALLEGOS (Equateur) a indiqué que la Constitution consacrait le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant et que le nouveau Code de l’enfant et de l’adolescent visait à encourager des mesures sociales dans les domaines de l’éducation, du travail des enfants ou des enfants délinquants. Il a cité parmi ces mesures la protection dans les cas de maltraitance, de travail des enfants et d’abus sexuel et la réhabilitation et réinsertion des jeunes délinquants. Il a regretté que le remboursement de la dette extérieure pèse sur les ressources nécessaires à la protection de l’enfance. Il s’est soucié du cercle vicieux de la pauvreté et de la migration des adultes qui, a-t-il souligné, contribue à la désintégration de la famille et requiert donc une attention particulière. Enfin, il a remercié le Fond des Nations Unies pour l’enfance pour son aide fournie au Front social équatorien en vue de l’élaboration d’un plan décennal pour l’enfance.
Mme MEKASHBER (Jamahiriya arabe libyenne) a insisté sur la situation des enfants d’Afrique qui souffrent de la pauvreté et de la malnutrition. Elle a souligné que le moment était venu d’agir et a fait état de la multitude des formes de déni des droits des enfants, notamment dans le contexte de guerre. Elle a affirmé que les forces israéliennes ciblaient de manière délibérée des enfants en violation patente du droit humanitaire international. La législation libyenne protège les enfants, a assuré la représentante, et le Code pénal prévoit des peines sévères contre ceux qui les maltraitent. Evoquant par ailleurs les progrès réalisés en matière de santé, la représentante a fait état de l’élimination de la poliomyélite et de la faim. Elle a évoqué la création d’un Comité suprême pour l’enfance et a indiqué que son pays été partie à différentes conventions dont la Convention de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants et qu’il examinait l’opportunité de ratifier le Protocole se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant relatif à l’implication des enfants dans les conflits armés. Insistant sur l’importance de l’accès aux soins de santé et à l’éducation, elle a appelé à accorder la priorité la plus élevé aux enfants africains, rappelant que 40% d’entre eux ne sont pas scolarisés.
Mme BERNADETTE BONKOUNGOU (Burkina Faso) a indiqué que la population du Burkina étant à forte composante jeune, la pauvreté touchait en particulier les enfants. Ainsi, a-t-elle précisé, sur 1000 enfants nés, cent cinq d’entre eux n’atteignent pas leur premier anniversaire, et seulement 11,14% des enfants sont scolarisés dans le secondaire. Le Gouvernement oriente les ressources de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés vers l’éducation et l’agriculture. Concernant les conséquences de la crise humanitaire du conflit ivoirien, la représentante a dit que près des 60% des Burkinabè qui ont du regagner leur pays étaient des enfants dont la situation scolaire, sanitaire et alimentaire a été mise en danger. Le trafic résulte selon elle sur l’exploitation sexuelle et les pires formes de travail des enfants qui sont victimes de toutes sortes de maladies. Le nouveau Code pénal vise à mieux réprimer cette infraction et des comités de lutte ont été établis au niveau local. Le récent colloque sur les Droits de l’enfant et l’exclusion sociale a permis d’esquisser de nouvelles stratégies pour mieux garantir les droits des enfants.
Mme NG YUIN-LYN (Singapour) a souligné que son pays travaille à créer un environnement favorable au développement des enfants afin que ceux-ci puissent développer leur plein potentiel. Elle a précisé que 2,1% du produit national brut, soit 1,8 milliard de dollars, était consacré à des programmes en leur faveur. Reconnaissant le rôle de l’éducation pour rompre la marginalisation, Singapour a promulgué une loi instituant l’enseignement obligatoire pour six ans, a dit la représentante. Elle a également évoqué les mesures législatives prévoyant notamment la protection des enfants victimes de mauvais traitements ou négligés et la protection contre l’exploitation sexuelle. Elle a indiqué que son pays accordait une grande importance à l’accès aux soins de santé, précisant que dans le cadre de la lutte contre le syndrome respiratoire aigu (SARS), l’accent avait été mis sur la prévention de la propagation de la maladie à l’école. Elle a insisté sur le rôle de la famille et de l’éducation dans l’amélioration de la santé, dans l’éducation et la transmission de valeurs positives à l’enfant. Elle a fait état de mesures prises pour soutenir la cellule familiale, notamment au travers de l’accès à des soins de santé abordables et de programmes communautaires d’éducation.
Mgr CELESTINO MIGLIORE (Saint-Siège) a affirmé l’importance pour la communauté internationale d’accorder la priorité à l’amélioration de la santé à la croissance des enfants, de même qu’à leur éducation de base, notamment pour les millions de ceux qui sont analphabètes. Depuis plus de cent ans, la Société pontificale pour la sainte enfance vise à mettre les talents des enfants au service des autres enfants pauvres, a-t-il dit, soulignant que, conformément aux principes de la solidarité et de la subsidiarité, les parents ont le droit et le devoir d’être les premiers éducateurs. A cet effet, il a estimé qu’il convenait d’intensifier les efforts pour protéger la famille, c’est-à-dire protéger les enfants. Le bien-être des enfants doit toujours être prioritaire à toutes les étapes de leur développement, a-t-il dit, appelant à une action de haut niveau des Etats à cet effet.
M. RUNE SKINNEBACH (Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) a indiqué que la prochaine conférence internationale du Mouvement qui doit avoir lieu à Valence aura pour thème la paix avec notamment la question des enfants touchés par les conflits armés. Il a exhorté les gouvernements à préserver l’unité familiale, ajoutant que les orphelinats devaient être conçus comme un dernier recours notamment dans le cas des familles touchées par le VIH/sida. Face aux quatorze millions d’enfants en Afrique orphelins ou vulnérables, la Fédération a établi des directives, a-t-il expliqué, elle lutte en priorité contre la stigmatisation des personnes atteintes par le VIH/sida. Il a invité tous les gouvernements à accepter les principes de la Convention relative aux droits de l’enfant et à intégrer la problématique des enfants dans des programmes durables. Il a encouragé les gouvernements à établir des rapports féconds avec la Fédération pour le bien des enfants.
Mme ANA MARIA HERMOSO (Organisation internationale du Travail, OIT) a indiqué que l’estimation globale faite par l’OIT en avril 2002 a révélé que 246 millions d’enfants travaillaient contre 250 millions en 1996. Sur ce total, a-t-elle précisé, 180 millions sont exploités, 8,4 millions sont victimes du trafic d’êtres humains et d’autres activités illicites, et 73 millions d’entre eux ont moins de dix ans. Chaque année, a-t-elle ajouté, 22000 enfants meurent à la suite d’accidents du travail. La représentante de l’OIT a indiqué que l’Organisation menait des programmes par pays pour promouvoir la réforme des politiques et la ratification des conventions de l’OIT relatives au travail des enfants et leur mise en oeuvre. En 2002-2003, a-t-elle dit, quelque un million d’enfants ont bénéficié des programmes de l’OIT. L’OIT, a-t-elle poursuivi, mène des programmes de sensibilisation et de lobbying visant à changer les attitudes et encourager le respect des droits de l’enfant. Elle a par ailleurs évoqué les programmes assortis de délaisréalisés au Salvador, au Népal, en République-Unie de Tanzanie, en République dominicaine et aux Philippines. Ces programmes, a-t-elle précisé, mettent l’accent sur les causes du travail des enfants en attachant une attention particulière au contexte économique et social et aux stratégies de lutte contre la pauvreté.
Dialogue avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, M. OLARA OTUNNU, a rappelé que ce mois marquait le début de la troisième période de trois ans de son mandat. Il a proposé un programme d’action pour les trois années à venir. Il a estimé que l’évaluation générale des mesures prises par le système des Nations Unies, demandée par l’Assemblée générale, permettrait de définir les orientations stratégiques pour l’action future. Pendant les cinq années de son mandat, a-t-il déclaré, le plaidoyer en faveur des enfants dans les conflits armés a pris une grande ampleur. Ces activités, notamment leur profil politique, ont sensiblement augmenté. Les enfants ont été placés au cœur de l’ordre du jour international, a-t-il affirmé, en soulignant le rôle de chef de file du Conseil de sécurité. Les dispositions relatives à la protection des enfants sont intégrées dans toutes les missions de maintien de la paix et la majorité des organisations régionales ont pris en compte cette question. Les enfants touchés par la guerre sont enfin pris en considération dans les programmes après les conflits et participent à la consolidation de la paix. Un mouvement de plaidoyer a vu le jour au sein des organisations non gouvernementales. La problématique des enfants a été incorporée dans plusieurs mécanismes dans le système des Nations Unies et à l’extérieur.
M. Otunnu a souligné qu’en dépit des progrès, la situation restait grave et inacceptable sur le terrain. Les parties aux conflits continuent à violer impunément les droits des enfants, a poursuivi le Représentant spécial qui a fait part de sa préoccupation au sujet des enfants en République démocratique du Congo, en Indonésie, en Iraq, au Libéria, dans les Territoires palestiniens occupés et en Ouganda. Il s’est toutefois félicité de l’amélioration de la condition des enfants à la suite de la fin des conflits en Angola, en Sierra Leone et au Sri Lanka. Il a souligné le fossé entre les normes régissant la protection des droits de l’enfant et les atrocités commises en toute impunité sur le terrain. A cet égard, il a déclaré que la clef était de mettre en oeuvre une campagne systématique en faveur de la mise en œuvre des normes établies. Aucune tâche n’est plus importante pour renverser la tendance actuelle, a-t-il déclaré. Il a estimé que cette campagne systématique devait comprendre des activités de plaidoyer et de diffusion, la mise en réseau de la société civile, l’introduction d’une composante concernant les enfants touchés par les conflits dans tous les programmes des Nations Unies et la mise en place d’un mécanisme de suivi. A cet égard, il a souligné que la définition de normes spécifiques était une condition préalable à la mise en place d’un système de surveillance efficace. Il a estimé que le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, le massacre et les mutilations d’enfants, la violence et l’exploitation à des fins sexuelles, le déni d’accès aux enfants en détresse et l’enlèvement constituaient les pires formes de violations des droits de l’enfant. Il a exprimé l’avis selon lequel les activités de surveillance devaient impliquer un ensemble d’acteurs travaillant en concertation. Il a cité les opérations de maintien de la paix, les équipes de pays, les organismes de défense des droits de l’homme, notamment le Haut Commissariat aux droits de l’homme, les Rapporteurs spéciaux, le Comité des droits de l’enfant, les organisations régionales et les organisations de la société civile. Il a recommandé la mise en place d’un cadre coordonné de surveillance permettant la bonne circulation des informations collectées et l’identification de voix de transmission pour agir. Il a souligné la nécessité pour les parties prenantes d’agir sur la base des rapports en condamnant les violations ou encore en adoptant des mesures ciblées pour mettre fin à l’impunité. A cet égard, il a souligné la responsabilité du Conseil de sécurité, de la Cour pénale internationale, des organisations régionales, des gouvernements concernés, de la Commission des droits de l’homme, des organisations non gouvernementales et des médias.
Il a par ailleurs rappelé que les activités prévues dans le cadre de son mandat ont été financées entièrement par des contributions volontaires et souligné que ceci n’est pas un arrangement efficace. Il a espéré que l’Assemblée générale se pencherait sur cette question. Il a par ailleurs appelé les délégations à s’inspirer de l’action de ceux qui sont sur le terrain, à sortir de la complaisance et à agir en faveur des enfants. Il est temps de passer des paroles aux actes, a-t-il conclu.
Répondant ensuite aux questions de délégations, M. Otunnu a déploré le niveau insuffisant des contributions volontaires versées pour les activités de son mandat, insistant sur l’aspect inhabituel de ce financement. Il a fait remarquer que c’était le seul Bureau créé par l’Assemblé générale des Nations Unies Suivant ce modèle. Son budget est de 3,5 millions de dollars mais ne dépasse pas dans la réalité 2,5 millions de dollars ce qui, selon lui, est une somme ridicule ne reflétant pas le sérieux de la question. Il en a par conséquent appelé l’Assemblée générale à assumer ses responsabilités, proposant par retour de fournir toutes les informations requises par les représentants concernant ses donateurs, et à ne pas lui demander d’improviser.
Durant ce dialogue, la question des enfants vivant dans les territoires occupés, notamment les territoires palestiniens occupés, a fait l’objet d’inquiétudes de la part de certaines délégations face à l’impossibilité du Représentant de procéder à des visites. M. Otunnu a indiqué à cet effet qu’il comptait sur les organisations sur place comme l’UNICEF et les organisations de la société civile, mais aussi sur les Etats Membres eux-mêmes, pour lui fournir des informations et procéder au dialogue avec les parties sur place. Il a expliqué que les informations regroupées sur le terrain étaient canalisées et faisaient ensuite l’objet d’un rapport en vue de mesures concrètes. Mais il a déploré que la capacité pour la réhabilitation de l’ensemble des enfants touchés par la guerre par ces organisations ne soit pas à la mesure de l’ampleur du défi. La représentante du Bénin a suggéré l’établissement d’un Représentant spécial pour les enfants victimes des trafics et souligné que la prolifération des armes combinée à la pauvreté poussait les parents à encourager leurs enfants à participer au conflit. Elle a proposé la création de zones d’interdiction de recrutement d’enfants dans les conflits armés et l’instauration de tribunaux spéciaux pour éviter de retomber dans les mêmes travers une fois le conflit terminé. En réponse à une question du représentant du Mali, M. Otunnu a estimé que traduire en justice devant la Cour pénale internationale les criminels de guerre devrait être une priorité de par la capacité dissuasive de cette institution.
Le représentant spécial a déclaré que les normes s’appliquaient à tout le monde, À TOUS LES GROUPES, quel que soit leur statut juridique ou légal et a fait référence à la liste des Etats, groupes et entités ayant recruté des enfants soldats. M. Otonnu s’est aussi prononcé sur des demandes relatives à l’intégration des questions sur les enfants touchés par les conflits armés dans le travail des organes de l’ONU. Il a proposé de fixer un ordre de priorité et de mettre en place une stratégie d’institutionnalisation dans les activités des Nations Unies. Le Conseil de sécurité a une responsabilité, a-t-il dit, appelant à un effort inclusif et concerté. Il a appelé toutes les parties prenantes à débattre sur la façon de mener une action concertée à tous les niveaux et à explorer toutes les possibilités pour passer des mots à l’action. Répondant à une question du représentant de Cuba sur le mode d’action, M. Otunnu a proposé aux délégations d’intégrer ses recommandations aux résolutions de l’Assemblée générale et d’optimiser le suivi sur le terrain dans le cadre d’un rapport demandé aux Etats et par l’expertise partagée du Représentant spécial.
Déclarations (suite)
Mme JELENA PIA-COMELLA (Andorre) a souligné que les droits de l’enfant relevaient des droits de l’homme et que rien ne justifiait l’exploitation des enfants au travail, ou à des fins sexuelles, ou leur participation aux conflits armés. Elle a émis l’espoir que les engagements pris lors des différents sommets mondiaux seront mis en oeuvre et aboutiront à l’amélioration de la situation des enfants. Elle a souligné que son pays avait ratifié les Protocoles se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant.. Elle a signalé que 90% des programmes d’aide au développement auxquels Andorre participe veillent à l’amélioration de la condition des enfants. L’accès à l’éducation, particulièrement celui des filles, est primordial pour briser le cercle de la pauvreté, a dit la représentante, ajoutant que par éducation, il faut entendre enseignement mais aussi culture en général, culture de paix, par exemple, en vue de réduire la participation des enfants aux conflits armés. Elle a par ailleurs souligné la nécessité de respecter les droits de l’enfant dans les situations demandant l’assistance humanitaire.
M. MURAT A. SMAGULOV (Kazakhstan) a salué l’élargissement du Comité des droits de l’enfant et a estimé qu’il était important de renforcer la coopération internationale et la coordination entre l’UNICEF, le Haut Commissariat aux droits de l’homme et les autres institutions des Nations Unies impliquées dans la promotion des droits de l’enfant. Il a indiqué que dans son pays c’est aux parents qu’incombe la responsabilité d’éduquer les enfants. Il a fait valoir les différentes lois garantissant la protection de l’enfant ainsi que la création de villages pour l’accueil des enfants désavantagés. Le Kazakhstan lutte contre la traite d’enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, a-t-il poursuivi. La Banque asiatique de développement a financé un programme de prévention de l’anémie. Le représentant a signalé des programmes visant à lutter contre les mauvais traitements et à apporter une aide aux enfants aux capacités limitées. Il a insisté sur la nécessité de faire prendre conscience de leurs droits très tôt aux enfants et de leur expliquer du fait qu’ils jouissent de l’égalité des chances. Il a réitéré l’engagement de son pays à coopérer avec l’ensemble des Etats Membres pour créer «un monde digne des enfants».
Mme TARIQ (Pakistan) a regretté que dix ans après l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, 1,2 million d’enfants demeurent victimes de la traite chaque année, un million sont exploités à des fins sexuelles et quelque 246 millions sont exploités dans le travail. Elle a souligné le rôle de la famille pour le bien-être des enfants et a appelé au renforcement de la cellule familiale aux niveaux national et international. Elle a souligné que pour améliorer significativement la condition des enfants, il fallait lutter contre la pauvreté et encourager la bonne gouvernance, la démocratie, le développement économique et le développement humain en assurant l’égalité des sexes. Elle a expliqué que la politique de développement de son pays pour 2002-2012 s’attache en particulier à oeuvrer pour l’accès universel à l’éducation primaire, la réduction de la mortalité infantile, l’élimination du travail des enfants d’ici à 2005, et l’incorporation des dispositions des instruments internationaux dans la législation nationale. Elle a indiqué que son pays avait récemment ratifié la Convention de l’OIT sur le travail des enfants et signé les deux Protocoles se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant.
M. JONG MYONG HAK (République populaire démocratique de Corée) a déclaré qu’il était nécessaire de sensibiliser l’opinion publique aux droits des enfants et de donner la priorité aux investissements pour garantir leurs droits à la survie, aux soins et à l’éducation, avec un effort particulier sur la qualité et les méthodes d’enseignement des enfants. Il a affirmé que l’occupation et les sanctions militaires menaçaient gravement la survie et le développement des enfants et a appelé à intégrer la question de l’impact de sanctions potentielles sur les enfants à toute discussion préalable à leur imposition. Il a demandé à la communauté internationale et aux donateurs de mobiliser plus de fonds à cet effet. Il a conclu en indiquant que les soins médicaux et l’éducation étaient gratuits dans son pays et que son Gouvernement s’attachait à améliorer la situation des enfants et à mettre en place les conditions législatives, sociales et matérielles à la réalisation de leurs droits.
M. RONALD KIANDEE (Malaisie) a indiqué que, étant partie à la Convention relative aux droits de l’enfant, la Malaisie est en passe d’accéder au Protocole facultatif relatif aux enfants dans les conflits armés. Le second Plan d’action met l’accent sur l’éducation et la santé, le renforcement du rôle des parents et de la famille, la protection et le soin de l’enfant et la mise en oeuvre des lois spécifiques comme la loi pour l’enfance de 2001. Il a aussi cité la promotion de l’intégration sociale des enfants handicapés, l’établissement du Tribunal pour les enfants et la prise en considération de la révolution des technologies de l’information sur les enfants. Les équipes intersectorielles de travail sur les cas de maltraitance présumée des enfants, le numéro vert et les équipes de protection de l’enfance dans chaque Etat ont été établis en coopération avec les organisations de la société civile. Saluant le travail du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, il a cependant demandé une action plus sévère contre les parties impliquées dans l’utilisation des enfants soldats.
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