AG/PAL/936

LES NATIONS UNIES OBSERVENT LA JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN

01/12/2003
Communiqué de presse
AG/PAL/936


Comité pour l’exercice des droits                           AG/PAL/936

inaliénables du peuple palestinien                          1 décembre 2003

276e séance - matin


LES NATIONS UNIES OBSERVENT LA JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN


L’Observateur de la Palestine évoque la possibilité de saisir la Cour internationale de Justice sur la question du mur israélien


La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été célébrée ce matin au siège des Nations Unies en présence du Secrétaire général, Kofi Annan, qui a souhaité que la période de calme relatif et les signes encourageants observés récemment aboutissent à une rencontre entre les Premiers Ministres israélien et palestinien.  Tout en se félicitant de la récente initiative de paix de Genève des membres de la société civile palestinienne et israélienne qui a abouti à la Déclaration de principe Ayalon-Nusseibeh, M. Annan a rappelé que ce type d’initiatives ne pouvaient pas se substituer à l’action officielle et aux obligations de la communauté internationale. 


L’initiative de Genève est positive dans la mesure où elle permettra peut-être de relancer des négociations officielles, a estimé de son côté Nasser Al-Kidwa, Obervateur de la Palestine, en lisant un message du Président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat.  Dénonçant la poursuite de la construction du « mur de l’aparteid », il a évoqué la possibilité de saisir la Cour internationale de Justice sur cette question dans le but de parvenir à la paix sur une base juridique internationale.


Intervenant au nom de la Ligue des Etats arabes, Said Kamal a précisé que le Premier Ministre palestinien n’accepterait pas de rencontrer son homologue israélien tant que ce dernier n’assouplirait pas sa position actuelle, notamment sur la question du cessez-le-feu.  Il a par ailleurs demandé la mise en place d’un mécanisme d’observation international qui surveillerait la situation sur le terrain et superviserait notamment l’arrêt de la construction de colonies israéliennes.   


De leur côté les Présidents de l'Assemblée générale, M. Julian Hunte (Sainte-Lucie) et du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, M. Stephan Tavrov (Bulgarie), ont, à l’instar de l’ensemble des intervenants, insisté sur l’importance de l’application de la Feuille de route, qu’ils ont présentée comme le meilleur moyen de parvenir à la vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.  


Le Président du Comité pour l’exercice inaliénable des droits du peuple palestinien, Papa Louis Fall (Sénégal), a rappelé pour sa part les conséquences d’une violence, qui depuis septembre 2000, a coûté la vie à près de 4000 personnes, dont 2947 Palestiniens et 862 Israéliens.  47 000 Palestiniens ont été en outre blessés et le plus tragique, a-t-il ajouté, c’est qu’environ 600 des Palestiniens et une centaine des Israéliens tués au cours de cette période étaient des enfants.  Il  a rappelé que la résolution adoptée par l'Assemblée générale le 21 octobre dernier exige qu’Israël mette fin à la construction du mur de séparation; et que la résolution 1515 (2003) du Conseil de sécurité a réaffirmé, le 19 novembre dernier, la vision de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.  Tout en condamnant les attaques terroristes d’où qu’elles viennent contre les civils en Israël, il a jugé inacceptable le confinement de Yasser Arafat dans son quartier général de Ramallah,et la pratique d’assassinats ciblés par l’armée israélienne. 


La célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été l’occasion pour de nombreux gouvernements d’adresser un message de solidarité au peuple palestinien. 



JOURNEE INTERNATIONALE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN


DECLARATIONS

M. PAPA LOUIS FALL, Président du Comité pour l’exercice inaliénable des droits du peuple palestinien (Sénégal), a ouvert la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien en invitant les délégations à observer une minute de silence en mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie dans la recherche d’une solution à la question de Palestine.  Il a déclaré que les Palestiniens étaient devenus aujourd’hui des réfugiés sur leur  propre terre.  Il a souhaité que les droits fondamentaux des Palestiniens soient respectés, en citant notamment le droit de mener une vie normale; le droit d’éduquer leurs enfants dans un climat de paix et de bien-être, et celui d’apporter leur contribution à l’amélioration et à la prospérité de leur communauté et de leur nation, ainsi qu’à celles de l’ensemble de la région.  Il s’est inquiété des conséquences de la reprise des violences après le calme relatif qui a régné de 1993 à 2000.  Le nombre des morts depuis septembre 2000 s’approche désormais de 4 000, dont 2 947 Palestiniens et 862 Israéliens.  47 000 Palestiniens ont d’autre part été blessés,  et, fait tragique, environ 600 Palestiniens et une centaine d’Israéliens tués au cours de cette période étaient des enfants.  Le Ministère de l’intérieur a publié en juillet des chiffres selon lesquels plus de 5000 colons s’étaient installés dans le territoire occupé depuis le mois de janvier, ce qui y porte le nombre total de colons à plus de 230 000.  Comme si la construction de colonies illégales n’avait pas déjà privé les Palestiniens de leurs terres ancestrales, le Gouvernement israélien s’est embarqué dans un vaste projet de construction d’un mur de séparation en Cisjordanie.  M. Fall s’est félicité que l'Assemblée générale ait au cours d’une réunion d’urgence adopté le 21 octobre dernier une résolution par laquelle elle exige qu’Israël arrête la construction de ce mur. 


Par ailleurs, il s’est inquiété que l’armée israélienne poursuive sa politique illégale d’exécutions sommaires de Palestiniens.  Tout en reconnaissant le droit d’Israël à la sécurité, a-t-il ajouté, notre Comité condamne vigoureusement la politique et la pratique d’assassinats ciblés, et souligne que de tels actes sont inadmissibles en vertu du droit international humanitaire.  Nous condamnons les attaques terroristes d’où qu’elles viennent contre les civils en Israël.  Elles n’ont aucune justification morale et nuisent à la cause de la paix et de la réconciliation entre les parties.  Dans le même ordre d’idées, M. Fall a estimé inacceptable que l’armée israélienne continue de confiner Yasser Arafat dans son quartier général, à Ramallah. 


Après une période relativement calme le mois passé, nous commençons à voir une évolution positive, qui indique un changement sur le front politique, au moment où le Conseil législatif palestinien vient de confirmer un nouveau cabinet palestinien.  M. Fall s’est ensuite dit heureux de constater que la résolution 1515 (2003), adoptée le 19 novembre dernier par le Conseil de sécurité réaffirme la vision de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, et souligne la nécessité d’une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient.  Cette résolution a également été l’occasion d’approuver la Feuille de route du Quatuor.  Le Comité continuera, a-t-il assuré, de promouvoir l’appui à la Feuille de route et aux importants travaux du Quatuor, aux fins de trouver une solution globale, juste et durable à la question de Palestine et de permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables. 


M. JULIAN ROBERT HUNTE, Président de l’Assemblée générale, a rappelé que la commémoration de cette Journée de solidarité reflète l’engagement indéfectible des Nations Unies envers la question de Palestine et le peuple palestinien qui aspire à exercer son droit légitime à l’autodétermination.  Cette Journée fournit également une occasion à la Communauté internationale de lancer d’autres initiatives permettant d’obtenir la paix, la sécurité et la stabilité en Palestine et au Moyen-Orient.  La situation actuelle n’est pas encourageante et elle est même dangereuse.  L’Assemblée générale des Nations Unies a déjà répondu deux fois favorablement, au cours des deux derniers mois, à la demande de nombreux Etats Membres en tenant une dixième session spéciale d’urgence sur les “activités illégales israéliennes à Jérusalem-Est occupée et dans le reste des territoires palestiniens occupés ».  Cette session a permis aux Etats Membres d’exprimer leurs points de vue sur cette question critique.  Le Président de l’Assemblée  générale a rappelé que dans sa résolution en date du 18 septembre, l’Assemblée a demandé à Israël de s’abstenir de déporter et de menacer le Président Arafat.


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies,  s’est joint à ceux qui, ce matin, ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien opprimé qui continue de souffrir et ne dispose pas d’un Etat. Je suis également sensible aux souffrances du peuple d’Israël qui est terrorisé et vit dans la peur, a ajouté le Secrétaire général.  Les évènements terribles des trois dernières années montrent que plus une partie tente de faire souffrir l’autre, plus elle se fait du mal elle même.


Le Secrétaire général a estimé que les activités israéliennes comme les exécutions extrajudiciaires, l’usage d’armes lourdes contre des populations civiles, les destructions de maisons, la poursuite de la construction des colonies de peuplement, et l’édification de la barrière ont mené à davantage de souffrances et à un sentiment de désespoir accru pour la population palestinienne dont la haine envers Israël n’a fait qu’être exacerbée.  Ces actions ne font que retarder le jour où Israël vivra dans des frontières sûres.  De nombreux civils sont morts de chaque côté, a ajouté le Secrétaire général, pour qui la seule solution viable doit être politique.  Il s’est félicité de la récente initiative de paix de Genève au cours de laquelle les membres de la société civile palestinienne et israélienne ont convenu de principes généraux pour résoudre le conflit par le biais de la Déclaration de principe Ayalon-Nusseibeh. 


Les initiatives de la société civile ne peuvent cependant constituer un substitut à l’action officielle, a prévenu le Secrétaire général.  Il a souhaité que la période de calme relative et les signes positifs que chaque partie a montré laissent présager une rencontre prochaine des deux Premiers Ministres. Mais les parties ne doivent pas être uniquement jugées par leurs intentions, mais plutôt par leurs actions sur le terrain.  De son côté, la communauté internationale doit être déterminée à prendre des mesures énergiques.  « J’appuie la Feuille de route du Quartet que le Conseil a approuvé par sa résolution 1515 et estime que tout progrès sur le terrain devrait être encouragé par la communauté internationale », a déclaré M. Kofi Annan.


Le Secrétaire général s’est inquiété de la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain.  Le chômage, la pauvreté abjecte, l’absence de structures scolaires et un sentiment général de frustration et de désespoir, sont les conditions dans lesquelles vit la population palestinienne sous occupation.  De plus, depuis septembre 2002, les institutions de l’Autorité palestinienne et sa capacité à travailler avec son peuple ont été minées. La communauté internationale doit plus que jamais faire preuve de générosité, et Israël doit permettre le passage des convois humanitaires.  Les institutions des Nations Unies et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) fournissent une aide au peuple palestinien tandis que le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Terje Roed-Larsen, coordonne l’aide internationale et reste engagé auprès du peuple palestinien.


Pour ma part, a ajouté le Secrétaire général, je m’engage de continuer à travailler avec les parties à la recherche d’une solution juste et globale à la question de Palestine sur la base des résolutions 1397 et 1515 du Conseil de sécurité et du principe de l’échange de la terre contre la paix.  La paix est possible.  Ne baissons pas les bras jusqu’à ce que le peuple palestinien exerce son droit inaliénable à un Etat souverain et indépendant.


M. STEPHAN TAVROV (Bulgarie), Président du Conseil de sécurité, a estimé que ce jour devait être l’occasion pour la communauté internationale de s’engager à tout mettre en œuvre pour parvenir à une paix entre Israéliens et Palestiniens qui soit basée sur la vision de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.  Il a insisté sur l’importance du processus d’échange «  terres contre paix ».  Il a rappelé que la résolution 1515 (2003), adoptée le 19 novembre dernier par le Conseil de sécurité, a été l’occasion de réaffirmer la pertinence de la Feuille de route du Quatuor et de ses objectifs.  Il a indiqué que le Conseil de sécurité tenait une réunion mensuelle dédiée à l’examen de la situation dans les territoires palestiniens occupés.  Il a ensuite exigé la cessation immédiate de tous les actes de violences et d’intimidation et a invité la communauté des donateurs à être aussi généreuse que possible dans ses aides en faveur des Palestiniens.  Il s’est dit conscient de la complexité de la tâche à accomplir pour parvenir à un règlement de ce conflit qui nécessite une participation et une implication constantes de la communauté internationale.  Il a ensuite exhorté le Gouvernement israélien et le nouveau cabinet palestinien à surmonter les difficultés observées sur le terrain pour pouvoir parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient.  


M. NASSER AL-KIDWA, Observateur de la Palestine, qui lisait un message de M. Yasser Arafat, Président de l’Autorité palestinienne et du Comité directeur de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a estimé que l’année écoulée avait été une année difficile.  L’emprise de l’occupation s’est renforcée tout comme sa barbarie, a-t-il déclaré.  Les établissements coloniaux sur notre terre se poursuivent et pire, Israël construit en ce moment un mur expansionniste, ce qui reflète son intention de ne pas mettre en oeuvre la Feuille de route.  Le représentant a rappelé que l’Autorité palestinienne avait fait part de son intention de mettre en oeuvre immédiatement la Feuille de route pour peu que l’autre partie mette un terme à ses actes de violence.  L’initiative de Genève est positive dans la mesure où elle permettra peut-être de relancer des négociations officielles, a-t-il estimé.


Les Nations Unies sont responsables de façon permanente de la question de la Palestine tant qu’une solution durable n’est pas trouvée.  La communauté internationale doit continuer d’exercer des pressions sur Israël pour mettre un terme à la construction du mur et en démolir les parties déjà construites, a demandé M. Al-Kidwa.  Le représentant a ensuite évoqué la possibilité de saisir la Cour internationale de Justice pour parvenir à la paix.  Une paix juste et complète ne peut s’édifier que sur une base juridique internationale.  Nous vous remercions tous pour votre mobilisation en faveur de la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale.


Intervenant au nom du Comité spécial pour enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et les autres populations arabes des territoires occupés, M. CHITHAMBARANATHAN MAHENDRAN (Sri Lanka), a présenté les travaux de ce Comité qui, cette année, a présenté à l'Assemblée générale son 35ème rapport annuel.  Le rapport, a-t-il précisé, dénonce notamment les lois et mesures administratives du Gouvernement israélien qui affectent de manière très négative la vie quotidienne du peuple palestinien.  La construction d’un mur de séparation a causé de nouvelles difficultés et interdictions, et a été source de nouvelles inquiétudes, d’amertumes et de ressentiments.  Il a insisté sur la nécessité de mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie du peuple palestinien.  Il a souligné l’importance d’un engagement constant de la communauté internationale pour pouvoir parvenir à un règlement concerté.


M. RASTAM MOHD ISA, (Malaisie), a lu un message du Premier Ministre de Malaisie, M. Abdullah Ahmad Badawi, qui préside le Mouvement des pays non alignés.  Le représentant de la Malaisie a, à cet égard, fait part du soutien sans faille des pays non alignés au droit à l’existence du peuple palestinien dans un Etat ayant des frontières sûres et reconnues, et ayant Jérusalem comme capitale.  Nous demandons un plus grand engagement envers la paix et condamnons l’emploi excessif de la force par Israël dans les territoires occupés qui n’a fait qu’exacerber la pratique des attentats suicides.  Nous adressons nos sincères condoléances aux familles des victimes de toutes les parties, qu’elles soient palestiniennes ou israéliennes.  Nous demandons l’arrêt de la construction des colonies et du mur, a souligné le représentant. 


Nous sommes préoccupés par la dégradation des conditions socio-économiques dans les territoires occupés, qui ne fait qu’engendrer et exacerber la haine.  Toute nouvelle détérioration de la situation dans le territoire palestinien occupé n’est pas de bon augure pour la paix dans la région.  Le cycle de la violence, de l’intimidation et de la haine ne donnera pas l’avantage à l’une des parties au conflit.  Le représentant a demandé à chaque membre de la communauté internationale de jouer son rôle pour donner une chance à la paix dans la région.  Il a fait part de la solidarité de son pays avec le peuple palestinien en précisant que cette question mérite l’attention constante de la communauté internationale du fait qu’elle touche les droits fondamentaux d’un peuple, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international.  Un message de solidarité analogue sera également transmis par la République islamique d’Iran, en sa capacité de Présidente de la Ligue des Etats arabes, a ajouté M. Rastam Modh Isa.


Lisant un message de M. Seyed Kamal Kharazzi, Ministre des affaires étrangères de l’Iran, M. JAVAD ZARIF (Iran) a saisi l’occasion de cette commémoration pour saluer l’héroïsme et le dévouement du peuple palestinien opprimé qui reste déterminé à lutter contre un occupant armé jusqu’aux dents.  Il s’est dit persuadé que le droit l’emportera sur le mal, même si la Palestine se trouve sous le joug d’une force d’occupation depuis plus de 50 années.  Il a dénoncé les destructions d’infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne au mépris des appels de l’ensemble de la communauté internationale.  A un moment où les Palestiniens résistent avec leurs faibles moyens, a-t-il conclu, il est important que tous les Etats prennent leurs responsabilités pour venir en aide au peuple palestinien.  


M. PHILIPE CHIDUMO, (Mozambique) lisant un message du Président de la République du Mozambique en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, a fait part de sa préoccupation face à l’absence de progrès qui caractérise la situation dans laquelle vit le peuple palestinien.  Les peuples du Moyen-Orient ne vivront une paix durable que s’ils acceptent le processus de paix sur la base du principe de la terre contre la paix, ainsi que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et la Feuille de route.  La communauté internationale ne peut pas rester les bras croisés face au carnage qui se déroule au Moyen-Orient.  Elle doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le peuple palestinien exerce son droit à l’autodétermination.


Lisant un message de M. Amre Moussa, Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M. SAID KAMAL, Sous–secrétaire général aux affaires de la Palestine de la Ligue des Etats arabes, a regretté qu’Israël persiste à avoir une attitude hostile envers la direction palestinienne en menant contre elle des attaques violentes, au mépris des appels au calme de la communauté internationale.  Il a dénoncé la construction d’un mur de séparation « raciste » qui aura des répercussions négatives sur la création d’un Etat palestinien viable.  Il a déclaré que les territoires palestiniens étaient devenus une grande prison entourée de colonies israéliennes, ce qui a contribué à la détérioration de la situation économique de la Palestine.  Il a défini l’attitude de l’armée israélienne dans les territoires occupés comme un crime de guerre intolérable.  Il a ensuite exhorté Israël à cesser ses activités d’implantation et a demandé aux Etats-Unis, principal soutien d’Israël, de mettre un terme à l’arrogance israélienne.  Il a estimé que le Gouvernement israélien souhaitait faire échouer toutes les initiatives de

paix, et a affirmé qu’il était nécessaire que le Conseil de sécurité fasse appliquer sa résolution 1515 (2003) du 19 novembre sur la mise en œuvre de la Feuille de route.  Il a demandé la mise en place d’un mécanisme d’observation international qui surveillera la situation sur le terrain et supervisera notamment l’arrêt de la construction de colonies.   


Mme PHYLLIS BENNIS, Co-Présidente du Réseau international de coordination sur la question de Palestine, a déclaré qu’il fallait reconnaître, en cette Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, l’échec de la communauté internationale à mettre un terme à l’occupation israélienne.  Les Rapporteurs spéciaux des Nations Unies ont fait état de la détérioration de la situation socio-économique dans les territoires palestiniens occupés.  Les restrictions imposées au libre mouvement des marchandises et des personnes, les destructions de maisons, et la construction du mur de séparation, ne peuvent pas être justifiées par des besoins de sécurité.  Israël continue de construire son mur de séparation, en violation flagrante du droit international et en défiant ouvertement la commmunauté internationale.  La restauration des droits de l’homme du peuple palestinien dépend des Nations Unies, mais, malheureusement, cette obligation n’est toujours pas honorée.  La société civile, sans les contraintes qu’impose la diplomatie, a l’obligation de dénoncer ces violations de vive voix.  Les Nations Unies sont les seuls acteurs légitimes pour une intervention internationale. 


M. FAROUK KADDOUMI, Chef du Département politique de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) a insisté sur le fait que le peuple palestinien est épris de solutions pacifiques qui lui permettraient de vivre dans des frontières sûres et reconnues au niveau international. Il est cependant regrettable qu’Israël ne prenne pas en considération l’opinion de la communauté internationale en poursuivant sa politique expansionniste. Israël a commencé à absorber des territoires en les confisquant puis en érigeant un mur de séparation raciste. Israël continue de démolir des maisons, de déraciner des arbres, et continue de perpétuer une politique d’agression nazie à l’encontre du peuple palestinien, a estimé M. Kaddoumi.  Israël doit être condamné par la communauté internationale.  Nous aimerions que le Comité pour les droits inaliénables du peuple palestinien demande un avis juridique de la Cour internationale


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