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AG/OI/3

LE COMITE SPECIAL DE L’OCEAN INDIEN TIENT SA SESSION DE FOND DE 2003

08/07/2003
Communiqué de presse
AG/OI/3


Comité spécial de l’océan Indien

450e séance -- matin


LE COMITE SPECIAL DE L’OCEAN INDIEN TIENT SA SESSION DE FOND DE 2003


Il élit M. Felipe Chidumo, du Mozambique, au poste de Vice-Président et adopte le rapport de ses travaux de l’année 2003


Réuni sous la présidence de M. Chithambaranathan Mahendran,.(Sri Lanka), le Comité spécial de l’océan Indien a tenu ce matin sa session de fond de 2003.  Après l’adoption de l’ordre du jour* de ses travaux, le Comité a élu par acclamation M. Felipe Chidumo, du Mozambique, au poste de Vice-Président de son Bureau et a, après avoir entendu une déclaration de son Président et une présentation de son Rapporteur, adopté le projet de rapport de ses travaux de l’année 2003.


Déroulement des travaux


Après l’élection de M. Felipe Chidumo, le Comité spécial a entendu la déclaration de son Président, qui a indiqué qu’aux termes de sa résolution 56/16, l’Assemblée générale avait demandé au Comité spécial de poursuivre ses consultations informelles avec ses Etats Membres et de faire rapport à l’Assemblée.  Depuis l’adoption de la Déclaration faisant de l’océan Indien une zone de paix, a indiqué M. Mahendran, la zone de l’océan Indien a connu de nombreuses évolutions et transformations majeures.  Les rivalités qui opposaient les grandes puissances durant la guerre froide et menaçaient la sécurité des pays de la région se sont estompées.  Bien que le Comité ne soit pas parvenu à un accord sur la manière de mettre en œuvre la Déclaration, a dit le Président, les objectifs qu’elle énonce restent valides et inchangés.  La Déclaration cherche à assurer l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats de l’océan Indien et à créer un cadre de résolution pacifique des problèmes économiques, politiques et sociaux qui peuvent y exister. 


L’Assemblée générale a déclaré que la participation des membres permanents du Conseil de sécurité et de celles de principaux usagers des routes maritimes de l’océan Indien aux travaux du Comité était importante et faciliterait la création de conditions de paix et de sécurité dans la région.  Cette année encore, a indiqué M. Mahendran, j’ai eu des consultations avec les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni sur la possibilité de leur retour au sein du Comité.  Malheureusement, ces trois membres permanents du Conseil de sécurité m’ont informé que leur position restait inchangée et qu’ils ne participeraient donc pas aux travaux du Comité spécial.  Dans les circonstances actuelles, il serait utile que les membres du Comité recommandent donc à l’Assemblée générale, lors de sa cinquante-huitième session, de nous donner plus de temps et de nous permettre de poursuivre ces consultations.


Intervenant à son tour, M. Myuri Thamrin (Indonésie) a indiqué que sa délégation se félicitait que l’océan Indien continue d’être majoritairement reconnu comme une zone de paix.  L’Indonésie espère cependant que des mesures de confiance seront négociées et prises par tous les Etats pour renforcer le climat de paix de la région.  L’Association des Etats de l’Asie du Sud-Est (ANASE) a adopté une déclaration qui appelle à un renforcement des initiatives non militaires, et notamment économiques et commerciales, qui pourraient aller dans ce sens.  Notre pays regrette toutefois que des membres permanents du Conseil de sécurité continuent de refuser de participer aux travaux du Comité spécial.  Tout en reconnaissant qu’il existe parfois des intérêts divergents dans la zone, l’Indonésie pense qu’une meilleure collaboration entre les parties ayant des intérêts économiques ou commerciaux dans l’océan Indien pourrait contribuer à la création de mesures qui soutiendraient ces intérêts tout en les rendant mutuels.


Pour sa part, M. Paul Stephens (Australie) a indiqué que son pays estime que les perspectives de coopération sont plutôt sombres en ce moment dans l’océan Indien.  Etat littoral de la zone, l’Australie reste toutefois prête à discuter de toutes les questions qui se posent dans la région.  M. Asif Ali Khan Durrani (Pakistan) a quant à lui dit que la situation qui prévaut actuellement dans le monde impose que l’océan Indien soit déclaré et reconnu par tous les Etats comme une véritable zone de paix.  Le Pakistan souhaite donc que le Comité spécial poursuive un dialogue avec les tous les Etats, et notamment les membres permanents du Conseil de sécurité qui ne participent pas à ses travaux.


Rappel d’informations


Réuni le 3 février 2003 à New York en session d’organisation, le Comité spécial avait élu par acclamation M. Chithambaranathan Mahendra (Sri Lanka) au poste de Président ; MM. Paul Stephens (Australie) et Myuri Thamrin (Indonésie) aux postes de Vice-Présidents, et M. Modeste Randianarivony (Madagascar), au poste de Rapporteur.


Le Comité spécial de l’océan Indien est un organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, créé par la résolution 2992 (XXVII) adoptée par l’Assemblée le 15 décembre 1972.  Aux termes de cette résolution, le Comité a pour objectif d’étudier les incidences de la Déclaration faisant de l’océan Indien une zone de paix. Le texte de cette Déclaration est contenu dans la résolution 2832 (XXVI) adoptée par l’Assemblée générale le 16 décembre 1971.  Aux termes de cette Déclaration, il est d’une part demandé à tous les Etats de considérer et de respecter l’océan Indien comme zone de paix d’où seraient exclues les rivalités et la compétition entre grandes puissances, et il est ensuite déclaré que la région doit être une zone exempte d’armes nucléaires.


Ayant voté contre l’adoption de cette Déclaration, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont cessé de participer aux travaux du Comité spécial, le 6 avril 1990.  A la date du 1er décembre 1999, le mandat général du Comité a cependant été renouvelé.  Initialement composé de 15 membres au maximum, le Comité a été élargi à 46 membres le 6 mai 1987, puis ramené à 43 membres après les retraits américain, français et britannique. 


L’Allemagne, l’Australie, le Bangladesh, la Bulgarie, le Canada, la Chine, Djibouti, l’Egypte, les Emirats arabes unis, l’Ethiopie, la Grèce, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, l’Iraq, l’Italie, le Japon, le Kenya, le Libéria, Madagascar, la Malaisie, les Maldives, Maurice, le Mozambique, la Norvège, Oman, l’Ouganda, le Pakistan, Panama, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Fédération de Russie, les Seychelles, Singapour, la Somalie, le Soudan, le Sri Lanka, la République-Unie de Tanzanie, la Thaïlande, le Yémen, la Zambie et le Zimbabwe sont actuellement membres du Comité spécial, tandis que l’Afrique du Sud, le Népal et la Suède y ont un statut d’observateur.


* L’ordre du jour des travaux est contenu dans le document publié sous la cote A/AC.159/L.133, et le projet de rapport du Comité spécial figure dans le document A/AC.159/L.134


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