ASSEMBLEE GENERALE: L’ALGERIE, LE BENIN, LE BRESIL, LES PHILIPPINES ET LA ROUMANIE ELUS POUR SIEGER AU CONSEIL DE SECURITE A PARTIR DU 1ER JANVIER 2004
Communiqué de presse AG/1433 |
Assemblée générale
42e séance plénière – matin
ASSEMBLEE GENERALE: L’ALGERIE, LE BENIN, LE BRESIL, LES PHILIPPINES ET LA ROUMANIE ELUS POUR SIEGER AU CONSEIL DE SECURITE A PARTIR DU 1ER JANVIER 2004
L’Assemblée générale a élu ce matin, pour deux ans, à bulletins secrets et à la majorité des deux tiers, les cinq nouveaux membres non-permanents du Conseil de sécurité, appelés à siéger en remplacement de la Bulgarie, du Cameroun, de la Guinée, du Mexique et de la République arabe syrienne, dont le mandat expire le 31 décembre 2003. L’Algérie, le Bénin et les Philippines ont été élus pour les Etats d’Afrique et d’Asie, la Roumanie pour les Etats d’Europe de l’Est, ainsi que le Brésil pour les Etats d’Amérique latine et des Caraïbes. Au terme du scrutin, sur 182 votes exprimés, l’Algérie a obtenu 178 voix, le Bénin 181 voix, les Philippines 179 voix, la Roumanie 174 voix et le Brésil 177 voix. Outre les cinq membres permanents, le Conseil de sécurité sera donc composé, à partir du 1er janvier 2004, de l’Algérie, de l’Allemagne, de l’Angola, du Bénin, du Brésil, du Chili, de l’Espagne, du Pakistan, des Philippines et de la Roumanie.
Reprenant ensuite le débat sur la crise mondiale de la sécurité routière, entamé la veille, le représentant de Singapour a rappelé que les accidents de la route représentaient 2,2% de la mortalité mondiale et que les projections de l’Organisation mondiale de la santé suggéraient qu’en 2020 les accidents de la route deviendraient la troisième cause de décès et d’invalidité devant le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. A cet égard, plusieurs délégations ont espéré que la séance plénière de haut niveau, qui devrait se tenir le 14 avril 2004 sur la sécurité routière, permettrait de donner suite à tous les programmes et initiatives en la matière.
Les représentants des Fidji, des Etats-Unis ainsi que l’Observateur de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge se sont également exprimés au cours de ce débat. L’Observateur du Partenariat en population et en développement a par ailleurs conclu le débat sur l’application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social.
L’Assemblée générale reprendra ses travaux le lundi 27 octobre 2003, à 10 heures.
CRISE MONDIALE DE LA SÉCURITÉ MONDIALE
Déclarations
M. TAN YORK CHOR (Singapour) a souligné que selon le Rapport du Secrétaire général, les accidents de la route représentaient 2,2% de la mortalité mondiale. Les projections de l’Organisation mondiale de la santé suggèrent quant à elles, qu’en 2020 les accidents de la route dépasseraient le HIV/sida, la tuberculose et le paludisme, et deviendraient la troisième cause de décès et d’invalidité. Le coût social de cette crise ne peut être mesuré en dollars, a remarqué le représentant. Il a regretté que parmi les 1,26 million de personnes qui sont mortes dans des accidents de voiture en l’an 2000, 435 000 morts sont morts en Asie du Sud-Est.
Le Gouvernement de Singapour a pris de nombreuses mesures au cours des deux dernières décennies pour améliorer la sécurité routière, mais en fait, l’éducation est la seule garantie pour améliorer à long terme la sécurité sur les routes. Singapour a, à cet égard, mis en place des campagnes, des événements et des programmes sur la sécurité routière afin de sensibiliser les automobilistes, les motocyclistes, les cyclistes et les piétons. Cette année, le taux d’accidents mortels sur la route et d’accidents graves a été de 4,8% pour 100 000 personnes, ce qui est notre taux le plus bas depuis 29 années, a souligné le représentant. Même si cela nous rapproche favorablement des pays tels que la France, les Etats-Unis, l’Australie, le Japon et la Suisse, tout accident de la route est un accident de trop, a-t-il noté. Il s’est en outre déclaré prêt à partager l’expérience de Singapour en la matière et à apprendre les meilleures pratiques des autres. En conclusion, le représentant a expliqué qu’au cours de sa courte intervention, dix personnes sont mortes et trente on été blessées.
M. ISIKIA RABICI SAVUA (Fidji) a approuvé l’idée du Secrétaire général selon laquelle il est nécessaire d’investir et d’avoir des partenariats entre les Etats Membres et les Nations Unies, pour partager les connaissances, les meilleures pratiques, les leçons apprises et les ressources en matière de sécurité routière. La coordination et la coopération régionales doivent réellement être mises en œuvre entre les pays développés et les petits Etats insulaires en développement, comme son propre pays, les Fidji, a-t-il aussi espéré. Au plan national, son pays a mis en place un Conseil national de sécurité routière en 1995. Il s’agissait d’éduquer les usagers de la route, à travers une campagne qui visait aussi bien les villes que les zones rurales, les différents groupes d’âge, écoliers, conducteurs et passagers, pour tous les types de routes. Le Conseil a ainsi réussi à faire baisser les chiffres des accidents, a-il affirmé. Soulignant la difficulté de la prévention en matière de sécurité routière, il a rappelé que des pratiques novatrices ont été mises en œuvre dans sa région. L’Etat de Victoria, en l’Australie a assisté la police des Fidji, notamment en matière d’enseignement de la sécurité routière. Et la Banque asiatique de développement a fourni des prêts à des taux intéressants pour aider à la réalisation des programmes futurs du Conseil national. Il a enfin espéré que la séance plénière de haut niveau qui se tiendra sur ce thème à l’Assemblée générale, le 14 avril 2004, permettra de donner suite à tous les programmes et développements des initiatives en la matière.
M. BENJAMIN GILMAN (Etats-Unis) a salué l’initiative de l’Assemblée générale de se pencher sur la question de la sécurité routière et sur les mécanismes à adopter afin de réduire le nombre d’accidents de la circulation et leur impact sur la société et l’économie des États Membres. Au niveau national, le nombre d’accidents de la route est passé de 55 000 à la fin des années 60 à 42 800 l’an dernier aux Etats-Unis, a indiqué M. Gilman, faisant valoir qu’en dépit de cette diminution, les coûts économiques et sociaux de ces accidents s’élevaient à 230 milliards de dollars par an. Il a souhaité que les Nations Unies aient recours à l’expertise et aux infrastructures du Groupe de travail sur la sécurité routière de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe, le seul mis en place à ce jour dans ce domaine, et recommandé sa participation aux séances plénières du 14 avril 2004.
M. BEKELE GELETA, Observateur permanent de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, s’alarmant des chiffres de la mortalité dus aux accidents de la circulation routière, qui s’élevaient à 1,26 million de morts en 2000, a rappelé que la mise en œuvre du Plan d’action adopté pour résoudre cette crise laissait encore à désirer. Regrettant que seulement six des gouvernements qui se sont engagés dans ce Plan aient répondu aux exigences de la résolution 57/309 de l’Assemblée générale, l’Observateur a toutefois salué Oman, l’Autriche et l’Ethiopie pour leurs campagnes vigoureuses de sécurité routière, établies avec le concours de la Fédération des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Convaincue que la logique des partenariats constitue un préalable pour réaliser de réels progrès en la matière, la Fédération s’engage pour sa part à travailler avec les commissions régionales des Nations Unies et a appelé tout particulièrement à définir un organe coordonnateur en vue de faciliter ces activités avec les Nations Unies et les agences multilatérales.
APPLICATION ET SUIVI INTÉGRÉS ET COORDONNÉS DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES DANS LES DOMAINES ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ET DANS LES DOMAINES CONNEXES
Déclaration
M. JYOTI SHANKAR SINGH (Partenariat en population et en développement) a expliqué que son organisation était une alliance intergouvernementale des pays en développement qui se consacre aux programmes de population et de santé génésique. Notre engagement est de partager nos expériences et nos connaissances, a-t-il remarqué. Nos activités et programmes couvrent quatre domaines prioritaires; le planning familial, la santé génésique, la mortalité en couches et la morbidité, les questions concernant le VIH/sida et les autres maladies sexuellement transmissibles. Les modalités qui ont été utilisées pour travailler sur ces thèmes ont été le dialogue, la formation, la recherche et la diffusion de l’information.
L’Observateur a souligné que ces dernières années, les Nations Unies avaient accordé une attention particulière aux modalités de la coopération Sud-Sud. Nous croyons que la coopération peut et doit servir efficacement à la mise en place de programmes de gestion et à renforcer cette coopération, a-t-il souligné. A propos du suivi des conférences et des sommets des Nations Unies dans les domaines économiques et sociaux, l’observateur a émis l’espoir que la CIPD + 10 nous fournira l’occasion d’évaluer les progrès accomplis dans ce domaine et quelles actions méritent d’être prises d’ici à 2015. Il a déclaré qu’il était dans son intention d’organiser à partir de cette semaine un certain nombre de dialogue entre des décideurs et des gestionnaires de programmes, sur les différents aspects de la relation entre la Déclaration du Millénaire et la CIPD.
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