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AG/1423

ASSEMBLEE GENERALE: LA CREDIBILITE ET LA LEGITIMITE DU CONSEIL DE SECURITE PASSENT PAR L’ADOPTION DE PROCEDURES PLUS TRANSPARENTES, SELON DES DELEGATIONS

13/10/2003
Communiqué de presse
AG/1423


Assemblée générale

28ème et 29ème séances plénières – matin & après-midi


ASSEMBLEE GENERALE: LA CREDIBILITE ET LA LEGITIMITE DU CONSEIL DE SECURITE PASSENT PAR L’ADOPTION DE PROCEDURES PLUS TRANSPARENTES, SELON DES DELEGATIONS


La réforme du Conseil de sécurité et la démocratisation de ses méthodes de travail ont de nouveau dominé le débat de l’Assemblée générale consacré aujourd’hui à l’examen du rapport annuel du Conseil, présenté à l’Assemblée par son président en exercice pour le mois d’octobre, John Negroponte (Etats-Unis)*.  Le Canada a ainsi plaidé pour davantage de transparence dans les travaux de cet organe et exhorté ses membres à faire preuve d’autodiscipline dans le recours à la menace du veto ou à son exercice.  Déplorant à son tour l’usage du droit de veto et ses conséquences sur la paix et la sécurité dans certaines régions du globe, le représentant de la Namibie s’est surtout inquiété du caractère optionnel des résolutions 242 (1967), 338 (1973) et 1397 (2002), sur le Moyen-Orient, qui sont bafouées en toute impunité par Israël alors même qu’elles sont censées être contraignantes. 


La mise en œuvre effective des résolutions du Conseil de sécurité est la garantie de son regain de crédibilité, a insisté le représentant du Pérou, mettant en garde contre les conséquences des divisions apparues au cours de l’année écoulée entre ses membres permanents sur la question iraquienne.  Un autre élément clef pour restaurer la légitimité du Conseil de sécurité est la transparence, a jugé quant à lui le représentant du Brésil, déplorant à ce titre que le rapport élude les questions de fond essentielles pour les États non membres du Conseil.  Ces derniers auraient préféré plus de transparence et un plus grand sens des responsabilités de la part des États membres du Conseil de sécurité, a renchéri le représentant du Japon.  Il a exhorté les États membres à réfléchir à la possibilité d’impliquer davantage les non membres au processus de prise de décisions du Conseil, en particulier lorsque le sujet abordé les concerne au premier chef ou encore, lorsque comme le Japon, ils sont concernés par les questions de financement des opérations de maintien de la paix sur le terrain.


Les progrès réalisés dans le domaine du maintien et de la consolidation de la paix par le Conseil de sécurité ont été largement soulignés par les délégations qui ont mentionné, entre autres, la réaction rapide du Conseil face à la crise ivoirienne ou à la détérioration de la situation au Libéria.  Le Libéria a mis à l’épreuve la capacité de la communauté internationale à réagir avec efficacité à une catastrophe humanitaire, a observé le représentant du Nigéria, rappelant que son pays avait rapidement pris la décision de déployer ses troupes et d’offrir l’asile politique au Président Charles Taylor, afin de mettre un terme à cette situation et faciliter le déploiement d’une force multinationale sous le mandat du Conseil de sécurité.  Le Ghana pour sa part a estimé que la mise en place de la Mission des Nations Unies pour le Libéria, après le déploiement de l’ECOMIL, avait illustré la pertinence du recours aux organisations régionales dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales et encouragé le Conseil à intensifier les consultations dans ce sens. 


En ouverture de séance, l’Assemblée générale avait décidé, sur recommandation du Bureau, d’inscrire deux nouveaux points à l’ordre du jour de cette cinquante-huitième session et de les renvoyer devant la Cinquième Commission.  Il s’agit du financement de la Mission des Nations Unies au Libéria et de l’affiliation de la Cour pénale internationale à la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies.  Par ailleurs, le point 108 de l’ordre du jour, intitulé «Prévention du crime et justice pénale», sera examiné cette année en plénière et non plus uniquement par la Troisième Commission, afin de faciliter l’adoption du projet de convention des Nations Unies contre la corruption avant la Conférence de signature, qui se tiendra à Mérida (Mexique) du 9 au 11 décembre 2003**. 


Les représentants des pays suivants ont également pris la parole au cours de cette première journée de débat sur ce point : Algérie, Jamaïque, Italie, République islamique d’Iran, Égypte, Espagne, Malaisie, Ukraine, Mexique, Jamahiriya arabe libyenne, Viet Nam, Arabie saoudite, Guatemala, République de Corée, Cuba, Singapour, République arabe syrienne, République populaire démocratique de Corée, Azerbaïdjan, Roumanie, Bélarus, Angola et Venezuela.  La République populaire et démocratique de Corée, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont exercé leur droit de réponse. 


L’Assemblée achèvera son débat demain, mardi 14 octobre, avant de se pencher sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité. 


* L’Assemblée était saisie du Rapport du Conseil de sécurité (A/58/2) et d’une Note du Secrétaire général contenant une communication portant sur les questions relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales dont le Conseil a été saisi récemment (A/58/354).  


** L’ordre du jour révisé est paru sous la cote A/58/250/Add.1.


Rapport du Conseil de sÉcuritÉ et question de la reprÉsentation Équitable au Conseil de sÉcuritÉ et de l’augmentation du nombre de ses membres et questions connexes


Déclarations


M. JOHN NEGROPONTE (États-Unis), Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, a présenté le rapport du Conseil devant l’Assemblée générale et appuyé, à ce titre, le renforcement des liens entre les deux organes.  Soulignant la charge de travail accrue du Conseil de sécurité, M. Negroponte a insisté en particulier sur les questions africaines et le rôle du Conseil au Libéria ou en Côte d’Ivoire, où il est intervenu rapidement pour éviter la détérioration de la situation, ou encore en République démocratique du Congo et au Burundi.  Le Conseil s’est également penché sur les questions humanitaires telles que la protection des civils dans les conflits armés, la prolifération des armes légères, et a effectué deux missions successivement en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest pour y évaluer les répercussions de certaines crises.  Le Conseil de sécurité a poursuivi ses efforts dans la lutte contre le terrorisme, notamment par le renforcement du Comité créé par la résolution 1373 (2001), a indiqué M. Negroponte, avant de souligner que le Conseil avait continué de privilégier la transparence et l’ouverture de ses réunions aux non membres du Conseil.  Soulignant la rigueur du Conseil, dont le rapport est moins volumineux cette année en dépit d’une charge de travail accrue, le représentant a déclaré que les membres du Conseil de sécurité s’efforçaient de rationaliser leurs travaux. 


M. KOICHI HARAGUCHI (Japon)a déploré que les différentes positions débattues par les membres du Conseil de sécurité sur la manière dont les vues de chacun devaient être présentées dans le rapport n’aient pas été exprimées au cours d’une réunion publique, comme ce fut la pratique ces dernières années.  Les non membres du Conseil auraient préféré plus de transparence et un plus grand sens des responsabilités de la part des pays membres, a-t-il poursuivi.  En outre, le représentant a jugé important que le Conseil ouvre ses activités aux non-membres et s’est félicité à ce titre de l’augmentation du nombre de séances publiques, qui parfois se transforment en un véritable débat public.  Cependant, il a déploré que l’annonce de ces séances publiques soit faite à la dernière minute et ne permette pas toujours aux non-membres d’être tenus au courant à temps.  Voilà pourquoi les pays non membres du Conseil comme le mien se sont souvent senti frustrés.  Dans le même ordre d’idées, le représentant a invité les délégations à réfléchir au moyen d’impliquer davantage ceux qui ne sont pas membres mais qui ont un intérêt particulier pour une question débattue, dans le processus de décision du Conseil.  Par exemple, il a estimé que lorsque des résolutions ayant une implication financière étaient adoptées, comme celles relatives aux opérations de maintien de la paix par exemple, les principaux pays contributeurs devaient être davantage impliqués et devaient savoir si les résolutions et si les décisions ont été bien appliquées. 


M. MARTIN ANDJABA (Namibie) s’est félicité de la paix en Angola.  De même, il a salué les recommandations sur la situation en République démocratique du Congo contenues dans le Rapport du Conseil de sécurité.  Il a en outre accueilli avec satisfaction la proposition d’une Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. Il a apprécié le fait que la situation en Sierra Leone soit stabilisée. Concernant la situation au Maroc, le représentant a fortement soutenu l’application immédiate de la résolution 1495 de 2003 du Conseil de sécurité et il a applaudi le Front Polisario pour la réponse qu’il a fourni au plan de paix présenté par l’Envoyé spécial du Secrétaire général.  Par ailleurs, il a déclaré qu’on reconnaissait unanimement au sein de l’Organisation que les résolutions du Conseil de sécurité étaient contraignantes pour tous les Etats membres. Il est donc incompréhensible que ses résolutions sur la Palestine, en particulier les résolutions 242 de 1967, 338 de 1973, 1397 de 2002 continuent d’être bafouées en toute impunité. La pression ne peut être exercée sur ceux qui sont occupés alors que les occupants en sont exonérés.  Le peuple palestinien mérite d’avoir son propre Etat à côté de celui d’Israël.  Le représentant a demandé urgemment à ceux qui utilisent des enfants dans les conflits armés d'arrêter de les recruter.  Il a par ailleurs réaffirmé son opposition à toute forme de terrorisme.  Il a fait part de sa préoccupation à propos de l’adoption de la résolution 1497 de 2003 du Conseil de sécurité qui considère que la Cour pénale internationale peut être une menace à la paix, ce qui peut saper la juridiction de la Cour, a-t-il estimé.  En conclusion, le représentant a noté que la réforme du Conseil de sécurité faisait partie des Objectifs du Millénaire.  Il s’est demandé combien de temps encore faudrait-il attendre avant que l’on démocratise le Conseil.


M. RONALDO MOTA SARDENBERG (Brésil) a estimé que l’examen du rapport du Conseil de sécurité était une occasion pour les États non membres de faire part de leurs vues sur le fonctionnement de cet organe.  S’agissant des travaux du Conseil de sécurité, il a souhaité un rapport qui analyse davantage le fond que la forme, et a regretté que seule l’introduction survole les questions internationales abordées au cours de l’année écoulée.  La transparence peut constituer un atout pour renforcer la légitimité, la crédibilité et l’efficacité des travaux du Conseil et des décisions qu’il prend.  Il a proposé l’adoption de mesures visant à renforcer les synergies avec les autres organes, tels que l’ECOSOC et l’Assemblée générale, notamment lors des missions sur le terrain, ainsi que la tenue plus régulière de réunions avec les pays contributeurs de troupes.  Les échanges entre membres et non membres du Conseil de sécurité garantissent que les attentes de la communauté internationale sont satisfaites, a dit M. Sardenberg, exhortant le Conseil à favoriser des démarches globales et approfondies avec l’ECOSOC dans la consolidation de la paix après les conflits, comme il l’a fait récemment en Guinée-Bissau et au Burundi. 


Si M. O. A. ASHIRU (Nigéria) a salué le Conseil de sécurité pour l’amélioration de la qualité de son rapport, il n’en a pas moins souligné les difficultés que lui pose l’épineuse question de la prévention et de la résolution des conflits, tout particulièrement au Sierra Leone, en République démocratique du Congo et au Libéria.  Ce dernier pays a mis à l’épreuve la capacité de la communauté internationale à réagir avec efficacité à une catastrophe humanitaire.  Face à l’ampleur de la souffrance humaine, le Nigéria a pris la décision de déployer ses troupes et d’offrir l’asile politique au Président Charles Taylor, afin de mettre un terme à cette situation et faciliter le déploiement d’une force multinationale.  Le Nigéria approuve par ailleurs les efforts continus du Conseil pour endiguer le terrorisme et presse les Etats Membres de le soutenir, saluant pour sa part la récente résolution 1502 (2003) sur la protection des civils et la sécurité du personnel des Nations Unies ou apparenté.  Il a également appelé le Comité contre le terrorisme à galvaniser la coalition internationale dans la lutte contre le terrorisme.  La délégation nigériane se félicite par ailleurs de l’ouverture des réunions du Conseil de sécurité aux Etats qui n’en sont pas membres aussi bien qu’à la réunion des Présidents des groupes régionaux.  Prenant note de la régularité de ces consultations avec les pays fournisseurs de contingents, notamment avant la présentation au Conseil du rapport du Secrétaire général sur une mission, le Nigéria, lui-même important contributeur de troupes, s’est dit convaincu que cette façon de faire était de nature à faciliter les opérations de maintien de la paix sur le terrain.  Le représentant a réaffirmé son soutien à l’introduction de débats thématiques au Conseil sur des questions telles que la paix, la sécurité, les femmes, les conflits armés et les enfants ou la prolifération des petites armes et des armes légères et des activités mercenaires, qui font peser des menaces sur Afrique de l’Ouest.  Enfin, M. Ashiru a rappelé la nécessité d’une réforme et de l’élargissement du Conseil de sécurité, en vue de le rendre plus à même de répondre aux défis du monde moderne.


M. ABDALLAH BAALI (Algérie) s’est félicité de l’inclusion dans le Rapport annuel du Conseil de sécurité d’un résumé analytique fournissant des indicateurs de résultats sur ses travaux.  Mais il a regretté qu’ils ne soient pas complétés de propositions et recommandations pour les améliorer.  Il a souhaité aussi que le Rapport rende davantage compte des échecs du Conseil, et en analyse les causes.  Concernant le règlement intérieur, il va de la crédibilité du Conseil qu’il demeure provisoire, a estimé le représentant. Notamment, il a qualifié certaines pratiques concernant les réunions publiques de «non désirables».  Il a évoqué à ce sujet le débat public sur le Moyen-Orient du mois dernier, au cours duquel les pays ont été astreints à trois minutes par délégation pour exprimer leur position. En revanche, il s’est félicité de l’augmentation du nombre de ces réunions, qui fournissent, a-t-il dit, une occasion aux non membres de s’exprimer sur les questions dont le Conseil est saisi.  Il a déploré toutefois que les consultations officieuses, à huis clos –qui ne sont pas prévues au Règlement- soient devenues la norme plutôt que l’exception.  Il serait judicieux, a encore déclaré le représentant, que les consultations qui suivent les réunions publiques soient ouvertes de façon systématique aux parties intéressées à la question sous examen, en vue de recueillir leurs vues et d’avoir une meilleure compréhension des sujets, donc de meilleures décisions.  M. Baali a encore relevé avec inquiétude que la plupart des exposés du Secrétariat et des représentants du Secrétaire général aux différents conflits se déroulent à huis clos.  Il a salué et encouragé la création de séances d’évaluation des travaux du Conseil, où se développe un dialogue interactif entre les membres et les non membres du Conseil, preuve de la nécessité d’une plus grande ouverture.  Il a approuvé les changements positifs, notamment l’engagement du Conseil dans les zones de conflit en Afrique.  Mais il a estimé que le Conseil était loin de répondre aux aspirations des pays africains, qui souhaitent notamment qu’il apporte un appui utile à l’Union africaine et à ses mécanismes.  Il a déploré également que le Conseil reste en deçà des attentes espérées au Moyen-Orient, notamment en n’approuvant pas la présence de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés.  Enfin, il a estimé que seules les Nations Unies pourraient accompagner la reconstruction de l’Irak.


M. STAFFORD NEIL (Jamaïque) a déploré que le rapport présenté ne s’attache pas plus au fond du travail du Conseil, plutôt qu’à la forme. 

Par ailleurs, sur la question du Moyen-Orient, il a jugé le rôle du Conseil incertain et approximatif et a estimé que son engagement en Afrique aurait pu être renforcé par un soutien financier plus important en ce qui concerne l’aide économique et humanitaire.  Le représentant a également déploré que les débats ouverts aux pays non membres se soient le plus souvent tenus après l’adoption de résolutions, ce qui ne permettait pas au Conseil de tenir compte de leurs vues puisque les décisions étaient déjà prises.  Par ailleurs, le représentant s’est dit préoccupé par le manque de transparence du Conseil de sécurité et a déploré qu’il tienne si peu compte des vues exprimées par l’ensemble de tous ses membres.  A cet égard, il a estimé important que le Conseil soit informé des vues, observations et recommandations de l’Assemblée générale sur son rapport et a suggéré qu’une séance spéciale du Conseil de sécurité soit organisée sur la question à la suite du débat d’aujourd’hui.


M. MARCELLO SPATAFORA (Italie, au nom de l’Union européenne), a partagé les remarques faites par les représentants de la Jamaïque, du Japon, de l’Algérie et du Brésil concernant la transparence au Conseil de sécurité.  Il a par ailleurs souligné qu’une plus grande participation des Etats non membres du Conseil de sécurité dans la prévention de conflits, les opérations de maintien de la paix et les périodes de transition post-conflictuelles, pourraient donner une valeur substantielle au processus de prise de décisions du Conseil de sécurité.  Un dialogue renforcé avec les non membres pourrait forger une politique mondiale plus cohérente et efficace pour affronter les nombreuses crises auxquelles nous sommes confrontées.  La promotion de la règle de droit, la protection des civils dans les conflits armés, sont des domaines où l’interaction avec des Etats membres pourrait être utile pour définir les lignes d’action du Conseil de sécurité.  Le représentant a déclaré qu’un cadre de coopération avec les pays fournisseurs de contingent a été établi.  Il reste encore un potentiel inexploité, a-t-il souligné.  En outre, le représentant a proposé que le Conseil de sécurité développe ses relations et consultations avec les organisations régionales, particulièrement celles qui ont développé des capacités dans la gestion des crises.  Le Conseil de sécurité devrait s’en inspirer, a-t-il remarqué.  Ceci pourrait aussi s’appliquer à la mise en application des sanctions, où une coopération entre les organisations régionales, comité de sanction et groupe de supervision pourrait donner des résultats satisfaisants.  Il a conclu en notant que cette occasion rare de dialogue entre deux grands organes de l’ONU devait déboucher sur des propositions spécifiques et constructives permettant d’améliorer les capacités du Conseil de sécurité.


M. MOHAMMAD HASSAN FADAIFARD (République islamique d’Iran) a salué la qualité du rapport du Conseil de sécurité et la richesse de son information statistique, qui témoignent des progrès réalisés par le Conseil dans la présentation d’un résumé analytique de son travail pour la période considérée.  Il s’est également félicité du nombre élevé de séances publiques, 207 au total, tenues par le Conseil de sécurité au cours de cette période, en partie en raison de l’ordre du jour surchargé du Conseil, mais aussi grâce aux efforts fournis en matière de transparence et de relations avec le reste des Etats Membres des Nations Unies.  Au cours de ces dernières années, les méthodes de travail du Conseil de sécurité se sont améliorées principalement grâce au travail accompli par le Groupe de travail à composition non limitée sur la réforme du Conseil, a souligné le représentant, qui a toutefois regretté les privilèges dont bénéficient les cinq Etats Membres permanents.  En effet, comme lors des années précédentes, le nombre de décisions prises cette année au Conseil et qui n’engageaient que leur volonté était en hausse, a-t-il remarqué, en porte-à-faux avec les directives vers plus de transparence et démocratisation.  Il s’est félicité en revanche de la multiplication du nombre d’organes subsidiaires du Conseil de sécurité, qui jouent un rôle de plus en plus important dans son travail et dans la mise en œuvre des décisions adoptées.  Enfin, M. Fadaifard a exprimé sa frustration devant l’incapacité du Conseil à régler la question palestinienne, qui fait peser une lourde menace sur la région du Moyen-Orient, comme sur la légitimité et l’autorité du Conseil.


M. OSWALDO DE RIVERO (Pérou) a rappelé que la communauté internationale avait assisté au cours des derniers mois à un débat intense sur le rôle des Nations Unies et du Conseil de sécurité.  La capacité d’action du Conseil a été de nombreuses fois remise en question et l’avenir des Nations Unies a pu être parfois qualifié d’incertain par des analystes, a-t-il poursuivi, estimant que la stabilité des sociétés est affectée par des phénomènes tels que le terrorisme, le crime organisé, ou encore les migrations clandestines, face auxquelles le rôle du Conseil est prépondérant pour définir une stratégie commune.  Seul le multilatéralisme peut permettre de surmonter les défis auxquels est confrontée la communauté internationale, a déclaré M. de Rivero, citant à cet égard les Professeurs Nye et Huntington.  Il a défendu ensuite une réforme en profondeur du Conseil de sécurité dans ses méthodes de travail et dans sa composition.  M. de Rivero a estimé que le Conseil devait s’employer à faire appliquer ses résolutions pour renforcer sa légitimité.  La résolution sur la prévention des conflits de l’Assemblée générale encourage le Conseil à privilégier une approche intégrée qui couvre également la lutte contre la pauvreté.  M. de Rivero a déploré le manque de clarté et l’aridité du rapport présenté par le Conseil et souhaité un plus grand contenu analytique, rappelant le nombre de veto opposé et les raisons pour lesquelles les États membres ont fait usage de leur droit de veto.  Le rapport du Conseil de sécurité doit en outre être accessible aux chercheurs en relations internationales et s’éloigner à cette fin du jargon interne aux Nations Unies, a poursuivi le représentant, afin de ne pas isoler le travail du Conseil des préoccupations de l’opinion publique mondiale. 


M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte)a estimé que l’évolution du concept de paix et de sécurité internationales était une question clef qui avait évolué au cours des débats du Conseil de sécurité.  A cet égard, il a appelé le Conseil à présenter une vision plus claire sur les nouvelles questions internationales et a estimé que les membres devaient trouver davantage de vues communes sur ces questions.  Par ailleurs, le représentant a encouragé les partenariats entre les Etats membres et les parties représentant une vision collective et a estimé que tous les pays non membres devaient pouvoir se prononcer sur toutes les questions examinées au Conseil.  Il a également réclamé que de nouvelles méthodes d’étude des questions soient mises au point au Conseil de sécurité.  Se félicitant par ailleurs de l’envoi de missions du Conseil, notamment en Afrique, le représentant a appelé le Conseil à appuyer et à rendre plus efficace ce type d’action.  Il a déploré la réticence du Conseil à considérer de graves massacres dans l’Est et le Nord-Est de la République démocratique du Congo et à approuver une mission de maintien de la paix au Libéria avant qu’elle soit établie. Appelant enfin le Conseil à renforcer sa collaboration avec l’ECOSOC, le représentant a jugé essentiel que tous ses membres fassent valoir une vision commune de la paix et de la sécurité dans le monde.


M. INOCENCIO ARIAS (Espagne) a signalé que l’Espagne était membre du Conseil de sécurité depuis le 1er janvier de cette année.  Depuis dix mois, nous avons contribué à maintenir et augmenter la transparence des méthodes du Conseil de sécurité.  En outre, nous avons rédigé conjointement avec le Royaume-Uni l’introduction du présent rapport afin de le rendre plus accessible à tous les Membres de l’Organisation.  Concernant la composition du Conseil, la majeure partie des Etats Membres croie qu’il devrait être plus représentatif, c’est-à-dire qu’il faudrait l’élargir.  Or nous pensons qu’une augmentation du nombre de ses membres ne signifierait pas une augmentation de son efficacité, a-t-il déclaré.  Mais s’il fallait élargir la composition, nous pensons qu’il ne faudrait augmenter que le nombre de membres élus.  Ce serait un contresens que de vouloir augmenter le nombre de membres permanents.  L’existence du veto, une arme au pouvoir absolu et antidémocratique, doit-elle aller entre les mains de nouveaux membres permanents, d’une nouvelle catégorie de puissants, s’est demandé M. Arias.  Ceci soulève la question de la prise de décisions.  Ces derniers mois, nous avons vécu des exemples de veto et de menace de veto, de veto cachés qui ne satisfont personne.  Ce sont des veto suggérés.  Nous pensons que nous ne devons pas donner ce pouvoir élitiste à d’autres.  Une majorité d’Etats Membres a réclamé une démocratisation de la prise de décisions, c’est-à-dire une réforme de l’exercice du veto: nous pensons qu’il faut limiter l’application du veto au Chapitre VII de la Charte.  Par ailleurs, il faudrait empêcher le recours au veto lorsque des violations flagrantes des droits de l’homme ont lieu, a-t-il conclu. 


M. RASTAM MOHD ISA (Malaisie) a estimé que cette séance de débat de l’Assemblée générale sur le Rapport du Conseil de sécurité était très utile. Dans l’esprit même de la Charte, elle devrait contribuer à renforcer les rapports entre les deux instances, a-t-il affirmé, et ainsi permettre au Conseil d’avoir une meilleure appréciation de son travail, et donc d’en améliorer la qualité.  Rappelant les articles 15 et 24, il a indiqué que le Conseil devait rendre compte encore davantage de son travail devant l’Assemblée, et ainsi être mieux à même d’accueillir ses avis et recommandations.  Le représentant a approuvé le fait de pouvoir évaluer et juger des performances des travaux du Conseil sur l’année écoulée.  Il a approuvé notamment que celui-ci contienne davantage de résumés et d’analyses concernant ses décisions et ses actions. Cependant le représentant a souhaité voir apparaître un certain nombre de propositions et suggestions pour «sortir de l’impasse» dans laquelle se trouve la réforme du Conseil de sécurité, notamment concernant sa capacité à prendre des décisions et surtout à les faire appliquer par les parties concernées et par la communauté internationale. Il aurait d’ailleurs souhaité que ces larges analyses figurent dans le Rapport du Secrétaire général. Il a souligné encore l’importance des discussions thématiques -15 au total durant la dernière année, sur des sujets très divers-, et celle des échanges de vues entre membres et non membres, qui permettraient au Conseil de prendre des mesures plus adéquates vers la paix et la sécurité internationales.


M. VALERIY KUCHYNSKY (Ukraine), s’exprimant au nom des Etats du GOUAM, a salué la qualité du rapport du Secrétaire général et l’amélioration du fonctionnement du Conseil de sécurité, faisant remarquer toutefois qu’il était indispensable de modifier sa composition et sa représentation géographique.  Rappelant à quel point les douze derniers mois avaient été éprouvants pour le Conseil, notamment en ce qui concerne les crises iraquienne et israélo-palestinienne, le représentant a tout particulièrement attiré l’attention sur la situation en Afghanistan.  A ce propos, il a souligné que le succès du Processus de Bonn dépendait de la sécurité dans le pays et salué la décision de l’OTAN de prendre le commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité à Kaboul, convaincu qu’il est temps que le Conseil reconduise son mandat.  La délégation ukrainienne a par ailleurs exprimé les regrets du GOUAM à propos du manque de progrès dans l’accord sur le conflit dans la région d’Abkhazie, en Géorgie, appelant la partie abkhaze à respecter les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et à reconnaître le document intitulé «Principes de base concernant la répartition des compétences entre Tbilissi et Soukhoumi» comme base de négociations sur le problème crucial du statut politique de l’Abkhazie au sein de l’Etat de Géorgie.  Enfin, l’Ukraine a salué la création du Groupe d'action contre le terrorisme, en mesure de soutenir la coalition antiterroriste internationale grâce au renforcement de la coopération avec les organisations régionales.


M. NANA EFFAH-APENTENG (Ghana) a salué les efforts du Conseil de sécurité dans le domaine du maintien de la paix et de la stabilité du continent africain.  A cet égard, il a défendu le développement de synergies entre le Conseil et l’ECOSOC afin de donner une place plus importante aux questions de développement économique et d’aide humanitaire dans les processus de maintien et de consolidation de la paix.  Par ailleurs, il s’est félicité du développement des partenariats entre le Conseil de sécurité et les organisations régionales pour restaurer la paix, prenant l’exemple du Libéria et de l’implication de la CEDEAO dans le processus de pacification par le biais de l’ECOMIL et des négociations d’Accra.  Déplorant à son tour un rapport qui élude les questions de fond, M. Effah-Apenteng a plaidé pour la tenue des réunions publiques ouvertes aux non membres avant l’adoption des résolutions afin de prendre en compte leurs vues.  En outre, a-t-il dit, les non membres du Conseil de sécurité devraient avoir accès aux rapports plus détaillés des missions qu’il effectue régulièrement sur le terrain, comme il l’a fait en juin et juillet derniers en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.  Enfin, le représentant a prôné le renforcement de la crédibilité du Conseil de sécurité en procédant à des réformes dans sa composition et dans ses méthodes de travail, en privilégiant en particulier la transparence. 


M. PAUL HEINBECKER (Canada) s’est félicité de la concision du Rapport annuel du Conseil de sécurité.  Toutefois, il s’est dit déçu que le débat commun -sur les questions du Rapport et de la représentation du Conseil- ait été à nouveau scindé en deux cette année, ce qui semble aller à l’encontre des projets de réforme.  Il a souhaité notamment plus de transparence, et davantage d’autodiscipline dans le recours à la menace de veto et à son exercice, ainsi qu’un engagement volontaire des titulaires du droit de veto pour expliquer à l’ensemble des membres les raisons qui les ont poussés à l’exercer. Concernant la Cour pénale internationale, il a appelé à une meilleure observation de la Charte de l’ONU.  Le représentant a encore souhaité que les non membres soient consultés plus systématiquement sur les questions qui les intéressent.  Il s’est, à cet égard, réjoui que le Conseil ait entrepris de consulter les pays fournisseurs de troupes plus formellement à propos des mandats des missions militaires.  Dans ces temps troublés, a-t-il déclaré, où des soldats de la paix ont été attaqués, comme l’ont été deux soldats canadiens tués à Kaboul il y a dix jours à peine, et des 22 membres du personnel de l’ONU en Iraq, à une époque où des terroristes s’attaquent aux innocents et où la pauvreté est le lot quotidien d’un trop grand nombre de nos semblables, la souveraineté comporte des responsabilités -la première étant, pour les Etats et leurs dirigeants, de protéger leurs populations.  Beaucoup de nos concitoyens ont perdu confiance dans les Nations Unies, a-t-il encore poursuivi, et malgré bien des actions positives de l’Organisation, elle a besoin d’une vaste et profonde réforme.  «Le Secrétaire général cherche à forcer l’impasse de la réforme», a-t-il affirmé, estimant qu’il fallait repenser le rôle et les méthodes de l’Organisation.  Il a appelé à remédier aux faiblesses du Conseil de sécurité et à celles des autres organes de l’ONU, y compris l’Assemblée générale. Il a appuyé la création d’un groupe d’éminentes personnalités chargées de formuler des recommandations aux Etats en la matière.


M. ADOLFO AGUILAR ZINSER (Mexique) a appelé le Conseil de sécurité à revoir son processus de prise de décisions ainsi qu’à faire participer davantage les pays non membres du Conseil à ses travaux.  A ce titre, il a fait valoir que la mise en place de l’évaluation mensuelle du Conseil de sécurité permettait de mieux faire connaître ses travaux aux non membres, et a proposé que ces évaluations servent à établir le rapport sur l’activité du Conseil.  En outre, le représentant a insisté sur la nécessité de rendre les activités du Conseil plus transparentes, notamment en ce qui concerne le processus de prise de décisions, suggérant que les 15 membres y participent plutôt que les seuls cinq membres permanents.  Soulignant également la nécessité d’améliorer les méthodes de travail du Conseil, le représentant a jugé essentiel d’encourager une plus grande interaction entre le Conseil de sécurité et les autres organes de l’ONU, en particulier l’Assemblée générale.  Il s’est également dit convaincu que la question de la représentation équitable au Conseil et de l’augmentation du nombre de ses membres était aujourd’hui l’une des plus importantes à l’ordre du jour et a déploré à cet égard qu’à cause de la polarisation autour de cette question, la réforme soit toujours restée au point mort.  En outre, il a jugé important de limiter l’usage du veto et de le réglementer.  Enfin, le représentant a appelé tous les Etats membres à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour que l’intérêt général prévale dans cette réforme.


M. JUMA AMER (Jamahiriya arabe libyenne) a estimé que le débat sur le contenu du rapport du Conseil de sécurité allait permettre d’évaluer le travail du Conseil durant l’année passée.  Il a souligné la nécessité pour le Conseil d’informer les Etats membres des situations de crise et de faire montre de sens de transparence.  Il a estimé qu’il fallait demander plus souvent l’avis de la Cour internationale de Justice concernant les mesures juridiques à prendre et en particulier pour tout ce qui traite des décisions dans le cadre du Chapitre VII de la Charte.  Ce qui nous préoccupe le plus, a-t-il remarqué, ce sont les consultations à huis clos car elles contreviennent à la résolution 51/93.  Le représentant a demandé l’application des Articles 31 et 32 de la Charte des Nations Unies afin de permettre aux Etats membres d’être mieux informés.  Le représentant a estimé que la pratique du droit de veto avait empêché de mettre un terme à l’agression du peuple palestinien.  Il faut revoir cet exercice, a-t-il affirmé.  L’Afrique est une priorité de l’activité du Conseil de sécurité. Il s’est félicité que le Conseil de sécurité ait mis fin aux conflits dans de nombreuses régions en Afrique.  Il a conclu en insistant sur le fait que des mesures devaient être prises pour éliminer la pauvreté, la marginalisation des peuples et la dette que les pays africains rencontrent.  Nous ne devons pas nous contenter de prendre note du rapport, a-t-il exprimé en guise de conclusion: les propositions des Etats membres doivent être présentées au Conseil de sécurité conformément aux Articles 10 et 11 de la Charte.


M. NGUYEN THANH CHAU (Viet Nam) a noté avec satisfaction les résultats positifs de certaines résolutions adoptées par le Conseil de sécurité l’an dernier, en particulier celles qui ont concerné la résolution de conflits en République démocratique du Congo, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Libéria, au Sahara occidental et en Somalie.  Bien que les réponses collectives apportées aient parfois pu paraître hésitantes et tardives, a-t-il estimé, et bien que la paix dans cette partie du monde demeure toujours fragile, de telles issues ont quand même été source d’optimisme et d’espoir pour la communauté internationale.  En revanche, les travaux du Conseil de sécurité n’ont pas porté leurs fruits dans la crise iraquienne, a-t-il déploré.  Cependant, le représentant s’est dit satisfait du fait que le Conseil de sécurité se soit attaché au cours de cette période à rendre ses travaux plus transparents, et également qu’il ait associé davantage de Membres de l’ONU à la recherche de la paix et de la sécurité.  Son gouvernement a aussi apprécié tout particulièrement les points de presse de ses présidents aux pays non membres.  Mais le Conseil devra se renforcer et se démocratiser, a affirmé M. Ngyuen Thanh Chau, notamment en permettant une meilleure représentativité des pays en développement, pour devenir, selon le souhait exprimé par le Secrétaire général, plus représentatif de l’ensemble de la communauté internationale.  Pour se faire, les sièges des membres permanents et ceux des non permanents devront être remaniés, en qualité et en quantité, a-t-il dit.  Enfin, dans le cadre de l’élargissement du Conseil, le Viet Nam a proposé de soutenir l’entrée de pays comme le Japon, l’Allemagne, l’Inde et d’autres Etats choisis sur tous les continents. 


M. ADBUL MAJEED HAKEEM (Arabie saoudite) a salué les réalisations du Conseil de sécurité dans plusieurs régions du monde, et a réaffirmé la légitimité de son action dans le cadre de sa responsabilité vis-à-vis de la paix et de la sécurité internationales.  Au sujet du conflit israélo-palestinien, tout en appréciant les résolutions déjà adoptées par le Conseil, le représentant s’est dit inquiet de voir que la plupart d’entre elles n’ont pas été exécutées par Israël, et ce au mépris du droit international, portant ainsi préjudice à la crédibilité du Conseil.  Ce refus reflète d’ailleurs la volonté du Gouvernement israélien de poursuivre la colonisation des territoires palestiniens.  L’Arabie saoudite approuve par ailleurs totalement les efforts déployés par le Conseil dans la gestion de la crise iraquienne, et invite les Etats membres à entreprendre une action qui permettrait à l’Iraq de retrouver sa souveraineté.  Enfin, on ne peut mettre en doute l’intention de la communauté internationale de réformer le Conseil de sécurité, cette réforme devra prendre en compte une représentation géographique plus équitable.  Mais quelle qu’en soit l’orientation, elle devra aider le Conseil à retrouver sa mission initiale, telle qu’exprimée dans la Charte: assurer la paix et la sécurité internationales.


M. GUERT ROSENTHAL (Guatemala) a déploré que le rapport sur l’activité du Conseil soit seulement un gros document contenant, certes, des informations abondantes mais aucune analyse ou interprétation destinée à optimiser son fonctionnement.  Il a jugé ceci d’autant plus déplorable que la question de l’unité de vue du Conseil avait été spécialement discutée ce printemps.  Soulignant certains résultats positifs du Conseil cette année, il s’est félicité des progrès réalisés en ce qui concerne le maintien de la paix, notamment en Sierra Leone et au Burundi, ainsi qu’en Afghanistan.  En outre, le représentant a estimé que l’interactivité entre le Conseil de sécurité et les autres organes des Nations Unies comme l’Assemblée générale laissait à désirer.  A ce titre, il a fait valoir que la concentration du pouvoir décisionnel au Conseil, organe ne regroupant que 15 membres dont cinq membres dominants, autour des questions les plus importantes se faisait au détriment de l’autorité de l’Assemblée générale.  La Charte prévoit pourtant que les organes doivent se soutenir de façon réciproque, a-t-il poursuivi.  Par ailleurs, le représentant a déploré que la réforme relative à la composition du Conseil de sécurité n’ait toujours pas eu lieu alors qu’elle était attendue depuis si longtemps. 


M. KIM SAM-HOON (République de Corée) a rappelé qu’au cours de cette année, le Conseil de sécurité avait concentré son travail sur la situation en Iraq.  Quoiqu’on en pense, le peuple iraquien a été libéré de la dictature, a-t-il déclaré. Le représentant a exprimé sa préoccupation concernant l’augmentation du nombre d’attentats qui résultent de la récurrence de la violence et de la terreur. Le Conseil de sécurité a un rôle important à jouer dans l’établissement de la paix en Iraq, dans sa reconstruction et pour faciliter la transition vers un gouvernement pleinement représentatif.  En outre, le représentant a salué la rapidité avec laquelle le Conseil de sécurité avait autorisé l’envoi d’une force multinationale au Libéria, ce qui a empêché que la situation ne débouche sur une catastrophe humanitaire.  Les efforts de Conseil de sécurité au Sierra Leone, en République démocratique du Congo et au Burundi ont abouti à une amélioration et permettent d’envisager à présent de réelles possibilités de paix.  Par ailleurs, le représentant s’est félicité des travaux du Conseil de sécurité en Asie, en particulier en Afghanistan.  En outre, le Timor-Leste est devenu un autre succès des Nations Unies ; le représentant a fait part de sa fierté que son pays ait participé aux missions de maintien de la paix au Timor-Leste.  Il a exhorté la communauté internationale à aider le peuple du Timor-Leste dans les prochaines années.  Concernant la question nucléaire en Corée du Nord, nous espérons qu’elle sera réglée rapidement par le processus des Pourparlers à Six.  Le terrorisme continue d’être une question prioritaire et il a donc appuyé fermement les efforts du Comité de contre-terrorisme du Conseil de sécurité pour renforcer les mesures antiterroristes et pour promouvoir les capacités de reconstruction aux niveaux national, régional et international.


M. ORLANDO REQUEIJO GUAL (Cuba) a souligné qu’en dépit de ses avancées, le rapport du Conseil de sécurité aurait du refléter non seulement ce qui a été fait au cours de l’exercice considéré, mais aussi ce qui aurait du être fait.  Il a ensuite remarqué que la présentation de ce rapport n’était pas un privilège accordé aux Etats Membres, mais une obligation, et que ces derniers étaient en droit légitime de demander des comptes à l’organe chargé d’assurer la paix et la sécurité dans le monde.  D’autres exigences continuent de n’être pas prises en compte, et il a demandé que l’on mette en œuvre sans tarder les propositions contenues dans le projet de résolution 51/193 adopté par cette assemblée sur l’initiative du Groupe des pays non alignés.  Au cours de l’année écoulée, la crédibilité du Conseil a été entamée lorsque certains Etats ont décidé de déclencher une guerre qui n’avait pas obtenu son aval, sans que cette question soit clairement développée dans le rapport du Conseil de sécurité.  Cette violation des principes les plus élémentaires de la Charte des Nations Unies est la preuve qu’il est plus que jamais nécessaire de réformer le Conseil et conjointement l’Organisation.  Le représentant a déclaré qu’il était urgent et nécessaire que le Conseil de sécurité devienne plus transparent et, même s’il a reconnu que le nombre de séances publiques avait augmenté, son fonctionnement continue pour l’essentiel de se faire à huis clos.  La délégation cubaine considère pour sa part que les séances doivent toutes être publiques.  Aucun argument logique n’explique que le règlement du Conseil de sécurité continue d’être provisoire si longtemps après avoir été mis en place, a-t-il ajouté.  Enfin, il a fait remarquer que le Conseil prenait des décisions qui ne relèvent pas de son mandat, telle la résolution 1487 sur la Cour pénale internationale, tandis qu’il reste immobile lorsqu’il s’agit de traiter des questions relevant de sa compétence, comme la situation dans les territoires palestiniens occupés.


M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour) s’est félicité de la concision du rapport du Conseil de sécurité avant de considérer que la pratique de deux débats séparés, sur le rapport du Conseil et sur sa représentativité, est plus pertinente.  Pourquoi le Conseil doit-il faire rapport à l’Assemblée générale, a demandé M. Mahbubani, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les relations entre le Conseil de sécurité et l’Assemblée n’ont jamais été précisées en cinquante huit ans.  Et pourquoi alors que le Conseil de sécurité est censé agir au nom des États membres de l’Assemblée générale, il semble ne pas devoir rendre des comptes.  L’Assemblée générale est devenue beaucoup moins importante ces dernières années et, si l’on observe bien le fonctionnement de cette Organisation, le Conseil de sécurité ne s’estime plus du tout subordonné à quelque autre organe des Nations Unies, a insisté le représentant, suggérant aux États membres de redéfinir les rôles.  Quant au rapport, doit-il se contenter d’éléments factuels ou privilégier une approche analytique, s’est demandé M. Mahbubani, estimant qu’il appartient à l’Assemblée générale de définir clairement ce qu’elle attend.  Est-ce que le Conseil de sécurité a rempli ses tâches dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité, est-ce qu’il a renforcé sa légitimité et sa crédibilité au cours de l’année écoulée, est-ce qu’il a renforcé la transparence, a demandé le représentant, exposant ainsi les critères que devrait retenir le Conseil de sécurité dans son rapport.  Pourquoi le Conseil a-t-il limité son rapport à des éléments factuels et n’a pas permis à ses membres d’exposer leurs vues en réunion publique lors de l’adoption de son rapport, s’est demandé M. Mahbubani, avant de souligner qu’un rapport consensuel ne peut se limiter qu’à un dénominateur commun et ne peut avoir l’ambition de représenter des vues politiques sur certaines questions.  Il aurait été intéressant de voir participer les quinze membres du Conseil de sécurité à ce débat, a poursuivi M. Mahbubani, en particulier au terme d’une année où le Conseil a été sous les feux de l’actualité. 


M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a soutenu le rôle central de l’Assemblée générale dans le suivi des questions de paix et de sécurité, soulignant que le Conseil de sécurité a renforcé de son côté la transparence dans ses débats.  Le fonctionnement du Conseil a suscité toutefois des questions au cours de l’année écoulée, notamment parce qu’il a échoué à empêcher le déclenchement de la guerre en Iraq et n’es pas parvenu à faire cesser l’agression israélienne contre le peuple palestinien et les territoires arabes.  La Syrie a déposé un projet de résolution condamnant l’agression israélienne dont il a fait l’objet récemment, a rappelé M. Mekdad, avant de se pencher sur les acquis du Conseil dans la consolidation de la paix en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone, au Libéria et en République démocratique du Congo.  La Syrie, actuellement membre non permanent du Conseil, a mis en œuvre la pratique des réunions d’information mensuelles sur le Moyen-Orient, réunions qui se sont élargies à l’Afghanistan et à d’autres questions importantes.  Cependant, a-t-il indiqué, face à la pratique du veto qui a bloqué toute initiative du Conseil de sécurité devant l’agression israélienne, l’alternative a été à chaque fois de recourir à une reprise de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale.  La Syrie a assumé en toute sincérité et avec responsabilité son mandat au sein du Conseil de sécurité, a affirmé M. Mekdad, et ce dans le respect des principes de paix, de sécurité et de justice. 


M. PAK GIL YON (République populaire démocratique de Corée) a estimé que le Conseil de sécurité devrait reconnaître qu’il été abusé par une superpuissance de nombreuses fois à des fins politiques et qu’il a écarté les principes d’équité et d’objectivité en traitant de cas qui vont à l’encontre des principes et buts de la Charte des Nations Unies. Le Conseil devrait rejeter les actes unilatéraux pour assurer le multilatéralisme qui est basé sur la souveraineté de l’égalité.  En outre, le Conseil de sécurité doit assurer la transparence dans ses travaux pour aller au bout de ses missions. Il est urgent d’accélérer les réformes du Conseil de sécurité, a déclaré le représentant.  Le Conseil de sécurité devrait maintenir l’équité en ce qui concerne la question de la péninsule coréenne, notamment la question nucléaire, car il est question d’assurer la paix et la sécurité mondiales.  La question nucléaire dans la péninsule coréenne est le résultat de la politique agressive des Etats-Unis à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée. Les Etats-Unis et un certain nombre d’autres pays ont fait des tentatives pour saisir le Conseil de sécurité de la question nucléaire, or cette question ne doit pas y être traitée, a-t-il déclaré.  Le représentant a estimé que le Conseil de sécurité devrait se préoccuper de la politique hostile des Etats-Unis envers la RPDC: la menace d’une attaque préventive nucléaire est une menace à la paix et à la sécurité sur la péninsule coréenne.  Le Conseil de sécurité devrait aussi prêter attention à la situation actuelle du «commandement des Nations Unies» en Corée du Sud qui sont des troupes américaines par nature et n’ont rien à voir avec les Nations Unies.  Les Etats-Unis ont abusé du nom et du drapeau des Nations Unies pour entraver et isoler la RPDC dans ses échanges commerciaux pendant un demi-siècle.  Le représentant a demandé instamment au Conseil de sécurité de prendre des mesures appropriées pour permettre aux Etats-Unis de rendre le drapeau et les casques des Nations Unies au Secrétariat le plus rapidement possible.


M. YASHAR T. ALIYEV (Azerbaïdjan) a souligné le rôle important que le Conseil de sécurité continue à jouer à travers son Comité contre le terrorisme.  Il a renouvelé son offre d’apporter sa contribution à ce combat, tout en attirant l’attention des Etats Membres sur le fait que ce phénomène ne pourra pas diminuer si on ne s’attaque pas aux racines du mal, à savoir le crime organisé, le séparatisme agressif, le nationalisme militant, le trafic de drogue, la prolifération des armes légères et les armes de destruction massive.  Il a précisé que les profits illicites gagnent toujours du terrain dans les territoires contrôlés par les séparatistes, qui deviennent des «zones grises» où prolifèrent toutes sortes d’activités criminelles.  La réponse adéquate à ces nouvelles menaces résidera dans un commun désir de rétablir la paix et la sécurité, dans des structures basées sur les règles du droit international.  Toutes choses qui ne devraient pas être considérées comme un luxe.  Le Conseil de sécurité devrait à cet égard renforcer le droit international s’il veut parvenir à rétablir la paix et la sécurité, et le cas échéant les souverainetés et l’unité nationale menacés.  De la même manière, son pays considère que la non-application des résolutions du Conseil constitue un dangereux signal de non respect du droit international.  A ce sujet, il a rappelé une fois encore la nécessité d’appliquer les résolutions 822, 853, 874 et 884 du Conseil de sécurité, adoptées au moment du conflit qui l’opposait à l’Arménie.  Par ailleurs, le représentant a indiqué qu’il accordait une importance cruciale à la réelle mise en route d’une réforme du Conseil de sécurité, qu’il a souhaité plus fort, plus actif et plus puissant, pressant les pays à unir leurs volontés politiques, à être plus efficaces et plus transparents, pour mieux atteindre leurs objectifs.  Il s’est aussi prononcé pour une représentation équitable de ses membres.  Enfin, il a réitéré l’intention de l’Azerbaïdjan de soutenir les candidatures de l’Allemagne et du Japon comme nouveaux membres permanents du Conseil de sécurité.  Il a aussi souhaité que des représentations permanentes soient attribuées aux Etats africains, asiatiques et latino-américains, et que la proportion des sièges de membres non permanents soit doublée pour les Groupes d’Etats de l’est de l’Europe.


M. MIHNEA MOTOC (Roumanie) a salué le rapport du Conseil de sécurité à l’heure où la mondialisation fait peser de nouvelles menaces sur la sécurité et la paix internationales, convaincu que le Conseil fournit le cadre conceptuel et institutionnel le plus approprié à y faire face.  Il a appelé de ses vœux un Conseil de sécurité plus participatif et efficace.  Tout en reconnaissant les succès du Conseil dans différentes questions relevant de l’ordre du jour international, il a rappelé qu’il était nécessaire de redoubler d’efforts afin de mettre un terme aux conflits actuels.  Le représentant s’est ensuite félicité des progrès accomplis par le Conseil dans la lutte contre le terrorisme, en particulier grâce à la création du Groupe d’action contre le terrorisme.  Il a ensuite pris acte de l’introduction de débats thématiques à son ordre du jour et de l’amélioration des méthodes de travail du Conseil, et du nombre croissant de séances publiques et de consultations.  En conclusion, la délégation roumaine a regretté que ni le Conseil de sécurité ni les organisations régionales n’aient été capables d’empêcher la communauté internationale de plonger dans le chaos et l’instabilité au cours des trois derniers mois.  Pour cette raison, il est important de soutenir le Conseil dans sa détermination et sa capacité à résoudre les conflits, partout où ils n’ont pu être prévenus ou évités, a ajouté M. Motoc.


M. ALEG IVANOU (Bélarus) a salué la contribution du Conseil de sécurité à la stabilisation graduelle de la situation au Libéria et à la mise en place d’une administration de transition en République démocratique du Congo.  De même, a-t-il poursuivi, nous nous félicitons des progrès réalisés par le Comité du Conseil de sécurité sur le contre-terrorisme, créé par la résolution 1373 (2001) et le Bélarus est disposé à coopérer pleinement à la lutte contre ce fléau.  Cependant, a-t-il admis, l’incapacité du Conseil à gérer lui-même la crise iraquienne, au printemps 2003, pose la question du rôle des Nations Unies.  Le Conseil de sécurité doit s’adapter aux changements dans le monde et refléter l’évolution du nombre d’États membres, a-t-il dit ensuite, estimant que cet organe doit être le pivot du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.  Evoquant ensuite l’élargissement du Conseil, le représentant a plaidé pour une démocratisation accrue des méthodes de travail et de ses procédures.  Enfin, il s’est dit favorable à l’organisation de réunions du Conseil de sécurité au niveau des ministres des affaires étrangères sur les questions les plus importantes.


M. ISMAEL A. GASPAR MARTINS (Angola) a reconnu que le Conseil de sécurité avait connu d’importantes améliorations de ses méthodes de travail pendant la période envisagée dans le rapport. L’amélioration de la transparence est réelle, a-t-il noté.  La prévention des conflits demeure la priorité du Conseil de sécurité et il faut la traiter de façon transversale et ne surtout pas l’isoler des politiques de développement social et politique.  Le rapport montre combien le Conseil de sécurité s’est impliqué dans les réponses aux menaces à la paix et à la sécurité internationales et régionales et nous saluons ces développements positifs, a-t-il noté. Les institutions africaines et de la CEDEAO ont joué un rôle important dans les opérations de maintien de la paix, a-t-il souligné avec satisfaction.  Le représentant s’est déclaré satisfait de noter que durant l’année dernière trois missions de maintien de la paix ont terminé leur mandat, dont l’une en Angola.  Aujourd’hui, la paix est une réalité en Angola.  L’une des composantes cruciales de la mise en application du processus de paix, qui était bien avancé en août 2002, était les activités de démobilisation, de désarmement et l’intégration des anciens militaires dans les forces armées angolaises.  L’assistance de la communauté internationale est la condition la plus importante pour assurer le succès dans les pays qui, comme l’Angola, sortent de situations de guerre. Il a réitéré son appel aux Nations Unies et à la communauté internationale pour faire le maximum dans le but d’assurer des ressources adéquates et d’assister l’Angola et d’autres pays qui sortent juste de situation de conflits.


M. MILOS ALCALAY (Venezuela) a estimé de la plus haute importance que le Conseil de sécurité limite à l’avenir ses priorités sur les questions du maintien de la paix et de la sécurité internationales, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.  La situation en Irak, la crise au Moyen-Orient et la lutte contre le terrorisme sont autant de questions qui ont eu un impact sur l’ordre du jour international.  S’agissant de la lutte contre le terrorisme, le Gouvernement vénézuélien a déposé trois instruments de ratification de conventions internationales et présenté des rapports sur cette question au Groupe d’action contre le terrorisme et au Comité établi en vertu de la résolution 1247.  Le représentant a déclaré qu’en Iraq, le multilatéralisme et le droit international doivent prévaloir dans le processus de reconstruction du pays, grâce à une présence accrue des Nations Unies.  Enfin, le Venezuela réitère son soutien au droit inaliénable du peuple palestinien à son autodétermination et au droit des pays de la région à vivre dans des frontières sûres et reconnues, ajoutant qu’une solution juste doit se baser sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité.


Droits de réponse


Le représentant de la République populaire et démocratique de Corée (RPDC), a rejeté les allégations de la Corée du Sud s’agissant du processus en cours dans la péninsule coréenne et a estimé que les Etats-Unis étaient responsables du problème.  Le Conseil de sécurité doit refuser de se saisir de la question nucléaire de la péninsule coréenne et nous réaffirmons que la RPDC s’est pleinement acquittée de ses obligations au titre de l’Accord-cadre signé en 1994 avec les Etats-Unis, a-t-il dit.  Le climat de pression que les Etats-Unis veulent imposer à notre péninsule n’est pas positif, a-t-il déclaré.


Le représentant de l’Arménie a déploré, les accusations de l’Azerbaïdjan et a reproché à ce pays de procéder à une lecture partiale des résolutions relatives au conflit du Haut-Karabakh.  L’Azerbaïdjan refuse de négocier avec des représentants élus du Haut-Karabakh et c’est là l’une des raisons de la poursuite du conflit, a-t-il dit, assurant que l’Arménie a rempli ses obligations.  


Le représentant de l’Azerbaïdjan, a déclaré qu’il aurait préféré que le représentant de l’Arménie ait au moins utilisé un argument valable dans sa déclaration.  Il a considéré que l’Arménie est un Etat agresseur qui sape le droit international.  Il a estimé ensuite que l’Arménie occupait un cinquième du territoire de l’Azerbaïdjan, qu’elle bafouait les résolutions prises, maintenait un blocus sur une partie importante de l’Azerbaïdjan, était responsable d’une épuration ethnique et méritait à ce titre de comparaître devant les tribunaux internationaux.


Le représentant de l’Arménie a affirmé que l’Azerbaïdjan souhaite le rétablissement de son intégrité territoriale alors que la région du Haut-Karabakh ne lui jamais appartenue, sauf sous le régime communiste de Staline.  Par la suite, le peuple du Haut-Karabakh a tout naturellement exercé son droit à l’autodétermination et dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour poursuivre la recherche d’une solution juste au conflit, contrairement à la rhétorique militariste de l’Azerbaïdjan.


Le représentant de l’Azerbaïdjan, a déclaré n’avoir rien à ajouter à sa déclaration précédente, mais il a noté que l’Azerbaïdjan avait été reconnu Membre de Nations Unies en 1992 dans ses frontières actuelles et que l’Arménie n’avait pas de raison de contester son intégrité territoriale.


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