L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE UNE RESOLUTION SUR LE ROLE DES NATIONS UNIES DANS LA PREVENTION DES CONFLITS ARMES, QUALIFIEE D’HISTORIQUE
Communiqué de presse AG/1400 |
Assemblée générale
93e séance plénière – matin
L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE UNE RESOLUTION SUR LE ROLE DES NATIONS UNIES DANS LA PREVENTION DES CONFLITS ARMÉSARMES, QUALIFIEE D’HISTORIQUE
Après cinq mois d’intenses négociations, qui se sont traduites par 37 réunions et plus de 100 heures de négociations, l'Assemblée générale a adopté sans vote ce matin une résolution* sur la prévention des conflits armés, qualifiée comme l’une des plus importantes résolutions de la 57ème session et de référence pour les travaux futurs sur cette question.
Intervenant dans ce cadre, Mme Louise Fréchette**, Vice-Secrétaire générale, a qualifié d’historique l’adoption de cette résolution sur la prévention des conflits armés, deux années après la présentation d’un rapport exhaustif*** sur la question par le Secrétaire général en 2001. Elle a fait sienne une déclaration du Secrétaire général qui souligne l’obligation de tous les Etats Membres, à l’égard des victimes de violences à travers le monde, de prendre au sérieux ce défi de la prévention des conflits et de passer des paroles aux actes. Cette résolution, a-t-elle souligné, réaffirme l’ambition des Nations Unies d’évoluer d’une culture de réaction vers une culture de prévention.
De son côté, le Président de l'Assemblée générale, M. Jan Kavan (République tchèque)****, a ajouté que la question de la prévention des conflits armés constituait depuis longtemps une des priorités des Nations Unies, mais il a fallu attendre un rapport du Secrétaire général demandant à l'Assemblée générale de mettre toute sa puissance au service de ce concept pour que les Etats Membres redoublent d’efforts en faveur de ce processus. Il a défini l’adoption de cette résolution historique comme un signal politique fort adressé au monde, qui confirme la volonté ferme des Etats Membres des Nations Unies pour faire évoluer cette organisation d’une culture de réaction à une culture de prévention.
Alarmé par le coût humain et les conséquences dévastatrices des conflits armés sur les plans humanitaire, économique, environnemental, politique et social et consciente que la prévention des conflits armés est une nécessité absolue, l'Assemblée générale, par cette résolution, demande notamment aux Etats Membres et à la communauté internationale de respecter la décision prise par l'Assemblée générale du Millénaire d’accroître l’efficacité de l’ONU dans le maintien de la paix et de la sécurité, en lui donnant les moyens et les outils dont elle a besoin pour mieux assurer la prévention des conflits.
L’Assemblée demande également le renforcement de la capacité des Nations Unies afin de leur permettre de s’acquitter plus efficacement de leurs responsabilités en matière de prévention des conflits armés, y compris pour ce qui est des activités relatives à la consolidation de la paix et du développement.
Les représentants des pays suivants ont expliqué leur position: République islamique d’Iran, Etats-Unis, Jordanie, Pakistan, Israël, Egypte, Pérou (au nom du Groupe de Rio), Guatemala, Italie (au nom de l’Union européenne, des pays candidats et des pays associés), Sierra Leone, Arménie, et Maroc (au nom du Groupe des 77 et de la Chine). Alors que les délégués de la Jordanie et du Pakistan ont regretté que ce texte ne fasse pas mention de manière énergique du problème de l’occupation étrangère, celui d’Israël a rappelé que tout au long des négociations, certaines délégations ont souhaité politiser les formulations utilisées pour mettre en exergue certaines situations conflictuelles particulières. De son côté, le représentant des Etats-Unis a déploré que l’on mette en exergue la question de l’aide publique au développement pour servir de moyen de prévention des conflits. Nous savons, a-t-il insisté, que l’APD n’est ni une cause ni une solution au règlement des conflits. Elle peut y contribuer, mais elle ne constitue qu’une petite partie des sources potentielles de conflits, a-t-il précisé, estimant que les questions de bonne gouvernance étaient beaucoup plus essentielles.
Par ailleurs, en prenant note du rapport du Groupe de travail***** sur les travaux réalisés en ce qui concernel’examen de tous les aspects de la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres, l’Assemblée générale a vivement encouragé ce Groupe à poursuivre ses travaux lors de sa cinquante-huitième session débutant le mardi 16 septembre 2003. Aux termes de ce rapport, l'Assemblée générale se félicite des progrès déjà réalisés par le Groupe de travail créé en 1993 et décide que la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres devrait être examinée au cours de sa 58ème session.
La prochaine réunion de l'Assemblée générale sera annoncée dans le journal.
* A/57/L.79;
** l’intervention de Mme Louise Fréchette sera publiée dans son intégralité ultérieurement;
*** A/55/985-S/2001/574;
**** l’intervention de M. Jan Kavan sera publiée dans son intégralité ultérieurement;
***** A/AC.247/2003/WP.1.
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