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AFR/590

LE FLUX DES POPULATIONS DEPLACEES PAR LES COMBATS AU CENTRE DU LIBERIA MENACE DE DEBORDER LES RESSOURCES LIMITEES DE L’AIDE HUMANITAIRE

25/03/03
Communiqué de presse
AFR/590


                                                            IHA/770


LE FLUX DES POPULATIONS DEPLACEES PAR LES COMBATS AU CENTRE DU LIBERIA MENACE DE DEBORDER LES RESSOURCES LIMITEES DE L’AIDE HUMANITAIRE


(Adapté de l’anglais)


New York, le 25 mars 2003, Bureau du Coordonnateur des secours d’urgence –- Les agences humanitaires des Nations Unies craignent que les besoins humanitaires résultant de la poursuite des combats au Libéria ne pèsent d’un poids trop lourd sur les ressources très limitées dont elles disposent.  Les combats entre les rebelles du mouvement « Liberians United for Reconciliation and Democracy » (LURD) et les forces gouvernementales, qui se sont étendus de l’ouest au centre du pays cette semaine, ont causé une nouvelle vague de déplacement des populations civiles.  Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les résidents de la ville de Gbarnga, capitale provinciale du Comté de Bong, et ceux des zones environnantes, se sont enfuis vers le sud, en direction de Monrovia et de Totota, tandis que d’autres groupes s’enfuyaient vers la localité de Ganta, qui est proche de la frontière guinéenne.  A la suite des combats, la route qui relie Ganta à Gbarnga a été coupée.  L’augmentation subite du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays suscite des inquiétudes quant à la disponibilité des quantités de nourriture, d’eau et de matériels de santé disponibles nécessaires pour répondre aux besoins.  On craint que les conditions de santé et celles de sécurité alimentaire ne se détériorent rapidement.     


Les agences d’aide ont peur que le surpeuplement des camps n’entraîne des risques aigus de santé publique.  Même si les infrastructures actuelles peuvent accueillir un nouvel influx de réfugiés, les mouvements en cours de populations vers les camps des Comtés de Bong et de Montserrado pourraient déborder les capacités sanitaires et d’approvisionnement en eau potable existantes, ce qui pourrait mener à des épidémies.  Alors que la saison des pluies approche rapidement, certains réfugiés vivant dans ces camps n’ont pas de toiles de bâche pour s’abriter.  Les nouvelles arrivées de personnes déplacées posent de ce fait des problèmes supplémentaires, les stocks de matériel d’hébergement étant déjà grandement insuffisants.  La question de la sécurité alimentaire se pose avec acuité, les réserves s’épuisant rapidement, et à moins qu’on ne trouve des nouvelles ressources pour faire face aux besoins actuels avant l’arrivée des prochaines cargaisons alimentaires prévue au mois de mai, il y aura une rupture des approvisionnements en sources de protéines dès le mois d’avril et en céréales en mai.


Les institutions humanitaires fourniront une assistance immédiate aux nouveaux groupes de réfugiés.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) fournit des rations alimentaires aux personnes résidant dans huit camps de réfugiés près de Monrovia et dans d’autres, situés dans le Comté de Bong.  Le Pam


travaille avec d’autres équipes interinstitutions pour enregistrer les nouvelles arrivées et il prévoit de nouvelles distributions de secours cette semaine.  Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des ONG remettent en état des pompes à eau manuelles et installent de nouvelles citernes, tout en augmentant le nombre d’installations sanitaires.  D’autres ONG installent des structures d’hébergement supplémentaires pour faire face aux nouvelles arrivées et renforcer les installations de santé à Totota et à Maimu, tout en fournissant de l’eau et de la nourriture aux populations qui se déplacent vers Totota.


Les institutions humanitaires doivent répondre à d’énormes besoins d’assistance avec des budgets extrêmement réduits.  A ce jour, l’Appel consolidé interinstitutions lancé par l’ONU pour l’année 2003 n’a reçu que 1,5% des 42,6 millions de dollars demandés.


Pour obtenir des informations plus détaillées sur cette situation d’extrême urgence, veuillez prendre contact avec M. Brian Gogan, à New York, au téléphone (212) 963-1143.


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