L’ENVOYEE HUMANITAIRE DES NATIONS UNIES ACHEVE SA VISITE AU LIBERIA DANS LE CADRE DE SA MISSION D’EVALUATION DE L’IMPACT DE LA CRISE IVOIRIENNE
Communiqué de presse AFR/555 |
AFR/555
IHA/755
3 février 2003
L’ENVOYEE HUMANITAIRE DES NATIONS UNIES ACHEVE SA VISITE AU LIBERIA DANS LE CADRE DE SA MISSION D’EVALUATION DE L’IMPACT DE LA CRISE IVOIRIENNE
New York - 3 février (Bureau de la coordination des affaires humanitaires)- L’Envoyée humanitaire du Secrétaire général pour la crise en Côte d’Ivoire, Carolyn McAskie, a achevé aujourd’hui une mission de trois jours au Libéria. Carolyn McAskie, qui a commencé sa mission dans la région en se rendant en Côte d’Ivoire le 16 janvier dernier, s’est déjà rendue au Ghana et au Burkina Faso pour évaluer l’impact humanitaire de la crise en Côte d’Ivoire. Elle devrait arriver en fin de journée en Guinée.
Lors de sa visite du nouveau camp de réfugiés libérien de Saclepea dont la capacité d’accueil est de 10 000 réfugiés, et du camp de transit de Karnplay, Carolyn McAskie a exprimé sa gratitude au Gouvernement libérien et aux communautés locales pour avoir adopté une politique d’accueil qui a permis aux populations en fuite de trouver refuge au Libéria malgré les difficultés que connaît le pays. Aux réfugiés qu’elle a rencontrés et qui lui ont détaillé le récit de leur fuite, elle leur a fait part de sa détermination à mobiliser des ressources. Lors d’une réception organisée par le coordonnateur résident au Libéria, Marc Destanne de Bernis, l’Envoyée humanitaire a relevé que la communauté internationale avait suivi de près les développements en Afrique de l’Ouest mais qu’elle n’était toujours pas en mesure de traduire des signaux d’alerte en des stratégies de prévention des conflits.
L’intensification récente des combats le long de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria a accru sensiblement le nombre d’Ivoiriens qui cherchent refuge au Libéria. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, près de 70 000 réfugiés et personnes regagnant leurs foyers ont été enregistrés à la date du 21 janvier, la majorité d’entre eux étant des réfugiés libériens qui vivaient dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Cependant, toujours selon le Haut Commissariat, ces chiffres sont en augmentation et pourraient être en deçà de la réalité dans la mesure où il est impossible de contrôler tous les points d’entrée.
Le flux de réfugiés a également aggravé les conditions de vie des communautés locales le long de la frontière qui, elles-mêmes, subissent les conséquences de la guerre civile au Libéria. Le prix des denrées alimentaires comme le riz et le manioc a plus que doublé. Les transports en commun ont atteint un prix exorbitant à la suite de la montée en flèche des cours du pétrole. Les communautés locales continuent de partager leur dernière récolte avec les personnes déplacées bien que cela entame leurs ressources de base.
Pour davantage d’informations, veuillez contacter Jeff Brez à Abidjan au numéro suivant : 225 2240 44 42
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