LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AU GROUPE DE CONTACT SUR L'UNION DU FLEUVE MANO DE TOUT FAIRE POUR PROMOUVOIR LA PAIX DANS LA SOUS-REGION
Communiqué de presse SG/SM/8386 |
AFR/481
LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE AU GROUPE DE CONTACT SUR L'UNION DU FLEUVE MANO DE TOUT FAIRE POUR PROMOUVOIR LA PAIX DANS LA SOUS-REGION
On trouvera ci-après le texte lu, au nom du Secrétaire général, M. Kofi Annan, par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Tuliameni Kalomoh, à l'occasion de la réunion inaugurale du Groupe de contact sur l'Union du fleuve Mano, le 17 septembre 2002:
Le Secrétaire général regrette vivement que des engagements pressants l’empêchent d’assister en personne à la présente réunion. Il m’a prié de donner lecture en son nom du message suivant:
Je tiens à transmettre mes chaleureuses salutations à vous tous qui êtes réunis à l’occasion de cette importante réunion.
La création d’un groupe de contact spécialement centré sur le Libéria intervient à point nommé. Elle montre que la communauté internationale est de plus en plus fermement résolue à adopter une approche cohérente face aux problèmes qui touchent le Libéria, compte tenu des rapports d’interdépendance entre les trois pays membres de l’Union du fleuve Mano. Cette résolution s’est exprimée clairement lors de l’atelier que le Conseil de sécurité a organisé le 18 juillet 2002 sur la situation dans la sous-région.
Je suis également heureux de constater que la composition du Groupe rend compte de la convergence de vues entre la communauté internationale et les partenaires régionaux quant à la nécessité d’instaurer une coopération effective qui contribue à promouvoir une paix et une stabilité durables, en particulier au Libéria.
D’importants progrès ont été enregistrés en Sierra Leone, qui ont contribué à la stabilité générale de la sous-région.
Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver et consolider ces acquis, et redoubler d’efforts pour promouvoir la paix et la stabilité dans le reste de la sous-région. Nous devons encourager ceux qui œuvrent en faveur de changements pacifiques dans la sous-région, y compris les groupes de la société civile, et dénoncer énergiquement ceux qui entravent la réalisation de cet objectif. Et nous devons encourager tous les efforts déployés au Libéria même pour préparer un terrain propice à l’épanouissement de la paix, de la démocratie, de la stabilité et d’une bonne gestion des affaires publiques.
M. Abou Moussa, mon nouveau représentant pour le Libéria [qui est ici présent aujourd’hui] sera la voix et le centre nerveux de l’Organisation des Nations Unies sur le terrain et il œuvrera en collaboration avec le Gouvernement libérien et avec vous afin que le Groupe puisse s’acquitter de son mandat.
Je compte que le Groupe de contact accordera aussi une attention particulière aux souffrances indicibles infligées à la population par les années d’instabilité qui ont sévi au Libéria. Aucun effort ne doit être négligé pour mobiliser les ressources qui permettent d’appuyer l’action des organisations humanitaires.
Mon Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, M. Ahmedou Ould-Abdallah [qui est également parmi nous aujourd’hui] suivra de près l’évolution de la situation dans le bassin du fleuve Mano. Il se rendra prochainement dans les pays membres de l’Union du fleuve Mano afin d’examiner les moyens par lesquels l’Organisation des Nations Unies peut appuyer les efforts déployés par les dirigeants des pays membres de l’Union du fleuve Mano et de la CEDEAO pour promouvoir une paix et une stabilité durables.
Je vous invite aussi à travailler en étroite collaboration avec d’autres membres de la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité et son Groupe de travail spécial sur l’Afrique.
Permettez-moi pour conclure de saluer une fois encore les efforts louables que déploie S. A. le Roi Mohamed VI du Maroc pour promouvoir un dialogue constructif entre les dirigeants des pays membres de l’Union du fleuve Mano. J’espère de tout cœur que les travaux du Groupe de contact bénéficieront de l’élan donné par le processus de Rabat et en seront le complément. Je tiens aussi à rendre hommage à la CEDEAO et à son Secrétaire exécutif, M. Mohamed Chambas, ainsi qu’aux partenaires internationaux, pour avoir su formuler une nouvelle stratégie politique qui permette de faire face à la situation au Libéria. Soyez assurés que l’Organisation des Nations Unies appuie cette initiative on ne peut plus opportune.
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