En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/8376

IL NE SAURAIT Y AVOIR DE PLUS GRAVE ATTEINTE A L’ESPRIT DES NATIONS UNIES QUE LES ATTAQUES TERRORISTES DU 11 SEPTEMBRE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

11/09/2002
Communiqué de presse
SG/SM/8376


Il ne saurait y avoir de plus grave atteinte à l’esprit des Nations Unies que les attaques terroristes du 11 septembre, déclare le Secrétaire général


On trouvera ci-après le texte de l’allocution que le Secrétaire général, Kofi Annan, a prononcée à l’occasion de la commémoration, le 11 septembre 2002, des attaques terroristes perpétrées le 11 septembre 2001 contre les États-Unis:


Une année s’est écoulée depuis les attaques terroristes perpétrées contre les États-Unis – une année qui ne suffit cependant pas à effacer l’horreur de cette journée, notre traumatisme, notre peine et notre compassion pour les enfants, les conjoints, les amis et les familles de ceux qui ont perdu la vie. Ce traumatisme est toujours vivace.


Le 11 septembre, le monde a sombré dans la désolation, non seulement par solidarité avec le peuple des États-Unis mais aussi parce qu’il éprouvait une perte collective. Plus de 90 nations ont ainsi perdu leurs fils et leurs filles, assassinés pour avoir simplement choisi de vivre dans ce pays. Aujourd’hui, la communauté mondiale se rassemble parce que c’est elle qui a été attaquée.


On aura sans doute l’occasion d’étudier encore, comme cela s’impose, les causes de ces attaques. On pourra débattre à nouveau – nécessité oblige – de la suite à donner à ces attaques. Il faudra poursuivre la réflexion sur la meilleure manière de préserver l’unité dont le monde a fait preuve à cette occasion, car cette réflexion s’avère indispensable.


Mais cette journée doit avant tout être consacrée à la mémoire et à l’hommage : la mémoire de ceux qui sont morts en essayant d’échapper aux flammes et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour en sauver d’autres; la mémoire de ces personnes venues du monde entier et que le danger et la mort ont surpris sans motif aucun et sans leur laisser la moindre chance; la mémoire de l’esprit de cohésion qui a uni le monde à cette occasion – de New York à Téhéran et de Berlin à Beijing – face à une horreur inconcevable.


Le Siège de l’ONU est souvent considéré comme une enclave dans la ville de New York dont il serait quelque peu isolé. Notre présence ici aujourd’hui aura démontré sans l’ombre d’un doute que cette perception est erronée. Les membres de l’ONU font véritablement partie intégrante de cette communauté et sont concitoyens de tous les New-Yorkais, non seulement à titre individuel mais aussi en tant qu’institution.


Il ne saurait y avoir de plus grave atteinte à l’esprit des Nations Unies que les attaques terroristes du 11 septembre. Les atrocités commises ont remis en cause tous les idéaux pour lesquels nous oeuvrons, à savoir la paix, le développement, la santé et la liberté. Tout ce en quoi nous croyons – le respect de la vie humaine, la justice, la tolérance, le pluralisme et la démocratie – se trouve menacé par ces attaques, qui doivent être mises en échec par un monde uni dans l’action.


Puisse le souvenir de ceux qui ont péri le 11 septembre susciter la volonté d’instaurer pour tous un monde meilleur, épris de justice et de paix.


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