LE COMITE DE L'INFORMATION FACE A DES OPTIONS DICTEES PAR LA NECESSITE DE RENDRE PLUS EFFICACE LE DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
Communiqué de presse PI/1409 |
Communiqué de base
LE COMITE DE L'INFORMATION FACE A DES OPTIONS DICTEES PAR LA NECESSITE DE RENDRE PLUS EFFICACE LE DEPARTEMENT DE L'INFORMATION
Il observera à la fin de ses travaux du 22 avril
au 2 mai 2002 la Journée mondiale de la liberté de la presse
Le Comité de l'information entamera les travaux de sa vingt-quatrième session* le 22 avril et examinera, entre autres, le rapport du Secrétaire général sur la réorientation des activités de l'ONU dans le domaine de l'information et de la communication. Ses membres au nombre de 98 sont invités à faire des commentaires et à se prononcer sur des suggestions du Secrétaire général. Celles-ci seront présentées, dès l'ouverture des travaux, par le Chef par intérim du Département de l'information, M. Shashi Tharoor.
Le Comité de l'information est, à la suite des trois rapports sur la réorientation des activités d'information de l'ONU, qui lui ont été présentés depuis 1999, saisi, cette fois, d'un rapport contenant un aperçu préliminaire des grandes questions ressortant de l'étude demandée par l'Assemblée générale et portant sur l'orientation stratégique que le Département de l'information envisage de prendre. Les membres du Comité sont invités à faire des recommandations sur les moyens de rendre plus efficace un Département de l'information qui, de l'avis du rapport, continue d'évoluer conformément à une stratégie définie depuis 1946 le conduisant à assumer le rôle double et paradoxal d'organe d'exécution des 120 mandats conférés par les Etats membres, d'une part, et d'organe d'information visant à satisfaire les besoins des médias, des ONG, des établissements d'enseignements et du public, d'autre part.
Réorientation des activités d'information des Nations Unies
Compte tenu de la limitation des ressources et des contraintes budgétaires, qu'attendent les Etats membres du Département de l'information et quel public doit-il viser en priorité? se demande le Secrétaire général dans son rapport. Comme début de réponse à ces questions, le rapport avance parmi les suggestions l'idée de redéfinir la mission du Département de l'information en s'inspirant de l'entendement de 1946 qui est de favoriser une compréhension basée sur des informations suffisantes de l'oeuvre et des buts de l'ONU. La nouvelle mission du Département consisterait " à gérer et à coordonner le contenu communicationnel des activités de l'ONU et de ses composantes, et à transmettre ce contenu, de manière stratégique, notamment par des voies intermédiaires appropriées, afin d'obtenir le plus large impact possible auprès du public". Pour refléter au mieux ces tâches nouvelles un changement est proposé au nom du Département de l'information qui s'appellerait désormais "Département de la communication et des relations extérieures".
En vue de renforcer l'impact de cette action, des suggestions sont faites pour la mise au point par le Département de messages mieux ciblés; la réduction de la fragmentation de ses activités et leur hiérarchisation; l'identification de groupes cibles; et celle de programmes à améliorer ou à éliminer. A ce propos, décrit comme un "exemple particulièrement intéressant d'un service fourni aux délégations mais dont l'objectif est ailleurs", la Section des communiqués de presse fait l'objet d'une question posée aux délégations. Destinés, à priori, aux médias, les communiqués de presse, selon le rapport, n'auraient pour principaux lecteurs que les délégations des Etats membres qui s'en servent pour rédiger leur rapport à leur capitale. Par conséquent, le rapport conclut que si le coût du service des communiqués de presse devait être justifié par son utilisation par la presse, "il y aurait des raisons plausibles de demander son élimination ou au moins une réduction considérable de sa production". Le Département, comme il est dit dans le rapport, envisage une réorganisation qui consisterait à regrouper certaines fonctions en son sein ou à les confier à d'autres départements, tout en estimant possible que des fonctions assurées par d'autres unités administratives lui soient confiées. A ce propos, il est évoqué la répartition des tâches entre le Département et le Bureau du porte-parole ou entre le Département et le Bureau des relations extérieures.
Le rapport suggère, entre autres sur les Centres d'information des Nations Unies, compte tenu des "ressources modiques" dont ils disposent d'envisager la création de centres régionaux. En la matière la question "de plus grande portée" est celle du maintien des centres dans les pays développés où le coût de la vie est élevé et dont les populations ont un large accès à l'information. Par conséquent, une des options avancées est de supprimer les centres dont les dépenses de fonctionnement sont prohibitives, en particulier les centres d'information de l'ONU dans les pays développés. A titre d'exemple, les dépenses de location et autres, dans certains pays, s'élèvent à 40% du budget consacré à des dépenses autres que les dépenses de personnel.
Etant donné que les suggestions portent sur la restructuration de certaines activités et sur l'élimination ou le transfert d'autres, le rapport convient que le Secrétariat doit faire des choix difficiles et qu'il en ira de même pour les Etats membres. Il évoque, dans ce cadre, les questions des publications, du maintien des différents produits d'information telles que la Chronique des Nations Unies ou l'Annuaire de l'ONU, du fonctionnement de la Bibliothèque Dag Hammarskjold ou encore de l'organisation des manifestations spéciales.
Parité linguistique sur le site Web de l'ONU
Les choix difficiles devraient également porter sur la question de la parité linguistique sur le site Web des Nations Unies. La question est de taille puisque ce site enregistre en moyenne plus de 5 millions de visites par jour en provenance de 165 pays. Avec près de 600 000 pages consultées par jour en 2001, le site a battu un nouveau record puisqu'il a enregistré 1 milliard 120 millions de visites en 2001, contre 11 millions en 1996 et 488 millions en 2000. Saisis d'un cinquième rapport sur la question, les membres du Comité auront à réfléchir à deux propositions: la transposition du contenu du site Web en anglais dans les autres langues officielles de l'ONU ou le développement indépendant de chaque version du site Web en fonction des ressources des départements et bureaux auteurs. Compte tenu du caractère extrêmement coûteux de la première option puisque chaque service devrait estimer les ressources nécessaires à la traduction et à la mise en forme des différents éléments du site dont il est l'auteur, les Etats membres sont invités à opter pour la deuxième option.
Décrite comme "plus sage et plus économique", dans la mesure où les produits d'information continueraient à être ajoutés progressivement dans chaque version du site, la deuxième option ferait que tous les éléments en cours de production, quelle que soit la langue, seraient mis en forme et diffusés sur le site Web. Pour ce faire, les services d'origine, et notamment le Département de l'information, pourraient échelonner la publication des produits d'information afin d'assurer des apports réguliers dans chacune des langues officielles. Ils fixeraient le nombre des informations à publier dans chacune des langues, en fonction des ressources disponibles. Dans ces conditions, il serait impossible d'assurer la parité totale entre les langues officielles sur le site Web avant un certain temps, précise le rapport.
Outre l'examen de ces deux rapports, le Comité se penchera sur les rapports du Secrétaire général concernant les activités d'information relatives à l'Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations (2001); sur l'intégration des centres d'information des Nations Unies à des bureaux extérieurs du PNUD; le renforcement du rôle du Département de l'information dans les opérations de maintien de la paix et les autres opérations hors Siège des Nations Unies; et les travaux du Comité commun de l'information des Nations Unies en 2001.**
Bureau du Comité
Le Bureau du Comité est composé de M. Milos Alcalay (Venezuela) à la Présidence et de MM. Ivan Matcharvariani (Géorgie), Tserepil Dorjusuren (Mongolie) et Peter Mollma (Pays-Bas) aux Vice-Présidences; M. Walid A. Haggag (Egypte) assumant les fonctions de Rapporteur.
Composition du Comité
Les 98 Membres du Comité sont les Etats suivants : Afrique du sud, Algérie, Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Belize, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Chili, Chypre, Colombie, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Equateur, Egypte, El Salvador, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Fédération de Russie, Finlande, France,
Gabon, Géorgie, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Guyana, Hongrie, Iles Salomon, Inde, Indonésie, Iran, Irlande, Israël, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Liban, Libéria, Libye, Malte, Maroc, Mexique, Monaco, Mongolie et Mozambique.
Sont également membres, les pays suivants : Népal, Niger, Nigéria, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République démocratique du Congo, République de Moldova, République populaire démocratique de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Sénégal, Singapour, Slovaquie, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Syrie, Tanzanie, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Viet Nam, Yémen et Zimbabwe.
* Le programme de travail du Comité est paru sous la cote A/AC.198/2002/1
** Le résumé des rapports paraîtra dans le communiqué de presse sur la première réunion du Comité.
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