LE SEMINAIRE INTERNATIONAL DES MEDIAS SUR LA PAIX AU MOYEN-ORIENT SOULIGNE LES CONDITIONS PREALABLES A LA CONCLUSION D’UNE PAIX DURABLE ENTRE ISRAEL ET LES PALESTINIENS
Communiqué de presse PAL/1925 |
PI/1434
LE SEMINAIRE INTERNATIONAL DES MEDIAS SUR LA PAIX AU MOYEN-ORIENT SOULIGNE LES CONDITIONS PREALABLES A LA CONCLUSION D’UNE PAIX DURABLE ENTRE ISRAEL ET LES PALESTINIENS
(Adapté de l’anglais)
Service d’information des Nations Unies, Copenhague, le 18 juillet -- Au deuxième jour du Séminaire international des médias sur la question de la paix au Moyen-Orient, coorganisé à Copenhague par le Département de l’information des Nations Unies et le Ministère danois des affaires étrangères, M. Terje Roed-Larsen, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général auprès de l'Organisation de libération de la Palestine et de l'Autorité palestinienne, a présenté les principes directeurs devant guider, selon lui, la conclusion d’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens. Pour M. Roed-Larsen le préalable à tout accord de paix suppose des garanties réelles et permanentes de sécurité pour Israël, une réelle indépendance pour les Palestiniens et le retrait d’Israël des positions occupées depuis 1967, le démantèlement des colonies de peuplement, la réforme des institutions palestiniennes et la réhabilitation des infrastructures et de l’économie.
Dans son intervention, M. Roed-Larsen a souligné que les deux parties aspiraient à une paix durable mais que malheureusement le dialogue politique avait été relégué au second plan par ce cycle de violence sans précédent. Il a salué les progrès réalisés par le Quatuor cette semaine à New York dans la définition d’une approche commune du travail à accomplir dans le cadre de la relance du processus de paix et annoncé une prochaine réunion pour le mois d’août ou de septembre.
La matinée du 18 juillet a été marquée par les interventions de M. Samih Ali Abed, Vice-Ministre du Plan et de la Coopération internationale de l’Autorité palestinienne; de M. Said Kamal, Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires palestiniennes; de M. Maher Othman, Rédacteur à Al Hayat (Londres); de M. Mohammad Shtayyeh, Directeur général du Conseil palestinien pour le développement économique et la reconstruction; de M. Ron Pundak, Directeur général du Centre Pérès pour la paix (Israël) et de M. John Rossant, Rédacteur Europe au Business Week (États-Unis).
En ouvrant le débat, M. Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, a réitéré la condamnation par le Secrétaire général des Nations Unies des attaques-suicide contre les civils Israéliens. Faisant référence à la récente réunion du Quatuor à New York, M. Tharoor a rappelé que les résolutions des Nations Unies en faveur de la coexistence de deux Etats avaient été approuvées par la communauté internationale, y compris par le
Président George Bush des États-Unis. Il a toutefois reconnu qu’il existe une divergence de vues entre d’une part les aspirations à la paix et, d’autre part, la réalité actuelle du conflit et a souligné que dans la perspective de consolidation de la paix, il importait de trouver des solutions à des problèmes aussi sensibles que celui de l’occupation, de la violence et du terrorisme ainsi que de la détresse économique des Palestiniens.
Pour sa part, M. Samih Ali Abed, Vice-Ministre palestinien, a énoncé quelques éléments clés pour garantir la viabilité d’un État palestinien, à savoir un territoire incluant Jérusalem, une justice souveraine, et la reconnaissance de ses besoins en matière de sécurité intérieure et extérieure et en terme de développement économique. Toutefois, il a estimé que sans engagement politique soutenu en faveur de la paix, il ne serait pas possible d’atteindre cet objectif. Le Secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, M. Said Kamal, a souligné certains des obstacles qui compromettent la conclusion d’une paix durable dans la région et la création d’un État palestinien, notamment la poursuite de l’occupation israélienne, la création de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, l’absence de liberté de passage entre Gaza et la Cisjordanie et les incursions israéliennes qui affectent les institutions palestiniennes. M. Kamal a renouvelé le soutien de la Ligue arabe à la proposition de paix faite par le Prince héritier Abdullah d’Arabie saoudite. Se déclarant satisfait de la déclaration du Quatuor au terme de sa rencontre et en particulier du passage soulignant sa vision d’un État palestinien pluraliste et démocratique, M. Maher Othman, du journal Al Hayat, s’est toutefois montré pessimiste quant à la possibilité d’atteindre cet objectif, et il a estimé que le futur État palestinien devait garantir le droit au retour de tous les réfugiés.
S’agissant des élections prévues pour janvier 2003 dans les Territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem, M. Roed-Larsen a estimé que si le Président Yasser Arafat était candidat et était réélu, il devrait être reconnu comme le dirigeant légitime du peuple palestinien. M. Mohammed Shtayyeh, Directeur général du Conseil palestinien pour le développement économique et la reconstruction, a estimé que la réoccupation des territoires palestiniens par l’armée israélienne avait considérablement affaibli l’économie de l’Autorité, au point que deux tiers de la population se retrouvent actuellement sans aucun revenu. La crise économique menace la sécurité alimentaire et l’emploi dans les Territoires palestiniens occupés, a-t-il expliqué, jugeant que pour permettre à l’Autorité palestinienne d’améliorer la situation, Israël devait de tout urgence débloquer les comptes de l’Autorité qui ont été gelés. Par ailleurs, la réoccupation de Gaza et de la Cisjordanie a entraîné la destruction de bon nombre d’infrastructures financées dans le cadre du processus qui a suivi la signature des Accords d’Oslo, a affirmé M. Shtayyeh. M. Ron Pundak, Directeur général du Centre Pérès pour la paix, a admis que l’importance de la composante israélienne de l’économie palestinienne avait contribué à aggraver la souffrance des Palestiniens. Il a souhaité l’établissement de liens de coopération économique entre Israël et les Palestiniens sur une base équitable. Pour sa part, M. John Rossant, du journal Business Week, a jugé qu’Israël devait se désengager de l’économie palestinienne mais que par ailleurs, les dirigeants palestiniens devaient cesser leurs activités commerciales illicites afin de donner un élan à la croissance économique.
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