IHA/747

LANCEMENT D’UN APPEL GLOBAL HUMANITAIRE INTERINSTITUTIONS POUR 2003 D’UN MONTANT DE 2,7 MILLIARDS DE DOLLARS

19/11/02
Communiqué de presse
IHA/747


Appel global interinstitutions

des Nations Unies pour 2003


LANCEMENT D’UN APPEL GLOBAL HUMANITAIRE INTERINSTITUTIONS POUR 2003 D’UN MONTANT DE 2,7 MILLIARDS DE DOLLARS


Un véritable plan d’action humanitaire

pour venir en aide à 50 millions de personnes dans le monde


De Berne et de New York, de Bruxelles et de Washington et jusqu’au Luxembourg, les Nations Unies lancent aujourd’hui un "message d’espoir pour le futur" qui sera relayé demain depuis Tokyo, la Haye et Canberra dans le but de briser le cycle de la mort et de la destruction dont sont victimes des millions de personnes dans le monde.  Sous la forme d’un appel de fonds d’un montant de 2,7 milliards de dollars, lancé conjointement par les institutions du système des Nations Unies, un véritable plan d’action mondial visant à apporter une aide humanitaire à 50 millions de personnes, vivant dans trente pays et régions touchés par les conflits et les catastrophe naturelles, a ainsi été lancé ce matin. 


Détaillé par la Coordonnatrice ajointe des secours d’urgence, Mme Carolyn McAskie, cet appel de fonds s’adresse aux pays et régions suivants: Afghanistan, Angola, Burundi, Tchétchénie et les républiques voisines (Fédération de Russie), Côte d’Ivoire (et sous-région de l’Afrique de l’Ouest), République populaire démocratique de Corée, République démocratique du Congo, Erythrée, Ethiopie, région des Grands Lacs, Guinée, Indonésie, Libéria, territoire palestinien occupé, Sierra Leone, Somalie, Région de l’Afrique australe, Soudan, Tadjikistan et Ouganda.  La nature des besoins humanitaires de ces pays et régions est telle qu’elle dépasse les capacités ou le mandat d’une seule institution, ce qui exige une approche coordonnée de l’ensemble du système.  Ces appels visent en particulier à fournir de la nourriture, des médicaments, des logements et d’autres formes d’aide vitale.


Cet appel, a précisé Mme Thoraya Obaid, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) doit permettre aux pays qui sont déjà sur la voie fragile de la paix de disposer d’écoles, d’eau et d’infrastructures nécessaires à leur développement.  Dans les pays comme l’Angola, où les jeunes n’ont connu que la guerre pour horizon, la paix doit encore prendre racine.  Cette paix fragile doit encore être confortée en Sierra Leone et en Afghanistan.  L'appel s’adresse également aux pays dévastés par la guerre, comme en Somalie, pour les aider à jeter les bases de la relance et du développement. 


Qualifiant le processus d’appel de contributions d’instrument clef de la coordination de l’action humanitaire des Nations Unies, le Président du Groupe des 77 et de la Chine et représentant du Venezuela, M. Milos Alacalay, a plaidé pour le renforcement de cette procédure.  Coordonnateur humanitaire en République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. Masood Hyder, a dit craindre que l’appel pour ce pays, chiffré à 225 millions de dollars, ne se fasse dans des circonstances peu favorables en raison de la dynamique politique actuelle.  Pourtant, la situation humanitaire est grave.  Trois millions de Nord-Coréens ne reçoivent plus le soutien du Programme alimentaire mondial (PAM) et ce chiffre pourrait même atteindre les 6 millions.


Malgré une tendance encourageante observée par Carolyn McAskie, se traduisant par la hausse du niveau des contributions de certains pays, de moins en moins d’objectifs sont pourtant atteints.  En 2002, seuls 76 % des fonds requis ont été obtenus alors que ce chiffre se situait à 80% en 1994 et en 1995.  Les besoins sont en revanche à la hausse.  A elle seule, l’Afrique australe a besoin de 661 millions de dollars.  En raison de la sécheresse, 30 millions de personnes vivant dans les seules régions de l’Afrique australe et de la Corne de l’Afrique pourraient avoir besoin d’une aide humanitaire.  


Le défi aujourd’hui sera de forger des partenariats plus étroits pour garantir une redistribution équitable de l’aide humanitaire, a signalé Mme Carolyn McAskie.  Les conséquences du sous-financement sont évidentes dans des pays comme le Burundi qui n’a reçu que 30 % des montants prévus et où 300 000 civils ont perdu la vie.  En République démocratique du Congo, qui n’a reçu que 46 % des fonds requis, 2 millions et demi de personnes sont mortes entre 1999 et 2001.  Pour les représentants des pays auxquels s’adresse cet appel, le thème choisit cette année revêt toute son importance dans la mesure où il établit un lien entre les secours d’urgence et l’aide à la reconstruction économique et le développement à long terme.


Les représentants des pays suivants ont également pris la parole: Suède, Commission européenne, Japon, République de Corée, Chine, Malawi, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Burundi, Zimbabwe, Ouganda et Afghanistan.  Un représentant du Service de l’action antimine des Nations Unies a également fait une déclaration. 


Mme CAROLYN McASKIE, Coordinatrice adjointe des secours humanitaires d’urgence, a détaillé l’appel interinstitutions pour 2003 en expliquant qu’il s’adresse à plus de 50 millions de personnes dans le monde issues de 30 pays et régions, à l’exception de l’Afghanistan et de l’Ethiopie.  Le total des 20 appels de fonds se monte à 2,7 milliards de dollars.  Il s’agit de pays victimes de conflits, de catastrophes naturelles où les habitants ont des besoins humanitaires urgents.  La Coordonnatrice a précisé que l’appel consolidé interinstitutions répond aux besoins d’urgence qui dépassent les capacités ou le mandat d’une seule institution et qui exigent une approche coordonnée de l’ensemble du système.  Ces appels visent notamment à fournir de la nourriture, des médicaments, des logements et d’autres formes d’aide vitale.


La Coordonnatrice a fait part d’une tendance encourageante parmi les pays donateurs, notamment la hausse du niveau des contributions de certains pays, comme l’Union européenne, les Pays-Bas, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, observée au cours de la période 2000-2002.  En 2002, l’appel humanitaire consolidé a permis de recevoir jusqu’à présent 2,5 milliards de dollars, soit 57% du montant fixé.  Elle a précisé cependant que de moins en moins d’objectifs sont atteints.  En 2002, nous avons obtenu 76% des fonds requis alors que ce chiffre se situait à 80% en 1994 et 1995.  En 2001, nous avons reçu seulement 59% des fonds demandés et en 2003, 57%.  Les besoins, également à la hausse, sont estimés à 661 millions de dollars pour l’Afrique australe.  En raison de la sécheresse, 30 millions de personnes vivant dans les seules régions de l’Afrique australe et de la Corne de l’Afrique pourraient avoir besoin d’une aide humanitaire.   


Les pays donateurs ont fait réellement la preuve de l’engagement à lutter contre les souffrances humaines en Afghanistan, au Kosovo et en Bosnie.  L’Afghanistan a reçu plus d’un milliard de dollars, soit 64 % des promesses de contributions.  Quatre pays, l’Afghanistan, l’Angola, la République populaire démocratique de Corée et le Soudan ont reçu deux tiers de toutes les contributions en 2002 et, sur ce montant, l’Afghanistan en a reçu près de la moitié.  En Asie, en Europe et dans la Communauté des Etats indépendants, 65 % des fonds ont été versés pour 2002 soit 1,3 milliard de dollars pour 18 millions de personnes.  En Afrique, 47 % des fonds ont été versés en faveur de 27 millions de personnes. 


Le défi aujourd’hui sera de forger des partenariats plus étroits pour garantir une redistribution équitable de l’aide humanitaire.  Les conséquences du sous-financement sont évidentes dans des pays comme le Burundi qui n’a reçu que 30% des montants prévus.  Au Burundi, 300 000 civils ont perdu la vie.  En République démocratique du Congo, qui n’a reçu que 46% des fonds requis, 2,5 millions de personnes sont mortes entre 1999 et 2001.  De son côté, l’Indonésie n’a reçu que 28 % des fonds requis.  Ces appels de fonds nous permettent de sauver des vies et de préserver la dignité humaine dans des pays touchés par les guerres.  Comme le dit le Secrétaire général, la reconnaissance des droits des être humains est, au sens large, “un prophylactique contre les conflits et le terrorisme”.


Mme THORAYA OBAID, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a précisé que ces appels globaux constituent un plan d’action mondial pour les pays les plus touchés par des situations dramatiques.  Plus ces pays connaissent des situations difficiles, plus il faut élaborer des mesures radicales pour rompre le cycle de la mort et de la destruction.  Pour des millions de personnes dans le monde, 2002 a été une année de changement et d’espoir.  Ce fut le cas pour les habitants du Timor Leste, de l’Afghanistan, de l’Erythrée et de l’Ethiopie.  Les pays qui sont déjà sur la voie fragile de la paix ont besoin d’écoles, d’eau, d’éducation.  Les jeunes ayant grandi dans des situations de guerre ont besoin de prendre conscience des avantages qu’offre la paix, comme en Angola où il faut encore qu’elle prenne racine.  Cette paix fragile doit être nourrie en Sierra Leone et en Afghanistan.  Cet appel s’adresse également aux pays dévastés par la guerre, comme en Somalie.  Les trois milliards de dollars que nous demandons aux pays donateurs doivent permettre aux individus dans le monde de retrouver leur dignité et la jouissance de leurs droits.  Les appels lancés aujourd’hui aideront 30 pays à jeter les bases de la relance et du développement. 


A son tour, le Président du Groupe des 77 et de la Chine et représentant du Venezuela, M. MILOS ALCALAY, a souligné l’importance d’un financement approprié, prévisible et fiable pour les programmes et projets liés à l’assistance humanitaire d’urgence.  Le travail de l’ONU est d’une importance capitale pour le Groupe des 77 et de la Chine qui représente la plupart des victimes des conflits et des catastrophes naturelles, a déclaré M. Alcalay en rappelant la catastrophe naturelle qui a secoué son pays en 1999 et le caractère vital de l’assistance humanitaire fournie à cette époque.  La procédure d’appel global est un instrument clef de la coordination de l’action humanitaire de l’ONU, a-t-il estimé, en saluant l’augmentation des contributions qu’elle a entraînée.  Ainsi a-t-il plaidé pour le renforcement de cette procédure tout en demandant aux membres de son Groupe de reconnaître l’importance de la coopération Sud-Sud en la matière.  Il a également attiré l’attention sur la page SOS créée sur le site Web du Groupe.


Introduisant l’appel global pour la République populaire démocratique de Corée (RPDC), M. MASOOD HYDER, Coordonnateur humanitaire en RPDC, a indiqué que l’appel pour ce pays vise à collecter une somme de 225 millions de dollars.  Il a dit craindre que cet appel ne se fasse dans des circonstances peu favorables car la dynamique politique, a-t-il dit, fait naître des doutes sur une réponse généreuse des donateurs.  Ces doutes, a-t-il aussi reconnu, sont nourris par la difficulté d’accès aux personnes dans le besoin, les faiblesses de la capacité à absorber l’assistance et les problèmes liés au contrôle.  Mais, la situation humanitaire est grave, a souligné M. Hyder, en indiquant qu’aujourd’hui 3 millions de Nord-Coréens ne reçoivent plus le soutien du Programme alimentaire mondial (PAM) et que ce chiffre pourrait même s’élever à 6 millions.  La situation est urgente, a-t-il insisté, en indiquant également que les conséquences humanitaires de la passivité seraient très graves; en effet, progressivement mais sûrement, des parties entières de la Corée du Nord pourraient être frappées par une véritable crise


humanitaire.  Ainsi l’espoir d’une réforme économique conduisant à un avenir plus sûr serait anéanti.  Aujourd’hui, l’urgence est d’accompagner les personnes touchées par ces réformes avant leur affectation dans de nouveaux types d’activités productives.  Il faut aider la Corée du Nord à tirer parti de sa reconstruction et sans une assistance constante tous les acquis et tous les espoirs d’un avenir meilleur seront anéantis.  L’assistance humanitaire ne devrait pas être entravée par la politique.  Un enfant qui a faim ignore ce qu’est la politique. 


Après ces interventions, le représentant des Pays-Bas, Président du Groupe de travail sur la liaison humanitaire, a dit son attachement au processus d’appel global qui, selon lui, peut permettre d’améliorer l’exécution des programmes et assurer l’appropriation des projets par les pays eux-mêmes.  La nourriture ne suffit pas, a-t-il dit, en arguant qu’il s’agit surtout de rétablir la dignité humaine.  En toutes choses, a estimé le représentant, il faut souligner la question de l’accès aux victimes et mettre l’accent sur le continent africain.  Il faut aussi, a conclu le représentant, tenir compte de la parité entre les sexes lorsque l’on s’occupe des situations d’urgence humanitaire.  A son tour, la représentante de l’Italie a dit l’intention de son pays de contribuer à l’amélioration du processus d’appel global.  Notant le sous-financement des programmes et projets en cours, elle a rappelé que son pays a doublé sa contribution en un an en faisant passer sa part de 1,2% à 2,3% des contributions totales.  La représentante a également indiqué que l’Afrique continuera d’être l’axe principal d’action de son pays.  Un tiers de l’assistance de la Suède est fournie par la procédure d’appel global, a indiqué le représentant de ce pays, qui a aussi indiqué qu’un pourcentage de cette contribution est toujours consacrée à la coordination sur le terrain par le Bureau de la coordination de l’assistance humanitaire.  Le thème de la procédure, a-t-il estimé à son tour, est encourageant car il se concentre sur la transition entre le secours d’urgence et le développement.  Il faut espérer que cela reflètera une véritable modification sur le terrain, a-t-il conclu.


Toujours du côté des donateurs, la représentante du Japon a voulu aussi souligner la pertinence de la procédure d’appel global en se félicitant qu’il s’agisse désormais d’une stratégie coordonnée de l’action humanitaire en lieu et place d’une liste de besoins.  Pour elle, le document d’appel global doit encore mieux hiérarchiser les priorités pour donner une vision plus claire aux donateurs et leur permettre de concentrer leurs ressources sur les questions jugées essentielles.  La représentante a également regretté l’absence d’un certain nombre d’ONG au processus d’appel global.  Elle a lancé un nouvel appel au Bureau de la coordination de l’assistance humanitaire pour qu’il discute d’une véritable stratégie de coordination avec les ONG.  A son tour, le représentant de la République de Corée a parlé de l’aide fournie par son pays à la République populaire démocratique de Corée qui correspond à 35% de l’aide nécessaire.  Notre assistance aux frères du Nord doit être maintenue, a dit le représentant, en souhaitant que cette assistance soit fournie de façon à contribuer à la reprise et au développement à long terme. 


Il faudra, a—t-il dit à cet égard, déterminer la frontière entre la première et la deuxième phase du secours.  Mais ce qui est plus important encore, c’est l’action des institutions qui doivent percevoir l’aide comme une constante et non comme une phase distincte exigeant des actions ponctuelles.  A cet égard, le représentant s’est félicité du thème de l’appel “Espoir pour l’avenir”.  Abondant dans ce sens, le représentant de la Chine a lui aussi évoqué l’assistance humanitaire fournie par son pays en faisant part de l’intention de son Gouvernement de renforcer cette assistance.  Pour lui aussi, le thème de l’appel semble indiquer que les Nations Unies accorderont désormais la priorité aux efforts de développement à long terme. 


Du côté des bénéficiaires de l’aide humanitaire en Afrique, le représentant du Malawi a attiré l’attention sur la famine qui mine son pays depuis deux ans.  Il a ainsi souligné que la disette touche quelque 3,3 millions de pauvres et indiqué que son pays a besoin aujourd’hui de 208 000 tonnes de céréales et de 92 tonnes d’autres produits alimentaires.  En concluant, il a ajouté que son Gouvernement n’a reçu à ce jour que 30% des 144 millions de dollars promis à la dernière conférence des donateurs.  Le représentant a donc lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle respecte ses promesses au risque de perturber les efforts de développement du Malawi qui sont déjà largement compromis par les ravages de la pandémie du VIH/Sida touchant près de 30% de la population.  A son tour, le représentant de la Côte d’Ivoire a souligné, après avoir fait part de l’évolution du processus de paix dans son pays, la gravité de la dimension sociale et humanitaire de la crise politique.  Les négociations, a-t-il dit, devraient permettre l’ouverture de couloirs humanitaires afin de secourir les personnes qui sont dans les zones occupées.  Le représentant a émis l’espoir de pouvoir compter sur l’appui de la communauté internationale.


Intervenant également, le représentant de la République démocratique du Congo (RDC) a indiqué que dans son pays des millions de porsonnes continuent de subir les affres d’une agression armée.  Remerciant les efforts du Bureau de la coordination de l’assistance humanitaire, il a félicité l’ONU en sa qualité de principale prestataire d’aide humanitaire.  Le représentant a mis l’accent sur la crise générale et multiforme à laquelle son pays est confronté.  L’étendue et la profondeur de cette crise, a-t-il dit, constituent une menace pour la survie de 60 millions de Congolais.  Dans les zones de conflits, la détérioration des infrastructures sanitaires s’est traduite, entre autres, par des épidémies de choléra et l’apparition de fièvres hémorragiques. 


A ce jour, 3 millions de Congolais ont péri comme victimes directes et indirectes de la guerre.  Encore aujourd’hui, 3 millions de personnes sont déplacées et 400 000 personnes sont réfugiées.  De plus, le pillage des ressources et autres formes de richesses se poursuit à un rythme effréné, privant la population de ses immenses ressources.  Evoquant la situation dans l’Ituri, il a indiqué que les Hema et les Lendu, deux ethnies importantes, ont pris l’habitude de se massacrer à l’instigation des envahisseurs.  Malgré cela, le Congo marque son appréciation au Bureau de coordination de l’assistance humanitaire qui a su maintenir une certaine présence sur le terrain.


L’aide humanitaire ne sera véritablement efficace que si elle favorise le développement économique et l’essor à long terme.  Toujours dans la région des Grands Lacs, le représentant du Burundi a reproché aux médias de trop insister sur la situation politique de son pays plutôt que sur la situation humanitaire.  Malgré ce silence de la presse à grand tirage, les Nations Unies ne cessent d’attirer l’attention de la communauté internationale sur cette situation qui tantôt donne des signes d’espoir et tantôt plonge le pays dans le désespoir et la peur.  La situation est inquiétante.  Pour sa part, le représentant du Zimbabwe a lui aussi souligné les besoins de son pays en matière d’aide alimentaire d’urgence.  Ainsi, a-t-il lancé un appel pour une assistance susceptible de prévenir le danger qui se profile malgré l’assistance annoncée du PAM.  Il a par ailleurs indiqué que son Gouvernement a pris la décision d’accepter le maïs transgénique.


Passant au continent asiatique, le représentant de l’Afghanistan a appuyé sans réserve la procédure d’appel global en émettant l’espoir que les pays donateurs se souviendront que son pays est l’un des pays visé par l’appel global.  Le thème “Espoir pour l’avenir” est tout à fait opportun, a poursuivi le représentant car, a-t-il dit, il s’agit de redonner un espoir de paix et de développement durable aux populations dans le besoin.  La reconstruction et la paix vont de pair, a souligné le représentant, en citant le Président afghan.  En Afghanistan, a-t-il ajouté, la reconstruction est une condition préalable à l’instauration de la paix et de la sécurité car ceux qui sont employés dans les efforts de reconstruction finiront par abandonner les seigneurs de guerre.  Il faut espérer que la communauté des donateurs s’en souvienne, a insisté le représentant.  La reconstruction doit venir avant la sécurité, a-t-il dit aux donateurs, avant d’insister encore sur le fait que l’aide au développement est l’outil le plus efficace de la résurgence des conflits.  Parlant en particulier du rôle des ONG, il a demandé plus de transparence dans la gestion des fonds qu’elles reçoivent au nom de l’Afghanistan.  Il est important que l’aide atteigne la population et non qu’elle se limite à financer les frais de fonctionnement des ONG locales.


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