L’EPISODE EL NIÑO QUI SEVIT ACTUELLEMENT PERSISTERA JUSQU’AU DEBUT DE 2003 AVEC LES EFFECTS NEGATIFS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Communiqué de presse ENV/DEV/675 |
ENV/DEV/675
29 août 2002
L’EPISODE EL NIÑO QUI SEVIT ACTUELLEMENT PERSISTERA JUSQU’AU DEBUT DE 2003 AVEC LES EFFECTS NEGATIFS SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
En liaison avec les inondations en Asie;
apparemment sans liens avec les inondations en Europe centrale
(Publié tel que reçu)
JOHANNESBURG/GENÈVE, 28 août – Selon le dernier Info-Niño publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’anomalie El Niño qui est actuellement décelable dans les parties centrale et orientale du Pacifique équatorial devrait persister jusqu’au début de 2003. Même si cet épisode devrait être moins intense que l’épisode 1997/98, il est probable que les conditions qui prédominent dans le Pacifique tropical seront suffisamment anormales pour avoir des répercussions importantes dans certaines régions. Cette évolution de la situation nécessite des mesures préventives efficaces, susceptibles de réduire la vulnérabilité et de renforcer la capacité d’atténuer les effets des inondations et de la sécheresse, ainsi qu’il est mentionné dans le projet de plan de mise en oeuvre qui est actuellement à l’étude au Sommet de Johannesburg.
Il semble que certains des régimes climatiques inhabituels que l’on a pu observer ces deux derniers mois pourraient être liés, au moins en partie, à l’anomalie El Niño qui s’est développée dans le Pacifique tropical à l’échelle du bassin océanique. Toutefois, le système climatique réagit à bien d’autres facteurs qu’El Niño. C’est pourquoi on ne saurait imputer avec certitude à un phénomène d’une ampleur jusqu’ici relativement réduite les régimes climatiques ou les événements météorologiques anormaux qui ont été observés ces dernières semaines dans le Pacifique et les pays riverains. Et l’on s’en gardera dans le cas des phénomènes météorologiques violents très inhabituels qui se sont produits dans des régions plus lointaines.
Alors qu’il existe peut-être un lien entre les inondations que connaît actuellement la Chine ou les crues qui ont eu lieu dernièrement en Inde et au Bangladesh d’une part et le présent épisode El Niño d’autre part, il n’est guère possible d’établir un tel lien pour ce qui est des inondations qui ont dévasté l’Europe centrale. Tous ces phénomènes procèdent cependant du même système climatique complexe et très variable qui régit le milieu où nous vivons. Or, ce système est indubitablement en train de changer.
Le système climatique subit actuellement les effets de la hausse de la température de la mer en surface dans les secteurs central et oriental de la ceinture intertropicale du Pacifique, et l’on peut s’attendre que les régimes
climatiques évoluent d’une manière comparable à celle constatée durant les précédents épisodes El Niño. Comme ce réchauffement a débuté à la fin du mois de mai, il est probable que certains régimes climatiques atypiques observés depuis lors lui étaient au moins en partie liés.
À cet égard, on peut évoquer le caractère inhabituel de la mousson d’été dans le sous-continent indien, où des précipitations inférieures à la normale dans le centre et le sud contrastent avec des précipitations supérieures à la normale dans le nord-est, et le temps sec auquel sont exposés l’Indonésie et une bonne partie du continent australien. On craint d’ailleurs que le temps sec qui s’est installé ces derniers mois dans de vastes zones du centre et de l’est de l’Australie empire du fait de la persistance du présent épisode El Niño.
La situation dans le Pacifique tropical continuera de faire l’objet d’une étroite surveillance, et de nouveaux avis seront publiés prochainement. Dans les mois qui viennent, les spécialistes de la prévision climatique devraient régulièrement produire des interprétations plus détaillées des fluctuations du climat à l’échelle régionale, dont la diffusion sera assurée par les Services météorologiques nationaux.
REMERCIEMENTS
L’élaboration du dernier Info-Niño a été coordonnée par l’Organisation météorologique mondiale, à titre de contribution à la Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes. Ce document a été établi avec l’aide de l’Institut international de recherche sur la prévision du climat (IRI)*, du Service météorologique australien, de l’Administration météorologique chinoise, de l’Institut national de météorologie et d’hydrologie de l’Équateur, du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyenne échéance, du Service météorologique japonais, de l’Administration météorologique coréenne, du National Institute of Water and Atmospheric Research de la Nouvelle-Zélande, du Service météorologique et hydrologique national du Pérou, du Met Office du Royaume-Uni, du Climate Prediction Center (CPC)* des États-Unis d’Amérique et du projet CLIVAR (variabilité et prévisibilité du climat) relevant du Programme mondial de
recherche sur le climat.
Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :
Au Sommet de Johannesburg: Au siège de l’OMM
Mme Carine Richard Van Maele Mme Mo Lagarde
Chef, Information et relations publiques Chargée de l’information
Organisation météorologique mondiale Organisation météorologique mondiale
Sandton Conference Center 7 bis, avenue de la Paix
Tél. : (27) 82.858.33.42 CH-1211 Genève 2
Fax : (27) 11.234.08.83 Tél. :(41.22) 730.85.32
Courriel : VanMaele@gateway.wmo.ch Fax :(41.22) 730.80.27
Site Web : www.wmo.ch Courriel :Lagarde_M@gateway.wmo.ch
Au Sommet de Johannesburg
Mme Helena Molin-Valdes
Fonctionnaire principale pour les questions de politique générale
Secrétariat des Nations Unies pour la
Stratégie internationale de prévention des catastrophes
Tél. :(41.79) 217.30.60
Courriel :molinvaldes@un.org
Site Web :www.unisdr.org
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*L’IRI et le CPC mènent leurs travaux sous l’égide de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis d’Amérique.
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