INTERDEPENDANCE, DIVERSITE, PARTICIPATION ET EQUITE CITEES PARMI LES ELEMENTS A INTEGRER DANS LE «DOCUMENT POLITIQUE» DE JOHANNESBURG
Communiqué de presse ENV/DEV/646 |
Comité préparatoire du Sommet mondial
pour le développement durable
Quatrième session – 5ème séance
INTERDEPENDANCE, DIVERSITE, PARTICIPATION ET EQUITE CITEES PARMI LES ELEMENTS A INTEGRER DANS LE «DOCUMENT POLITIQUE» DE JOHANNESBURG
Le Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable a consacré, ce soir, sa réunion publique, à une première réflexion sur les éléments à intégrer dans le «document politique» qu’auront à élaborer, avant le Sommet mondial, les ministres attendus au Centre international de conférences de Bali, du 5 au 7 juin, pour participer au débat ministériel. Le Comité préparatoire a entendu, d’autre part, le rapport du Groupe de contact sur les initiatives en matière de partenariats nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable.
Lançant la discussion sur le « document politique », le Président du Comité préparatoire, M. Emil Salim (Indonésie) a souligné que l’importance du document politique tient au fait que les Chefs d’Etat et de gouvernement ont demandé un document qui exprime leur engagement à créer un environnement politique favorable à la mise en œuvre des engagements pris à Bali. Le « document d’application », a insisté le Président, ne peut se concrétiser en l’absence d’une « bénédiction politique » de la part des Chefs d’Etat et de gouvernement. Le point central du Sommet étant la réalisation du développement durable, il faut expliciter ce développement qui comprend trois ingrédients principaux à savoir le développement social, le développement économique et le développement écologique.
La différence entre le développement durable et le développement économique connu jusqu’ici est que leurs éléments sont fusionnés en un seul. Le développement social a pour élément principal l’élimination de la pauvreté en tant que préalable indispensable au développement durable. Le développement économique implique lui l’élimination des modes de production et de consommation non viables et enfin, le développement écologique suggère la protection et la gestion des ressources naturelles. C’est là le point central de l’engagement de Bali et du développement durable, a estimé le Président.
Pour ce faire, il a souligné la nécessité d’un cadre de coopération internationale qui mette l’accent sur les moyens d’exécution de ces trois types de développement et donc du développement durable. En conséquence, les éléments du « document politique » doivent mettre l’accent sur le climat politique favorable au développement durable à savoir sur la reconnaissance de l’interdépendance des pays dans la durabilité du développement, de leur diversité, et de l’importance qu’il y a à faire participer toutes les parties prenantes dans les processus de prise de décision qui suppose l’équité. L’élimination de la pauvreté, le changement des modes de production et de consommation non viables et la protection de l’environnement, tels doivent être les mots d’ordre du développement durable.
A la suite de ces observations, les représentants du Venezuela (au nom du Groupe des 77), de l’Espagne (au nom de l’Union européenne et des pays associés), de l’Arménie, de la République tchèque, du Mexique, du Kazakhstan, de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et du Fonds commun des matières premières ont tous reconnu l’importance d’un tel document et se sont félicité de l’exposé du Président du Comité préparatoire. Ils ont dit leur intention de participer activement aux discussions en la matière.
Pour sa part, le Président du groupe de contact sur les initiatives en matière de partenariats a indiqué que les discussions de fond ont eu lieu hier et qu’elles ont permis d’examiner et d’élaborer les lignes directrices de ces partenariats. Des négociations auront lieu demain, en particulier sur les « partenariats de type 2 » qui concernent au premier chef les grands groupes identifiés d’Action 21.
Demain, mercredi 5 juin, à 9 heures 30, le Comité préparatoire ouvrira sa réunion ministérielle en présence de la Présidente de l’Indonésie, Mme Megawati Sukarnoputri et de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Louise Fréchette. Outre l’élaboration du «document politique», les ministres auront à tracer la voie à suivre entre Bali et Johannesburg et à réfléchir aux initiatives concernant les partenariats.
Les négociations étant toujours en cours, les Coprésidents des Groupes de travail n’ont pas été en mesure, ce soir, de faire rapport de l’état d’avancement des négociations du “document d’application d’Action 21”. Ces négociations se tiennent au sein de trois groupes de travail et de divers groupes de contact; le Président ayant nommé comme facilitateur un « Groupe des Amis du Président » composé du Brésil, de l’Indonésie et de l’Afrique du sud. Les chapitres I à IV sont confiés au Groupe de travail I qui se voit ainsi chargé de l’introduction, de l’élimination de la pauvreté, de la modification des modes de consommation et de production non viables, et de la protection et la gestion des ressources naturelles aux fins du développement économique et social.
Le Groupe de travail II est lui chargé des chapitres V à IX concernant le développement durable à l’ère de la mondialisation, la santé, le développement durable des petits Etats insulaires en développement, les initiatives en faveur du développement de l’Afrique, et les moyens d’exécution. Le Groupe de travail III élabore, de son côté, un document sur le cadre institutionnel du développement durable.
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