ENV/DEV/631

LE COMITE PREPARATOIRE ENTEND UNE PRESENTATION DE LA VICE-PRESIDENTE DE L'OUGANDA SUR LA GESTION DES TERRES ET DE l'EAU

27/03/2002
Communiqué de presse
ENV/DEV/631


Commission du développement durable

Constituée en Comité préparatoire

Du Sommet mondial pour le développement durable

2ème séance – matin


LE COMITE PREPARATOIRE ENTEND UNE PRESENTATION DE LA VICE-PRESIDENTE DE L'OUGANDA SUR LA GESTION DES TERRES ET DE l'EAU


La Commission du développement durable constituée en Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable qui aura lieu à Johannesburg en Afrique du Sud du 26 août au 4 septembre 2002, a entendu ce matin, dans le cadre des travaux de sa deuxième session, une allocution de la Vice-Présidente de la République de l'Ouganda.


Mme Speciosa Wandira Kazibwe, Vice-Présidente de l'Ouganda et Vice-Présidente de la table ronde du Fonds mondial pour l'environnement (FEM) sur la gestion de l'eau et des terres, a déclaré que les questions relatives à l'eau, aux terres et à la sécurité alimentaire avaient été débattues hier dans le cadre de la table ronde du FEM.  Il y a 10 ans à Rio, les dirigeants du monde avaient adopté un ordre du jour dans lequel ils s'engageaient, en vertu de l'agenda d'Action 21, à promouvoir le développement durable, a rappelé Mme Kazibwe.  Ils se réuniront de nouveau à Johannesburg, alors que le problème de la sécurité alimentaire se pose plus que jamais avec acuité.  Un être humain sur six dans le monde, a estimé la Vice-Présidente, n'a pas suffisamment à manger et vit en état de malnutrition, les programmes destinés à améliorer la situation n'ayant pas été réalisés faute de moyens.  La table ronde du FEM a conclu qu'il est indispensable d'améliorer la gestion des terres, de l'eau et des ressources forestières pour améliorer l'état actuel de sécurité alimentaire dans les régions du monde où les populations souffrent de sous-alimentation.  Nous devrons donc veiller à ce que les financements pour le développement durable soient assurés à l'issue du Sommet de Johannesburg, notamment dans les domaines de la conservation de la biodiversité, et de la protection des écosystèmes marins et des autres ressources non renouvelables.


La table ronde a estimé qu'il fallait à cet égard un engagement plus soutenu et plus productif des institutions financières multilatérales et des processus d'aide bilatéraux.  L'approche même de la gestion des terres et de l'eau doit devenir transectorielle et non pas unidimensionnel comme en ce moment.  Une bonne gouvernance est essentielle à tous les niveaux, et il faut donner la priorité à la décentralisation et à la participation la plus élargie.  Tous nouveaux accords économiques devraient veiller à ce que les ressources en eau et en terres ne fassent pas l'objet de compromis qui ne vont pas dans le sens du développement durable.  Il faut d'autre part assurer la synergie des différentes conventions de l'ONU relatives à la lutte contre la désertification., la préservation de la biodiversité et la préservation de la couche d'ozone et des ressources halieutiques.  Des programmes d'éducation spéciaux dans les écoles, et des campagnes de sensibilisation des gouvernements devraient être mis en place, en vue de faire de la gestion de l'eau et des terres un souci quotidien et une priorité dans la  gestion économique.


La création de microentreprises d'exploitation de l'eau potable et la participation des femmes et des jeunes à son exploitation et à sa gestion devraient être encouragées.  Le développement durable doit être promu avec la pleine participation de ses utilisateurs et bénéficiaires finaux, qui sont les populations.  Ceci suppose une mise en oeuvre de technologies maîtrisables par les populations concernées par les projets et une mise en valeur de leurs connaissances traditionnelles.  Sur le plan politique, les dirigeants aimeraient avoir, au terme du processus de préparation du Sommet de Johannesburg, des documents lisibles, leur transmettant des recommandations sur des actions concrètes.  Nous ne voulons pas réinventer la roue ou consacrer des ressources, qui sont déjà rares, à des recherches, alors que des solutions pratiques existent déjà sur les questions qui se posent à la gestion de l'eau et des terres, a conclu Mme Kazibwe.


La prochaine réunion de la Commission du développement durable constituée en Comité préparatoire du Sommet mondial pour le développement durable sera annoncée dans le Journal. 


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