LE SECRETAIRE GENERAL LANCE UN APPEL URGENT POUR LA FORMATION D'UNE "COALITION POUR UNE PROSPERITE RESPONSABLE"
Communiqué de presse ENV/dev/2384 |
ENV/DEV/622
25 février 2002
LE SECRETAIRE GENERAL LANCE UN APPEL URGENT POUR LA FORMATION D'UNE "COALITION POUR UNE PROSPERITE RESPONSABLE"
Londres, 25 février - Le Sommet mondial sur le développement durable, qui doit se tenir à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 26 août au 4 septembre 2002, doit "marquer une rupture dans la conduite des affaires" a déclaré, aujourd'hui, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan.
Invité à la London School of Economics, M. Annan s'est adressé à un auditoire composé de l'élite britannique de la politique, du milieu universitaire et de celui des affaires. Il a estimé que leur mode de vie et, plus généralement, celui des peuples des pays développés doit changer afin de préserver, pour les générations futures, le caractère vivable de la planète. Mais, a-t-il dit, "loin d'être un fardeau, le développement durable est une aubaine : sur le plan économique, c'est une chance de créer des marchés et des emplois; sur le plan social, une chance de combattre l'exclusion; et sur le plan politique, une chance de réduire les tensions qui risquent de dégénérer en violence et de donner à chacun, homme ou femme, une voix et le choix de décider de son propre avenir".
Le Sommet de Johannesburg sera l'occasion pour les chefs d'Etat, les dirigeants du milieu des affaires et les groupes de pression de la société civile de se mettre d'accord sur des moyens pratiques de réduire la pauvreté, d'élargir l'accès à l'eau potable et aux services sanitaires et d'utiliser l'énergie de manière plus propre et plus efficace.
Le Sommet de Johannesburg aura lieu dix ans après le Sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992 où les pays ont adopté le Programme Action 21, schéma directeur du développement durable. En dépit des progrès enregistrés dans la mise en oeuvre du Programme, en particulier au niveau local, " on a eu l'impression que le mouvement s'essouffle", a estimé le Secrétaire général. Il a poursuivi en déclarant qu' "alors que notre attention était fixée sur les conflits, la mondialisation ou, plus récemment, le terrorisme, nous n'avons pas été capables de voir la corrélation entre ces questions et la durabilité. Le mot est devenu un voeu pieux au lieu du cri de ralliement qu'il devrait être".
Pour ce qui est des préparatifs du Sommet de Johannesburg, un nouveau cycle de discussions préparatoires est prévu du 25 mars au 5 avril à New York lequel sera suivi d'un autre cycle de discussions, cette fois au niveau ministériel, à Jakarta du 27 mai au 7 juin.
Dans son discours, le Secrétaire général a évoqué les enjeux de la quatrième Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui s'est tenue à Doha en novembre 2001 et ceux de la Conférence internationale sur le financement du développement qui se tiendra à Monterrey au Mexique du 18 au 22 mars 2002.
Le Secrétaire général a conclu sur une vision optimiste de ce que les livres d'histoire pourraient dire des conférences de Doha, de Monterrey et de Johannesburg. "Face aux objectifs du Sommet du millénaire et à l’horreur suscitée par les évènements du 11 septembre 2001, qui lui rappellent sa destinée commune, l'humanité a enfin trouvé, dans les six mois qui ont suivi, la volonté d'affronter les graves problèmes auxquels elle était en butte. Lors de débats sérieux des salles de réunions et des couloirs de trois assemblées mondiales, elle a patiemment réuni les outils, élaboré les stratégies et constitué les partenariats dynamiques dont elle avait besoin pour faire le nécessaire".
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