LES TRAVAUX PREPARATOIRES DE JOHANNESBURG : RECHERCHE D'INITIATIVES NOVATRICES ET DE NOUVEAUX PARTENARIATS
Communiqué de presse ENV/DEV/605 |
PI/1399
LES TRAVAUX PREPARATOIRES DE JOHANNESBURG : RECHERCHE D'INITIATIVES
NOVATRICES ET DE NOUVEAUX PARTENARIATS
New York, le 25 janvier -- L’identification d’initiatives concrètes et de nouveaux partenariats de nature à améliorer les conditions économiques, sociales et environnementales à l’échelle mondiale sera au coeur des préoccupations des deux semaines de discussion entre représentants des gouvernements, du monde des affaires et des autres groupes, en prévision du Sommet mondial du développement durable.
Le Comité préparatoire du Sommet tiendra sa première session de fond du
28 janvier au 8 février à New York. Le Sommet se tiendra, quant à lui, du 26 août au 4 septembre à Johannesburg (Afrique du Sud).
D’ores et déjà, un consensus se dégage entre les participants sur le fait que la vision à long terme du développement durable adoptée en 1992 lors du Sommet de la Terre de Rio, et appelée Action 21, demeure une base valable pour l’action à mener dans ce domaine. Par ailleurs, bien que des rapports indiquent que, dix ans après Rio, les progrès ont été en-deça des attentes, il y a un consensus très large sur le fait que les efforts doivent redoubler pour la mise en oeuvre d’Action 21 et sur le fait que le Sommet de Johannesburg représente une occasion unique de parvenir à des avancées concrètes sous la forme de programmes et de projets.
“Rio nous a donné le cadre et le concept, Johannesburg nous offrira l'occasion de passer à l’action", a déclaré le Président du Comité préparatoire, M. Emil Salim (Indonésie). “Nous, en tant que gouvernements, savons précisément quels sont les problèmes et nous devons axer nos efforts sur la recherche de solutions”, a-t-il ajouté.
Dans un récent rapport qui définit la problématique du Sommet, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, reconnaît que les progrès réalisés dans la poursuite des objectifs définis à Rio ont été plus lents que prévu initialement et que, dans une certaine mesure, les conditions sont moins bonnes aujourd’hui qu’il y a dix ans. (Pour obtenir une copie du rapport, ainsi qu'un résumé à l'intention des médias, veuillez consulter le site www.johannesburgsummit.org).
Un Programme d’action en 10 points
Le rapport du Secrétaire général définit un “Programme d’action en 10 points” qui devrait être examiné lors du Sommet afin de faire progresser l’ordre du jour du développement durable. Ce programme prévoit notamment des mesures de nature à remédier aux défis posés par la mondialisation, à éradiquer la pauvreté,
à changer les modes de consommation et de production qui ne sont pas durables, ainsi que des mesures relatives à la santé, à l’énergie, à la gestion des écosystèmes et à la biodiversité, à l’eau, aux technologies et à la finance, aux initiatives en faveur de l’Afrique et enfin à la gouvernance internationale pour un développement durable.
Le Secrétaire général du Sommet de Johannesburg, M. Nitin Desai, a précisé que le Programme d’action en 10 points constitue une tentative d’identification des actions qui pourraient être entreprises aux niveaux local, national, régional et mondial pour renforcer le développement durable. “Le défi principal, a-t-il estimé, est de s’assurer de l’engagement politique adéquat pour promouvoir des partenariats orientés vers la mise en oeuvre de mesures concrètes”.
De nombreux gouvernements et d’autres acteurs ont déjà indiqué qu’ils accueilleraient favorablement le principe d’un Sommet orienté vers l’action lors de la séance de réflexion du Comité préparatoire, les 16 et 17 janvier dernier. Des délégations de pays en développement et de pays développés ont communément admis que les 10 points identifiés par le Secrétaire général constituaient des mesures de nature à produire des résultats tangibles. Une idée qui fait son chemin serait de réunir des “coalitions de la volonté” qui encourageraient les milieux d’affaires, les ONG et d’autres groupes de la société civile à mettre en oeuvre des partenariats pour remédier à des problèmes particuliers et identifier des projets, avec ou sans la contribution des gouvernements.
Un des facteurs qui a freiné les progrès dans le domaine du développement durable, selon le rapport du Secrétaire général, est le manque de ressources. Mais M. Salim a précisé que l’identification de “programmes réalistes, réalisables et aux résultats mesurables seraient plus probants pour les donateurs que la rhétorique de haut vol”.
La Conférence sur le financement du développement, prévue en mars prochain à Monterrey (Mexique), devrait permettre d’aborder la question de la mise à disposition de ressources. “Le défi de Johannesburg, a dit M. Desai, est de rendre ces ressources disponibles pour financer le développement durable”.
En tant que première étape des négociations intergouvernementales, la session de deux semaines du Comité préparatoire permettra de procéder à des discussions de fond entre les représentants des différents partenaires jugés indispensables pour s’assurer que tous les efforts seront déployés dans la mise en oeuvre des programmes. Les grands groupes - qui comprennent des représentants du commerce et de l’industrie, des agriculteurs, de la communauté scientifique et technologique, des autochtones, des syndicats, des collectivités territoriales, des femmes, des jeunes et des enfants, et des organisations non gouvernementales - joueront un rôle majeur dans la sensibilisation aux problèmes posés et dans la promotion de solutions.
Durant la session du Comité préparatoire, le Groupe d’experts de haut niveau désigné dans le cadre du Sommet se réunira également. Le Groupe, qui est composé d'une douzaine d’experts spécialisés dans les questions liées au développement durable, rencontrera le Secrétaire général le 5 février.
A l’issue de cette session, une seconde session du Comité préparatoire est prévue à New York, du 25 mars au 5 avril, suivie d'une troisième session qui se réunira au niveau ministériel, à Djakarta (Indonésie) du 27 mai au 7 juin.
Contact média : Klomjit Chandrapanya, tél. 1 917 815 0063 (jusqu’au 8 février seulement), (212) 963 94 95 (après le 8 février), ou Pragati Pascale, tél. (212) 963 6870, Département de l’information des Nations Unies (DPI); fax (212) 963 1186; e-mail mediainfo@un.org. Le programme à l’attention de la presse ainsi que des documents de base sont disponibles sur le site Web du Sommet : www.johannesburgsummit.org, sous le lien Media Info.
* *** *