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ECOSOC/6029

L’EXPERIENCE DU MOZAMBIQUE DOIT SERVIR DE MODELE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LA RECONSTRUCTION APRES LES CONFLITS

04/10/2002
Communiqué de presse
ECOSOC/6029


Conseil économique et social

43e séance - après-midi


L’EXPERIENCE DU MOZAMBIQUE DOIT SERVIR DE MODELE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX ET LA RECONSTRUCTION APRES LES CONFLITS


L’ECOSOC commémore le dixième

anniversaire de la signature de l’Accord général de paix


“La réussite du Mozambique en matière de consolidation de la paix et de reconstruction est le résultat de la volonté politique des parties au conflit, qui ont compris que la solution à la situation difficile que vivait leur pays ne serait pas de nature militaire”, a déclaré la Vice-Secrétaire générale des

Nations Unies, Mme Louise Fréchette, lors de la séance de commémoration du dixième anniversaire de la signature de l’Accord général de paix pour le Mozambique organisée cet après-midi par le Conseil économique et social (ECOSOC). 


Le Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Mozambique,

M. Leonardo Santos Simao a fait part de la joie du peuple mozambicain à l'occasion de cet anniversaire.  Mme Fréchette a loué le pragmatisme et la souplesse dont ont fait preuve le Président du Mozambique, M. Joaquin Chissano, et le leader de la RENAMO, M. Afonso Dhlakama, pour faciliter la mise en oeuvre de l’Accord de paix.  Elle a ensuite estimé qu’un certain nombre de facteurs positifs, notamment les ressources dont avait disposé l’ONU au Mozambique pour y mettre en place des projets à impact rapide et créateurs d’emplois; et l’engagement et le soutien de l’Union européenne, du Japon et de médiateurs comme la Communauté de San Égidio avaient, joints à un contexte régional favorisé par la chute du régime d’apartheid en Afrique du Sud, permis au processus de paix du Mozambique d’être appliqué sans heurt majeur.


Pour d’autres intervenants, dont les Présidents de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité, de l’ECOSOC, et l’Administrateur du Programme des

Nations Unies pour le développement, les enseignements tirés de la mise en oeuvre de l’Accord général de paix pour le Mozambique doivent servir de référence aux futures opérations de consolidation de la paix et de reconstruction post-conflit des Nations Unies.  Le Conseil économique et social ayant adopté, le

15 juillet 2002, une résolution relative à la création du “Groupe consultatif spécial pour les pays africains qui sortent d’un conflit”, M. Ivan Simonovic, Président de l’ECOSOC, a suggéré que le modèle mozambicain soit pris en exemple pour l’élaboration du programme d’assistance et de reconstruction post-conflit que ce Groupe doit proposer à l’ECOSOC, dans les semaines qui viennent, en faveur de la Guinée-Bissau.


Le Conseil économique et social a aussi entendu des déclarations des représentants de Maurice (en sa capacité de Président du Groupe de travail spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et la résolution des conflits en Afrique); du Brésil (au nom de la Communauté des Etats lusophones), du Royaume-Uni (au nom du Groupe des pays d’Europe occidentale et autres Etats); de l’Egypte (au nom du Groupe africain); de l’Iraq (au nom du Groupe asiatique); de Trinité-et-Tobago (au nom du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes); du Venezuela (au nom du Groupe des 77 et de la Chine); du Danemark (au nom de l’Union européenne); du Malawi (au nom de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC); du Portugal, des Etats-Unis, de l’Italie, de la Fédération de Russie, et du Japon.  Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desaï, s’est également exprimé.

COMMEMORATION DU DIXIEME ANNIVERSAIRE DE LA SIGNATURE DE L'ACCORD GENERAL DE PAIX POUR LE MOZAMBIQUE


Déclarations


Le Président du Conseil économique et social (ECOSOC), M. IVAN SIMONOVIC, a déclaré en début de séance, que le quatre octobre 1992, après 16 années de guerre civile, un Accord général de paix était signé mettant fin au conflit au Mozambique.  Les parties signataires de cet Accord de paix ont alors pris l’engagement de “tout mettre en oeuvre pour parvenir à une véritable réconciliation nationale”.  Une Mission des Nations Unies fut alors créée.  Elle travailla pendant deux ans pour surveiller la mise en oeuvre des clauses de l’Accord de paix.  Nous célébrons aujourd’hui le dixième anniversaire de cet Accord, et nous célébrons aussi les efforts du Mozambique dans la création d’un climat de paix qui a permis de relancer l’économie, de mettre en place des réformes politiques, et de stabiliser le climat social.  Ces mesures ont permis au pays d’accomplir des progrès notables et de pouvoir ainsi bénéficier de l’assistance de l’ONU et de la communauté internationale. 


Il est juste que la commémoration des dix ans de paix du Mozambique revienne à l’ECOSOC.  Au mois de juillet dernier, nous avons adopté une résolution qui permettra à la communauté internationale de mieux soutenir les pays africains qui sortent de conflits armés.  La première application de cette résolution aura lieu en Guinée-Bissau, et nous demandons à la communauté internationale de soutenir efficacement le programme qui sera mis en place au profit de ce pays qui, lui aussi, a connu la guerre. 


Mme LOUISE FRECHETTE, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a déclaré que les dividendes de la paix sont aujourd’hui clairement visibles au Mozambique, dont les habitants ont courageusement fait face aux maux qui les ont aussi frappés ces dernières années, notamment les inondations dévastatrices de février 2000, la propagation de la pandémie du VIH/sida, et plus récemment la menace de la sécheresse.  Les leçons que l’on tire de l’expérience du processus de paix au Mozambique mettent en valeur un certain nombre de facteurs essentiels.  Le premier est la volonté politique, qui a été démontrée par les parties quand elles ont réalisé qu’il n’y aurait pas de solution militaire à la situation de leur pays, et qu’elles se sont engagées, de leur plein gré, à résoudre le problème par la négociation.  Le second facteur à retenir est celui du leadership.  Le Président Chissano et le chef de la RENAMO, M. Dhlakama, ont fait preuve de beaucoup de pragmatisme et de souplesse dans la mise en oeuvre de l’Accord de paix.  


Troisièmement, les conditions économiques et sociales ont joué un rôle important.  Très tôt, l’opération montée par l’ONU a bénéficié de ressources substantielles pour des projets à impact rapide qui ont montré aux populations que la paix apporterait des améliorations à leur vie.  L’économie du Mozambique a commencé à se redresser, malgré les difficultés et les catastrophes.  Les gens ont du travail et une lueur d’espoir.  Le quatrième facteur important a été celui du soutien apporté par l’Union européenne, le Japon et d’autres acteurs internationaux, comme la Communauté catholique de San Egidio, qui a joué un rôle clef de médiation.  Enfin, le cinquième facteur positif a été le contexte régional.  La fin de l’apartheid et la naissance de la démocratie en Afrique du Sud ont créé des conditions favorables dans toute la sous-région.


M. LEONARDO SANTOS SIMAO, Ministre des affaires étrangères et de la coopération du Mozambique, a déclaré que c’était avec une grande joie que le Mozambique fêtait cette année le dixième anniversaire de la signature des accords de paix, le 4 octobre 1992 à Rome, qui ont mis fin à 16 années de guerre civile entre les forces gouvernementales et la RENAMO, l’ex-mouvement rebelle.  Nous sommes fiers des avancées de ces dix dernières années, en ce qui concerne le maintien de la paix et le développement.  Ces succès ont été obtenus grâce au soutien inestimable de la communauté internationale et des Nations Unies en particulier.  Notre expérience, a-t-il ajouté, peut servir de leçon à d’autres gouvernements en matière de réconciliation, de réhabilitation et de reconstruction.  Le conflit du Mozambique doit être replacé dans le contexte régional et la perspective internationale qui prévalaient à l’époque, c’est-à-dire à l’époque de la guerre froide et où la naissance de l’Angola et du Mozambique a changé radicalement l’équilibre des pouvoirs dans la région de l’Afrique australe, et où les régimes coloniaux étaient de plus en plus isolés face aux mouvements de libération nationale en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.  Fort de l’expérience de son pays, le Ministre du Mozambique a souligné le caractère critique et décisif du processus de réhabilitation post-conflit, exercice qui nécessite un véritable esprit de réconciliation, d’ouverture et de pardon afin d’intégrer les anciens rebelles dans la société.  Le processus de déminage a été crucial et le désarmement et la démobilisation des anciens combattants ont marqué la véritable fin du conflit.  Enfin la reconstruction des infrastructures économiques et sociales, comme les écoles, les infrastructures de santé, les routes et les ponts a reçu une attention prioritaire.  Malgré toutes les difficultés rencontrées, les dividendes de la paix ont été très encourageants et positifs, comme en témoigne la mise en place d’une société démocratique qui a connu deux élections présidentielles depuis la signature de l’Accord de Rome. 


Le Ministre a évoqué les bonnes performances économiques du Mozambique qui a permis au gouvernement d’allouer les ressources nécessaires au secteur social, tout particulièrement dans le domaine de l’éducation et de la santé.  En 1998,

6 ans après la fin du conflit toutes les infrastructures de santé et d’éducation étaient reconstruites, alors que 50% d’entre elles avaient été détruites.  En

l’an 2000, le taux de scolarité était de 93% et depuis 2001 chacun de nos districts possède son école primaire.  Depuis 1992, le Mozambique a un des taux de  croissance économique annuelle des plus forts du monde.  Evoquant les défis auxquels le Mozambique doit faire face aujourd’hui, il a cité la pauvreté et la pandémie du VIH/sida, mais aussi la tuberculose, la malaria et le choléra.  Il a reconnu la nécessité de renforcer les institutions gouvernementales garantes de la démocratie, de la justice et de l’ordre. 


Votre soutien et votre solidarité, a-t-il lancé en conclusion à l’adresse de la communauté internationale, nous a appris, en préservant notre paix, que nous avons la responsabilité d’aider les peuples en conflit à accéder à cette paix.  C’est pourquoi, la paix est l’objectif privilégié de notre politique étrangère dans la communauté des États de l’Afrique australe, de l’Afrique en général et dans le monde.


M. JAN KAVAN, Président de la 57ème session de l’Assemblée générale, a déclaré que la manière dont l’ONU était intervenue au Mozambique démontre l’importance de mandats clairement définis et complets permettant à l’Organisation de réaliser avec succès des activités de consolidation de la paix dans les situations post-conflit.  Le soutien que l’ONU à apporté à ce pays dans les domaines du déminage, de l’aide humanitaire et de l’assistance électorale sont un modèle à garder pour les futures interventions de l’Organisation.  L’expérience mozambicaine pourrait être appliquée à l’opération que l’ECOSOC compte recommander pour la Guinée-Bissau.


M. MARK MALLOCH BROWN, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que les tâches menées par le PNUD au Mozambique ont été définies par les sept protocoles additionnels de l’Accord de paix.  Le PNUD a été amené à soutenir le processus de réconciliation et de reconstruction. Nous sommes aussi intervenus dans les programmes de démobilisation et de réinstallation en travaillant en partenariat avec la Banque du Mozambique et l’Organisation internationale du Travail, ce qui nous a permis de faciliter les tâches de la Mission des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ).  Le PNUD s’est aussi impliqué dans le soutien au processus électoral en mobilisant notamment les ressources nécessaires, et en instaurant des programmes de renforcement des capacités, d’éducation des électeurs, et leur inscription sur les listes.  Le PNUD a, d’autre part, aidé à l’établissement de l’Etat de droit par la formation de la police, le renforcement des institutions judiciaires et la formation des parlementaires dans le domaine de l’élaboration de textes législatifs.


Le Président du Conseil de sécurité, M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun), a déclaré que nous célébrons aujourd’hui la réussite du peuple mozambicain dans ses efforts de reconstruction et de développement de leur pays dévasté par seize années de guerre civile.  Nous célébrons aussi le succès d’un cas de collaboration et de coordination exemplaires au sein du système des Nations Unies, surtout entre le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social dans la promotion de la paix et du développement de l’Afrique.  Le Mozambique s’est doté d’institutions démocratiques crédibles et ses succès économiques sont impressionnants, a-t-il ajouté.  A cet égard, il a formé le vœu que demain soit le tour de la

Guinée-Bissau et après demain de l’Angola et de la République démocratique du Congo en se félicitant de la création par le Conseil de sécurité du Groupe de travail spécial pour la résolution des conflits en Afrique.  Pour le Conseil de sécurité, a-t-il conclu, l’efficacité de la consolidation de la paix passe nécessairement par une approche globale et intégrée des activités de maintien de la paix et de reconstruction post-conflit.  Et les opérations de démobilisation, de désarmement, de rapatriement et de réinsertion des ex-combattants, des réfugiés et des personnes déplacées doivent être prises en compte non isolément mais comme un tout liant consubstantiellement le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.


M. JAGDISH KOONJUL (Maurice), s’exprimant en tant que Président du Groupe de travail spécial du Conseil de sécurité sur la prévention et le règlement des conflits en Afrique, a souligné le caractère exemplaire du succès du processus de paix en Mozambique après 16 années de guerre qui ont vu entraîné les flux de plus de 1,7 million de réfugiés et de 4 millions de déplacés internes.  Il a particulièrement évoqué les leçons à retenir du Mozambique en matière de


désarmement, de démobilisation et de réhabilitation.  Le succès du processus est à attribuer à l’engagement total du Gouvernement du Mozambique, de l’ONU et au soutien de la communauté internationale en général qui a fourni les ressources nécessaires à la reconstruction du pays.  Il a appelé la communauté internationale a poursuivre ses efforts au Mozambique pour aider le pays à faire face à des fléaux comme les catastrophes naturelles, le déminage, la pandémie du VIH/sida et la reconstruction en général.


      M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a souligné la nécessité de placer le développement au centre de tout processus de reconstruction après un conflit.  Il a évoqué l’importance de soutenir la mise en place de politiques nationales cohérentes, la formation des cadres de l'administration pour leur permettre d’améliorer la qualité des services publics, la préparation du nouveau programme quinquennal de renforcement des capacités, le renforcement des capacités de gestion économique, ainsi que celle d'apporter un appui à l’administration électorale et aux institutions judiciaires.  En conclusion, il a formé le vœu que l’on puisse tirer les meilleures leçons de l’expérience du Mozambique pour les appliquer aux situations d’autres pays sortant de conflits.


      Sir JEREMY GREENSTOCK (Royaume Uni) s’est félicité des progrès effectués par le Mozambique ces dix dernières années.  Le Mozambique a démontré, a-t-il ajouté, que le développemement économique est la meilleure façon d'établir la paix.  Il nous a aussi montré la nécessité de la coopération entre le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social.


M MOHAMED ELFARNAWANY (Egypte), s’exprimant au nom Groupe des Etats d’Afrique, a déclaré que l’exemple du Mozambique montre que les pays africains peuvent réussir à trois conditions: la volonté concertée de toutes les parties concernées, le soutien de la communauté internationale pour nourrir le processus, l’implication continue durant toute la période postconflictuelle de l’ECOSOC, du PNUD et des Institutions de Bretton Woods.


M. MOHAMMED A. ALDOURI(Iraq) s’exprimant au nom du Groupe des Etats d’Asie, a félicité le peuple et le gouvernement du Mozambique pour avoir garanti le succès de l’Accord général de paix, instauré la stabilité et paix et édifié un modèle de dialogue et de consolidé la confiance en intégrant les groupes armés dans la société. 


M. PHILIP SEALY (Trinité-et-Tobago), s’exprimant au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, s’est félicité du rôle des Nations Unies dans la mise en place de la Mission d’observation des Nations Unies au Mozambique à laquelle ont participé plusieurs pays d’Amérique latine et des Caraïbes, à savoir l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, Guyana, et l’Uruguay.


M. LUIS JOSE CARPIO GOVEA (Venezuela), intervenant au nom du groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que l’expérience du Mozambique a montré par des sacrifices importants et un dialogue démocratique que la paix peut être établie grâce à la volonté politique de toutes les parties et la collaboration de la communauté internationale. 


M, OLE E. MOESBY (Danemark), intervenant au nom de l’Union européenne, a souligné les trois éléments du succès du Mozambique : l’engagement national à l’égard de la paix avec la mise en place d’institutions appropriées, l’engagement constant de la communauté internationale et tout particulièrement des Nations Unies notamment dans les activités de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants, enfin l’accompagnement par les organismes des Nations Unies et les institutions internationales des activités de reconstruction. 


M ISAAC C.LAMBA (Malawi) a appelé l’Afrique à réfléchir aux modalités d’une paix réussie.  A cette occasion, il a défini le cas du Mozambique comme une entreprise noble dont peuvent s’inspirer les autres pays.  Aujourd’hui, s’est-il réjoui, les indicateurs sociaux-économiques du Mozambique sont meilleurs que ceux de plusieurs autres pays de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe. 


M SANTA CLARA GOMES (Portugal) a déclaré que le Mozambique est un succès remporté en Afrique grâce à l’engagement de l’ONU et de la communauté internationale.  Il a réitéré sa confiance à l’égard de la croissance et de la prospérité économique de ce pays et de ses efforts visant à promouvoir les droits de l’homme, la bonne gouvernance et la prépondérance du droit.


      M. GELSON FONSECA (Brésil), s’exprimant au nom des pays lusophones, 8 pays qui rassemblent plus de 200 millions d’habitants, a salué la réussite de la paix au Mozambique qui, selon lui, est avant tout le résultat de la détermination du son peuple et de l’efficacité de la contribution des Nations Unies à cet effort.


M. SICHAN SIV (Etats-Unis) a déclaré que la mise en oeuvre de l’Accord général de paix a montré que l’engagement et la volonté politiques des parties sont nécessaires à tout règlement durable d’un conflit.  Le représentant a loué les qualités de leadership dont ont fait preuve le Gouvernement et l'opposition dans l'intérêt du peuple mozambicain.  7A la veille de la Conférence de Monterrey, le Président Bush a dit que c’était la conjonction de bonnes politiques et de l’usage judicieux de l’aide qui avaient permis au Mozambique d’atteindre un taux de croissance de 10% en 2001.  Le Mozambique est un modèle de démocratie et de libre marché en Afrique et les pays, africains et autres, devraient s’en inspirer.


M. PIER BENEDETTO FRANCESE (Italie) a précisé à quel point son pays, hôte des négociations ayant abouti à l’Accord de paix signé en 1992, est fier d’avoir participé à l’instauration d’une nation démocratique.  Il a appelé le Mozambique à s’inspirer de l’esprit ayant régné alors pour faire face à ses nouveaux défis.  Il a appelé l’Afrique à tenir compte des leçons du Mozambique et à assumer son identité, comme un continent d’espoir et d’opportunités. 


M. EUGENY STANISLAVOV (Fédération de Russie) a déclaré que la réussite du processus de paix au Mozambique est due à l’aspiration profonde du peuple mozambicain pour la stabilité et la paix.  Il a cité l’expérience de ce pays, comme le meilleur exemple de reconstruction après un conflit grâce aux efforts de la communauté internationale.  Il a salué la décision prise par l’ECOSOC ce matin de créer un groupe de travail sur la Guinée-Bissau pour examiner sa situation postconflit.


Colonel yoshihiro KUMAMOTO (Japon) a déclaré que le désarmement et la démobilisation ont été un aspect critique de la réussite du processus de paix. 

Il a réaffirmé la volonté du Japon d’aider le peuple du Mozambique à procéder à la reconstruction des infrastructures qui lui font encore défaut. 


En conclusion, le Ministre des affaires étrangères du Mozambique,

M. LEONARDO SANTOS SIMAO, s’est réjoui de voir que les succès rencontrés au Mozambique galvanisent les Nations Unies dans leurs efforts pour relever d’autres défis de façon encore plus déterminée.


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