CS/2363

LE CONSEIL DE SECURITE EXIGE QU'ISRAEL METTE IMMEDIATEMENT FIN AUX MESURES PRISES A RAMALLAH ET AUX ALENTOURS

23/09/2002
Communiqué de presse
CS/2363


Conseil de sécurité

4614e séance


LE CONSEIL DE SECURITE EXIGE QU'ISRAEL METTE IMMEDIATEMENT FIN

AUX MESURES PRISES A RAMALLAH ET AUX ALENTOURS


Il adopte à cet effet une résolution par 14 voix et une abstention (Etats-Unis)


Le Conseil de sécurité a, cette nuit, adopté par 14 voix pour et une abstention (Etats-Unis) la résolution 1435 (2002) par laquelle il exige qu'Israël mette fin immédiatement aux mesures qu'il a prises à Ramallah et aux alentours, y compris la destruction des infrastructures civiles et des installations de sécurité palestiniennes.  Il exige également le retrait rapide des forces d'occupation israéliennes des villes palestiniennes et le retour aux positions tenues avant septembre.  Il est demandé à l’Autorité palestinienne d’honorer l'engagement qu'elle a pris et de faire traduire en justice les auteurs d'actes terroristes.  Le Conseil exige à nouveau la cessation complète de tous les actes de violence, y compris de tous les actes de terreur, de provocation, d’incitation à la violence et de destruction; et il appuie sans réserve les efforts déployés par le Quatuor.  Le représentant des Etats-Unis a expliqué son abstention en arguant du fait que le texte ne condamnait pas les groupes terroristes ni ceux qui leur apportent abri, sanctuaire et aide. 


Cette adoption est intervenue à l'issue d’une nouvelle réunion d’urgence sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, demandée par le Groupe des Etats arabes.  A la lumière de la nouvelle dégradation de la situation, marquée par la reprise des attentats-suicide sur le territoire israélien et par la reprise du siège du quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, avait ouvert la séance en demandant aux dirigeants de deux parties d’avoir le courage d’accepter l’inévitable.  C’est-à-dire de parvenir à un règlement politique négocié entre les deux parties sur un pied d’égalité, aux termes duquel Israël et la Palestine se retrouveront comme deux Etats vivant côte à côte, en toute sécurité et au sein de frontières reconnues.  Après tout, Israël doit bien comprendre qu’il n’y aura pas de sécurité durable sans règlement politique; et les Palestiniens doivent eux comprendre qu’il n’y aura pas de règlement politique sans sécurité durable en Israël.


Le Secrétaire général avait aussi insisté de nouveau sur la nécessité de mettre immédiatement un terme à la violence et à la terreur.  Sur ce point, le représentant français et son homologue bulgare avaient qualifié «d’inacceptables» les opérations militaires en cours contre les bureaux du Président de l’Autorité palestinienne à Ramallah.  Leur faisant écho, le représentant de Maurice avait lui souligné que le fait que les six semaines d’accalmie n’ont pas permis de faire


avancer le processus de paix, démontrait le manque d’efficacité d’une stratégie séquentielle.  Il fallait donc lui préférer une approche globale où parallèlement à la cessation de la violence, les négociations se poursuivraient, comme le prévoit le plan en 3 phases présenté le 17 septembre dernier par le Quartet (Etats-Unis, Fédération de Russie, Union européenne et ONU).  De son côté, M. Greenstock du Royaume-Uni avait fait remarquer que la communauté internationale ne saurait imposer la paix et que seul un retour à la table de négociations apporterait une solution pacifique aux deux peuples.


La seule solution durable au conflit est celle proposée par le Président Bush et acceptée par le Conseil, celle de deux Etats vivant côte à côté, en toute sécurité, avait déclaré le représentant d’Israël, M. Lancry.  Avant de prévenir toutefois que tant que la violence continuera, il sera impossible de parvenir à un règlement politique.  Pour lui la relative accalmie connue jusqu’à la semaine dernière dans la région a apporté la preuve que seules les actions préventives militaires israéliennes peuvent faire diminuer la violence.  Les événements ont en plus clairement montré que dès qu’Israël assouplit ses mesures de sécurité, les ennemis de la paix saisissent l’occasion pour de nouveau semer la terreur.  A cet égard, les dirigeants de l’Autorité palestinienne ont la responsabilité d’agir de manière déterminée contre le terrorisme, d’ôter toute légitimité au terrorisme et à la pratique des attentats-suicide. 


Mais comment cela peut-il être possible alors que depuis son accession au pouvoir M. Sharon n'a eu de cesse de détruire l'Autorité palestinienne, ses institutions et ses infrastructures, s'était interrogé en réponse l'Observateur permanent de la Palestine, M. Al-Kidwa, ajoutant que le Premier Ministre israélien ne cachait même plus désormais son intention de déporter le Président Arafat.  Reconnaissant que les actes de terrorisme sont contraires aux intérêts nationaux palestiniens, il avait aussi fait remarquer qu'en dépit des efforts de réforme engagés au sein de l’Autorité palestinienne, il fallait bien comprendre qu'il n’y avait pas de pleine et entière démocratie possible sous occupation étrangère.  Rejoint par de nombreux intervenants dont les représentants de la Malaisie, de la Tunisie ou encore du Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, l’Observateur avait à nouveau demandé instamment au Conseil d’autoriser la création d’une force internationale pour fournir au peuple palestinien la protection fondamentale qu’il est en droit d’attendre.


Outre le Secrétaire général, l’Observateur permanent de la Palestine, le représentant d’Israël ainsi que ses quinze membres, le Conseil a entendu les interventions des pays suivants: Egypte, Bangladesh, Afrique du Sud (au nom du Mouvement des non-alignés), Jordanie, Turquie, Bahreïn, République islamique d’Iran, Cuba, Malaisie, Danemark (au nom de l’Union européenne et des Etats associés), Tunisie, Jamahiriya arabe libyenne, Pakistan, Soudan, Inde, Arabie saoudite, Algérie, Qatar, Indonésie, Chypre, Népal, Iraq, Maroc et Mauritanie.  Le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, l’Observateur permanent de la Ligue des Etats arabes et l’Observateur permanent de l’Union africaine ont aussi pris la parole.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE


Déclarations


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies, a rappelé qu’il y a moins d’une semaine le Quartet s’est réuni ici même à l’ONU et s’est entendu sur la nécessité de trouver une solution définitive au conflit israélo-palestinien.  Il a insisté sur la nécessité de mettre immédiatement un terme à la violence et à la terreur.  Ceci doit se faire toutefois dans le contexte d’un plan global qui tienne compte de tous les aspects du problème, énonçant les mesures que doivent prendre les deux parties au cours des trois phases envisagées.  Un mécanisme d’évaluation sera à cet effet mis en place pour parvenir au règlement global et définitif de la question d’ici à 2005.  Il s’agit, a expliqué le Secrétaire général, d’un processus fondé à la fois sur la performance et sur l’espoir.  Sans espoir, a-t-il insisté, il n’y aura pas de résultats concrets possibles.  Malheureusement, les événements des derniers jours vont complètement en sens inverse de la direction dans laquelle le Quartet entend se diriger.  Ces derniers jours, 54 Palestiniens au moins ont été tués et deux attaques à la bombe ont eu lieu contre des civils israéliens.  Ces actes sont répugnants sur le plan moral, a réitéré fermement le Secrétaire général.  Ils doivent être condamnés car ils sont totalement injustifiés et qu’ils font reculer encore davantage toute perspective de règlement durable.  Ils sapent tout particulièrement l’espoir sur lequel repose le plan mis au point par le Quartet. 


Toutes les parties doivent renoncer de manière définitive et irrévocable à tous les instruments de terreur, a poursuivi M. Annan.  Comment les Palestiniens peuvent-ils en effet répondre à l’appel Israël d’arrêter la violence si les institutions palestiniennes déjà très affaiblies sont sur le point d’être purement et simplement détruites, s’est-il interrogé, avant d’ajouter que leur destruction tuera à tout jamais tout espoir d’un règlement définitif.  Exacerber la situation ne donnera aucun résultat et le Quartet ne pourra réussir dans son entreprise que si le Gouvernement israélien appuie activement le processus au lieu de l’entraver.  La destruction progressive et systématique du quartier général de l’Autorité palestinienne ne fera qu’aggraver la situation.  Déjà, en dépit du couvre-feu en Cisjordanie et à Gaza, des manifestations importantes ont eu lieu et les initiatives de réforme ont une nouvelle fois été repoussées. 


Le conflit ne sera jamais réglé par la puissance militaire à elle seule ou par la violence, a souligné le Secrétaire général, avant de prévenir que la stratégie consistant à faire capituler une partie quelle qu’elle soit est vouée à l’échec.  En définitive, les deux parties doivent parvenir à un règlement politique négocié équitable, aux termes desquels deux Etats, Israël et la Palestine, coexisteront, en toute sécurité et au sein de frontières reconnues.  Les dirigeants des deux parties doivent avoir le courage d’accepter l’inévitable.  Israël doit bien comprendre qu’il n’y aura pas de sécurité durable sans règlement politique.  C’est pourquoi, même en se défendant des attaques terroristes, Israël doit coopérer activement aux efforts du Quartet.  Dans le même temps, les Palestiniens doivent comprendre qu’il n’y aura pas de règlement politique sans sécurité durable en Israël. 

Le Secrétaire général a une nouvelle fois appelé tous ceux qui peuvent exercer une influence sur les parties à leur faire comprendre cet état de fait et à agir en conséquence.  La perspective d’un règlement restera illusoire tant que les esprits des intéressés seront remplis des images insoutenables de la mort et de la destruction, a-t-il prévenu.  Il nous faut faire en sorte qu’Israéliens et Palestiniens retrouvent leur passion de la paix et cette conviction qui les avait rendus si proches d’un accord il y a deux ans. 


M. NASSER AL-KIDWA, Observateur permanent de la Palestine, a rappelé que jeudi dernier, 19 septembre, Israël avait de nouveau envoyé ses chars contre le quartier général de M. Arafat et provoquant de nouvelles destructions; les forces d’occupation israéliennes ont également ouvert le feu causant des morts et blessés et mettant directement en danger la vie de M. Arafat.  Ces nouveaux actes de violence se sont accompagnés de l’annonce que le Gouvernement israélien souhaitait déporter le Président palestinien et arrêter un certain nombre de personnes de son entourage.  Evoquant en outre les tirs dirigés contre des manifestants palestiniens qui avaient bravé le couvre-feu, l’Observateur de la Palestine a regretté que ces nouveaux actes soient commis en toute impunité en raison de l’opposition d’un membre permanent du Conseil de sécurité.  Il a demandé au Conseil d’adopter une résolution claire demandant à Israël de se retirer du quartier général de M. Arafat et de prendre des mesures pour aider la population palestinienne à faire face à la dégradation de sa situation humanitaire.  M. Al-Kidwa a déploré le retard injustifiable du Conseil à se réunir depuis jeudi dernier, soulignant qu’il s’exprimait aussi sur ce point au nom du Groupe des Etats arabes qu’il préside et qui avait réclamé une réunion d’urgence.


Depuis l’accession de M. Sharon au pouvoir, a poursuivi l’Observateur palestinien, Israël n’a cessé ses actes de répression collective, semant douleur et souffrance dans la population, notamment par des enlèvements et la détention; même pendant les périodes de calme, Israël n’a pas cessé de détruire l’Autorité palestinienne et ses institutions.  Pour M. Sharon, a-t-il estimé, il s’agit de briser la direction palestinienne pour semer un vide et créer l’anarchie et ainsi assurer la poursuite de l’occupation et de l’implantation des colonies de peuplement.  M. Sharon rejette toute direction palestinienne quelle qu’elle soit, et ne souhaite nullement qu’une nouvelle direction prenne forme.  Il s’est montré clair récemment en déclarant que les Accords d’Oslo n’existaient plus, a rappelé M. Al-Kidwa en jugeant que M. Sharon pousse toute la région à la catastrophe. 


Pour notre part, a-t-il ajouté, nous avons toujours condamné fermement les actes de terrorisme, contraires aux intérêts nationaux palestiniens et qui sont commis par des groupes hostiles à un accord entre les deux parties, a affirmé M. Al-Kidwa.  L’occupation et les pratiques répréhensibles d’Israël sont à l’origine de ces attentats.  Lorsque la politique d’Israël tendait à un accord global, ces actes terroristes n’existaient pas.  Pourquoi frapper l’Autorité palestinienne plutôt que les auteurs des attentats-suicide? a-t-il demandé.  Si M. Sharon souhaitait une solution, il reconnaîtrait qu’il n’y a pas de solution militaire. 


L’Observateur de la Palestine a ensuite rappelé que le Conseil de sécurité avait adopté 28 résolutions sur la question au cours des trente dernières années et qu’Israël n’en avait respecté aucune.  C’est le seul Etat officiellement reconnu comme puissance d’occupation, le seul à avoir rejeté toutes les résolutions du Conseil et le seul de la région qui possède des armes nucléaires et autres armes de destruction massive.  Qu’entend aujourd’hui faire le Conseil? a demandé M. Al-Kidwa.  S’agissant des réformes à engager au sein de l’Autorité palestinienne, ceci relève des Palestiniens et le fait qu’Israël les réclame constitue une ingérence.  Oui, a-t-il poursuivi, nous organiserons de nouvelles élections mais nous en connaissons les limites: il n’y a pas de pleine et entière démocratie sous occupation étrangère. 


Le fait de demander aux Palestiniens de s’acquitter de leurs devoirs dans le domaine de la sécurité alors que leur appareil est détruit, les appeler à la démocratie alors qu’ils vivent sous l’oppression et l’occupation, est impossible.  Il faut mettre un terme à cette folie.  Le seul moyen viable est d’adopter une approche globale: il est essentiel de faire une déclaration qui tienne compte des aspects économiques, politiques  et sécuritaires mais aussi de la forme que devra prendre cet accord global.  Cet accord doit non seulement être fondé sur la coexistence de deux Etats, mais également identifier le tracé de leurs frontières.  Les deux parties doivent en accepter les ajustements en définissant clairement les étapes à franchir jusqu’au règlement définitif.  Cette approche nécessite la présence d’observateurs internationaux sur le terrain, en nombre suffisant et dotés d’un mandat clair ou encore une force multinationale en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, telle que proposée par le Secrétaire général.


M. YEHUDA LANCRY (Israël) a fait observer que les attaques contre la population israélienne, ces derniers jours, sont intervenues après six semaines de calme relatif, résultant des efforts extraordinaires accomplis par les forces de sécurité israéliennes.  Elles ont en effet au cours des récentes semaines déjoué et intercepté un grand nombre d’attaques, y compris grâce à la saisie d’un camion chargé d’explosifs.  Durant cette période, on a pu noter certains signes encourageants d’un dialogue au sein même de l’Autorité palestinienne, avec certaines voix remettant enfin en question la valeur de la campagne de terrorisme et d’attentats-suicide.  Israël suit ces développements avec grand intérêt et avec un optimisme prudent, espérant qu’ils signifient que le peuple palestinien prenne une nouvelle direction.  Israël a en conséquence commencé à alléger certaines mesures de sécurité qui avaient été mises en place.  Or, à ce moment même, les attaques contre la population civile israélienne ont repris.  Ce n’est pas une coïncidence mais l’affirmation la plus claire possible que seules les actions préventives des militaires israéliens peuvent faire diminuer la violence.  Le rejet violent des terroristes fait reculer, de deux pas en arrière, chaque petite avancée enregistrée.  Comme l’a affirmé M. Shimon Pérès à la tribune de l’Assemblée générale, il y a quelques jours, s’il n’y avait pas cette violence et cette terreur, les problèmes auraient déjà été réglés depuis longtemps.


La responsabilité des dirigeants de l’Autorité palestinienne est à cet égard très claire, a poursuivi M. Lancry.  Ils doivent agir de manière déterminée contre le terrorisme, ils doivent cesser leur appui moral, financier et logistique aux organisations terroristes, ils doivent confisquer les armes, arrêter les responsables, fermer leurs bureaux et supprimer leurs sources de financement.  Il faut aussi que les médias de l’Autorité palestinienne cessent d’encourager la violence et de faire des terroristes des martyrs et des modèles.  Bref, l’Autorité palestinienne doit complètement délégitimer le terrorisme et la pratique des attentats-suicide.  Or aujourd’hui encore, la direction palestinienne continue d’abriter ces terroristes.  En ce moment même, 50 individus ayant planifié, financé et orchestré des attaques ont trouvé refuge au quartier général de Ramallah.  Au lieu de prendre des mesures contre eux, l’Autorité palestinienne les protège et leur accorde l’immunité, a dénoncé le représentant.  Les dirigeants palestiniens doivent clairement se poser comme la seule autorité pouvant user de la force et ne plus tolérer l’existence des divers groupes armés afin d’asseoir leur autorité.


La seule solution durable au conflit est celle proposée par le Président Bush et acceptée par le Conseil, celle de deux Etats vivant côte à côte, en toute sécurité.  Israël est fermement engagé en faveur de cette vision, a affirmé M. Lancry avant de prévenir que toute résolution supplémentaire du Conseil de sécurité ne serait que contre-productive, surtout si elle n’appuie qu’une partie en particulier.  Pour concrétiser cette vision, il faut que les parties procèdent à un dialogue véritable et significatif.  Mais si la violence continue, il sera impossible de parvenir à un règlement politique, a averti le représentant, avant de reconnaître que le besoin fondamental des deux peuples de coexister comme le montre l’exemple de cette famille israélienne ayant fait don du rein de leur fils tué dans l’attentat de jeudi dernier à Tel-Aviv à une jeune Palestinienne de 7 ans vouée autrement à la mort. 


M. JOHN NEGROPONTE (Etats-Unis) a rappelé que les membres du Conseil avaient apporté leur appui à la Déclaration des membres du Quartet –composé du Secrétaire général, M. Kofi Annan, du Ministre russe des affaires étrangères, M. Ivanov, le Secrétaire d’Etat américain, M. Colin Powell et le représentant de l’Union européenne pour les questions de politique extérieure, M. Solana- pour faire avancer la vision de deux Etats, vivant côte à côte en paix et dans la sécurité.  Les extrémistes ont immédiatement réagi à ces efforts en lançant deux attaques-suicide en Israël les 18 et 19 septembre.  La plupart des gouvernements représentés ici ont condamné ces attaques.  Les Etats-Unis poursuivent des efforts inlassables en vue de rétablir le calme au Moyen-Orient; les actions récentes d’Israël à Ramallah n’aident pas à rétablir le calme et les Etats-Unis l’ont fait savoir.  Il est essentiel qu’Israël recherche d’autres solutions.  Cela risque d’avoir des conséquences très négatives sur la stabilité politique en Cisjordanie et à Gaza et donc sur les perspectives de reprises du dialogue politique.


Les objectifs des Etats-Unis sont clairs, a ajouté M. Negroponte: ils visent à mettre fin au terrorisme, à promouvoir la réforme civile palestinienne, à améliorer la situation humanitaire, et à œuvrer à la reprise d’un dialogue politique devant mener à une paix durable.  Un front commun comme l’a présenté le Quartet et ceux qui le soutiennent, peut faire vraiment la différence, a estimé le représentant en appelant tous les membres de la communauté internationale à contribuer concrètement à cet objectif.  En revanche, a-t-il prévenu, les Etats-Unis n’appuierons pas un texte subjectif qui ne reconnaît pas que ce conflit a deux parties, ne condamne pas les actes de terreur ni les groupes qui les ont perpétrés et n’appelle pas au démantèlement de réseaux qui menacent les populations du Moyen-Orient, Arabes et Israéliens.


M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a déclaré que le terrorisme va à l'encontre des intérêts du peuple palestinien.  La Norvège lance cependant un appel à Israël pour qu'il mette fin à l'assaut militaire lancé contre le quartier général du Président de l'Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat.  Nous ne pensons pas que ce genre d'action contre le Président Arafat mettra fin au terrorisme ou qu'elle améliorera la sécurité à long terme d'Israël.  Notre pays soutient les conclusions du Quartet à sa réunion du 17 septembre.  Tout en soutenant l'établissement de conditions de sécurité pour Israël et les Palestiniens, il est aussi extrêmement important de rétablir le dialogue politique, car le conflit du Moyen-Orient ne peut être résolu par le seul usage des armes.  La Norvège soutient le processus de réforme engagé par les Palestiniens.  Mais les réformes ne peuvent s'opérer dans le vide, et elles sont minées par la situation actuelle, l'attaque contre le quartier général de M. Arafat les mettant en danger.  Il faut donner un espoir aux Palestiniens, et la Norvège exhorte de ce fait Israël à cesser les actions qui portent atteinte à la réforme de l'Autorité palestinienne.  Nous sommes profondément alarmés par la détérioration de la situation humanitaire des Palestiniens, et tout en reconnaissant les besoins légitimes d'Israël en matière de sécurité, nous estimons que les besoins humanitaires de la population palestinienne doivent être préservés et satisfaits.  La Norvège soutient la recommandation du rapport de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour les questions humanitaires, Mme Catherine Bertini, visant à dépêcher une mission chargée de développer un plan répondant à ces besoins, et elle exhorte Israël à coopérer pleinement avec les institutions d’aide humanitaire tout en levant les restrictions sévères imposées aux Palestiniens.


M. JEAN-DAVID LEVITTE (France) s’est rallié à la position de l’Union européenne.  Il a estimé que la situation en Israël et dans les territoires palestiniens s’est dégradée de façon tragique au cours des derniers jours et cela justifie la réunion du Conseil de sécurité, car un nouvel espoir de reprendre le chemin du dialogue et des négociations de paix a été détruit.  La France condamne avec la plus extrême fermeté les attentats terroristes qui ont fait de nombreuses victimes innocentes en Israël ainsi que l’acte terroriste qui a visé des écoliers palestiniens.  «Ces actes discréditent la cause qu’ils prétendent servir», a déclaré le représentant de la France.


M. Levitte a déploré que le calme relatif qui a prévalu pendant six semaines n’ait pas été mis à profit pour faire avancer la paix.  En poursuivant ses opérations militaires alors qu’aucun attentat n’était commis contre des civils en Israël, l’armée israélienne a fait le jeu des factions palestiniennes les plus extrémistes, a-t-il déclaré.  Il a qualifié «d’inacceptables» les opérations militaires en cours contre les bureaux du Président de l’Autorité palestinienne à Ramallah.  La France demande leur arrêt immédiat, mais elle demande aussi à l’Autorité palestinienne d’utiliser tous les moyens pour empêcher les terroristes d’agir, arrêter et juger leurs auteurs et leurs commanditaires avec la plus grande sévérité.


Il faut restaurer l’espoir, a déclaré le représentant, et cela passe par des progrès dans le domaine politique.  Il s’est réjoui de la dernière réunion du Quartet qui a permis de fixer un cap vers une reprise du processus de paix.  Le rôle de surveillance du Quartet est particulièrement bienvenu dans le contexte de défiance réciproque où se tiennent les parties.  La tenue prochaine d’une conférence internationale pourrait accroître les chances de succès des futures négociations de paix.  Il appartient néanmoins aux parties de démontrer sur le terrain leur adhésion aux objectifs fixés par la communauté internationale.  Ceci implique la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité.  «Toutes valent en effet de la même façon, pour tous et dans toutes leurs dispositions», a conclu M. Levitte.


M. JEREMY GREENSTOCK (Royaume-Uni) a tout d’abord réitéré sa ferme condamnation du terrorisme, jugeant que rien ne pouvait excuser le fait de prendre des vies.  Les Palestiniens, comme les Israéliens doivent prendre des mesures pour rompre le cycle de la violence et aider l’autre à faire de même, a-t-il poursuivi, estimant qu’il ne faut pas laisser ceux qui rejettent la paix faire dérailler les progrès déjà enregistrés.  Le représentant s’est ensuite déclaré profondément inquiet de la dégradation de la situation humanitaire, jugeant que le désespoir de la population palestinienne alimentait les extrémismes.  Tout en appelant l’Autorité palestinienne à prendre des mesures concrètes contre les terroristes, il a souhaité qu’Israël lève les restrictions à l’encontre des Palestiniens et permette à la vie économique de reprendre. 


Tout en rappelant qu’en dépit de ses efforts diplomatiques, la communauté internationale sait qu’elle ne saurait imposer la paix, M. Greenstock a estimé que seul un retour à la table de négociations apportera une solution pacifique aux deux peuples.  Israël a le droit de vivre dans la sécurité et de prendre des mesures appropriées pour se protéger contre des attaques terroristes, mais celles-ci ne doivent être ni disproportionnées ni excessives.  Le déploiement des chars à Gaza et à Ramallah et de nouvelles destructions du quartier général de M. Arafat ne sont pas la réponse appropriée.  Le blocus est injustifié et doit être levé car il est non seulement contre-productif mais va également à l’encontre des recommandations du Conseil de sécurité en faveur d’une paix durable.  Les Palestiniens pour leur part ont le droit à un Etat souverain, viable et indépendant.  Mais l’Autorité palestinienne doit aussi faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir de nouvelles attaques terroristes.  En conclusion, M. Greenstock a souligné le soutien de son pays aux efforts du Quartet et a souligné qu’il s’agit maintenant d’axer tous les efforts sur une feuille de route détaillée et sa mise en œuvre.  


M. RICHARD RYAN (Irlande) s’est félicité de la feuille de route présentée mardi dernier par le Quartet diplomatique.  Ce plan a été présenté comme le début d’un processus pour la mise en oeuvre des résolutions 242 et 338 du Conseil et la réalisation d’une vision qui englobe les déclarations du Sommet arabe de Beyrouth, du Président Bush et la résolution 1397 du Conseil de sécurité.  La délégation irlandaise salue le large consensus au sein de la société palestinienne pour s’opposer au terrorisme, tout en regrettant les attaques dont sont victimes les civils israéliens.  Le représentant a fait siennes les récentes déclarations du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Moyen-Orient, M. Terje Roed-Larsen, qui notait que durant une période de six mois sans attentat terroriste, une cinquantaine de Palestiniens, la plupart innocents, hommes, femmes et enfants ont été tués lors d’opérations militaires israéliennes, y compris par des exécutions extrajudiciaires. 

Par ailleurs, le représentant a précisé que le Ministre irlandais des affaires étrangères a appelé les Israéliens à se retirer du quartier général de Yasser Arafat et à faire preuve de la plus grande retenue.  Les attaques terroristes contre des civils israéliens ne peuvent être justifiées et ne peuvent à leur tour justifier des réactions de revanche qui cibleraient des civils dans l’autre camp.  En outre, il a évoqué la situation humanitaire dramatique des Palestiniens comme en témoignent le rapport de l’Envoyée spéciale du Secrétaire général Mme Bertini, ainsi que le récent rapport du Coordonnateur spécial.  Israël, a-t-il ajouté, doit également mettre un terme au processus d’expansion et de consolidation des colonies de peuplement. 


M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun) a réaffirmé la nécessité de respecter l’intégrité des institutions palestiniennes car, pour dialoguer, il faut être deux.  Face à l’engrenage tragique d’événements sanglants, le risque d’être saisi de découragement est grand car nous avons l’impression que la paix risque de s’éloigner et que la région risque d’être emportée dans la folie.  Mais il faut malgré tout garder espoir, a souligné le représentant.  Le Cameroun s’est félicité il y a trois jours du plan de paix du Quartet qui semble de nature à rendre la paix à la Palestine.  Nous avions alors insisté pour qu’aucune contingence due aux parties elles-mêmes ne vienne le remettre en cause.  Le représentant a appelé une nouvelle fois les parties au respect de la vie humaine, à la modération et à la retenue: seuls le dialogue et la négociation peuvent apporter une paix juste et durable au Moyen-Orient.  Il a appelé les Palestiniens et les Israéliens à faire preuve de courage en reprenant le chemin du dialogue pour une paix durable.  Un cadre juridique existe, les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont les 242, 338 et 1397 sur lesquelles se base la feuille de route du Quartet.  Ce n’est que par un règlement pacifique que les aspirations des deux parties, à savoir vivre en paix à l’intérieur de frontières internationalement reconnues, peuvent se réaliser.  Il appartient aux hommes et femmes d’Israël et de Palestine d’écrire ensemble leur histoire.


M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie) a déploré qu’après plusieurs semaines d’accalmie les ennemis de la paix aient une nouvelle fois atteint leur but.  Le sang a été une nouvelle fois versé et les forces de sécurité israéliennes ont repris le siège du quartier général du Président Arafat, mettant ainsi en péril non seulement sa vie mais également la stabilité de l’ensemble de la région.  La Colombie condamne fermement les attaques terroristes commises en territoire israélien ainsi que l’attaque récente contre une école palestinienne.  Mais le recours excessif à la violence de la part d’Israël ne crée en aucune manière l’environnement politique nécessaire pour sortir de l’impasse actuelle.  Evoquant le plan de règlement mis au point récemment par le Quartet, le représentant a réitéré sa conviction que tous les aspects de la question -politique, sécuritaire, économique et humanitaire- doivent être traités en parallèle.  Si la première phase du Plan du Quartet aborde effectivement tous ces aspects, elle ne doit pas faire de l’un la condition sine qua none pour régler les autres.  Le groupe de travail établi par le Quartet pour aider l’Autorité palestinienne à mener des réformes doit recueillir l’appui de la communauté internationale, notamment des donateurs, car il ne fait aucun doute que les actes de violence et de terreur ont freiné ce processus.  A cet égard, les élections prévues en Palestine au début de l’année prochaine constitueront une étape décisive.  Le dirigeant qui sera élu à la suite de ce processus démocratique devra pouvoir compter sur l’appui international, d’autant qu’il aura la responsabilité de mettre en œuvre le plan du Quartet et de créer un Etat palestinien, a insisté M. Valdivieso, avant d’ajouter que la création d’un tel Etat n’est pas une option, mais une nécessité.


Les réformes et le processus politique devront être accompagnés de mesures de la part d’Israël visant à améliorer les conditions de vie de la population palestinienne, a poursuivi M. Valdivieso.  Le rapport de Mme Bertini, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour les questions humanitaires, dresse en effet un tableau fort préoccupant de la situation humanitaire dans le Territoire palestinien occupé.  L’interdiction de la liberté de mouvement empêche la population de se rendre à son travail, la santé s’est dégradée, professeurs et élèves sont incapables de se rendre dans les écoles, la crise alimentaire s’aggrave et plus de 300 localités sont régulièrement privées d’eau.  Ce rapport contient une série de recommandations que l’Autorité palestinienne et Israël doivent tous deux prendre en compte, y compris en ce qui concerne l’obligation de respecter le droit international humanitaire et d’appliquer la quatrième Convention de Genève dans le Territoire occupé, a en conclusion estimé le représentant.


M. ADOLFO AGUILER ZINSER (Mexique) a estimé que les efforts du Quartet pour élaborer un plan d’action en faveur de la paix au Moyen-Orient avaient porté leurs fruits avec la présentation d’une feuille de route pour la paix, par étapes.  Ces efforts visent également la recherche de mécanismes assurant la mise en œuvre, la supervision et le contrôle des accords qui prendraient comme point de départ ce plan en trois étapes.  Est ainsi prévue la mise en place d’un mécanisme de contrôle, pouvant assurer que les engagements pris par les parties auront été respectés.  Toutefois, ces attentes ont été mises entre parenthèses suite aux violences de ces derniers jours, à la reprise des attentats-suicide et à la répression par Israël.  Les terroristes ont clairement agi avec la volonté de saper les efforts de paix mais les représailles d’Israël constituent un recul évident.  Le Mexique condamne et rejette les actes de terrorisme des derniers jours et il faudra une action déterminée de l’Autorité palestinienne contre les auteurs de ces actes; celle-ci doit faire un effort sincère pour éviter que la haine continue de se répandre.  Toutefois, comment l’Autorité pourra-t-elle mener cet effort alors qu’elle est la victime d’activités de harcèlement et de répression? a demandé le représentant.  Ceci ne fait qu’encourager la violence, or Israël devrait tout axer tous ses efforts sur la paix et assumer tous les risques de ce pari.  Le Mexique lance un appel pour qu’Israël prenne des mesures susceptibles de faire avancer la paix.


M. JAGDISH KOONJUL (Maurice) a estimé que si on ne met pas un terme aujourd’hui à la situation de violence, on court le risque de tuer purement et simplement les chances du processus de paix.  Maurice condamne les actes de terrorisme ainsi que le recours excessif à la violence et à la force militaire.  Maurice comprend qu’Israël souhaite assurer la sécurité de son peuple, toutefois il ne peut pas comprendre le siège non justifié du quartier général du Président Arafat.  La destruction systématique des bâtiments du seul dirigeant légitime en vue de l’humilier ne sert non seulement à rien, mais expose également de manière inutile à de sérieux risques toute la région.  Le représentant a réitéré sa conviction que la solution passe par la coopération et le dialogue plutôt que par la destruction de l’Autorité palestinienne.  Le siège continu ne peut que saper le processus de paix, a-t-il souligné, avant d’indiquer que la mise en place de nouvelles capacités de sécurité palestiniennes devrait au centre des priorités.  Israël doit revoir sa stratégie et comprendre qu’une amélioration de la situation sécuritaire n’interviendra que si les institutions sécuritaires palestiniennes peuvent fonctionner librement.


Le représentant a ensuite insisté sur la nécessité de prendre des mesures de précaution pour assurer que des élections palestiniennes justes et libres se tiennent au début de l’année prochaine.  Il a aussi souligné que tant que l’on ne s’attaquera pas aux causes profondes du conflit, il n’y aura pas de solution sur le long terme.  La question de l’occupation doit donc être sérieusement envisagée.  Maurice accueille avec satisfaction le plan du Quartet mais estime que la première priorité après la tenue des élections devait être la déclaration d’un Etat palestinien avec des frontières provisoires.  Ce serait un vrai rayon d’espoir pour la population, a-t-il déclaré.  Pour cela, il faut un ferme engagement, dès maintenant, des deux parties.  Israël doit cesser le siège du quartier général de l’Autorité palestinienne, retourner aux frontières de septembre 2000 et cesser la construction des colonies de peuplement. 


La situation humanitaire met en lumière la nécessité et l’urgence de prendre des décisions, a poursuivi M. Koonjul.  Il a demandé au Conseil de se pencher rapidement sur les conclusions du rapport de Mme Bertini, Envoyée spéciale du Secrétaire général dans la région.  Il a aussi demandé à Israël de lever les restrictions imposées au peuple palestinien.  Six semaines d’accalmie n’ont pas permis de faire avancer le processus de paix, démontrant le manque d’efficacité d’une stratégie séquentielle.  C’est pourquoi, Maurice appuie l’approche globale prônée par le Secrétaire général.  Il faut mettre un terme à la violence et faire en sorte que, parallèlement, les négociations se poursuivent.  Il est aussi fondamental que la légitimité et l’autorité des résolutions du Conseil soient respectées par tous.


M. MAMADY TRAORE (Guinée) a condamné avec vigueur les attentats-suicide qui tuent des civils innocents israéliens ainsi que le siège continu et la destruction des infrastructures palestiniennes.  La Guinée estime que la seule solution pour mettre fin au conflit réside dans la cessation des hostilités et le retour à la table des négociations, en conformité avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Ces négociations doivent s’inscrire dans un cadre global, tenant compte à la fois des aspirations légitimes du peuple palestinien et du droit à la sécurité d’Israël.  Elles doivent également prendre en considération, de façon parallèle et concomitante, les aspects politique, humanitaire et sécuritaire de la question.  Le représentant a affirmé que la communauté internationale et le Conseil de sécurité ont l’obligation de poursuivre les efforts engagés, en vue d’aboutir au rapprochement des deux parties.  La dernière réunion du Quartet, le 17 septembre à New York, «a tracé une feuille de route que nous jugeons raisonnable et que nous appuyons», a-t-il déclaré.  Ce plan en trois phases, s’il est suivi de façon permanente et appliquée, sera l’une des voies les plus sûres pour rétablir la confiance et conduire vers une sortie de crise honorable, juste et durable.


M. MIKHAIL WEHBE (République arabe syrienne) a rappelé que son pays et le groupe des Etats arabes avaient réclamé la tenue de cette réunion vendredi dernier.  Ces derniers jours ont vu des événements tragiques et crimes de guerre sans précédent sur la scène internationale depuis la seconde guerre mondiale.  Les forces israéliennes commettent des crimes abominables en toute impunité contre la population palestinienne, sans respect du droit international ni de la morale.  Dotées de toutes les armes nucléaires et autres, plus de bulldozers, les forces israéliennes ont détruit les maisons des autres.  On a déjà fait valoir que 28 résolutions avaient été adoptées par le Conseil de sécurité sans qu’Israël n’en respecte une seule.  A-t-on besoin d’autres preuves? 


Le Gouvernement israélien n’a pas de stratégie de paix: il veut poursuivre la guerre et l’occupation et nier les aspirations du peuple des territoires occupés pour éviter la fin de l’occupation.  Le Premier Ministre israélien a d’ailleurs affirmé que les Palestiniens n’ont aucun droit sur les territoires occupés en 1967.  Cette attitude ne pourra mener qu’à la faillite.


De son côté, le peuple palestinien subit une occupation inique et des assassinats, sans qu’Israël ne soit condamné.  La communauté internationale n’a rien fait pour les civils qui subissent le blocus et contre la destruction des institutions palestiniennes.  Elle n’a pas demandé à Israël de mettre fin à ces violences.  Ce silence indique-t-il qu’il y a une nouvelle loi internationale en gestation visant à fermer les yeux sur les violations graves du droit par Israël?  Rappelant les résolutions 242 et 338 et le principe de «la terre contre la paix», le délégué a souligné qu’Israël continuait son occupation et se livrait à des actes quotidiens de violence.  A propos du projet de résolution approuvé par le Groupe arabe à l’unanimité, faisant état des événements tragiques dans les territoires palestiniens depuis l’an 2000, le délégué a souligné qu’il réitère la nécessité de respecter le droit international particulièrement la quatrième Convention de Genève.  Pour la Syrie, ce texte est le plus petit dénominateur commun acceptable par les membres du Conseil, qu’il a appelé à ouvrir la fenêtre de l’espoir.


M. WANG YINGFAN (Chine) a condamné l’occupation israélienne de Ramallah et a exigé qu’Israël mette immédiatement fin à la destruction du quartier général du Président Arafat.  Les deux parties doivent cesser de répondre à la violence par la violence, a-t-il insisté.  Il est clair que le recours à la force excessif ne garantit nullement davantage de sécurité pour Israël.  Evoquant les diverses initiatives de paix qui circulent, le représentant a estimé que le cercle vicieux de violence devait à tout prix être brisé si l’on veut les concrétiser.  La communauté internationale doit en conséquence déployer davantage d’efforts et le Conseil de sécurité doit assumer toutes ses responsabilités.  De son côté, la Chine va renforcer les contacts avec les parties intéressées, notamment grâce à l’envoyé spécial que son Gouvernement vient de nommer.


M. SERGEY LAVROV (Fédération de Russie) a averti que la situation dans le territoire palestinien menace de devenir rapidement ingérable.  Les récents événements, tout à fait regrettables, interviennent alors même que l’on assistait à une réduction de la violence et que de nouvelles perspectives de paix voyaient le jour, grâce notamment aux efforts du Quartet.  Les forces extrémistes que la paix n’intéresse pas essayent à nouveau de faire retomber les deux parties dans la spirale infernale de la violence.  La Fédération de Russie en appelle aux deux parties pour qu’elles ne cèdent pas aux provocations et ni à leurs sentiments.  M. Lavrov a ensuite indiqué qu’au cours du week-end, le Ministre russe des affaires étrangères a eu plusieurs conversations téléphoniques avec les autres membres du Quartet.  La Russie est convaincue qu’il faut immédiatement et sur-le-champ mettre un terme aux violences.  Il faut aussi tout de suite cesser la destruction du quartier général du Président Arafat et lever le blocus. 


Il faut permettre à l’Autorité palestinienne de remettre de l’ordre sur son territoire et d’utiliser tous les mécanismes permettrant de stabiliser immédiatement la situation, à savoir le Conseil de sécurité, les pays médiateurs, les pays du Moyen-Orient.  C’est ainsi seulement que l’on pourra ouvrir la voie à un règlement définitif.  M. Lavrov a aussi fait remarquer que les résolutions du Conseil de sécurité ne sont pas mises en oeuvre et que le Conseil doit donc impérativement faire valoir son autorité.  Voilà les principes que la Russie entend suivre lors de son examen du projet de résolution qui a été soumis aux membres.


M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour) a jugé qu’il fallait reconstruire une unité au sein du Conseil de sécurité et utiliser les déclarations du Secrétaire général comme base.  Il a condamné dans les termes les plus forts les attaques-suicide et appelé les Israéliens à mettre un terme au siège de Ramallah; il a appelé à appuyer les efforts du Quartet et sa feuille de route en trois étapes; il est en effet indispensable qu’une troisième partie intervienne comme mécanisme de supervision des accords.  Le délégué a émis l’espoir que la communauté internationale et le Quartet ne seront pas otages des extrémistes de part et d’autres qui visent à ébranler le processus de paix; il a indiqué que son pays appuyait tout effort immédiat pour atténuer la situation humanitaire de la population palestinienne.  Mais surtout, a-t-il estimé, la situation continue d’appeler l’attention du Conseil de sécurité et il faudrait mettre en œuvre les résolutions pertinentes, à savoir les résolutions 242 et 338 mais aussi la résolution 1397. 


      M. STEFAN TAVFROV (Bulgarie) s’est insurgé fermement contre les actes de terrorisme qui ont à nouveau secoué le Moyen-Orient.  La Bulgarie insiste sur le fait que les actes de violence, y compris les assassinats de civils innocents, doivent cesser immédiatement.  L’Autorité palestinienne doit multiplier les efforts pour faire cesser les actes de terrorisme et les attentats -suicides.  Ceux-ci vont en effet contre les intérêts des Palestiniens, contre les efforts visant à l’établissement d’un Etat palestinien et contre l’intérêt de la paix, a prévenu le représentant.  Ce que fait l’armée israélienne à Ramallah et le siège du Président Arafat sont inacceptables, a-t-il dans le même temps insisté.  Cette politique ne permet pas de mettre fin aux actes de terrorisme, elle ne contribue en fait qu’à les encourager.  En outre, elle empêche la conduite de la politique de réforme de l’Autorité palestinienne.

Il faut créer une atmosphère de sécurité dans la région, qui pourrait encourager les contacts directs entre les parties, a recommandé M. Tavfrov.  A cet égard, il s’est réjoui des informations qui parviennent en ce moment même et selon lesquelles les parties auraient repris leurs contacts directs.  La Bulgarie accueille avec satisfaction l’annonce par le Fatah d’empêcher les attaques contre le peuple palestinien et demande aux autres groupes palestiniens d’en faire autant.  La Bulgarie attache aussi une grande importance à la solution de la crise humanitaire et à la mise en oeuvre des recommandations du rapport de Mme Catherine Bertini, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour les questions humanitaires. 

Il faut trouver un savant équilibre entre les exigences légitimes de sécurité d’Israël et la nécessité de mettre fin à la crise humanitaire dans le territoire palestinien occupé.  La Bulgarie appuie pleinement le concept de la coexistence pacifique de deux Etats vivant en sécurité à l’intérieur de frontières internationalement reconnues.  Elle reconnaît avec le Secrétaire général qu’il y a un grand déficit d’espoir aussi bien du côté israélien que du côté palestinien où la population ne voit pas la fin de l’occupation.  De ce point de vue, la feuille de route du Quartet représente un véritable espoir et la Bulgarie la soutient sans faille.  Les deux parties doivent travailler d’un commun accord et aboutir à une solution définitive et pacifique avant 2005.  En conclusion, M. Tafrov a appelé les deux parties à davantage de raison politique et de compromis.


M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte) a relevé l’escalade de la violence des derniers jours, la destruction du siège Du Président de l’Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat, après six semaines de calme et la retenue de la part des Palestiniens, dans l’espoir de parvenir à une stabilisation de la situation qui permettrait la reprise des négociations.  Le monde entier a été témoin de la poursuite des assassinats de civils palestiniens par Israël.  Nombreux sont ceux qui, en Israël, pensent qu’assassinats, blocus, destruction des infrastructures les aideront à contrôler totalement les territoires palestiniens mais ceci va échouer; Israël ne pourra venir à bout de la volonté des Palestiniens de mettre un terme à l’occupation, quels que soient les moyens engagés par l’autre partie.  Le rétablissement de la confiance et la fin de l’occupation sont les clefs de la paix.  L’Egypte, tout en se joignant à la communauté internationale pour condamner tout acte de violence, ne peut que condamner de nouveau les agissements d’Israël.  La paix passe par le retrait des territoires palestiniens occupés en 1967 et par la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale.


Le Conseil de sécurité est appelé aujourd’hui à s’acquitter de ses responsabilités en mettant fin aux hostilités, en rappelant la primauté du droit international et appelant les deux parties à renouer.  A cette fin, il est indispensable d’assurer la protection internationale du peuple palestinien.  Le Conseil doit intervenir pour qu’il soit mis un terme aux agissements des forces d’occupation.


M. REAZ RAHMAN, Ministre des affaires étrangères du Bangladesh, a condamné avec vigueur l’attaque de l’armée israélienne contre le siège de l’Autorité palestinienne.  Il a qualifié la situation de «scandaleuse, car Israël continue à bafouer en toute impunité les résolutions du Conseil de sécurité.  Il a rappelé que le Président Arafat avait publiquement condamné les attentats-suicide.  Il ne devait donc pas en être tenu responsable.


Le Ministre a indiqué que son pays soutenait l’initiative d’une conférence internationale pour la paix.  Le chemin vers la paix repose sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité.  Un premier pas pourrait être fait avec l’application des résolutions 1397 et 1402 du Conseil.  M. Rahman a rappelé que le Premier Ministre de son pays avait condamné l’attaque israélienne contre le siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah et s’inquiétait pour la sécurité de M. Yasser Arafat.  Le Conseil de sécurité doit s’assurer qu’Israël applique les résolutions, évacue les territoires palestiniens et cesse son agression contre le peuple palestinien. 


Mme JEANETTE NDHLOVU (Afrique du Sud) a rappelé qu’au cours du débat général de la 57e session de l’Assemblée générale, les intervenants ont les uns après les autres insisté sur l’application intégrale et inconditionnelle des résolutions du Conseil de sécurité.  Pour leur part,  les 115 Ministres des affaires étrangères du Mouvement des pays non-alignés ont souligné que si les résolutions du Conseil de sécurité n’étaient pas mises en oeuvre, cela porterait atteinte à la crédibilité et à la légitimité même des Nations Unies.  A cet égard, la représentante a fait remarquer que les Israéliens ne respectent toujours pas les résolutions du Conseil de sécurité qui l’appellent à retirer ses forces des villes et territoires palestiniens.  Elle a regretté que la vie du Président de l’Autorité palestinienne soit menacée et que la logique de la violence prévale sur celle du dialogue et de la paix.  Nous condamnons toutes les tueries de civils qu’ils soient Palestiniens ou Israéliens.  En outre, elle a déclaré que le sentiment de désespoir et de frustration est à son apogée du fait de l’occupation, mais aussi parce qu’aucune terre n’a été rendue en échange de la paix. 


Par ailleurs, la représentante a déclaré qu’Israël est allé beaucoup trop loin en ignorant les décisions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. A cet égard, elle a cité l’occupation illégale de terres palestiniennes, l’expansion continue de colonies de peuplement, les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires et la destruction de maisons, fermes et institutions palestiniennes.  Elle a également estimé qu’Israël violait les principes de base du droit humanitaire ainsi que de la quatrième Convention de Genève.  Elle a regretté qu’Israël n’ait toujours pas procédé au retrait de ses forces conformément aux résolutions 1402 et 1403 du Conseil de sécurité et de la résolution pertinente de l'Assemblée générale et qu’il continue à occuper illégalement des territoires syrien et libanais.  C’est pourquoi, elle a exhorté les Israéliens à retirer leurs forces jusqu’aux positions tenues avant septembre 2000, et de cesser tout acte de violence, de destruction et de terreur, incluant les actions militaires. 


M. ZEID RA’AD ZEID AL-HUSSEIN (Jordanie) a déploré qu’Israël continue d’essayer de soumettre l’Autorité palestinienne et d’utiliser toutes sortes de violences arbitraires contre la population palestinienne.  Appuyant les efforts de paix réalisés ces dernières semaines, le délégué a souligné qu’il avait placé de grands espoirs dans la période de calme de six semaines qui s’était instaurée.  La Jordanie, a-t-il dit, condamne toutes les initiatives militaires israéliennes risquant de faire dérailler ces efforts.  Dans le même temps, elle condamne les attentats-suicide palestiniens utilisés par certaines factions pour faire obstacle aux efforts internationaux.  Ces actes sont dirigés contre tous ceux qui, dans la région, croient en une paix durable.  Le siège de l’Autorité palestinienne a toutefois affaibli sa capacité à être à la hauteur des enjeux. 


Le représentant a appelé toutes les parties concernées à ramener le calme et à faire preuve de retenue afin de remettre le processus de paix sur les rails, sur la base de la Déclaration de Madrid et dans le cadre des résolutions 242 et 338 du Conseil.


M. UMIT PAMIR (Turquie) s’est dit profondément consterné de constater que la tension au Moyen-Orient continue de s’accroître et que la situation dans le territoire palestinien occupé se dégrade encore, avec le siège du quartier général du Président Arafat, notamment.  La Turquie condamne fermement et sans équivoque tous les actes de terreur et de violence quels qu’ils soient.  Il n’est à ses yeux aucune excuse, aucun prétexte à ces actes et la lutte contre le terrorisme n’est donc pas seulement un droit souverain des Etats mais aussi une obligation morale pour chaque membre de la communauté internationale.  Dans ce contexte, le représentant s’est réjoui de l’appel lancé par le Président Arafat en faveur de la cessation de toutes les attaques violentes en territoire israélien. 


La Turquie déplore les attentats-suicide répugnants qui ont visé à nouveau des civils israéliens et elle regrette le fait qu’Israël se soit servi de ces actes pour rendre les mesures de sécurité imposées sur les villes palestiniennes encore plus sévères.  Elle demande au Gouvernement israélien de mettre un terme immédiatement à la réoccupation du siège du Président Arafat et à stopper les destructions qui ont lieu dans les villes palestiniennes.  Une attitude plus ouverte de la part d’Israël à l’égard de l’Autorité palestinienne est nécessaire, a souligné le représentant, avant de demander à Israël de bien réfléchir aux conséquences qu’entraîne l’isolation du Président Arafat, notamment sur le processus actuel de réformes.  La reprise des tensions a malheureusement égratigné encore les espoirs de mettre un terme aux deux dernières années de violence.  Il est fondamental que les adversaires de la paix ne se voient pas donner une opportunité de plus de saper tous les efforts de la communauté internationale en vue de la coexistence pacifique de deux Etats indépendants et reconnus. 


M. JASSIM MOHAMMED BUALLAY (Bahreïn) a relevé qu’en raison de la situation, les élèves palestiniens étaient obligés d’utiliser des entrepôts comme salles de cours, s’interrogeant sur les bienfaits limités de telles conditions d’enseignement.  La jeunesse palestinienne en concevra une certaine haine, a-t-il prévenu.  Par ailleurs, les Palestiniens assistent au traitement actuellement infligé à leur Président, qui voit chaque jour l’étau se resserrer autour de son bureau qui est aussi sa résidence.  Ces deux phénomènes menacent gravement l’Autorité palestinienne de voir son contrôle lui échapper en Cisjordanie et à Gaza, a prévenu le délégué.  Il nous faut aujourd’hui de façon impérative parler de règlement pacifique, même si celui-ci s’avère difficile.  Il faut en premier lieu lever le siège, puis les forces de sécurité israéliennes doivent se retirer, pour que de véritables négociations puissent s’engager.  Mais les autorités israéliennes ne semblent pas en vouloir ainsi, a-t-il estimé.  La paix ne se réalise que par la négociation, pas par la force, sinon il s’agit d’une paix inique.  Malheureusement, la paix ne sera pas possible si elle n’est pas précédée par la levée du blocus et du siège du quartier général de M. Arafat, du retrait des forces israéliennes et de la fin de l’occupation israélienne. 


Aucune des résolutions des Nations Unies n’a été mise en œuvre par Israël, a-t-il poursuivi: il s’agit d’un défi lancé à la communauté internationale qui n’a pas su agir face au recours excessif à la force contre le peuple palestinien.  Israël avance qu’il s’agit d’une guerre contre le terrorisme.  Mais il y a une différence entre résister à l’occupation et le terrorisme, a jugé le représentant.  Il a rappelé l’initiative du Sommet arabe de Beyrouth, en mars dernier.  Mais la situation que rencontrent les Palestiniens sur le terrain ne montre en aucun cas qu’il y ait désir de paix de la part d’Israël.  En conclusion, le délégué a appelé la communauté internationale à garantir l’application des résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil de sécurité et invité les membres du Conseil à adopter le projet de résolution qui lui est soumis aujourd’hui.


M. YAHYA MAHMASSANI, Observateur permanent de la Ligue des Etats arabes auprès des Nations Unies, a fait observer que le Gouvernement israélien tous les jours réitère que le Président Arafat ne représente plus rien et qu’il n’est plus pertinent.  Pourquoi alors ce Gouvernement met-il tant d’acharnement à détruire ainsi le Président de l’Autorité palestinienne et son quartier général?  La vérité c’est que c’est Israël qui est hors jeu.  Quand comprendra-il, après plus de 50 ans de recours à la force, que la violence ne mène et ne mènera à rien?  Et quand la communauté internationale réagira-t-elle enfin aux destructions opérées sur le territoire palestinien occupé? s’est interrogé l’Observateur.  L’occupation israélienne constitue le cœur du conflit, a-t-il expliqué avant d’insister pour que les règles des Nations Unies et du droit international soient respectées et préservées.


Les Etats arabes ont quant à eux choisi la voie de la paix, ainsi qu’ils l’ont clairement montré au Sommet de Beyrouth.  Pourquoi alors le Conseil de sécurité n’assume-t-il pas ses responsabilités, laisse ses résolutions bafouées en toute impunité et ne demande pas l’arrêt des violations des droits de l’homme, du droit humanitaire et du droit international qui se produisent sur le territoire palestinien?  Autant de questions auxquelles il faut aujourd’hui absolument apporter des réponses, a insisté l’Observateur en conclusion.


M. JAVAD ZARIF (République islamique d’Iran) a déclaré qu'en déclenchant un nouveau cycle de violence et en inventant un problème autour de Palestiniens qui se seraient réfugiés dans le quartier général du Président de l’Autorité palestinienne, M. Yasser Arafat, les Israéliens cherchent notamment à saboter les efforts déployés la semaine dernière qui ont permis d’établir une feuille de route pour la création d'un Etat palestinien.  M. Sharon a démontré qu'il reste accroché à son vieil agenda et qu'il ne manque aucune occasion de le faire avancer.  Cet agenda vise à écraser le peuple palestinien et à le soumettre totalement, et sa stratégie vise à faire capituler les Palestiniens et les obliger à renoncer à leurs droits nationaux.  Israël continue à flouer toutes les dispositions du droit international, y compris celles de la quatrième Convention de Genève qui, notamment, interdisent l'usage aveugle et disproportionné de la force contre les populations civiles et leur humiliation.  Israël persiste aussi dans son mépris des récentes résolutions du Conseil de sécurité, qui stipulent qu'il doit se retirer des territoires qu'il a réoccupés.


Le Conseil ne devrait pas rester impassible alors que son autorité s'érode.  Il est temps qu'il agisse et demande le respect complet de ses résolutions.  Il est regrettabaleregrettable que ceux qui interprètent et distordent les résolutions du Conseil pour faire avancer leurs propres intérêts n'hésitent pas à détourner l'esprit et la lettre des résolutions qui concernent le peuple palestinien.  L'application sélective des textes du Conseil a un impact négatif sur l'autorité de cet organe et mine de ce fait tout le système de sécurité internationale.  Il est temps que le Conseil prenne sérieusement en considération la création d'une force internationale pour fournir la protection la plus élémentaire au peuple palestinien sans défense.


M. BRUNO RODRIGUEZ PARRILLA (Cuba) a estimé que les agissements récents d’Israël, qui constituent un défi évident aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations Unies et aux règles du droit international, sont en bonne part le résultat du manque d’action et de la passivité du Conseil de sécurité.  C’est le résultat du recours arbitraire de l’un des membres permanents à ses prérogatives, dont le veto et les menaces de veto qui ont empêché le Conseil de s’acquitter de son mandat.  Pour le représentant, la superpuissance mondiale, décidée à lancer la guerre contre l’Iraq, soit en l’imposant au Conseil soit en agissant unilatéralement, prend prétexte de la violation des résolutions du Conseil de sécurité par ce pays pour tenter de justifier ses plans d’action militaire.  Pourquoi, a-t-il demandé, les Etats-Unis ne préparent-ils pas un dossier contenant les multiples violations flagrantes des résolutions du Conseil de sécurité par Israël?  Il est indispensable que le Conseil de sécurité convoque dans les jours qui viennent un débat sur la question iraquienne.  Si les Etats-Unis sont si préoccupés par la prolifération des armes au Moyen Orient, pourquoi ne s’inquiètent-ils pas des armes de destruction massive possédées par Israël, a poursuivi le délégué, ajoutant: Quand les Etats-Unis n’apposent pas leur veto ils approuvent des résolutions timides, édulcorées et qui n’accomplissent rien. 


Le peuple palestinien continue de se trouver en position totalement vulnérable, a-t-il fait valoir.  Les Etats-Unis doivent immédiatement suspendre le soutien financier et l’aide militaire fournie à Israël.  Le terrorisme d’Etat à l’encontre des Palestiniens doit cesser; nous exhortons le Gouvernement israélien à retirer ses troupes et à lever le siège des bureaux de M. Arafat.  Cuba, pour sa part, ne cessera de dénoncer les crimes commis contre les peuples arabes et le peuple palestinien en particulier, a-t-il conclu.


M. HASMY AGAM (Malaisie) a condamné les récents actes de violence et a déploré les pertes en vies humaines au sein des deux parties au conflit.  Son pays condamne avec fermeté l’assaut militaire israélien contre le siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah.  M. Yasser Arafat est désormais en danger.  Israël ne peut le tenir responsable des attentats-suicide car, virtuellement prisonnier, il ne peut plus exercer ses responsabilités de dirigeant.  Si Israël recherche effectivement la paix, ce pays doit abandonner ces tactiques de terreur et s’engager dans un dialogue constructif.


Les tensions croissantes dans la région, du fait de la question iraquienne, rendent impérieuse la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien.  La Malaisie est persuadée que seule une force internationale d’interposition permettra de contrôler la situation dans les territoires palestiniens occupés et à Jérusalem.  Seule une intervention des Nations Unies pourra séparer les deux parties et fournir la sécurité nécessaire à la reprise des négociations.  La Malaisie rappelle son attachement à la résolution 1397 du Conseil de sécurité et son soutien à l’initiative de paix arabe et aux efforts du Quartet.  Elle demande au Conseil de sécurité d’avoir un rôle plus actif dans l’intérêt de la paix et pour sa propre crédibilité.  Il faut s’assurer de l’application des résolutions du Conseil de sécurité, même celles qui concernent la Palestine.  «Une approche sélective ne peut que diminuer notre crédibilité», a conclu le représentant de la Malaisie. 


Mme ELLEN MARGRETHE LOJ (Danemark), s’exprimant au nom de l’Union européenne, a déploré qu’après six semaines d’accalmie, cette période ait de nouveau pris fin avec la reprise des actes de terreur.  L’Union européenne, a-t-elle affirmé, condamne sans réserve les attaques-suicide de la semaine dernière.  De la même façon, a-t-elle poursuivi, nos pensées vont vers les enfants palestiniens et leurs familles qui ont été victimes d’un attentat à la bombe dans une école à Hébron.  L’Union déplore que des civils des deux parties continuent de souffrir de la violence: horreur et terreur dans les rues d’Israël et occupation brutale pour la population des territoires palestiniens. 


L’Union européenne, a poursuivi Mme Loj, est profondément préoccupée par le déploiement de chars à Ramallah et dans le Nord de la bande de Gaza, ainsi que par le bombardement et la destruction du quartier général de M. Arafat.  Restreindre la liberté de mouvement des dirigeants palestiniens ne contribue pas à combattre la terreur, ni ne répond aux besoins légitimes de sécurité d’Israël.  Israël doit mettre un terme à l’occupation du siège de M. Arafat et le Président Arafat doit tout faire pour arrêter les actes de violence.  Ces événements se produisent à un moment où la reprise des contacts entre les parties donnait l’espoir de voir le processus de paix repartir.  L’Union européenne appelle donc les deux parties à montrer clairement leur engagement en faveur de la paix en agissant avec le maximum de retenue.  L’Union réitère ses appels aux groupes palestiniens pour qu’ils empêchent de nouvelles attaques, car les extrémistes ne doivent pas être autorisés à faire échouer les aspirations du plus grand nombre en faveur de la paix. 


M. NOUREDINE MEJDOUB (Tunisie) s’est dit profondément inquiet de voir qu’Israël s’évertue de recourir à la violation et à l’agression alors que tant de membres bien intentionnés de la communauté internationale s’efforcent de reconstruire ce qu’Israël a déjà détruit.  Il s’agit là d’une insistance à commettre davantage de crimes contre le peuple palestinien sans défense.  Israël continue de saper systématiquement les efforts de paix et les tentatives de retour à la table de négociations.  Les signes de bonne volonté manifestés par l’Autorité palestinienne n’ont rien pu faire contre les opérations barbares israéliennes.  Le Gouvernement israélien a renoncé à la paix et a tourné le dos à toutes les initiatives.  La Tunisie condamne cet entêtement de la part d’Israël à imposer un siège au Président légitime, M. Arafat, à mener une politique d’expulsion de la population palestinienne de ses terres et une stratégie visant à affamer cette même population.  La communauté internationale doit impérativement amener Israël à respecter intégralement les résolutions 1402 et 1403 du Conseil de sécurité, à se retirer des territoires réoccupés depuis septembre 2000 et à mettre un terme à sa politique de vengeance.  Le représentant a reconnu avec le Secrétaire général qu’il n’y aura pas de solution durable possible tant que l’on insistera uniquement sur l’aspect sécuritaire.  Il faut se pencher sur tous les problèmes en même temps.  A cet égard, le représentant a réitéré la proposition de son Président relatif à la création d’un mécanisme pour la protection du peuple palestinien.  La situation actuelle exige de la communauté internationale qu’elle redouble d’efforts pour ramener les deux parties à la table de négociations et pour amener Israël à se retirer des territoires arabes occupés ainsi qu’à respecter le droit international. 


En demandant cette réunion du Conseil, le Groupe arabe a voulu que la communauté internationale soit saisie du comportement inadmissible de l’Etat et de l’armée d’Israël.  Cette plainte légitime de l’Autorité palestinienne requiert le minimum de la part du Conseil de sécurité.  Il n’y a aucune réserve à avoir, d’autant que l’on sait qu’Israël ignorera dans une totale impunité cette injonction, a affirmé M. Mejdoub.  Pour lui, ce qui révolte le monde arabe, c’est la politique des deux poids et deux mesures qu’il subit tous les jours.  Le monde entier a condamné les attentats du 11 septembre, mais quand il s’agit des malheurs qui frappent notre région, les gens se taisent, a insisté le représentant.  Estimant illusoire de vouloir condamner Israël par le Conseil de sécurité, M. Mejdoub a indiqué que le projet qui lui est aujourd’hui soumis émet simplement le vœu qu’il demande à Israël de bien vouloir se conduire comme un pays civilisé.


Pour M. ABUZED OMAR DORDA (Jamahiriya arabe libyenne), la paix dans sa conception sioniste ne signifie qu’un changement complet du caractère social, économique, militaire et économique de toute la région.  Les Arabes avaient accepté de s’associer au processus de paix, prenant part à des conférences régionales et internationales sur le sujet.  Mais ils se sont rendu compte qu’on attendait d’eux une capitulation et non la réalisation de la paix.  Nos frères palestiniens ont beaucoup souffert; eux aussi ont pensé pouvoir suivre cette voie pour récupérer une partie de leurs terres: ils ont accepté Oslo, Madrid, Camp David, Charm el-Cheikh (notamment); tout ce qu’on leur a demandé de signer, ils l’ont signé.  Qu’ont-ils obtenu en échange?  Les Arabes ont fait des concessions sans rien obtenir en échange; et toutes les concessions des Palestiniens n’ont eu que des réponses négatives.  Car les forces d’occupation ne cherchent ni ne souhaitent ni même n’ont besoin de la paix; elles ne recherchent que la destruction de toute initiative visant à faire la paix dans la région.  L’autorité d’occupation en Palestine ne vise qu’à torpiller les initiatives de paix. 


Malheureusement une telle attitude condamne votre Conseil, a poursuivi le délégué, appelant à constater ce qu’il advenait de la paix et de la sécurité dans la région sans que le Conseil soit en mesure d’adopter la moindre résolution.  Cela signifie que le Conseil de sécurité n’est pas maître de ses propres affaires et ne sert pas vraiment la cause de la paix et de la sécurité internationales.  Si le Conseil n’est pas en mesure de s’acquitter de ses responsabilités, il est alors nécessaire qu’un peuple dont la terre est occupée ait le droit de se défendre.  Le considérer comme terroriste relève d’une «logique bizarre».  Ceux qui ont le droit de réagir et de défendre leur honneur, leur dignité et leurs terres, ce sont les occupés et non les occupants.  Si le Conseil de sécurité n’est pas en mesure de s’acquitter de ses responsabilités, alors au minimum devrait-il avec courage, au moins et pour une fois, condamner l’agresseur et l’occupant.  Le délégué a prévenu que ce ne sont pas toujours les dirigeants qui prennent les décisions: à un moment donné, la décision sera prise par le peuple; si les masses ont été endormies par les illusions de paix, nous remercions les sionistes d’avoir mis fin à cette accalmie.  Mais si ceci doit se produire, votre Conseil n’aura rien à faire.  Et il n’y aura pas que les Palestiniens qui décideront de mourir; tous les habitants de la région vont se transformer en bombes tant que les dirigeants ne seront pas en mesure de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à l’agression et à l’occupation, a prévenu le délégué.  Ce jour arrivera, c’est inéluctable. 


Votre Conseil a été marginalisé par les sionistes, qui ont empêché votre délégation de se rendre à Djénine, a-t-il déclaré aux membres du Conseil.  Or, il n’y a eu aucune réaction.  S’il s’était agi d’un pays arabe, vous lui auriez imposé des sanctions; les autorités sionistes vous ont constamment marginalisés en ne respectant pas les résolutions du Conseil; vous n’avez pas réussi à envoyer des observateurs, il est grand temps de rétablir le prestige de votre Conseil, a-t-il ajouté en plaidant pour une Organisation des Nations Unies forte, agissant au nom du droit international et non au nom de la loi des plus forts. 


M. MASOOD KHALID (Pakistan) a regretté que les dernières attaques du quartier général de Ramallah, interviennent juste après la présentation par le Quartet de sa feuille de route en trois phases visant à concrétiser dans un délai de trois ans la vision de deux Etats vivant côte à côte.  L’assaut des Israéliens, le troisième depuis mars 2002, et la volonté d’isoler Yasser Arafat constituent, selon la délégation pakistanaise, une flagrante violation de toutes les normes du droit international et ne fait qu’envenimer la situation.  Il a fait siens les propos de Mme Bertini, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour les questions humanitaires, qui a déclaré que la gravité de la situation risque d’être à son apogée dans les mois qui viennent, alors que plus de 50% de la population palestinienne est au chômage et que la malnutrition et les maladies se développent.


Le représentant du Pakistan a également précisé que la paix, ce n’était pas seulement l’absence de guerre.  Pour obtenir la paix, il faut s’assurer que les droits fondamentaux d’un peuple soient présefrvés, sur la base de la justice et l’équité, et que des garanties en matière de sécurité économique et de droits politiques soient données à ce peuple.  C’est pourquoi, il a exhorté le Conseil de sécurité à veiller à ce qu’il soit mis un terme au siège du quartier général de

M. Yasser Arafat.  Le Conseil doit également s’assurer que les droits fondamentaux du peuple occupé y compris son droit de légitime défense soient respectés et que ses résolutions 242, 338 et 1397 soient appliquées immédiatement.  Il doit en outre appeler Israël à mettre définitivement un terme à la construction et l’implantation de colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et établir un mécanisme visant à déterminer  les responsabilités liées aux violations du droit humanitaire par les forces d’occupation. 


M. ELFATIH MOHAMED AHMED ERWA (Soudan) a regretté que le Conseil de sécurité ait à nouveau à se réunir pour discuter du refus persistant d’Israël de respecter le droit international.  La répétition déplorable du siège du quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah ne peut faire que douter de l’autorité du Conseil de sécurité et de sa volonté réelle d’assumer ses responsabilités.  Les membres du Conseil ne pensent-ils pas qu’il faut faire quelque chose pour mettre fin aux violations des normes internationales et de ses propres résolutions multipliées par Israël?  Les actes israéliens ne sont-ils pas suffisamment graves pour justifier une réaction?  Israël agresse de manière systématique les dispositions de la Charte des Nations Unies et foule aux pieds les résolutions du Conseil.  Tout se passe comme si la force d’occupation était au-dessus de la loi.  Le Conseil doit assumer ses responsabilités à l’égard de la paix et de la sécurité de la planète et en conséquence prendre des mesures pour décourager Israël de continuer sur la voie de la violence.  Il lui faut tout d’abord obliger Israël à se retirer de tous les territoires occupés et à cet égard, le moins qu’il puisse faire est d’adopter le projet de résolution soumis par le Groupe arabe. 


M. VIJAY K. NAMBIAR (Inde) a noté que même si la période du 4 août au 18 septembre 2002, la région a connu la plus longue période de calme relatif depuis le début de l’Intifada, 56 Palestiniens et 5 Israéliens ont perdu la vie.  Il a précisé que la réoccupation et la destruction du quartier général de l’Autorité palestinienne, tout comme le rétablissement du couvre-feu ne servent pas la construction de la paix.  Mon gouvernement, a-t-il ajouté, déplore les mesures de représailles des Israéliens qui sont à nos yeux contre-productives et ne peuvent que mettre en péril le processus de paix.  M. Yasser Arafat reste le représentant légitime du peuple palestinien et toute atteinte à son intégrité ne fera que miner les efforts visant à trouver une solution à ce conflit. 


Par ailleurs, le représentant a déploré l’aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza et en Cisjordanie comme en témoignent les rapports de Mme Catherine Bertini, Envoyée spéciale du Secrétaire général pour les questions humanitaires et de M. Terje Roed-Larsen, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Moyen-Orient.  Il a précisé que le taux de chômage a atteint 70% dans la bande de Gaza et 55% en Cisjordanie alors que les pertes de revenus sont estimées à 7,6 millions de dollars par jour, soit un total de 3,3 milliards depuis octobre 2000.  Il a exhorté les Israéliens à mettre un terme au blocus économique et social dont souffrent les Palestiniens et a vivement condamné les attentats suicides injustifiables qui mettent en péril tout progrès en faveur de la paix.  En conclusion, il s’est rallié à la volonté de la communauté internationale de voir appliquées les résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil de sécurité sur la vision de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en toute sécurité et dans des frontières internationalement reconnues. 


M. FAWZI BIN ABDUL MAJEED SHOBOKSHI (Arabie saoudite) a relevé l’aggravation qui s’est produite dans les territoires palestiniens depuis l’incident d’Al-Aqsa qui avait été à l’origine de l’Intifada palestinienne.  Depuis, le Gouvernement israélien a imposé un siège économique étouffant, détruit maisons et institutions et il continue de liquider activistes politiques et dirigeants palestiniens.  La violence ne fait que s’accroître; le sang continue de couler.  Le Gouvernement israélien a recouru à une force excessive, utilisant tout ce qu’il a à disposition dans son arsenal pour tuer et détruire.  Les autorités israéliennes continuent d’intervenir dans des questions relevant de l’Autorité palestinienne.  Le Conseil de sécurité a la responsabilité d’éliminer toute menace à la paix et à la sécurité internationales: il faut obliger Israël à mettre un terme à ces violations et attaques, à assurer la protection nécessaire de tous les civils innocents et à appliquer la quatrième Convention de Genève.  Le siège des bureaux de M. Arafat doit cesser et les forces israéliennes se retirer.


Il s’agit de mettre un terme au génocide d’un peuple et d’empêcher qu’il ne soit expulsé de son propre territoire; il s’agit de mettre un terme à la spirale de la violence, a poursuivi le délégué.  Or, celle ci ne s’arrêtera pas tant que les Palestiniens ne pourront jouir de leurs droits internationalement reconnus.  Faire de la sécurité une priorité finit par faire obstacle à la reprise des négociations.  Le discours israélien n’est pas sérieux et manque de logique en insistant sur la responsabilité unilatérale de l’Autorité palestinienne; il doit y avoir des responsabilités mutuelles et équilibrées.  On ne peut accepter qu’Israël ait un statut exceptionnel au sein de la communauté internationale lui permettant d’utiliser la force et d’utiliser la politique du fait accompli.  Le Gouvernement israélien montre aujourd’hui que sécurité et paix ne peuvent être le résultat de la force et de la coercition.


M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a déclaré que la politique de destructions systématiques des infrastructures et des édifices de l'Autorité palestinienne et d'isolement du Président Arafat par Israël, participe d'une stratégie délibérée visant à casser définitivement la dynamique de paix initiée à Madrid.  Cette politique, mûrement réfléchie, ne vise ni plus ni moins qu'à discréditer et à disqualifier le concept même d'Etat palestinien viable et responsable, accepté et réclamé aujourd’hui par la communauté internationale dans son ensemble, et que le Conseil de sécurité a unanimement endossé.  Le Conseil doit mettre immédiatement un terme à une situation où la machine de guerre israélienne s'acharne avec une rage inouïe contre un peuple martyr et ses symboles.  Tout retard du Conseil risquerait de porter atteinte à sa crédibilité au moment où nous voulons voir aujourd'hui son autorité et son rôle de garant de la paix et de la sécurité internationale reconnu par tous. 


Le Conseil doit s'impliquer directement et énergiquement et condamner la politique du pire menée par Israël, qu'il doit sommer de se retirer des localités et villes palestiniennes qu'il occupe depuis septembre 2000.  Le Conseil doit exiger d'Israël qu'il respecte les dispositions de la quatrième Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, en assurant par les moyens qu'il jugera nécessaires, notamment à travers l'envoi d'observateurs internationaux, la protection des populations palestiniennes, et en appelant à la relance du processus de paix.  Convaincue que la paix est un choix stratégique, l’Algérie demeure fermement attachée à un règlement pacifique, global et durable du conflit du Moyen-Orient tel que proposé par le Sommet arabe de Beyrouth, et fondé sur la mise en œuvre des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, et sur le principe de la terre contre la paix.


M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar) a estimé que les circonstances dans lesquelles se déroule la présente réunion sont encore plus graves que dans le passé.  Il est impératif qu’Israël cesse son siège du quartier général de l’Autorité palestinienne.  L’objectif est de miner l’autorité palestinienne et la sécurité.  Mais comment peut-on décourager les attentats à la bombe alors que l’on détruit l’infrastructure des forces de sécurité palestiniennes?  Le prétexte derrière lequel se cache Israël est encore une fois totalement inacceptable et injustifié, une fois de plus les mesures de représailles sont disproportionnées par rapport aux actes qui les ont générées.  L’occupation, la répression, les destructions et les bouclages auxquels se livre Israël ne peuvent que conduire au désespoir absolu et à terme au sacrifice suprême. 


La spirale de la violence continue et comme toujours se sont les innocents qui en payent le prix.  Quant à Israël, il a démontré qu’il n’a aucune envie de suivre la voie de la paix, ni de répondre à l’initiative du Quartet.  Mais une chose est sûre la sécurité d’Israël ne naîtra pas de la destruction des infrastructures de l’Autorité palestinienne.  En deux ans, depuis la reprise des violences, le Conseil de sécurité a été incapable de prendre des mesures tangibles pour faire respecter ses résolutions et les normes du droit international.  C’est pourquoi le minimum qu’il puisse faire aujourd’hui c’est d’adopter une résolution contraignante demandant à Israël de lever le siège de Ramallah.


M. MOCHAMAD SLAMET HIDAYAT (Indonésie) a regretté que la situation dans les territoires occupés continue de se détériorer, du fait de l’agression continue d’Israël.  Nous sommes profondément concernés par la récente attaque contre le siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah.  Non seulement la sécurité du Président Arafat est mise en cause, mais cette attaque ne peut qu’entraîner davantage de violence et mettre en cause le processus de paix.  Nous demandons à Israël d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité, de se retirer des villes et territoires palestiniens et de cesser son agression.  L’Indonésie demande notamment la cessation immédiate du siège de Ramallah. 


Il est de la responsabilité de la communauté internationale et notamment du Conseil de sécurité de continuer à chercher une voie pour la paix au Moyen-Orient.  Mon gouvernement rappelle que la paix repose sur l’application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en particulier les résolutions 242 et 338 et la reconnaissance du principe de la terre contre la paix ce qui permettra la coexistence pacifique de deux Etats, Israël et Palestine.  Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre urgemment les mesures nécessaires. 


M. YIORGOS CHRISTOFIDES (Chypre) a rappelé qu’à plusieurs reprises déjà sa délégation a condamné sans équivoque tous les actes de terrorisme et de violence.  Dans le même temps, elle a toujours prévenu que les bouclages du territoire palestinien occupé ne pouvait qu’aggraver la situation.  Chypre, comme le reste de la communauté internationale, est convaincue que seul un règlement politique est possible.  Le représentant a fait part de sa profonde préoccupation face à la réaction disproportionnée d’Israël, ayant conduit à la reprise du siège du Président Arafat.  Celui-ci doit être levé sans délai.  Il faut en effet voir les conséquences à long terme de telles mesures.  Le représentant a aussi demandé au Conseil de réaffirmer son autorité et de faire respecter les résolutions qu’il a adoptées.


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a souligné que la plupart des infrastructures palestiniennes ont été détruites; en outre, la population vit dans une situation extrêmement difficile, sans emploi et sans revenu.  Le Gouvernement israélien doit se retirer des territoires occupés, arrêter le recours à une force excessive contre les Palestiniens et lever le siège des locaux palestiniens.  Rien ne doit être fait contre le Président Arafat.  Le Népal appuie les aspirations des Palestiniens mais reconnaît aussi le droit d’Israël à vivre dans la sécurité.  Mais les deux parties ne parviendront pas à leurs objectifs par le biais de la violence et le recours à la force.  Il ne peut y avoir de solution militaire et seule la recherche d’une solution négociée redonnerait espoir aux Palestiniens.  Dans le même temps, il faut reconstruire les infrastructures palestiniennes et aider l’économie à redémarrer; la communauté internationale doit y oeuvrer.


Il faut relancer depuis son point de départ le processus initié à Oslo; le plan du Quartet montre la voie à suivre.  Israéliens et Palestiniens devront apprendre à vivre les uns avec les autres.  Le Conseil de sécurité, a-t-il conclu, doit donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour stopper immédiatement les violences et lancer un processus politique visant à parvenir à une paix globale au Moyen-Orient.


M. PAPA LOUIS FALL, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, s’est déclaré profondément inquiet devant la dégradation accélérée de la situation dans le territoire palestinien occupé, dont la responsabilité incombe selon lui au Gouvernement israélien obnubilé par la politique du «tout sécuritaire».  Le Comité condamne, a-t-il souligné en évoquant la situation du Président Arafat, au même titre que les attentats aveugles ou ciblés et massacres de populations civiles, la politique de la puissance occupante.  Les survivants de l’holocauste doivent comprendre que l’option du Gouvernement israélien pour la force brutale et les représailles démesurées ne saurait promouvoir la paix dans la sous-région et encore moins la sécurité à laquelle aspirent les populations israéliennes et palestiniennes. 


Pour M Fall, le cœur du conflit réside dans la perpétuation par Israël de l’occupation illégale du territoire palestinien et dans la panoplie des actes illégaux qui y est associée.  Cette politique n’a pas d’avenir; celui-ci réside plutôt dans la reprise courageuse et déterminée du processus de paix, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité dont les résolutions 242, 338 et 1397.  Le Comité lance un nouvel appel au Conseil de sécurité pour qu’il assume ses responsabilités historiques.  Il demande à la Puissance occupante de se retirer immédiatement et sans condition du territoire palestinien et de mettre fin au siège inacceptable des bureaux du Président Arafat.  A l’instar du Secrétaire général, le Comité pense que le conflit israélo-palestinien ne saurait être réglé uniquement par le recours aux armes.  En conséquence, il appuie l’initiative saoudienne entérinée lors du Sommet arabe de Beyrouth.  Le Comité réaffirme également son appui total à l’envoi d’une force internationale d’interposition pour arrêter l’escalade de la violence.  Il invite Israël à se conformer strictement aux dispositions pertinentes de la quatrième Convention de Genève du 12 août 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.


M. Fall a conclu en réaffirmant la condamnation sans appel du terrorisme.  Le Comité, a-t-il conclu, souhaite que le Conseil sache prendre la pleine mesure de la gravité de la situation au Moyen-Orient pour honorer les obligations internationales que lui confère la Charte des Nations Unies.


M. MOHAMMED AL-DOURI (Iraq) a fait remarquer que ce n’est pas la première fois que les pays arabes s’en remettent au Conseil de sécurité et l’appelle à honorer ses responsabilités à l’égard du peuple palestinien.  Malheureusement ces appels répétés sont demeurés lettre morte.  Depuis trois jours, le Gouvernement israélien défie à nouveau l’ensemble de la communauté internationale et fait vivre le peuple palestinien dans des conditions et des circonstances sans précédent par rapport à ce que l’humanité a pu connaître.  Les sièges, les bouclages, les couvres-feu sont de véritables armes utilisées contre les Palestiniens en plus des armes traditionnelles fournies aux Israéliens par les Etats-Unis.  Ces armes sont employées au su de tous sans que ni la communauté internationale, ni le Conseil de sécurité n’aient pu ramener les agresseurs à la raison.  La nouvelle doctrine des Etats-Unis à l’égard des Nations Unies va détruire ce qu’il restait de crédibilité du Conseil de sécurité, a prévenu le représentant.  Il reste toutefois encore une chance au Conseil de ne pas demeurer silencieux et d’honorer les responsabilités qui lui sont attribuées par la Charte.  Le projet de résolution présenté au Conseil par le Groupe arabe est le minimum du minimum s’il en est et la moindre opposition ne reflèterait tout simplement que l’adhésion à une politique de recours à la force.  Or il faut bien comprendre que la poursuite des pressions israéliennes ne déboucheront que sur une explosion, a averti en conclusion le représentant.


M. MOHAMED BENNOUNA (Maroc) a indiqué que le Roi Mohamed VI, en tant que Président du Comité Al Qods, avait pris contact avec le Président Arafat dès que le siège de ses locaux avait été connu et l’avait assuré de son soutien.  Si la communauté internationale avait pensé que ces pratiques étaient révolues, elle se trouve une fois de plus devant une série de provocations israéliennes qui ont amené les Palestiniens à manifester, entraînant là encore une réaction violente des autorités israéliennes.  Pour le représentant il est inacceptable qu’Israël attaque les dirigeants palestiniens et détruise leurs infrastructures chaque fois qu’il se trouve confronté à un problème de sécurité.  Il est temps qu’Israël comprenne que sa sécurité est liée à une meilleure coopération avec l’Autorité palestinienne.  Personne ne peut nier les efforts que celle-ci a engagés ces dernières semaines.  Pour le Maroc, il est temps que le Conseil de sécurité s’acquitte enfin de ses responsabilités: il évitera ainsi une nouvelle détérioration de la situation dans les territoires palestiniens.  Le délégué a espéré que le Conseil condamnerait les agissements israéliens et prendrait les mesures nécessaires pour y mettre fin.  Il a souhaité l’adoption d’une résolution qui remédie à la situation, donnerait un peu d’espoir aux Palestiniens et apporterait une solution humanitaire à la situation de ces derniers.  Il a appelé à une paix qui assurerait la sécurité de tous les Etats et tous les peuples de la région.


M. AMADOU KEBE (Union africaine) a déclaré que la situation actuelle est lourde de risques, car si rien n’est fait immédiatement pour mettre un terme à la logique de l’affrontement et ramener les deux parties à la table des négociations, la communauté internationale se sera fait, par son impuissance, la complice d’une des plus grandes tragédies de l’histoire.  L’Union africaine appuie sans réserve la lutte légitime du peuple palestinien, sous la direction de l’OLP, pour l’exercice de ses droits nationaux inaliénables, le droit à l’autodétermination et
la droit à un État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, en accord avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Le représentant a particulièrement fait référence à la résolution 1397 du 12 mars 2002 qui, entre autres, réaffirme la vision d’une région où deux États, Israël et la Palestine, vivront côte à côte, à l’intérieur de frontières reconnues et sécurisées. 

Le représentant de l’Union africaine a, par ailleurs, appuyé le plan de règlement du Quartet ainsi que la proposition du Secrétaire général des Nations Unies d’établir une force multinationale sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies.  Qu’on ne s’y trompe pas, a-t-il ajouté, en détruisant les infrastructures, en désorganisant les structures et les institutions, Israël vise rien de moins qu’à rendre le meilleur plan de paix inopérationnel.  En conclusion, il a exhorté les différents protagonistes à laisser aux hommes de bonne volonté une chance de faire avancer la paix. 


M. MAHFOUDH OULD DEDDACH (Mauritanie) a estimé que la crise actuelle mettait une fois de plus en évidence la nécessité de faire appliquer les résolutions pertinentes du Conseil et a regretté qu’il faille adopter de nouvelles résolutions qui ne seraient pas nécessaires si les précédentes avaient été respectées.  Le Conseil de sécurité doit exiger qu’Israël mette fin immédiatement au siège imposé au Président Arafat et à la destruction des infrastructures et des institutions palestiniennes, a insisté le représentant.  Du fait que les résolutions précédentes n’ont pas été appliquées, le peuple palestinien est confronté à une situation humanitaire d’urgence, a-t-il ajouté.  Il est donc urgent que le Conseil exige le respect de la quatrième Convention de Genève.  La Mauritanie a par sa voix, réaffirmé sa solidarité absolue avec le peuple palestinien, faisant valoir qu’il était doté d’un dirigeant légitime et a invité le Conseil à s’acquitter de ses responsabilités.


Explication de vote


M. JAMES CUNNINGHAM (Etats-Unis), s’exprimant après le vote, a expliqué qu’il s’était abstenu parce que la résolution ne condamnait pas les groupes terroristes ni ceux qui leur apportent abri, sanctuaire et aide.  Ces groupes qui tuent des civils et font obstruction aux efforts du Quartet sont le Hamas, le Jihad islamique et la Brigade des Martyrs Al-Aqsa, a-t-il précisé.  Ce sont eux qui ont revendiqué des dizaines d’attentats qui ont fait de nombreux morts et blessés.  Leurs actes minent le processus de paix et tuent des Israéliens et des Palestiniens.


Le Conseil de sécurité ne peut prétendre étudier sérieusement la question du Moyen-Orient sans se soucier de cette dynamique tragique car, chaque fois qu’une lueur d’espoir apparaît, a-t-il dit, un attentat la fait disparaître.  Nous aurions cru, cette fois, que le Conseil de sécurité aurait condamné les actes terroristes.  Ce projet entame le processus mais ne va pas assez loin, ni ne donne assez d’éclairage sur le contexte, comme nous l’avions fait dans notre projet, plus explicite sur le terrorisme, sur ses auteurs et sur la nécessité de le combattre.  Le projet de résolution américain, a-t-il ajouté, donnait également un ferme appui aux efforts du Quartet.  Comme nous ne considérons pas cette résolution bien conçue, compte tenu des enjeux, nous nous sommes abstenus, a conclu M. Cunningham.


Projet de résolution S/2002/1063


Le Conseil de sécurité,


Réaffirmant ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1977, 1397 (2002) du 12 mars 2002, 1402 (2002) du 30 mars 2002 et 1403 (2002) du 4 avril 2002, ainsi que les déclarations de son Président du 10 avril 2002 et du 18 juillet 2002,


Réitérant sa grave préoccupation face aux événements tragiques et violents qui se déroulent depuis le mois de septembre 2000 et à la détérioration continue de la situation,


Condamnant toutes les attaques terroristes contre tout civil, y compris les bombardements terroristes dirigés contre Israël les 18 et 19 septembre 2002, et contre une école palestinienne à Hébron le 17 septembre 2002, et exigeant qu’il y soit mis fin immédiatement,


Gravement préoccupé par la réoccupation du quartier général du Président de l’Autorité palestinienne dans la ville de Ramallah, le 19 septembre 2002,


Alarmé par la réoccupation de villes palestiniennes ainsi que par les restrictions sévères imposées à la liberté de circulation des personnes et des biens, et gravement préoccupé par la situation humanitaire à laquelle est confronté le peuple palestinien,


Réitérant la nécessité de respecter en toutes circonstances le droit international humanitaire, y compris la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949,


1.Exige à nouveau la cessation complète de tous les actes de violence, y compris de tous les actes de terreur, de provocation, d’incitation à la violence et de destruction;


2.Exige qu’Israëlmette fin immédiatement aux mesures qu’il a prises à Ramallah et aux alentours, y compris la destruction des infrastructures civiles et des installations de sécurité palestiniennes;


3.Exige également le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes et le retour aux positions tenues avant septembre 2000;


4.Demande à l’Autorité palestinienne d’honorer l’engagement qu’elle a pris et de faire traduire en justice les auteurs d’actes terroristes;


5.Appuie sans réserve les efforts déployés par le Quatuor et prie le Gouvernement israélien, l’Autorité palestinienne et tous les États de la région de coopérer au succès de ces efforts et reconnaît à cet égard l’importance que revêt toujours l’initiative approuvée lors du Sommet de la Ligue arabe tenu à Beyrouth;


6.Décide de demeurer saisi de la question.


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