CS/2284

LE CONSEIL DEMANDE LE RETRAIT IMMEDIAT DES TROUPES ISRAELIENNES DES VILLES PALESTIENNES DONT RAMALLAH ET LA COOPERATION DES PARTIES AVEC L’ENVOYE SPECIAL DE WASHINGTON

29/03/2002
Communiqué de presse
CS/2284


Conseil de sécurité

4503ème séance – soir


LE CONSEIL DEMANDE LE RETRAIT IMMEDIAT DES TROUPES ISRAELIENNES DES VILLES PALESTIENNES DONT RAMALLAH ET LA COOPERATION DES PARTIES AVEC L’ENVOYE SPECIAL DE WASHINGTON


A la demande de la Ligue des Etats arabes et de l’Organisation de la Conférence islamique, le Conseil de sécurité a tenu, ce soir, une réunion d’urgence sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine qui s’est prolongée tard dans la nuit.  A l’issue d’un débat au cours duquel se sont succédés 33 orateurs et de longues consultations qui se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, le Conseil de sécurité a mis aux voix, en l’absence de la Syrie, un projet de résolution présenté par la Norvège.  Adoptée par 14 voix pour, la résolution 1402 (2002) stipule, dans son préambule, que le Conseil se déclare gravement préoccupé que la situation se soit encore dégradée, notamment du fait des récents attentats-suicides à la bombe commis en Israël et de l’offensive militaire lancée contre le quartier général du Président de l’Autorité palestinienne.  Le Conseil demande donc aux deux parties de réaliser immédiatement un véritable cessez-le-feu et demande, en outre, le retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes, y compris Ramallah, et la pleine coopération des parties avec l’Envoyé spécial Zinni, et avec d’autres, en vue de l’application du plan de travail Tenet, première étape vers la mise en oeuvre des recommandations du rapport Mitchell, dans le but de reprendre les négociations sur un règlement politique. 


Le représentant d’Israël et l’Observateur de la Palestine ont fait des déclarations ainsi que le représentant de la République arabe syrienne qui a regagné son siège après le vote et a énuméré les raisons politiques de son absence.


Au cours du débat qui a précédé la mise aux voix de ce texte, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, avait rappelé le caractère historique de la résolution 1397 du Conseil de sécurité et de la proposition de paix de l’Arabie saoudite entérinée la veille, à Beyrouth, par le Sommet de la Ligue arabe.  M. Annan avait demandé instamment au Conseil que sa réunion étudie véritablement la manière dont la communauté internationale peut contribuer à la concrétisation de ces textes et au retour des parties à la table des négociations.  «Si la vision de la résolution 1397 est la vôtre, la paix n’est pas une illusion», a déclaré, dans ce contexte, le représentant d’Israël en s’adressant aux dirigeants palestiniens.  Il a ainsi mis l’accent sur la renonciation par son Gouvernement aux conditions préalables à l’application des recommandations du Rapport Mitchell et du Plan Tenet en réitérant néanmoins réitéré la détermination de son pays à exercer son droit à la légitime défense «en prenant pour cible l’infrastructure terroriste que l’Autorité palestinienne continue d’abriter et de protéger». 


Le Premier Ministre israélien n’a jamais caché son refus d’un règlement final et des recommandations du rapport Mitchell, a affirmé pour sa part l’Observateur de la Palestine.  Il a estimé que derrière les actions actuelles d’Israël se cache la ferme intention de détruire les possibilités offertes par le Sommet de Beyrouth.  Stigmatisant ainsi la «logique perverse» du Gouvernement israélien, il a mis en avant la disposition du Président Arafat de négocier un cessez-le-feu et a appelé le Conseil à jouer complètement son rôle au Moyen-Orient, «au moment où une promesse de paix émane de Beyrouth».


Malgré les évènements des derniers jours, l’Envoyé spécial du Président des Etats-Unis, le Général Anthony Zinni, continuera de travailler sans relâche pour que les parties appliquent le Plan de cessez-le-feu Tenet et retournent à la table des négociations, a affirmé le représentant des Etats-Unis.  A l’instar de ce dernier et du Secrétaire général, les délégations ont appelé à la concrétisation de la résolution 1397.  L'Union européenne, représentée par l'Espagne, a renouvelé, pour sa part, son appui à l’idée de dépêcher des observateurs internationaux pour surveiller la mise en oeuvre des textes agréés.


Ont participé au débat, outre les quinze membres du Conseil* et les orateurs cités, les représentants de l’Algérie, de la Jamahiriya arabe libyenne, de l’Egypte, du Qatar, au nom de l’Organisation de la Conférence islamique, de Djibouti, de la Jordanie, de l’Iraq, de l’Iran, du Pakistan, du Maroc, de la Tunisie, de la Turquie, de Cuba et de l’Arabie saoudite.


*Bulgarie, Cameroun, Chine, Colombie, Etats-Unis, Fédération de Russie, France, Guinée, Irlande, Maurice, Mexique, Norvège, Royaume-Uni, Singapour et République arabe syrienne.


LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION DE PALESTINE


Déclarations


M. KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations Unies, a rappelé qu’il revient de Beyrouth où, a-t-il dit, les dirigeants arabes ont pris la décision historique d’accepter les propositions de paix de l’Arabie saoudite.  Avant le Sommet de la Ligue des Etats arabes, a encore rappelé le Secrétaire général, le Conseil avait adopté la résolution 1397, une des décisions les plus importantes sur le Moyen-Orient.  La communauté internationale doit faire tout son possible pour faire progresser ces efforts.  Car, a souligné le Secrétaire général, nous ne devons pas permettre que le terrorisme et l’extrémisme l’emportent sur la recherche d’un règlement politique.  M. Annan s’est déclaré alarmé par l’escalade de la violence au Moyen-Orient en indiquant que les attaques atroces perpétrées au cours des deux derniers jours contre les civils palestiniens ne visent qu’à saper toute perspective de règlement politique.  Je comprends la colère du Gouvernement et du peuple israéliens, a-t-il ajouté, l’intention de ces attaques que j’ai toujours condamnées est de saboter les possibilités de tout règlement pacifique.  Le terrorisme, a prévenu le Secrétaire général, ne rapprochera pas le peuple palestinien de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant. 


J’ai aussi à maintes reprises critiqué le recours par Israël à une force mortelle hors de proportion.  Ce recours à la force n’amènera ni la paix ni la sécurité.  Le Secrétaire général a donc appelé les deux parties à adopter des politiques qui renforcent la recherche d’un règlement pacifique et à s’abstenir d’une action qui rende les négociations plus difficiles.  Il a lancé un appel à MM. Sharon et Arafat pour qu’ils fassent preuve de responsabilité politique.  Ils doivent, a-t-il souhaité, saisir l’occasion du Sommet arabe de Beyrouth qui a présenté une vision largement saluée pour une paix complète dans la région.  L’Envoyé spécial des Etats-Unis, a poursuivi M. Annan, a présenté des propositions de cessez-le-feu qui doivent avoir l’adhésion des deux parties.  Israël doit mettre fin à son assaut.  Détruire l’Autorité palestinienne, a-t-il insisté, ne rapprochera pas Israël de la paix.  Les parties doivent s’éloigner de la voie de la violence.  Elles doivent rapidement agir pour réaliser, par le biais des recommandations Mitchell, la vision de deux Etats décrite dans la résolution 1397.  Je vous demande instamment, a conclu le Secrétaire général en s’adressant aux participants au débat, de ne pas simplement accorder votre attention à la détérioration de la situation sur le terrain, mais de considérer la manière dont la communauté internationale peut contribuer à la réalisation des objectifs des résolutions du Conseil et au retour des parties à la table des négociations.


M. NASSER AL-KIDWA, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a déclaré que la réunion du Conseil se tient au moment où le Premier Ministre israélien et les forces militaires de son pays veulent détruire le Président élu du peuple palestinien.  La plus grande partie du siège de l’Autorité palestinienne, à l’exception d’un seul bâtiment, a été détruite, mettant la sécurité personnelle du Président Arafat en danger.  Cette situation n’a pas de précédent.  Israël, puissance occupante, vient de commettre de graves erreurs.  Tout dommage et tout tort porté contre la personne du Président Arafat serait la mère de toutes les erreurs.  Bethléem et Naplouse sont occupées et la bande de Gaza a été séparée en 3 parties.  M. Sharon clame que cette opération durera des semaines.  C’est là le début de la destruction de l’Autorité palestinienne,

de celle de M. Arafat et d’une tentative de revenir à la situation telle qu’elle était avant Oslo.  M. Sharon n’a jamais caché son refus d’un règlement final du conflit et de l’esprit d’Oslo.  Il ne veut même pas des recommandations Mitchell.  Son but est de créer des cantons palestiniens isolés, sans mettre fin à l’occupation.  Les positions de M. Sharon sont un défi ouvert à la communauté internationale, surtout après les résolutions importantes prises par le Sommet arabe de Beyrouth.  Les résolutions de Beyrouth sont la véritable raison des actions actuelles d’Israël.


Israël veut détruire les possibilités offertes par le Sommet de Beyrouth.  Cela n’a rien à voir avec ce qui s’est passé à Netanya, qui a été fermement condamné par la direction palestinienne.  M. Arafat a condamné ces actes en langue arabe, contrairement à ce que prétendent certains.  Israël a sciemment détruit les forces de sécurité palestiniennes tout en exigeant que les Palestiniens s’acquittent de leurs obligations de sécurité.  C’est une logique perverse.  Les Palestiniens ont besoin d’un espoir, de l’espoir de la liberté et de l’indépendance pour leurs enfants.  Nous avons accepté les recommandations Mitchell et le Plan Tenet, contrairement à la partie israélienne qui n’en veut pas.  Le Président Arafat a déclaré hier qu’il était prêt à un cessez-le-feu.  Israël ne saurait à la fois refuser les recommandations Mitchell et exiger des termes de sécurité tels qu’il les exige et qu’il lui convienne.  Nous soutenons les positions du Secrétaire général qui a maintes fois déclaré qu’il fallait régler les questions de sécurité dans un cadre politique général.  Nous demandons qu’Israël respecte les résolutions de l’ONU, dont la 1397 du 12 mars dernier que l’Autorité palestinienne a accepté.  Nous voulons que le Conseil ordonne que l’on mette fin aux actes d’agression et qu’Israël se retire des villes palestiniennes, dont Ramallah, et que l’on mette en oeuvre les recommandations Mitchell.  Voilà ce que nous attendons du Conseil aujourd’hui, et à cet égard nous avons fait circuler aux membres du Conseil un texte palestinien que nous aimerions qu’ils adoptent.  Le Conseil doit remplir son mandat et jouer complètement son rôle au Moyen-Orient, au moment où une promesse de paix émane de Beyrouth.  Vous devrez mettre fin à la menace de la guerre. 


M. YEHUDA LANCRY (Israël) a remercié le Secrétaire général pour avoir exprimé sa vision et sa foi en la paix.  Il a souligné que les actes récents des terroristes palestiniens se déroulent à un moment où les Juifs célèbrent la fête de la liberté.  Il a ainsi rappelé que le massacre, qui a eu lieu mercredi et qui a coûté la vie à 22 civils et blessé plus de 100 personnes, s’est produit au moment où des personnes prenaient part au repas de Séder.  L’attaquant, a-t-il précisé, était une personne dont Israël a réclamé l’arrestation aux forces de sécurité palestiniennes.  Avant et depuis ce massacre, il y a eu encore d’autres actes de terrorisme.  De nombreux de ces actes de terrorisme ont été commis par des membres du mouvement armé du Fatah du Président Arafat.  Voilà, a dit le représentant, la réaction des Palestiniens à la résolution 1397, à la visite du Vice-Président des Etats-Unis et à la présence du Général Zinni qui visent à ouvrir la voie à un règlement politique.


Pour sa part, a affirmé le représentant, Israël a pris des mesures claires pour assurer la mise en oeuvre des mesures agréées.  Nous nous félicitons, a-t-il dit, des mesures figurant dans la résolution 1397 et il suffit pour cela de lire la déclaration du Ministre israélien des affaires étrangères.  Israël, a-t-il précisé, a retiré ses troupes du territoire palestinien, a renoncé aux conditions relatives aux sept jours de calme, et a accepté les propositions du Général Zinni.  Israël a accepté intégralement les recommandations Mitchell et le Plan Tenet.  Citant d’autres preuves du sérieux d’Israël, le représentant a attiré l’attention sur l’appui israélien aux propositions du Sommet de la Ligue arabe.  Mais, a encore dit le représentant, Israël ne peut pas s’engager seul dans la voie du dialogue politique.  Pendant toute cette période, les Palestiniens n’ont jamais appelé à la modération ni pris la moindre décision pour mettre fin au terrorisme, et ce, en violation flagrante de la résolution 1397.  Le Président Arafat continue à montrer que le meurtre de civils israéliens est acceptable et que le terrorisme et le dialogue peuvent coexister.  Le rejet des propositions du Général Zinni et le refus d’arrêter des terroristes connus montrent que le Président Arafat n’est pas disposé à un règlement de paix. 


Que peut faire Israël devant les massacres de ses civils et l’échec des dirigeants palestiniens à honorer leurs obligations morales?  Dénonçant le double langage du Président Arafat, le représentant a affirmé que son pays exercera son droit fondamental à la légitime défense en prenant pour cible l’infrastructure terroriste que l’Autorité palestinienne continue d’abriter et de protéger sur son territoire.  Il ne peut y avoir de tolérance pour le terrorisme qui prend délibérément pour cibles les innocents.  Israël n’a aucune intention d’occuper des territoires sous contrôle palestinien mais celle de déraciner les réseaux terroristes qui y persistent.  Au peuple palestinien, nous disons «si la vision de la résolution 1397 est la vôtre, la paix n’est pas une illusion.  Cette vision a été définie à Camp David et elle peut se réaliser.  Nous pouvons avancer dans cette voie par le dialogue et pas par l’affrontement».  Mais, a regretté le représentant, les terroristes envoient au monde un message très différent.  Il a espéré, en conséquence, que les Palestiniens exigeront désormais de leurs dirigeants qu’ils soient à la hauteur de leurs responsabilités internationales.


M. RICHARD RYAN (Irlande) a déclaré que la situation qui règne au Moyen-Orient est une menace à la paix et la sécurité internationales.  Depuis l’adoption de la résolution 1397 le 12 mars dernier, la situation s’est beaucoup détériorée.  Les parties en présence sont piégées et ont besoin d’une aide extérieure.  L’Irlande a demandé que l’on mette fin aux actes de harcèlement contre le Président Arafat.  Notre Ministre des affaires étrangères a demandé un cessez-le feu immédiat ce soir et a personnellement demandé au Président Arafat de faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher de nouvelles violences, a dit le représentant.  Les actes terroristes sont contre-productifs, et il en est de même des actions militaires israéliennes qui ne font que renforcer l’amertume des populations palestiniennes.  Il faut éviter d’isoler et de vouloir humilier M. Arafat.  Les deux parties doivent coopérer pour mettre en oeuvre les recommandations Mitchell.  L’Irlande estime qu’il y a des signes d’espoir, comme ceux qui sont venus du Sommet de la Ligue arabe à Beyrouth.  Mais il faut que règne la modération et que les parties reconnaissent qu’un processus de paix suppose un partenariat.


M. BOUBACAR DIALLO (Guinée) a estimé que la situation au Moyen-Orient exige une action coordonnée du Conseil de sécurité et de la communauté internationale et notamment pour la mise en oeuvre de la résolution 1397.  Il a réaffirmé son attachement aux termes de cette résolution qui consacre la vision d’une région où deux Etats vivent côte à côte.  Il a appelé à la mise en oeuvre des plans relatifs au cessez-le-feu avant de se féliciter de l’adoption par le Sommet de la Ligue arabe de la proposition de paix saoudienne.


M. JEAN-DAVID LEVITTE (France) a déclaré que les plus hautes autorités françaises ont exprimé leur inquiétude face à la situation qui règne au Moyen-Orient.  La France demande la cessation immédiate des violences et la conclusion d’un cessez-le-feu.  Elle demande à M. Arafat de tout faire pour mettre fin sans délai aux attentats et à M. Sharon de mettre fin aux opérations militaires israéliennes.  Rien ne saurait justifier des violences et des meurtres contre des civils.  L’Autorité palestinienne et M. Yasser Arafat ne peuvent agir que si on leur en laisse la latitude et les moyens.  La répression tous azimuts, les punitions collectives, l’obsession contre M. Arafat ne peuvent mener qu’à une impasse.  L’assaut lancé contre Ramallah doit cesser, les forces israéliennes doivent se retirer et les actions contre les personnels et les moyens de secours sont inacceptables.  La paix ne peut passer par les armes.  La situation restera bloquée aussi longtemps que les autorités israéliennes refuseront de mener de front négociations de paix et dialogue de sécurité. 


La France a salué les résolutions du Sommet arabe de Beyrouth qui constituent un fait historique.  L’offre d’échange de la normalisation des relations des pays arabes avec Israël contre le retour des territoires occupés en 1967 est un pas historique.  Nous saluons et encourageons les efforts diplomatiques de tous.  Nous souhaitons que les Etats-Unis se réengagent de manière plus ferme, l’Union européenne déployant quant à elle tous les efforts dont elle est capable.  Il revient au Conseil de rappeler aux parties avec force les termes de la résolution 1397 qu’il a adoptée il y a quelques temps.


M. JAGDISH KOONJUL (Maurice) a estimé que le cercle vicieux d’une violence sans relâche ne peut que mener à la guerre.  Il est urgent, a-t-il aussi estimé, que le Conseil agisse pour ramener les deux parties au bon sens.  Il a catégoriquement condamné tous les actes de terrorisme, en particulier au moment où la proposition de l’Arabie saoudite a été adoptée à Beyrouth et après l’adoption de la résolution 1397.  Le représentant s’est néanmoins demandé si les actions du Gouvernement israélien peuvent mettre fin aux attentats terroristes.  Au lieu de les réduire, ces actions ne feront que les multiplier, a-t-il souligné.  Comment, s’est-il interrogé, un dirigeant peut exercer un contrôle sur son peuple lorsqu’il est assiégé et lorsqu’il subit les pires humiliations.  Les actes du Gouvernement israélien sont des actes de provocation, a estimé le représentant en appelant les deux parties à respecter les recommandations Mitchell et le Plan Tenet. 


Il a souligné que le Président Arafat reste le dirigeant palestinien et a jugé plus judicieux de renforcer ce rôle plutôt que de l’affaiblir.  Il ne peut y avoir de paix sans la reprise des négociations entre les deux protagonistes fondées sur les résolutions 242 et 338, a-t-il rappelé avant de se dire convaincu que le moment est venu pour le Conseil d’envisager de traduire dans la réalité la vision de la résolution 1397.  Il a ainsi souhaité la création d’un groupe de personnalités éminentes pour, en collaboration avec le Secrétaire général, travailler à la création d’un Etat palestinien indépendant.


M. STEWART ELDON (Royaume-Uni) a dit qu’Israéliens et Palestiniens devraient tirer parti des vues du Conseil et notamment de celles du Secrétaire général.  Nous réitérons les termes exprimés par la résolution 1397 du Conseil, adoptée le 12 mars, a dit le représentant, et demandons aux deux parties de faire en sorte qu’elle soit traduite dans la réalité.  Pour cela elles doivent appliquer les recommandations Mitchell.  Nous nous félicitons que le Sommet de Beyrouth ait appuyé les recommandations du Prince Abdullah et demandons à Israël de réagir et les accepter.

M. JAMES CUNNINGHAM (Etats-Unis) a regretté que les espoirs d’un avenir pacifique au Moyen-Orient soient mis en péril.  Le terrorisme, a-t-il dit, a éliminé les espoirs d’un Etat palestinien indépendant.  Condamnant le Hamas et le Djihad islamique, il a appelé le Président Arafat à lutter contre leurs activités avant de rappeler la vision de son pays de deux Etats vivant côte à côte.  Dans ce cadre, il a souligné la percée que constitue la résolution 1397.  S’il n’a pas donné une vision complète de la paix, a-t-il poursuivi, le Sommet de Beyrouth a néanmoins adopté les propositions de l’Arabie saoudite.  Se félicitant de cela, le représentant a rappelé les concessions du Gouvernement israélien quant aux conditions posées à la mise en oeuvre du Plan Tenet.  Il a aussi rappelé que selon lui, les deux parties semblaient s’engager de bonne foi dans la mise en œuvre de ce Plan.  Il a enfin rappelé que le Secrétaire d’Etat était disposé à rencontrer le Président Arafat «si les circonstances l’avaient permis».


Le représentant s’est ensuite dit préoccupé par la situation qui règne à Ramallah.  Tout en reconnaissant le droit d’Israël à la légitime défense, il a demandé au Premier Ministre Sharon de peser les conséquences de ses actions.  «Nous avons dit clairement notre refus de voir le Président Arafat mis à mal», a souligné le représentant.  La vision de deux Etats ne doit pas être détruite par une petite minorité dévouée à la mort et à la destruction.  Nous devons aller de l’avant mais le cycle de la violence doit prendre fin, a-t-il ajouté avant d’assurer que malgré les évènements des derniers jours, le Général Zinni travaillera sans relâche pour que les parties appliquent le Plan Tenet et retournent à la table des négociations.


M. GENNADY GATILOV (Fédération de Russie) a déclaré que si le cercle vicieux de la violence et des représailles n’est pas brisé, le Moyen-Orient se retrouvera au milieu d’une guerre totale.  Nous sommes convaincus que seule la volonté politique et le courage pourront prévenir une guerre régionale dont la menace plane.  Nous demandons aux Palestiniens de combattre ceux qui veulent avoir recours au terrorisme, et à Israël de mettre fin à l’usage excessif de la force.  Les termes de la résolution 1397 doivent être mis en œuvre.  Nous ne pouvons accepter que soit gaspillé le potentiel de paix qui s’est dégagé du Sommet de Beyrouth, et en tant que co-parrain du processus de paix, la Fédération de Russie fera tout ce qui est possible pour inciter à la reprise du dialogue.


M. KISHORE MAHBUBANI (Singapour) a regretté que la violence se déchaîne au Moyen-Orient au moment où l’on célèbre la Pâque.  Nous n’avons jamais été aussi proches d’une paix globale dans la région, a dit le représentant en évoquant la résolution 1397 et le plan de paix saoudien adopté à Beyrouth.  Il et dommage que ce soit à ce moment que l’on semble s’éloigner d’une paix réelle.  Le Conseil, qui semble plus uni, devrait ainsi contribuer à la démarche vers la paix, mais la réunion d’aujourd’hui prouve que sur le terrain, le Conseil a peu d’impact.  Nous appelons à la raison, bien que ne disposant que d’une petite voix.  Nous devons condamner toute la violence, qui n’offrira jamais la solution.  Nous devons envoyer un signal clair de refus ferme de toute mesure extrême.  Nous devons bâtir à partir des évènements positifs de ces dernières semaines.  Le Conseil doit réagir face à l’évolution de la situation.  Nous pourrions tirer parti des déclarations du Secrétaire général qui a présenté une déclaration très équilibrée et grâce à laquelle nous pouvons trouver le juste milieu.


M. ANDRES FRANCO (Colombie) a condamné les attentats terroristes, d’une part et le recours excessif à la force par Israël, d’autre part.  Ces actions, a-t-il souligné, font obstacle à la recherche d’une issue politique à la situation et ne font qu’alimenter la rhétorique même des extrémistes.  Le contexte politique, a-t-il estimé, a évolué de façon positive récemment.  Il s’est ainsi félicité des résultats du Sommet de Beyrouth, de la présence sur le terrain du Général Zinni et, dans ce contexte, a aussi rappelé les recommandations Mitchell et le Plan Tenet ainsi que de la résolution 1397.  Malheureusement, a regretté le représentant, ce contexte politique favorable n’a pas suffi à mettre fin au cycle de violence.  Si, a-t-il prévenu, le Conseil n’est pas capable de sauvegarder ce contexte, il risque de faire face à une escalade de la violence inimaginable.  Il a donc lancé un appel aux parties pour qu’elles mettent fin aux actes de violence en demandant particulièrement à Israël de respecter l’intégrité physique du Président Arafat et de se retirer de Ramallah.  De cette manière, Israël reconnaîtrait le rôle de dirigeant du Président Arafat et son statut d’interlocuteur pour la paix, a souligné le représentant.


M. ADOLFO AGUILAR ZINSER (Mexique) a dit que son pays rejette tous les actes de violence et toutes les agressions de ces derniers jours.  La résolution 1397 doit être respectée par les parties.  Le Mexique croit en la cause du peuple palestinien qui doit jouir d’un Etat vivant en paix avec Israël.  Mais cette vision ne pourra se transformer en réalité si l’on agresse et massacre des civils.  Israël a droit à des frontières sures, qui ne sont pas des frontières fortifiées ou des frontières de haine.  Rien ne justifie l’utilisation aveugle de la force et la destruction du siège de l’Autorité palestinienne.  C’est une erreur grave.  Israël devra construire la paix avec cette Autorité qui, de son coté, doit renoncer à la violence.  Les troupes israéliennes doivent se retirer de Ramallah et des autres territoires.  Nous souscrivons aux appels lancés par le Secrétaire général aux deux parties.  Nous soutenons le Plan Tenet et les recommandations Mitchell.  Les résolutions de la Ligue arabe à Beyrouth ont éveillé de nouveaux espoirs.  Il revient à Israël de réagir positivement.  Le Conseil doit agir avec clarté et rompre l’impasse dans laquelle se trouvent Israéliens et Palestiniens.  Nous devons faire preuve d’unité.


M. STEFAN TAFROV (Bulgarie) a rappelé la portée de la résolution 1397 qui a fait naître un grand espoir de paix au Moyen-Orient.  Il a cité pour expliquer cet espoir la baisse des tensions qui a suivi l’adoption de la résolution, l’arrivée du Général Zinni et le Sommet de Beyrouth.  Malheureusement, a regretté le représentant, les ennemis de la paix ont pris le dessus.  Condamnant le terrorisme d’où qu’il vienne, il a appelé Israël, tout en lui reconnaissant son droit de riposter à la terreur, à faire preuve de retenue.  Il a appelé les autorités israéliennes à ne pas recourir à la violence et surtout à respecter l’intégrité physique et la liberté de mouvement du Président Arafat, qui reste l’interlocuteur pour tout processus politique.  Le mot d’ordre des deux parties doit être la retenue, a souligné le représentant en estimant que le Plan Tenet et les recommandations Mitchell sont la voie de sortie à la crise actuelle.  Il a fait part pour conclure de sa volonté de travailler à l’«unité du Conseil» car seule l’unité permettra de faire avancer les parties sur la voie de la paix, conformément à l’esprit de la résolution 1397.


M. WANG YINGFAN (Chine) a déclaré que le Gouvernement chinois est très inquiet de la situation qui prévaut au Moyen-Orient.  Nous condamnons les actes de violence commis contre des civils israéliens.  Mais ce qui est grave aujourd’hui, c’est l’assaut lancé contre l’Autorité palestinienne, dont la destruction n’apportera jamais la paix, mais rapprochera plutôt la région d’une guerre généralisée.  La Chine condamne la «barbare» agression militaire lancée contre le Président Arafat.  Nous avons félicité le Prince Abdullah d’Arabie saoudite pour le plan qu’il a présenté et qui a été adopté à Beyrouth.  Le Conseil de sécurité doit être plus actif et plus efficace dans la prévention d’une guerre au Moyen-Orient.  Nous demandons l’application des résolutions 242, 338 et 1397.


M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun) a dit partager la déclaration du Secrétaire général avant de mettre l’accent sur la portée historique de la résolution 1397.  Il a dit fonder beaucoup d’espoir en cette résolution même si la situation sur le terrain risque d’écarter la communauté internationale de la dynamique dans laquelle elle s’est engagée.  Se déclarant préoccupé et attristé par le cours des choses, il a surtout regretté que la situation se soit empirée au moment même où la Ligue des Etats arabes a donné un signal fort au processus de paix.  Tous les espoirs sont aujourd’hui ébranlés par le nouveau cycle de violence dans laquelle la région s’installe, a souligné le représentant en jugeant clair que le terrorisme ne saurait être accepté.


Il a estimé qu’il est nécessaire de convaincre les deux parties de reprendre les négociations pour une paix durable et s’est, en conséquence, demandé si l’action d’Israël favorise réellement le nouvel élan que l’on souhaite imprimer à la dynamique de paix au Moyen-Orient.  La paix, a-t-il rappelé, passe par la stricte application des résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil qui exigent l’application du principe «Terre contre paix».  Pour le représentant, le Conseil doit plus que jamais se départir de son «silence assourdissant», réaffirmer avec force sa résolution 1397 et demander sa mise en œuvre dans les délais les plus brefs.


M. MIKHAIL WEHBE (République arabe syrienne) a constaté que de nombreux Palestiniens ont été tués aujourd’hui et le siège de l’Autorité palestinienne détruit.  Nous espérons que cette réunion du Conseil sera l’occasion de déplorer le sang versé du peuple palestinien dont Israël nie les droits fondamentaux.  Si nous voulons condamner réellement le terrorisme, le Conseil doit condamner celui commis par Israël qui a nom d’occupation, de répression et d’assassinats.  Toute tergiversation du Conseil sera un encouragement envoyé à M. Sharon qui ne fait aucun mystère de ses vraies intentions: la colonisation des terres palestiniennes. 


M. Sharon a commis les massacres de Sabra et Chatilah.  Il a déclenché l’Intifada par ses provocations.  Il conduit une politique de destruction et de terreur qui a fait 1 300 victimes parmi les Palestiniens innocents.  C’est un cas de génocide délibéré.  Il traite Yasser Arafat d’«ennemi», c’est-à-dire de personne à tuer, au moment où les Etats de la Ligue arabe proposent la paix.  La présence de chars israéliens dans les villages et villes palestiniens n’a aucune justification.  Le Conseil doit en demander le retrait immédiat et il doit assumer toutes ses responsabilités telles que confiées par la Charte.  Il doit condamner la politique d’Israël et lui demander d’y mettre fin.


M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a appelé l’Autorité palestinienne à faire tout son possible pour mettre fin aux attaques terroristes.  Il a aussi appelé à la fin des opérations militaires contre le quartier général du Président Arafat à Ramallah, des attaques contre les infrastructures palestiniennes et des incursions dans la zone sous autorité palestinienne.  Appelant au retrait des forces armées israéliennes, le représentant a plaidé pour la reprise immédiate d’un dialogue politique sérieux pour mettre fin au conflit et établir un Etat palestinien viable  aux côtés d’un Etat israélien, vivant dans des frontières sûres et reconnues.  Réitérant l’importance d’une solution fondée sur les résolutions 242, 338 et 1397 du Conseil de sécurité et sur les Accords d’Oslo, le représentant a aussi appelé à une mise œuvre immédiate et sans condition du Plan Tenet et des recommandations Mitchell et a lancé un appel à la communauté internationale, en particulier au Conseil, pour qu’ils demandent, de manière unanime, l’application de ces mesures.


Les dirigeants israéliens et palestiniens, a poursuivi le représentant, semblent enfermés dans une bataille sans stratégie de sortie.  Le Conseil de sécurité doit les aider à mettre fin aux hostilités en se fondant sur la résolution 1397.  Le but du processus d’Oslo, a-t-il rappelé, était de mettre fin à l’occupation et de créer des conditions de sécurité pour Israël.  Nous pouvons encore réaliser cet objectif à condition qu’un processus politique commence maintenant.  A cet égard, la Norvège accueille avec satisfaction l’initiative de paix de l’Arabie saoudite.


M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a déclaré que la politique de la terre brûlée suivie par Israël vise en définitive à discréditer et disqualifier le concept même de l’Etat palestinien viable et responsable qui constitue la finalité du processus de paix.  Le résultat de cette politique place aujourd’hui le Moyen-Orient au bord d’une confrontation généralisée.  Il est impératif que la communauté internationale cesse de suivre en observateur passif le Moyen-Orient sombrer dans la violence et assume avec courage et détermination ses responsabilités avant que la région ne bascule dans une guerre totale aux conséquences dramatiques. 


Le Conseil doit s’impliquer directement en exigeant un arrêt immédiat de l’agression israélienne, et demandant le retrait de Ramallah et la levée de l’isolement du Président Arafat.  Israël doit respecter la quatrième Convention de Genève.  L’Algérie demeure fermement attachée à un règlement pacifique juste et à une paix durable et globale telle que formulée par le dernier Sommet arabe de Beyrouth, un règlement fondé sur la légalité internationale incarnée par les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité et par les engagements pris par Israël dans le cadre du processus de paix, en particulier le principe de la terre contre la paix, et qui permette la création d’un Etat palestinien avec pour capitale Al Qods.


M. RAMADAN BARG (Jamahiriya arabe libyenne) a espéré que l’issue de la réunion du Conseil sera à la hauteur des attentes.  Rappelant l’évolution de la situation sur le terrain, il a attiré l’attention sur la déclaration politique du Sommet de Beyrouth qui faisait de la paix «le choix stratégique» des Etats membres de la Ligue arabe.  Aujourd’hui, a regretté le représentant, il n’est d’autre choix stratégique que la guerre.  Les attaques directes contre le Président Arafat, a-t-il estimé, montrent que la politique de M. Sharon demeure fondée sur l’agression et continue de tourner le dos à tous les appels à la retenue.  Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’une politique qui fait fi de la légalité internationale. 


La Libye condamne cette attaque sioniste et criminelle.  Elle condamne ce terrorisme d’Etat et appelle le Conseil, la communauté internationale et les peuples du monde à s’élever avec force contre ce danger qui menace la région dans son ensemble.  Il est temps, a encore estimé le représentant, d’amener l’entité sioniste à assumer ses responsabilités et il en est de même pour toutes les puissances qui appuient sa politique de mort et de destruction.  Le Conseil doit appeler à la fin de l’occupation.  Toute autre décision serait vouée à l’échec.


M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte) a déclaré que l’Egypte ressent une grande colère face à l’arbitraire du Gouvernement israélien qui est incapable de voir la réalité, causant des morts à la fois du côté palestinien et dans la population israélienne.  Le vrai problème réside dans l’occupation des terres palestiniennes par Israël, dont le Gouvernement continue à croire qu’il peut, par l’usage des armes, briser la résistance «héroïque» du peuple palestinien.  L’Egypte condamne tout acte de violence qui conduit à la mort de civils.  Nous condamnons de même l’arrogance et l’usage aveugle de la force contre la population palestinienne.  Le Conseil doit exhorter Israël à cesser ses attaques contre le Président Arafat et ses collaborateurs.  Israël doit se retirer des localités qu’il a occupées.  Le Plan Tenet et les recommandations Mitchell doivent être appliqués.  Les nations arabes ont proposé hier un plan de paix global pour régler le problème du Moyen-Orient, mais Israël n’y a pas répondu.  L’Etat palestinien doit voir le jour et la Palestine et Israël doivent vivre en paix et dans des frontières reconnues, comme le stipule la résolution 1397.  La colonisation, l’occupation et la domination n’ont jamais été couronnées de succès dans l’histoire du monde.


M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar), au nom de l’Organisation de la Conférence islamique, a estimé que l’agression d’Israël contre le peuple palestinien et le Président de l’Autorité palestinienne constituent des violations graves des normes internationales et ne manqueront pas d’avoir des répercussions sur la paix et la sécurité internationales.  Le Conseil, a encore estimé le représentant, est responsable de la situation actuelle car depuis la visite de M. Ariel Sharon à Haram al-Charif, les pays arabes et musulmans n’ont cessé de mettre en garde contre les conséquences d’une telle politique de provocation.  Le représentant a dénoncé la politique de deux poids deux mesures du Conseil.  L’unité du Conseil ne doit pas se faire au détriment du peuple palestinien et du Président de son Autorité, a-t-il averti. 


Le Gouvernement israélien poursuit une politique erronée, a poursuivi le représentant avant de s’attarder sur l’adoption de la proposition de l’Arabie saoudite par le Sommet de Beyrouth.  Voilà la réponse d’Israël, a–t-il insisté, une attaque vicieuse.  Mais le Gouvernement israélien doit réfléchir car il ne saurait ainsi assurer sa sécurité.  La violence ne peut qu’engendrer la violence.  Il est temps pour le Conseil de réagir et d’adopter des résolutions permettant de préserver la sécurité internationale.  Le représentant a demandé au Conseil de prendre des mesures pour amener le retrait des forces israéliennes, le retour sans conditions des parties à la table des négociations, et la mise en œuvre immédiate des accords agréés.


M. ROBLE OLHAYE (Djibouti) a déclaré qu’avant même la conclusion des travaux du Sommet de la Ligue arabe, les chars israéliens étaient déjà aux portes du quartier général de l’Autorité palestinienne, ce malgré la déclaration du Président Arafat en faveur d’un cessez-le-feu.  Yasser Arafat n’est pas responsable du mécontentement et du désespoir du peuple palestinien.  Il ne faut donc pas l’accuser de ce qu’il ne fait pas, et il ne faut pas lui demander de faire ce dont il n’a pas les moyens.  En niant les accords d’Oslo, M. Sharon semble nier le droit inaliénable des Palestiniens à un Etat.  Il menace aujourd’hui la vie même de Yasser Arafat.  Israël est en train de violer toutes les normes internationales et nous lui demandons de mettre fin à son agression.  Le Conseil doit rapidement réagir et imposer un cessez-le-feu.


M. INOCENCIO F. ARIAS (Espagne), au nom de l’Union européenne et des pays associés, a souhaité que la lutte légitime d’Israël contre le terrorisme et sa réaction face aux attentats brutaux tiennent compte de la capacité réelle de l’Autorité palestinienne de fonctionner.  Le représentant a donc appelé à la fin des attaques contre le siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah et au retrait immédiat des forces israéliennes de défense.  Il a estimé que la résolution de la Ligue arabe adoptée à Beyrouth constituait une base solide sur la voie du progrès. 


Se félicitant, une nouvelle fois, de la résolution 1397, il a souligné qu’en tant qu’autorité légitime, l’Autorité palestinienne doit assumer la responsabilité de la lutte contre le terrorisme avec tous les moyens équitables dont elle dispose.  Le représentant a, en outre, fait part de sa conviction qu’un mécanisme de surveillance neutre aiderait les parties à poursuivre leurs efforts vers un règlement politique du conflit.  Il a exhorté ces parties à examiner les propositions relatives à l’envoi d’observateurs.  L’Union européenne et ses Etats membres sont prêts à participer à un tel mécanisme, a assuré le représentant.


M. ZEID RA’AD ZEID AL-HUSSEIN (Jordanie) a déclaré, au nom du Groupe arabe, que le Sommet de la Ligue arabe tenu à Beyrouth a adopté un plan de paix global fondé sur les propositions avancées par le Prince héritier Abdullah d’Arabie saoudite.  Les résolutions de Beyrouth ont une grande importance et offrent une chance historique de résoudre la question palestinienne et le problème du Moyen-Orient.  Nous condamnons dans les termes les plus forts les actions lancées par Israël contre le Président Arafat.  Cette attaque qui vient s’ajouter aux autres agressions, n’apportera aucune sécurité à Israël.  Les actes israéliens violent toutes les normes du droit international.  Nous condamnons toute action qui attenterait de part et d’autre à des vies civiles.  Nous demandons au Conseil de demander à Israël de se retirer des territoires palestiniens et arabes occupés, de respecter la quatrième Convention de Genève et de respecter toutes les résolutions des Nations Unies.


M. ABDUL MUNIM AL-KADHE (Iraq) a décrit la conjoncture internationale comme extrêmement difficile et incarnée par les attaques sionistes contre le peuple palestinien.  Une fois encore, a-t-il dit, l’entité sioniste nous montre son vrai visage à caractère intrinsèquement nazi.  L’entité sioniste incarne de par ses agissements, la notion même de terrorisme d’Etat.  Cette entité poursuit sans trêve son action criminelle contre les civils et lance, de manière éhontée, son armée contre le vaillant et héroïque peuple palestinien.  La politique de l’entité sioniste, a estimé le représentant, vise à démoraliser le peuple palestinien et à

détruire le symbole même de la résolution palestinienne à savoir, le Président Arafat.  C’est une politique qui cherche à réaliser des ambitions expansionnistes aux dépens du peuple palestinien.  Le Conseil, s’est demandé le représentant, saura-t-il, conformément à son mandat, maintenir la paix et la sécurité internationales?  Saura-t-il réaliser sa mission et se souvenir qu’il représente tous les Etats du monde?


Hélas, a regretté le représentant, il y a peu d’espoir parce que le Conseil est dominé par l’Etat qui protège l’entité sioniste et qui continuera à jouer de ses privilèges afin de bloquer l’adoption de toutes les résolutions.  A tout le moins, la puissance en question insistera sur l’adoption d’une résolution plus faible à l’égard de l’entité sioniste, ce qui précisément incitera cette dernière à continuer à bafouer le droit international.  Les crimes contre l’humanité de l’entité sioniste constituent une autre épreuve pour la communauté internationale.  Le Conseil saura-t-il mettre fin au mépris affiché par cette entité et l’empêcher de continuer de commettre des crimes inhumains et abjects.  L’Iraq lance un appel au Conseil afin qu’il condamne vigoureusement ces agissements et qu’il contraigne l’entité sioniste à respecter les règles du droit international.


M. HADI NEJAD HOSSEINIAN (République islamique d’Iran) a déclaré que l’armée israélienne a lancé des opérations militaires qui sont des représailles collectives contre des civils désarmés.  Alors que la communauté internationale condamnait les précédentes invasions de camps et territoires palestiniens, il est regrettable que depuis hier certains Etats, puissants, se mettent du coté de l’agresseur.  Israël ne veut pas la paix, mais a plutôt l’intention de poursuivre sa politique de colonisation.  Les Israéliens n’ont jamais eu l’intention de concéder quoi que ce soit.  Ils entendent conserver les terres palestiniennes, syriennes et libanaises par la force.  La question à laquelle nous devons répondre est celle de savoir si les Palestiniens, auxquels le Conseil a jusqu’ici refusé toute protection internationale, ont le droit de se défendre eux-mêmes et si oui, comment doivent-ils se défendre?


M. SHAMSHAD AHMAD (Pakistan) a estimé que le moment est à la douleur et à la tristesse.  Il y a à peine trois semaines, a-t-il rappelé, le Conseil a avancé une vision sage et courageuse de la région.  Or, a-t-il déploré, cette vision est maintenant compromise par les derniers évènements qui ne font que montrer la précarité de la situation.  Hier à peine, les pays arabes ont lancé un message très juste, très clair et très digne au monde entier concernant la paix au Moyen-Orient, a encore estimé le représentant.  Aujourd’hui, a-t-il constaté, nous sommes les témoins de la réponse intransigeante à ce message et la communauté internationale est poussée dans ses retranchements lorsqu’elle voit le Siège d’un Président partir en fumée.  Tous les évènements sur le terrain, a souligné le représentant, sont liés à un sentiment d’injustice et de désespoir.  Sinon pourquoi des lycéennes qui ont tout l’avenir devant elle choisiraient-elles de sacrifier leur vie?  Pourquoi n’entendons-nous pas cette colère et cette angoisse?  Sommes-nous devenus aveugles pour passer ainsi à côté des origines de la situation? 


Le représentant a appelé le Conseil à agir aujourd’hui pour empêcher que la crise actuelle ne dégénère en véritable guerre.  Si les résolutions du Conseil ne sont pas appliquées, la paix ne sera jamais instaurée en Palestine ou au Cachemire.  Nous avons attendu que cet organe réagisse et pendant ce temps là la situation s’est détériorée.  Il faut demander à Israël de cesser toute attaque contre les territoires palestiniens et de reprendre les négociations.  L’objectif doit être de parvenir à la paix au Moyen-Orient et le cadre de cette paix existe déjà, a conclu le représentant.  


M. NOUREDDINE MEJDOUB (Tunisie) a déclaré que c’est une véritable guerre qu’Israël a lancée contre l’Autorité palestinienne et son Président Yasser Arafat, dont la vie est menacée par le Premier Ministre Sharon qui refuse la paix proposée par les pays arabes à Beyrouth.  Le Premier Ministre Sharon est contre tout processus de paix et pratique le terrorisme d’Etat en réoccupant les territoires et les villes autonomes placés sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.  Le Conseil doit exiger le retrait sans condition des forces israéliennes des territoires de même que la cessation de l’encerclement du Président Arafat.  Le Sommet de Beyrouth a permis aux pays arabes de définir l’approche globale nécessaire au respect de la légalité internationale et qui permettrait de régler durablement la question du Moyen-Orient dont celle de la Palestine.  Nous appelons le Conseil à exiger le retrait des forces d’Israël et la reprise des négociations de paix.  L’espoir né à Beyrouth ne doit pas être perdu.


M. MOHAMED BENNOUNA (Maroc) a pris note des circonstances particulièrement difficiles dans lesquelles le Conseil se réunit.  Dénonçant la situation sur le terrain, le représentant a relevé particulièrement les actes d’agression à l’égard du symbole de la résistance du peuple palestinien.  Nous connaissons maintenant le vrai visage du Gouvernement israélien.  De tels actes ne peuvent que rapprocher la région de la guerre, a souligné le représentant en regrettant, en particulier que ces actes aient eu lieu à l’issue du Sommet de Beyrouth.  Nous connaissons maintenant les vraies motivations du Gouvernement israélien.  Il veut détruire le processus de paix, a estimé le représentant en décrivant la politique «méthodique» d’Israël à cette fin.  Dénonçant aussi l’inaction du Conseil et se félicitant néanmoins de la lueur d’espoir qu’a constitué l’adoption de la résolution 1397, il a rappelé les principes de la proposition de l’Arabie saoudite à savoir la «terre contre la paix».  Or, Israël n’a pas répondu à cette invitation, bien au contraire.  La communauté internationale regarde le Conseil avec espoir et attend qu’il adopte une résolution qui tienne dûment compte de la situation qui prévaut à l’heure actuelle au Moyen-Orient.  Or aujourd’hui, a-t-il regretté, Israël ne donne plus l’impression qu’il est prêt à payer le prix de la paix.  Nous espérons tous qu’il sera possible de mettre fin aux actes actuels.  Le peuple palestinien assiégé et poussé vers la frustration a prouvé que la violence ne peut arrêter la violence de même que l’occupation ne peut affaiblir la volonté du peuple palestinien d’exercer ses droits. 


La communauté internationale attend un signe courageux du Conseil qui reflèterait la détermination de mettre fin au cycle de violence.  Le Maroc demande à tous ceux qui peuvent influer sur le cours des évènements de redonner espoir aux peuples de la région, en demandant à Israël de mettre fin à son agression, de se retirer des territoires qu’il occupe, de s’engager à respecter les principes de Madrid et de répondre, de manière positive, à la récente initiative arabe.  Il faut retourner à la table des négociations et faire preuve de la volonté politique nécessaire, a conclu le représentant.


M. ALTEY CENGIZER (Turquie) a déclaré que la déclaration de l’Union européenne, à laquelle la Turquie a souscrit, relevait les points importants à résoudre pour trouver une solution au problème du Moyen-Orient.  Notre pays est préoccupé par la violence et les actes terroristes comme celui de Netanya.  Un ressortissant turc a été récemment tué à Hébron et nous espérons que les enquêtes permettront d’identifier les responsables de sa mort, a dit le représentant.  Notre délégation soutient la mise en œuvre de la résolution 1397, adoptée il y a quelques semaines.  Il n’y a pas de solution militaire à la crise actuelle.  Ayant des relations amicales avec les deux parties, nous nous inquiétons du sens que prend leur combat actuel.  Yasser Arafat ne doit pas devenir un martyr dans son quartier général de Ramallah.  Israël doit faire preuve de retenue, entendre la voix de la communauté internationale, et prêter une oreille attentive aux propositions avancées par les pays arabes à Beyrouth.


M. ORLANDO REQUEIJO GUAL (Cuba) a estimé que la gravité de la situation a atteint un niveau dangereux et sans précédent.  On est passé, a-t-il dit, des arrestations arbitraires à une véritable agression contre le peuple palestinien.  Jusqu'à quand allons-nous continuer à être victime d’un veto qui paralyse le Conseil de sécurité?  Allons-nous continuer à permettre le génocide qui a lieu à l’heure actuelle?  La paralysie du Conseil, a poursuivi le représentant, se manifeste aussi lorsqu’il ne fait rien pour faire appliquer ses propres résolutions.  Combien de souffrances faudra-il avant de mettre fin à cette escalade, a encore demandé le représentant avant de proposer comme première réponse la mise en place d’un mécanisme impartial afin de protéger la population, veiller au cessez-le-feu et contrôler la situation sur le terrain.


Tout en condamnant les actes terroristes, le représentant a dénoncé leur utilisation pour justifier des actions démesurées perpétrées par une armée financée par les Etats-Unis contre un peuple qui lutte pour ses droits légitimes.  Le représentant a donc appelé au respect de l’intégrité physique du Président Arafat et à la cessation par Israël de ses attaques contre le quartier général de l’Autorité palestinienne à Ramallah.  Les déclarations et les promesses ne suffisent plus, a souligné le représentant qui a exhorté le Conseil à agir avec détermination et fermeté.  Le Conseil doit sans retard assumer ses responsabilités au risque de se couvrir de honte une nouvelle fois.


M. FAWZI BIN ABDUL MAJEED SHOBOKSHI (Arabie saoudite) a déclaré que la situation est très grave au Moyen-Orient et que le Conseil doit demander un retrait immédiat des forces israéliennes qui ont envahi les territoires palestiniens, tuant des innocents et détruisant des infrastructures.  La question du Moyen-Orient n’est pas un problème de sécurité, c’est un problème d’occupation illégale de terres arabes par Israël.  La question ne sera donc jamais résolue sous le seul angle sécuritaire.  Le Sommet arabe de Beyrouth a accueilli positivement l’initiative du Prince Abdullah, réaffirmant le principe de paix juste et globale dans la région fondée sur le retour des terres et la création d’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est.  Israël ne pourra jamais imposer une paix par les armes.  L’occupation doit prendre fin et le principe de la terre contre la paix doit être complètement accepté par Israël.  Le Conseil doit assumer ses responsabilités, mettre fin à l’agression israélienne, et ramener les protagonistes à la table des négociations.  Le Conseil doit prendre une résolution contraignante obligeant les parties à appliquer le Plan Tenet et les recommandations Mitchell.


M. A. GOPINATHAN (Inde) a souhaité un retour aux termes de la résolution 1397 en soulignant que le Président Arafat est l’incarnation de la nation palestinienne et que la façon dont il est traité est choquante.  Comment les opérations, s’est-il interrogé, des opérations militaires de ce type, pourraient-elles contribuer à une cessation de la violence.  L’Inde, a-t-il ajouté, réitère son appel à une fin de la violence et à une reprise des négociations.  Le Conseil doit exprimer la volonté collective de la communauté internationale en faveur de ce dialogue.


Projet de résolution (S/2002/333)


Le Conseil de sécurité,


Réaffirmant ses résolutions 242 (1967) du 22 novembre 1967, 338 (1973) du 22 octobre 1973 et 1397 (2002) du 12 mars 2002, ainsi que les principes de Madrid,


Se déclarant gravement préoccupé que la situation se soit encore dégradée, notamment du fait des récents attentats-suicide à la bombe commis en Israël et de l’offensive militaire lancée contre le quartier général du Président de l’Autorité palestinienne,


1.    Demande aux deux parties de réaliser immédiatement un véritable cessez-le-feu; demande le retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes, y compris Ramallah; et demande aux parties de coopérer pleinement avec l’Envoyé spécial Zinni, et avec d’autres, en vue de l’application du plan de travail de sécurité Tenet, première étape vers la mise en oeuvre des recommandations du Comité Mitchell, dans le but de reprendre les négociations sur un règlement politique;


2.    Exige à nouveau,comme il l’a fait dans sa résolution 1397 (2002) du 12 mars 2002, la cessation immédiate de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toutes provocations, incitations et destructions;


3.    Exprime son soutien à l’action menée par le Secrétaire général de l’ONU et les envoyés spéciaux au Moyen-Orient pour aider les parties à mettre un terme à la violence et à reprendre le processus de paix;


4.    Décide de rester saisi de la question.


Explications de positions


M. YEHUDA LANCRY (Israël) a déclaré que l’examen de la résolution adoptée, qui contient un appel à un cessez-le-feu immédiat et la mise en œuvre du Plan Mitchell et Tenet, permet de dire qu’elle contient un certain nombre de points d’ancrage positifs.  Cependant, le texte demande à Israël de se retirer de Ramallah et des autres localités sans un appel équivalent à la partie palestinienne pour qu’elle mette fin aux attentats commis contre Israël.  Ce texte dénature le caractère d’autodéfense de l’opération militaire israélienne.  Nous dénonçons ce fait.  D’autre part, ce texte que nous regrettons, ne fait pas référence aux attentats commis par les Palestiniens à la veille de la Pâque.  Nous respecterons cependant l’appel qu’il lance en faveur d’une collaboration avec le Général Anthony Zinni.


M. NASSER AL-KIDWA (Observateur de la Palestine) a remercié le Conseil d’avoir rapidement réagi à l’appel lancé par le Groupe arabe et la Mission d’observation de la Palestine face à la dégradation de la situation.  Nous saluons le sérieux avec lequel les membres du Conseil ont pris le projet de texte proposé par le Groupe arabe.  La résolution que le Conseil vient d’adopter est un pas positif dans la bonne direction.  Nous sommes assez satisfaits de l’appel lancé pour un retrait israélien des villes palestiniennes, dont Ramallah, bien que nous ayons espéré un texte pus fort.  Cependant la partie palestinienne accepte les termes de ce texte et invite Israël à faire de même, afin d’en permettre la mise en œuvre.  Nous regrettons la position négative que vient d’exprimer la partie israélienne.  Cette position nous fait penser que le Conseil devra prendre des mesures supplémentaires comme le lui permet la Charte en vue de mettre en œuvre la résolution qu’il vient d’adopter.


M. MIKHAIL WEHBE (République arabe syrienne) a rappelé que le Sommet arabe a adopté une initiative en faveur de la paix au Moyen-Orient.  Il a dit avoir espéré que le Conseil commencerait sa résolution dans le sens de cette initiative en tenant compte de cette déclaration de Beyrouth.  Il est manifeste, a-t-il dit, que le texte dont le Conseil a été saisi ne fait que reprendre la résolution 1397 sur laquelle la Syrie s’est abstenue.  Les réactions précipitées ne peuvent être la manière de procéder au sein du Conseil, a souligné le représentant en qualifiant le texte de sélectif car il ne condamne pas les attaques israéliennes contre le peuple palestinien et lie au cessez-le-feu le retrait des forces israéliennes des villes palestiniennes.  En outre, aucune condamnation du terrorisme israélien n’apparaît dans le texte.  La Syrie, a conclu le représentant, espérait que le Conseil préserverait son unité en ne faisant pas référence à la résolution 1397.  Et c’est parce que le contraire s’est passé que la délégation syrienne était absente lors du vote, a expliqué le représentant.


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