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CD/G/531

CUBA DÉNONCE LES MENACES QUE FONT PESER LES ÉTATS-UNIS SUR LE MULTILATÉRALISME EN MATIÈRE DE DÉSARMEMENT

31/05/02
Communiqué de presse
CD/G/531


CUBA DÉNONCE LES MENACES QUE FONT PESER LES ÉTATS-UNIS SUR

LE MULTILATÉRALISME EN MATIÈRE DE DÉSARMEMENT


Genève, le 30 mai -- La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, des déclarations de Cuba, du Brésil, des États-Unis et de l'Algérie.  Cuba a notamment souligné que la paralysie de la Conférence du désarmement est troublante dans les circonstances actuelles, qui voit de nouvelles menaces peser sur le multilatéralisme du fait de la politique hégémonique et unilatérale d'un seul pays.  Cuba note que les États-Unis ont utilisé la lutte internationale contre le terrorisme et les liens imaginaires entre promoteurs et acteurs du terrorisme comme prétexte pour justifier la menace et le recours à l'agression armée, n'hésitant pas à aller jusqu'à dresser une liste d'éventuelles «cibles nucléaires».


Cuba dénonce les accusations mensongères portées contre elle par les États-Unis selon lesquelles Cuba mènerait des travaux pour le développement de la guerre biologique, et aurait fourni des connaissances techniques dans ce domaine à d'autres États, affirmations ensuite désavouées par le Gouvernement des États-Unis.  Cuba réaffirme qu'il n'y a pas de bonnes et de mauvaises armes nucléaires, chimiques ou biologiques, pas plus qu'il ne saurait y avoir de possesseurs responsables et d'autres irresponsables.  L'élimination totale des armes de destruction massive est la seule solution viable à la menace qu'elles représentent en tant qu'instruments potentiels d'actes terroristes.  En conclusion, Cuba souligne que «nous ne pouvons rester indifférents à la possibilité bien réelle de voir la puissance hégémonique agir en totale impunité et sans aucun respect pour la volonté de l'écrasante majorité des pays du monde».


Les États-Unis ont regretté que Cuba se soit livrée à une présentation incendiaire s'en prenant aux États-Unis et a estimé difficile d'engager le dialogue lorsque certains termes sont employés, notamment des accusations de mensonge.  Il revient à la Conférence d'évaluer les menaces à la sécurité qui pèsent sur la communauté internationale aujourd'hui.  Les États-Unis prennent note des remarques de Cuba sur les armes de destruction massive et le terrorisme et ajoutent qu'ils tiennent beaucoup à ce que la Conférence traite de ces deux questions d'actualité.


Le Brésil a pour sa part salué la proposition équilibrée du Président sortant de la Conférence, M. Markku Reimaa, en vue de l'adoption d'un programme de travail, estimant que la proposition Amorim était devenue «un artifice pour que l'on n'avance pas dans la mise en marche des travaux de la Conférence».  C'est pourquoi le Brésil est disposé à appuyer la version révisée proposée lors des consultations informelles.


L'Ambassadeur de France, M. Hubert de La Fortelle, qui a pris cette semaine ses fonctions de Président de la Conférence pour une période de quatre semaines, a souligné que, plus que tout autre domaine des relations internationales, le désarmement multilatéral est étroitement tributaire des évolutions actuelles qui concernent la sécurité internationale.  Même si les motifs d'inquiétude ne doivent pas faire oublier les nombreux développements positifs, la situation ne semble pas propice à l'émergence d'un consensus international sur les prochaines étapes du désarmement multilatéral.  La Présidence française compte poursuivre les consultations en restant à l'écoute des délégations sur la base de l'acquis, de ce «patrimoine commun» constitué par les propositions officielles ou non de ses prédécesseurs à cette fonction.


À cet égard, l'Algérie a souligné l'importance que revêt la présidence française pour la Conférence du désarmement, soulignant que si rien n'est fait, pendant cette présidence, 2002 sera encore une «année blanche» pour la Conférence.  La France a une responsabilité particulière, en tant que l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, pour «réamorcer la pompe» et faire avancer le programme de travail de la Conférence.  S'agissant de la lutte contre le terrorisme, l'Algérie souligne qu'il faut faire prévaloir les règles de solidarité universelle sans oublier que le terrorisme existe depuis des années et que la solidarité dans ce domaine n'a pas toujours été de mise.  Il ne faut pas perdre de vue que l'objectif de la Conférence reste le désarmement nucléaire dans son intégralité, ajoute par ailleurs l'Algérie, exprimant l'inquiétude des États non nucléaires devant le refus d'un instrument interdisant le recours aux armes nucléaires contre les États non dotés d'armes nucléaires.


La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement se tiendra le jeudi 6 juin à 10 heures.


Déclarations


Le Président de la Conférence, M. HUBERT DE LA FORTELLE, Ambassadeur de France, a constaté que le processus de désarmement se poursuivait, comme en témoigne la récente signature par les États-Unis et la Fédération de Russie d'un nouveau Traité de réduction de leurs arsenaux nucléaires stratégiques, qui marque un progrès important et positif.  Toutefois, au sein de la Conférence, la situation n'est guère encourageante.  En effet, les formules de compromis sur le programme de travail élaborées par les Présidences successives depuis 1999 n'ont pas pu aboutir.  Dans le contexte actuel, la voie de la négociation semble malheureusement conduire à une impasse.  En outre, la voie dite du dialogue ou de la discussion, qui pourrait déboucher à terme sur une ou plusieurs négociations, ne semble pas pouvoir être acceptée par tous..  Les uns après les autres, les sujets qui auraient vocation à être traités dans cette enceinte lui échappent comme entraînés par une force centrifuge irrésistible.  Les causes de cette situation se situent manifestement à l'extérieur de notre enceinte.  En effet, plus que tout autre domaine des relations internationales, le désarmement

multilatéral est étroitement tributaire des évolutions actuelles qui concernent la sécurité internationale.  Même si les motifs d'inquiétude ne doivent pas faire oublier les nombreux développements positifs, la situation ne semble pas propice à l'émergence d'un consensus international sur les prochaines étapes du désarmement multilatéral.  Or, ce consensus est indispensable à la remise au travail, dans de bonnes conditions, de la Conférence du désarmement.


Pour M. de La Fortelle, l'essentiel est sans doute de s'attacher à préserver la Conférence en tant qu'instrument d'un désarmement multilatéral - qui, n'en doutons pas, connaîtra des heures meilleures - sans céder à la tentation de recréer ailleurs ce dont nous disposons déjà ici.  La présidence française compte tout d'abord poursuivre les consultations en restant à l'écoute des délégations sur la base de l'acquis du patrimoine commun, mentionné par l'Ambassadeur chilien,  constitué par les propositions officielles ou non de ses prédécesseurs à cette fonction.  Le Président conservera ce patrimoine commun à l'esprit dans le cadre des consultations intensives qu'il a déjà entamées et qu'il poursuivra avec l'ensemble des délégations dans un esprit de totale transparence.  Ce faisant, il n'écartera aucune piste qui pourrait s'avérer prometteuse.


M. JORGE IVAN MORA GODOY (Cuba) a déclaré que la paralysie de la Conférence du désarmement est troublante dans les circonstances actuelles, qui voit de nouvelles menaces peser sur l'essence même du multilatéralisme du fait de la politique hégémonique et unilatérale d'un seul pays qui se veut le propriétaire du monde.  Il suffit pour s'en convaincre de passer en revue quelques événements récents dans lesquels la plus forte puissance militaire du monde a joué le premier rôle, à savoir: l'abrogation du Traité ABM sur les missiles antimissiles et la décision de déployer un nouveau système de défense antimissile; l'annonce que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires ne serait pas ratifié; le blocage du processus de négociations internationales visant à conclure un protocole renforçant la Convention sur les armes biologiques; ainsi que les pressions et le chantage sans précédent exercés en vue de démettre de ses fonctions le Directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.


Alors que les antagonismes qui caractérisaient la guerre froide ont disparu, il est paradoxal que nous assistions à d'importants reculs dans le domaine du désarmement et de la sécurité internationale.  Les États-Unis ont hérité de conditions avantageuses à l'issue de la guerre froide et ils auraient accru leur prestige et forcé le respect de l'opinion publique mondiale s'ils avaient répondu aux espoirs apparus au début de la décennie précédente lorsque l'élimination totale des armes de destruction massive apparaissait comme un objectif rapidement réalisable.  Mais ce scénario plein d'espoir s'est envolé, a déploré M. Mora Godoy.  En outre, les États-Unis n'ont pas hésité à publier des listes de pays qui auraient prétendument violé des accords internationaux sur le désarmement, et ont utilisé la lutte internationale contre le terrorisme et les liens imaginaires entre promoteurs et acteurs du terrorisme comme prétexte pour justifier la menace et le recours à l'agression armée, n'hésitant pas à aller jusqu'à élaborer une liste d'éventuelles «cibles nucléaires» des États-Unis.


            Dans cette croisade, le Gouvernement des États-Unis a recouru au mensonge, une fois de plus, en accusant Cuba de mener, au minimum, un effort offensif limité d'étude et de développement de la guerre biologique et en l'accusant également d'avoir fourni des technologies à d'autres États, qualifiés de «voyous» par les États-Unis.  M. Mora Godoy a notamment rappelé que dans une déclaration prononcée le 10 mai dernier en réponse aux mensonges proférés quatre jours plus tôt par le Sous-Secrétaire d'État des États-Unis pour le contrôle des armements, M. John Bolton, le Président Fidel Castro soulignait que la loi contre les actes terroristes adoptée par l'Assemblée nationale de Cuba stipule que les personnes qui fabriquent, facilitent, vendent, transportent, introduisent dans le pays ou gardent en leur possession des agents chimiques ou biologiques sont passibles de sanctions allant de 10 à 30 ans d'emprisonnement à la prison à vie ou la peine de mort.


Quelle est l'organisation internationale qui décide si un pays est ou non un État voyou, a demandé M. Mora Godoy?  Quelle est la règle de la Convention sur les armes biologiques que Cuba a violée?  Il ne s'est pas écoulé beaucoup de temps après la fausse accusation de M. Bolton avant que, le 13 mai dernier, le Secrétaire d'État américain, M. Colin Powell, ne se soit vu obligé de clarifier les propos de son subordonné en rappelant la réalité, à savoir que Cuba ne possède pas d'armes biologiques, a poursuivi M. Mora Godoy.  Une fois de plus, le Gouvernement des États-Unis a donc menti à propos de Cuba et a été pris au piège de son propre mensonge.


Cuba, petit pays pacifique et travailleur, qui ne constitue une menace militaire pour personne, réaffirme devant cette Conférence qu'il n'y a pas de bonnes et de mauvaises armes nucléaires, chimiques ou biologiques, pas plus qu'il ne saurait y avoir de possesseurs responsables et d'autres irresponsables.  L'élimination totale des armes de destruction massive est la seule solution viable à la menace qu'elles représentent en tant qu'instruments potentiels d'actes terroristes, a déclaré M. Mora Godoy.  Pour atteindre cet objectif, il est impératif de commencer des négociations sur un traité multilatéral juridiquement contraignant qui établirait leur interdiction et leur destruction complètes.  Cuba soutient activement cet objectif et les États-Unis le rejettent, a souligné M. Mora Godoy.  Il est tout aussi indispensable de renforcer la Convention sur les armes biologiques en lui adjoignant un protocole qui inclurait des mesures de vérification internationale transparentes et non discriminatoires.  Cuba soutient également ce processus alors que les États-Unis s'y opposent, a continué M. Mora Godoy avant d'ajouter que les États-Unis ont ouvertement fait part de leur réticence à l'égard d'une vérification internationale de leur industrie biotechnologique et pharmaceutique ainsi que de leurs programmes de défense biologique, les plus évolués du monde.


M. Mora Godoy a par ailleurs souligné que la Conférence du désarmement a également un rôle important à jouer en matière de prévention de la course aux armements dans l'espace extra-atmosphérique.  Il a rappelé que l'an dernier, 156 pays ont voté à l'Assemblée générale en faveur de la résolution sur la question, affirmant ainsi la volonté de la communauté internationale de poursuivre cet objectif, alors que seuls quatre pays, parmi lesquels les États-Unis, s'abstenaient.  Nous ne pouvons rester indifférents à la possibilité bien réelle

de voir la puissance hégémonique agir en totale impunité et sans aucun respect à l'égard de la volonté de l'écrasante majorité des pays du monde en prenant en matière de désarmement des décisions draconiennes en dehors des instances multilatérales, a déclaré M. Mora Godoy.


MME CELINA M. ASSUMPÇÃO DO VALLE PEREIRA (Brésil) a assuré le Président de la Conférence de sa totale collaboration dans l'exercice ses responsabilités.  La représentante du Brésil a indiqué que son pays appuie pleinement la proposition faite la semaine dernière par le Président de la Conférence, M. Reimaa, de Finlande, tendant à ce que la Conférence examine l'éventuel commencement, sur une base informelle, des travaux des quatre comités spéciaux prévus dans le document CD/1624 (ou proposition Amorim).  L'initiative de M. Reimaa était équilibrée, ne privilégiant aucun sujet ou comité spécial spécifique.  L'équilibre était également assuré en soulignant la nature essentiellement négociatrice de ce forum en préservant les divers intérêts de sécurité exprimés dans cette enceinte.


Acceptée par la Conférence en tant que base de consultation en vue de l'adoption d'un programme de travail, la proposition Amorim était néanmoins devenue «un artifice pour que l'on n'avance pas dans la mise en marche des travaux de la Conférence».  C'est pourquoi le Brésil a indiqué qu'il était disposé à appuyer la version révisée, et circulée de façon informelle, de la proposition de l'Ambassadeur Reimaa, d'autant plus qu'elle préservait l'équilibre entre les quatre organes subsidiaires (voir notre communiqué CD/02/17 du 23 mai 2002).  Elle a noté qu'une autre version a été distribuée introduisant des changements sensibles sur lesquels le Brésil se réserve le droit de se prononcer ultérieurement.


M. SHERWOOD McGINNIS (États-Unis) a regretté que le représentant de Cuba se soit livré à une présentation incendiaire s'en prenant aux États-Unis.  Il a souligné la difficulté qu'il y a à engager le dialogue lorsque certains termes sont employés, tels «un nouveau tas de mensonges».  Tous les membres de la Conférence souhaitent se mettre au travail.  Le XXIe siècle est confronté à des situations bien différentes du siècle précédent et il revient à la Conférence d'évaluer les menaces à la sécurité qui pèsent sur la communauté internationale.  Dans cette situation, les États ont dû avoir recours aux accords existants et, pour les États-Unis, le respect des engagements est de première importance.  L'universalité est également importante, mais «il nous faut des produits qui donnent des résultats».  Les États-Unis souhaitent s'engager dans des efforts qui auront réel un impact et amélioreront la vie et la sécurité sur la planète.  Les États-Unis prennent note des remarques de Cuba sur les armes de destruction massive et le terrorisme.  M. McGuinnis a ajouté que son pays tient beaucoup à ce que la Conférence traite de ces deux questions qui sont à l'ordre du jour en 2002.  Les États-Unis souhaitent vivement que la Conférence engage des discussions fructueuses et productives sur ces questions plutôt que de se livrer à la polémique.


            M. MOHAMED-SALAH DEMBRI (Algérie) a souligné l'importance que revêt la présidence française pour la Conférence du désarmement, soulignant que si rien n'est fait dans les quatre semaines à venir, 2002 sera encore une «année blanche» pour la Conférence.  Il a également rappelé que le Président représente un pays faisant partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et qu'à ce titre, il a des responsabilités particulières pour «réamorcer la pompe» et faire le programme de travail de la Conférence, car «il revient aux cinq d'apporter des éléments qui puissent nous faire avancer sortir de l'impasse».  Les membres de la Conférence doivent se retrouver autour de ces questions qui constituent le «patrimoine commun» de la Conférence, et délibérer en adoptant une attitude d'ensemble, de dialogue et de négociation.


Le représentant algérien a souligné qu'il existait des éléments de progrès dans le domaine du désarmement sur le plan multilatéral.  D'une façon générale, la Conférence du désarmement a toujours eu, dans ce domaine, une démarche positive.  Elle s'est attachée à un code de conduite, reconnaissant tout d'abord le caractère universel du désarmement nucléaire.  Elle a établi qu'il fallait subordonner les impératifs nationaux à la volonté et à l'examen de la communauté internationale.  C'est à ce prix que l'on peut éviter l'impasse au sein de la Conférence et surmonter la loi du silence qui veut, notamment, que l'on ne parle pas du potentiel nucléaire d'Israël, une loi du silence qui est insupportable pour la communauté internationale.


Il est évident qu'aujourd'hui, la situation a changé, a poursuivi M. Dembri.  Sur la question du terrorisme, il faut faire prévaloir les règles de solidarité universelle sans oublier que le terrorisme existe depuis des années et que la solidarité n'a pas toujours été de mise, a rappelé le représentant algérien.  Il a attiré à cet égard l'attention sur la situation dans son propre pays depuis une quinzaine d'année, en Égypte avec l'affaire de Louxor, mais aussi, il y a quelques années, en Allemagne avec la bande à Baader, en France avec Action directe en Italie avec les Brigades rouges, au Japon avec l'Armée rouge.  Il a fait remarquer à cet égard que ces entités non étatiques ne peuvent obtenir des armes de destruction massive qu'auprès des États dotés d'armes nucléaires.


Par ailleurs, l'Algérie exprime son inquiétude que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires ne soit pas encore entré en vigueur et demande pourquoi.  Si la Fédération de Russie et les États-Unis se sont entendus sur une réduction de leurs arsenaux nucléaires, ces accords ne remettent pas en cause la doctrine de la dissuasion nucléaire et ne vont pas dans le sens de la destruction totale les armes nucléaires.  Il ne faut pas perdre de vue que l'objectif de la Conférence reste le désarmement nucléaire dans son intégralité.  Il faut aussi demander des explications sur la mise au point de nouvelles armes nucléaires.  Les inquiétudes des États non nucléaires doivent être prises en compte, a souligné le représentant algérien, qui a regretté le refus catégorique de s'engager sur la voie de l'élimination des arsenaux nucléaires et s'est interrogé sur les motifs.  En outre, pourquoi ce refus d'un instrument interdisant le recours aux armes nucléaires contre les États non dotés d'armes nucléaires ?  L'Algérie souhaite à cet égard des explications claires de la part des États dotés d'armes nucléaires. 


En conclusion, M. Dembri a déclaré attendre de la France, en tant qu'État nucléaire, un déblocage de la situation au sein de la Conférence du désarmement.


M. MORA GODOY (Cuba), répondant aux États-Unis qui ont fustigé «les déclarations incendiaires» de Cuba, a rappelé qu'il y a quelques jours, son pays a été accusé de développer des armes biologiques.  Il s'agit bien là de déclarations incendiaires.  Les États-Unis ont par ailleurs suggéré que la Conférence aborde les questions relatives aux armes de destruction massive et au terrorisme.  Mais alors, pourquoi ne pas commencer par le désarmement nucléaire, a demandé M. Mora Godoy ?  Il a assuré que Cuba était disposée à coopérer pleinement au sein de la Conférence du désarmement dans un esprit de transparence, et décidée à dire toujours la vérité.


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