En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/578

JEUNES, PERSONNES AGEES ET FAMILLE AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

04/10/2002
Communiqué de presse
AG/SHC/578


Troisième Commission

8e séance – matin


JEUNES, PERSONNES AGEES ET FAMILLE AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL


S'exprimant, ce matin, au nom des pays membres de la communauté des Caraïbes (CARICOM), la représentante de Sainte-Lucie a attiré l'attention de la Commission des affaires sociales, culturelles et humanitaires sur la situation des 85 % des 900 millions de jeunes qui, dans les pays en développement, souffrent de la pauvreté et du manque d'éducation.  Elle a mis la communauté internationale en garde sur les dangers qu’il y a à ne pas satisfaire les besoins fondamentaux des jeunes, qui devraient être les moteurs du développement social.  «Il faut se souvenir, a-t-elle déclaré, que les jeunes reporteront sur le monde la violence que leur a fait subir le monde». 


Pour sa part, le représentant du Venezuela, intervenant au nom du Groupe des 77 et la Chine, a estimé que la réalisation d'une société pour tous appelle à la fois au renforcement des capacités de la jeunesse et à l'intégration des personnes âgées à tous les stades du développement.  En effet, les objectifs de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, tenue à Madrid en avril 2002, vient renforcer les engagements pris à Copenhague en 1995 dans la mesure où ils reconnaissent la nécessité d'intégrer le phénomène du vieillissement aux stratégies d'éradication de la pauvreté. 


Les répercussions économiques et sociales du vieillissement de la population ont été passées au crible par la représentante de l'Organisation internationale du Travail (OIT).  Elle a estimé qu'une simple vision statistique ne permettra pas de trouver des solutions à la longévité toujours plus grande de la population mondiale.  Face aux défis du vieillissement, il faut faire preuve d'imagination, a-t-elle plaidé.  L'Organisation internationale du Travail estime que le plein emploi dans des conditions décentes est un moyen réaliste de faire face aux défis du vieillissement.  Elle encourage les Etats à adopter des politiques de croissance économique et de développement durable qui créent des emplois pour les jeunes mais aussi pour les personnes âgées.


Évoquant l'exemple des politiques adoptées par son pays, la représentante de la République de Corée a mis l'accent sur la famille qui est la cellule de base de la société. Compte tenu de l'accroissement du nombre de familles monoparentale et du nombre croissant de foyers composés d'une seule personne âgée, il incombe aux gouvernements d'identifier les différents besoins de ces unités familiales et d'apporter un soutien aux familles qui sont généralement négligées par les programmes existants. 


Outre les représentants déjà cités, les délégations suivantes se sont aussi exprimées: Mongolie, Algérie, Saint-Siège, Fédération de Russie et Equateur.


La Troisième Commission continuera l'examen de ces points l’après-midi du 7 octobre.


SUITE DONNÉE AU SOMMET MONDIAL POUR LE DÉVELOPPEMENT SOCIAL ET À LA VINGT-QUATRIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES ÂGEES, AUX HANDICAPÉS ET A LA FAMILLE


Dans son rapport sur l'Année internationale des Volontaires: résultats et perspectives (A/57/352), le Secrétaire général se félicite de ce que l'Année, célébrée en 2001, ait été, de l'avis général, un succès.  Ainsi 123 comités nationaux et des vingtaines de comités locaux, régionaux et d'État ont été formés.  Le site Web officiel a été consulté près de 9 millions de fois.  Il y a eu également des améliorations notables des cadres législatifs et de l'infrastructure nationale et locale concernant l'action bénévole, et des réseaux ont été mis en place parmi les parties prenantes dans les gouvernements, les organismes des Nations Unies, la société civile, le secteur privé et ailleurs.  L’un des principaux résultats de l'Année est que les gouvernements ont collectivement reconnu l'action bénévole et la nécessité d'adopter des stratégies pour créer un environnement plus favorable à son développement.  L'Année a également fourni des indications sur la manière de développer davantage le potentiel du volontariat.  Trois axes de suivi devraient donc être envisagés, concernant la poursuite de la sensibilisation, la promotion de la disposition des citoyens à participer à l'action bénévole, et l'apport d'une assistance technique qui jettera les bases d'un volontariat renforcé. 


L'Année s'est déroulée à l'aube du nouveau millénaire, coïncidant avec la première année de travail pour la réalisation des objectifs énoncés dans la Déclaration du Millénaire.  À cette occasion, l'Assemblée générale avait affirmé sans équivoque qu'il y avait des risques à négliger de tenir compte du volontariat au stade de la conception et de la mise en oeuvre des politiques sociales et économiques.  Il importe donc de stimuler un engagement réel de tous les acteurs (gouvernements, organismes des Nations Unies, société civile et secteur privé) à travailler ensemble pour veiller à ce que l'Année débouche sur un monde où de plus en plus de citoyens provenant d'un éventail toujours plus élargi sont disposés et en mesure de donner bénévolement leur temps d'une manière qui profite à la société et concoure à l'épanouissement du personnel volontaire. 


SUITE DONNÉE À L’ANNEE INTERNATIONALE DES PERSONNES AGEES: DEUXIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE SUR LE VIEILLISSEMENT


Débat général


Mme ADRIANA PULIDO (Venezuela) a déclaré au nom du Groupe des 77 et la Chine que le développement social ne pouvait pas être considéré isolément, ainsi que l'avait rappelé le Secrétaire général dans les différents rapports qui sont soumis à la Troisième Commission.  La récente Conférence sur le financement du développement a montré que le développement social est une question de volonté et de ressources.  Ainsi peut-on considérer que le consensus de Monterrey complète le Programme d'action de Copenhague, a estimé la représentante.  Il est donc important d'appliquer les décisions qui y furent prises.  Le Sommet pour un développement durable s'inscrit dans cette logique, car l'élimination de la pauvreté est indispensable au développement durable.  L'objectif qui consiste à diviser par deux le nombre de personnes frappées par la pauvreté d'ici à 2015, donne à la communauté internationale une vision claire de ce qui doit être accompli, a-t-elle insisté.


Le vieillissement de la population mondiale a été évoqué par la représentante qui a estimé que la deuxième Assemblée pour le vieillissement a contribué à élargir le champ d'action de la communauté internationale, confrontée à un important changement démographique.  Pour les pays en développement, cette deuxième Assemblée fut l'occasion de prendre conscience que le vieillissement les concernait aussi.  Le monde en développement est déjà confronté à de nombreux défis et le vieillissement s'y ajoutera.  Elle a annoncé que le Groupe des 77 présentera une résolution sur le suivi de la deuxième Assemblée de Madrid et espère qu'elle sera adoptée par consensus.


Mme MICHELLE JOSEPH (Sainte-Lucie au nom de la CARICOM) a rappelé que les conclusions adoptées lors du Sommet de Johannesburg (septembre, 2002) reconnaissant la pauvreté comme l'obstacle majeur au développement durable et que les chefs de gouvernement des pays de l'Asie, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont placé la lutte contre la pauvreté au cœur de leurs stratégies de développement.  C’est pourquoi, à son avis, la proposition d'établir un fonds mondial de solidarité pour l'éradication de la pauvreté revêt pour ces pays une importance capitale.  La représentante a également reconnu la nécessité de développer les ressources humaines comme moyen de promouvoir la croissance économique.  Elle s'est donc félicitée des ateliers régionaux organisés par la Division des politiques sociales et du développement et a remercié le Gouvernement des Pays-Bas pour son assistance financière à la Commission économique de l'Amérique latine et des Caraïbes (ECLAC) qui a permis de renforcer la base de données sur les politiques sociales.  La représentante a fait part de la grande préoccupation que suscite la situation des quelque 85% des 900 millions de jeunes qui vivent dans les pays en développement, souffrant de la pauvreté et du manque d'éducation.  Elle a mis la communauté internationale en garde sur les dangers qu’il y a à ne pas satisfaire les besoins fondamentaux des jeunes, car a-t-elle déclaré, ce que le monde fait subir aux jeunes, les jeunes le feront subir au monde.  Il faut se souvenir, a-t-elle ajouté, que les jeunes devraient constituer le groupe le plus productif et doivent être intégrés pleinement dans l'économie et dans les sociétés.  Elle a rappelé à cet égard, les dispositions de la Stratégie de Dakar (2001) pour le renforcement des capacités de la jeunesse, dont la CARICOM s’était inspirée pour adopter une stratégie régionale.  Les objectifs de cette initiative pour 2001-2006 comprennent, entre autres, la création de bases de données nationales, la décentralisation des fonctions de développement de la jeunesse, le développement de systèmes d'éducation et de formation.  Cette stratégie prévoit également d'établir des structures représentatives et des mécanismes permettant aux jeunes de faire entendre leur voix et de participer aux processus de prise de décisions. 


La CARICOM a en outre lancé des politiques visant à renforcer les capacités des communautés et à permettre aux jeunes d'éduquer leurs pairs.  A ce propos, elle a adressé ses félicitations à l’UNESCO par le rôle de coordination qu’elle a joué pour la Décennie de l'alphabétisation et a rappelé que les ministres des pays de la CARICOM avaient organisé à la Barbade en mai 2002 une réunion avec des représentants de la jeunesse.  La représentante a appuyé les travaux du comité chargé d'élaborer une convention sur la promotion et la protection des droits des personnes handicapées.  Elle a attiré l'attention sur les défis posés par le vieillissement, puisque dans les 50 prochaines années le nombre de personnes âgées devrait passer de 600 millions à deux milliards.  Elle a estimé que dans les petits pays, la mise en oeuvre du Plan d'action de Madrid demande que l'on tienne compte du rôle des personnes âgées dans le développement.


Mme O. ENKHTSETSEG (Mongolie) a estimé que, malgré quelques avancées dans la situation sociale du monde, beaucoup de défis restent encore à relever.  Pour que le Sommet de Copenhague soit un jour considéré comme un vrai succès, il faut appliquer toutes les décisions qui y furent adoptées, a-t-elle déclaré.  Or, la mondialisation a augmenté la vulnérabilité et l'insécurité, en particulier dans les pays les plus pauvres.  En effet, a-t-elle rappelé, la dernière décennie du XXe siècle fut celle des engagements en faveur du développement.  Or, on constate à la lecture du rapport du Secrétaire général sur le suivi de la Déclaration du Millénaire, que les progrès sont insuffisants.  Il faut donc que les Etats Membres des Nations Unies redoublent d'efforts, a-t-elle ajouté.


Le Gouvernement de la Mongolie, a déclaré la représentante, fait du développement social une priorité absolue et attache une importance particulière à l'articulation des politiques économiques et sociales.  Il place l'être humain au centre de l'élaboration de sa politique, cherche à améliorer la couverture sociale et l'accès aux services sociaux de base.  En 2000, a dit la représentante, le Gouvernement a lancé un programme en faveur de la bonne gouvernance et coopère avec succès avec le PNUD et d'autres institutions spécialisées des Nations Unies.  Sa délégation, a-t-elle conclu, souhaite apporter son soutien à la lutte contre l'illettrisme et présentera devant la Commission un projet de résolution sur le plan d'action de la Décennie contre l'illettrisme.


Mme FARIDA BAKALEM (Algérie) a estimé que l'élimination reste le défi majeur qui se pose au développement social.  Elle a rendu compte des actions entreprises par son gouvernement en vue d'endiguer l'extension du phénomène de la pauvreté et d'atténuer ses effets.  Ainsi, l'Algérie a-t-elle lancé des opérations de soutien à la scolarisation des enfants, mis en place une assistance aux familles en détresse et divers programmes d'aide au logement.  Soulignant le rôle décisif que joue l'emploi dans l’éradication de la pauvreté et le rétablissement de la dignité, elle a expliqué la politique de mise en œuvre par son pays en vue de réduire le chômage des jeunes, en leur accordant notamment des microcrédits et en augmentant l'ouverture des écoles de formation. 


S'agissant du phénomène du vieillissement des populations qui commence à être connu des pays en développement, la représentante a estimé que la situation des personnes âgées doit demeurer une priorité immédiate des gouvernements.  Elle a indiqué que l'Algérie avait adopté un programme national qui intègre les dispositions du Plan international d'action sur le vieillissement.  Elle a également souligné le rôle non négligeable que la société civile peut jouer dans ce domaine, grâce aux associations et au volontariat. 


M. RENATO MARTINO, Observateur du Saint-Siège, a estimé que les bases du développement social étaient maintenant bien connues qui ont pour noms l'élimination de la pauvreté, l'intégration sociale, l'accès aux services sociaux de base et la protection des droits de l'homme et de la liberté.  Tous ces éléments sont indissociables du progrès, car le développement social et le développement économique vont de pair, a-t-il déclaré.  Le Saint-Siège se félicite de voir l'être humain placé au centre de toutes les politiques de développement durable.


Concernant la famille, il a rappelé qu'un conseil pontifical de la famille existe depuis 1973 au Saint-Siège et à ce propos, il a indiqué que sa délégation résistera à toutes tentatives de faire évoluer la notion de famille, au-delà de la définition suivante: «un homme et une femme adultes, sans limitation de race, de nationalité ou de religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille».  Sa délégation espère que la célébration du dixième anniversaire de l'Année de la famille sera l'occasion de renforcer le rôle de la famille dans le monde.  Il a soutenu l'élaboration d'une convention sur la protection et la promotion des droits des handicapés.


M. VLADIMIR ZHEGLOV (Fédération de Russie) a reconnu que la réflexion menée sous l'égide du Bureau international du Travail pour limiter les effets néfastes de la mondialisation sur le développement social est d'une importance capitale.  C’est ainsi, a-t-il expliqué qu’un dialogue a pu s'amorcer sur ce thème avec tous les acteurs des sociétés, y compris les chefs d'entreprises.  Le représentant est revenu sur les objectifs dégagés en cours de l'Assemblée mondiale sur le vieillissement qui visent à intégrer les personnes âgées à tous les stades du développement des sociétés.  Il a rendu compte des ateliers régionaux organisés sur ces questions pour préparer la suite à donner aux recommandations.  S'agissant des personnes handicapées, il s'est félicité des travaux du comité chargé d'élaborer la convention sur la promotion des droits des handicapés qui examine les possibilités de mise en oeuvre de ce prochain instrument selon les spécificités des pays et leurs ressources. 


Le représentant a également fait part de l’intention de son Gouvernement d'augmenter considérablement les prestations sociales d'ici à 2003.  Il est prévu que les jeunes familles recevront une assistance ainsi que les boursiers et les retraités.  Il a aussi réitéré l'attachement de son pays aux objectifs du développement social. 


M. LUIS GALLEGOS (Equateur) a souscrit à la déclaration du Costa Rica au nom du Groupe de Rio et a ajouté que l'Equateur considérait le développement durable comme un droit inaliénable, partie intégrante des droits fondamentaux de l'être humain.  C'est pourquoi le Gouvernement équatorien a créé un front social dont l’objectif pour la période 2002-2005, est de réduire la pauvreté.  L'Equateur, a expliqué le représentant, s'attache d'abord à lutter contre la malnutrition en faisant offrir par les écoles une alimentation de base.  Un système de bourses scolaires permet à des jeunes qui ont dû arrêter l'école pour travailler de reprendre leurs études.  Des microcrédits ont été distribués au secteur privé. 


Il a rappelé que l'Equateur comptait sur l'appui ferme et indéfectible des institutions des Nations Unies, car son Gouvernement livre en ce moment un combat inégal contre la pauvreté dans son pays dont la mondialisation est la cause.  Car il est évident, a estimé le représentant, que l'ordre économique mondial actuel freine le développement dans les pays les plus faibles.  Il a lancé un appel à l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial, notamment financier, qui permette un développement social pour tous.  Au sujet des handicapés, il a fait état de la détermination de son pays qui, placé à la tête du Comité ad-hoc pour l'élaboration d'une Convention pour la promotion des droits et de la dignité des handicapés, fera tout ce qui est en son pouvoir pour mener cette tâche à bonne fin.


Mme KYUNG-WHA KAMG (République de Corée) a rappelé que, cette année, la session extraordinaire sur les enfants, l'Assemblée mondiale sur le vieillissement, le Sommet sur le financement du développement et le Sommet sur le développement durable avaient permis de réaffirmer les objectifs du développement social et de souligner la nécessité de créer une société pour tous.  Dans ce contexte, elle a mis l'accent sur le rôle de la famille dans le développement social.  Pour sa part, la République de Corée a adopté des politiques conçues en vue de renforcer et d'appuyer les familles face aux défis de la mondialisation.  Dans la perspective du dixième anniversaire de l'Année internationale de la famille en 2004, son pays avait également élaboré des programmes en faveur de la famille, des jeunes, des handicapés et des personnes âgées.  Elle a regretté d'ailleurs que le Rapport sur la situation sociale du monde (2001) n'ait pas porté une plus grande attention à la famille, car quelles que soient les différences entre les cultures, la famille constitue toujours la cellule de base de la société.  Ainsi, les familles sont-elles les principaux agents de la socialisation des individus et forment le fondement des sociétés.  Il importe donc de veiller à leur bien-être et de financer les familles afin qu'elles puissent prendre soin des personnes les plus vulnérables des sociétés. 


La représentante a ensuite passé en revue les divers problèmes auxquels sont confrontées les familles dans les sociétés modernes, notamment la pandémie du VIH/sida et la mondialisation.  Elle a remarqué que dans son pays le nombre de famille de trois générations était passé de 24,3% en 1980 à 13,6%.  Elle a également mis l'accent sur l'accroissement du nombre de famille monoparentale et sur le nombre croissant de foyers composés d'une seule personne âgée.  Dans ce contexte, il incombe aux gouvernements d'identifier les différents besoins de ces unités familiales et d'apporter un soutien aux familles qui sont généralement négligées par les programmes existants.  Par exemple, à l'heure où de plus en plus de femmes sont employées à l'extérieur, il importe que les gouvernements et le secteur privé adoptent des mesures en vue d'assumer une plus grande part de responsabilité dans l'éducation des enfants, les soins à apporter aux personnes âgées et l'aide aux personnes handicapées.  Elle a expliqué qu'en République de Corée, les politiques en faveur de la famille étaient placées sous la responsabilité du Ministère de la santé, mais étaient mises en oeuvre en coopération avec tous les ministère concernés.  Par exemple, le Ministère du logement veille à donner la priorité aux familles dans lesquelles vivent les grands-parents.  Dans le même esprit, le Ministère de la parité entre les sexes apporte une aide aux enfants issus de famille monoparentale. 


Mme Caroline Lewis (Organisation internationale du Travail) a rappelé que la communauté internationale s'était penchée sur le vieillissement de la population mondiale lors de la deuxième Assemblée mondiale à Madrid.  Cette évolution démographique marque un changement radical dans la structure humaine des sociétés contemporaines.  La représentante a rappelé quelques chiffres qui permettent de prendre la mesure du phénomène, à savoir: la population mondiale de plus de 65 ans va atteindre 1,96 milliard de personnes en 2050, contre 205 millions en 1950.  Les pays en développement ont aujourd'hui une population relativement jeune, mais en 2050, 80% de la population mondiale des plus de 65 ans vivront dans les pays en développement.  Les personnes âgées sont parmi les groupes les plus pauvres et souffrent d'exclusion, a fait observer la représentante.  Les femmes sont plus concernées que les hommes, les zones rurales plus touchées que les zones urbaines.


Le vieillissement de la population a d'importantes répercussions économiques et sociales, a-t-elle poursuivi.  Les Etats s'inquiètent des conséquences sur leurs systèmes de retraite et de santé.  L'Organisation internationale du Travail (OIT) estime que le plein emploi dans des conditions décentes est un moyen réaliste de faire face aux défis du vieillissement.  Il ne faut pas se contenter d'une approche statistique, a déclaré la représentante.  L'OIT considère que les Etats doivent adopter des politiques de croissance économique et de développement durable qui créent des emplois.  Il ne s’agit pas de répartir les postes qui existent aujourd'hui, a insisté la représentante, mais de créer plus d'emplois pour les jeunes et les personnes âgées.  En 2003, l'OIT va publier un rapport sur l'élimination des discriminations dans le travail.  Il inclura des recommandations pour mettre fin aux stéréotypes qui affectent les personnes âgées.


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