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AG/DSI/299

PLUSIEURS DELEGATIONS S’INQUIETENT DE L’EVOLUTION DES DOCTRINES ET STRATEGIES MILITAIRES ET DENONCENT L’AMPLEUR DES DEPENSES EN ARMEMENTS

04/10/2002
Communiqué de presse
AG/DSI/299


Première Commission

6e séance – matin


PLUSIEURS DELEGATIONS S’INQUIETENT DE L’EVOLUTION DES DOCTRINES ET STRATEGIES MILITAIRES ET DENONCENT L’AMPLEUR DES DEPENSES EN ARMEMENTS


Poursuivant ce matin son débat général sur le désarmement général et complet, la Première Commission a entendu plusieurs délégations rappeler les espoirs qui étaient nés de la fin de la guerre de froide et faire part de leurs inquiétudes à l’égard de l’évolution des doctrines et nouvelles stratégies militaires et dénoncer l’ampleur des dépenses en armements qu’elles entraînent.  Pour le représentant de la République islamique d’Iran, les paradigmes internationaux actuels de sécurité ont montré leur incapacité à fournir une réponse aux développements sur la scène internationale.  Il a estimé que les nouvelles doctrines militaires notamment celle préconisant l’attaque préventive comme cela est défini dans la Nuclear Posture Review, minent les fondations du régime de non-prolifération nucléaire.  Il a plaidé en faveur de l’approche multilatérale qui a ses yeux est l’unique option viable.  Dans ce contexte, les délégations ont insisté sur l’importance de la transparence dans le domaine de l’armement comme facteur de la confiance et de la sécurité.  Le Kazakhastan a ainsi demandé à tous les Etats de participer au Registre des Nations unies sur les armes classiques.


Alors que le Secrétaire d’Etat américain adjoint, M. James Kelly, poursuit sa visite de la péninsule coréenne, le représentant de la République populaire démocratique de Corée a expliqué que la politique de son pays pour le prochain millénaire est d’ajuster et de développer ses relations avec les Etats-Unis.  «Si les Etats-Unis mettent un terme à leur politique hostile envers notre pays et mettent en œuvre en toute bonne foi le Cadre agréé pour la construction d'un réacteur à eau froide, la question des garanties de sécurité de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) trouvera une solution» a assuré son représentant.


Outre les représentants cités, ceux des pays suivants ont pris la parole: Uruguay, Indonésie, Haïti, Burkina Faso, République populaire démocratique de Corée et le Népal.


Les représentants d’Israël, d’Iraq, de la République arabe syrienne, de la République de Corée et du Liban, ont exercé leur droit de réponse.


La Commission poursuivra son débat lundi 7 octobre à 15 heures.

DEBAT GENERAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DESARMEMENT ET A LA SECURITE INTERNATIONALE


M. FELIPE H.PAOLILLO (Uruguay) a estimé que le TNP, en tant que pierre angulaire de la dénucléarisation, doit être renforcé.  L’Uruguay, s’il regrette que le TICEN ne soit toujours pas entré en vigueur, reste partisan d’un respect du moratoire sur les tests nucléaires.  Le représentant a souhaité que les négociations reprennent sur un traité d’interdiction des matières fissiles.  Un traité d’une telle nature constituerait une étape importante vers la non-prolifération.


Nous réaffirmons l’importance du Programme d’action relatif aux petites armes adopté l’an dernier et nous espérons que la communauté internationale apportera son soutien aux Nations Unies dans ses efforts pour lutter contre leur trafic illicite.  L’Uruguay soutient l’universalisation du Code international de conduite contre la prolifération des missiles balistiques, et réitère la nécessité de renforcer les conventions sur les armes chimiques et biologiques.  Nous pensons que le Registre sur les armes classiques a prouvé son utilité comme instrument de promotion de la transparence et nous appelons tous les Etats à y participer.  Enfin, le représentant a souhaité que les progrès réalisés dans le cadre de Convention d’Ottawa trouve un écho auprès de la communauté internationale.


M. JAVAD ZARIF (République islamique d’Iran) a déclaré que les paradigmes internationaux actuels de sécurité ont montré leur incapacité à fournir une réponse aux développements récents sur la scène internationale.  Les nouvelles menaces à la sécurité nationale, régionale et internationale émanant d’acteurs non étatiques ont brisé les perceptions traditionnelles en matière de sécurité.  Le recours croissant à l’unilatéralisme, un recours exacerbé aux doctrines militaires et l’émergence de stratégies de sécurité nationale fondées sur le concept de l’attaque préventive ainsi que les nouvelles politiques nucléaires ne font qu’aggraver la situation.  Les événements du 11 septembre ont illustré la nécessité impérieuse de revoir ces paramètres sécuritaires qui reposent sur l’acquisition d’arsenaux importants comprenant les armes de destruction massive.  Les Etats dotés de l’arme nucléaire ont l’obligation morale et juridique de parvenir à l’élimination totale de leurs stocks dont l’existence met en cause la crédibilité des accords bilatéraux de contrôle des armements.  Il est préoccupant que les nouvelles doctrines, qui reposent sur l’attaque préventive comme le définit la Nuclear Posture Review minent les fondations du régime de non-prolifération nucléaire.


La création de zones exemptes d’armes nucléaires constitue un élément essentiel à la consolidation du régime de non-prolifération et de désarmement nucléaire.  Les obstacles à la réalisation d’une telle zone dans la région du Moyen-Orient n’ont fait qu’aggraver la situation.  Israël continue d’acquérir une vaste gamme d’armes de destruction massive, y compris l’arme nucléaire.  Il est ironique que cet Etat qui pose une menace à la paix et à la sécurité dans la région et dans le monde depuis des décennies ait reçu un soutien matériel à ses programmes d’armes de destruction massive.  Les efforts collectifs et individuels des Etats dotés de l’arme nucléaire doivent être complétés par la revitalisation des négociations au sein de la Conférence du désarmement.  L’approche multilatérale est l’unique option viable et des efforts sont en cours en vue d’élaborer un projet de résolution en faveur du multilatéralisme.  Le représentant a évoqué également l’étude menée par les Nations Unies sur les missiles à

l’initiative de son pays qui, a-t-il dit, fournit la base à des recommandations concrètes.  Le représentant a par ailleurs regretté que le Registre des Nations Unies sur les armes classiques soit limité à sept catégories d’armes ainsi que les obstacles à son élargissement à d’autres catégories d’armes comme par exemple aux armes de destruction massive.


Mme MADINA B. JARBUSSYNOVA (Kazakhstan) a indiqué que son pays appuie fermement la création des zones exemptes d’armes nucléaires.  Un groupe d’experts réunis à Samarkand, est ainsi parvenu à se mettre d’accord sur la création d’une zone de ce type en Asie centrale.  Un traité devrait être signé d’ici à la fin de l’année.  Nous encourageons la consolidation du statut de la Mongolie comme Etat exempt d’armes nucléaires, à poursuivi la représentante; et nous saluons la décision de Cuba de devenir partie au Traité de Tlatelolco ainsi que les efforts en vue de libérer l’hémisphère Sud de la présence d’armes nucléaires.


Le Kazakhstan a par ailleurs ratifié le TICEN cette année.  En tant que pays ayant volontairement mis de côté son héritage nucléaire, le Kazakhstan croit que la confiance dans les relations internationales modernes reposera en grande partie sur l’entrée en vigueur de ce traité.  De même, le renforcement du TNP reste essentiel dans le processus de création d’un monde exempt de l’arme nucléaire.


La transparence dans le domaine du contrôle de la réduction des armes conventionnelles, garantie par le Registre des Nations Unies, est une nécessité pour éviter l’accumulation de ce type d’armes par les Etats.  Aussi le Registre doit-il être soutenu par tous les Etats Membres des Nations Unies qui doivent y participer.  La mise en œuvre du Programme d’action adopté par la Conférence sur le commerce illicite des petites armes doit également faire l’objet d’une coopération aux niveaux bilatéral, régional et international.


M. NUGROHO WISNUMURTI (Indonésie) a accueilli favorablement la conclusion de l’Accord sur la réduction des armements stratégiques offensifs entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie ce qui fournit de nouvelles bases aux relations

stratégiques entre ces deux Etats.  Il est également positif de constater que les ventes mondiales d’armes ont atteint leur niveau le plus bas depuis 1997.  De nombreux pays en développement en effet ont procédé à des coupes dans leurs budgets consacrés à l’armement pour consacrer davantage de ressources au développement socioéconomique.  Malgré le nombre accru d’Etats parties au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, de la décision de Cuba de ratifier le TNP et de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, les progrès sont lents pour ce qui est de l’élimination des arsenaux nucléaires.  Cette situation a été aggravée par la sophistication des doctrines stratégiques qui ne font que consacrer la détention de ces armes, le développement d’une nouvelle génération d’armes de destruction massive et le maintien des armes tactiques. 


Les engagements n’ont pas été appliqués avec sérieux tandis que nous avons assisté à une tendance accrue visant à miner le multilatéralisme.  L’engagement sans équivoque des Etats parties au TNP de procéder à l’élimination de leurs arsenaux nucléaires doit être mis en œuvre sans délai tout comme doivent l’être les 13 mesures adoptées pour parvenir au désarmement nucléaire.  De plus, le spectre de voir les armes de destruction massive tomber entre les mains d’acteurs non-étatiques est un autre sujet de préoccupation.  Dans ce contexte, l’adoption rapide d’une convention pour la répression des actes de terrorisme nucléaire qui soit assortie de dispositions permettant de garantir la sécurité du matériel nucléaire, l’établissement d’un système de contrôle international des matières fissiles et l’adoption de normes internationales sur les importations et exportations de tous les types de matériel nucléaire constitueraient un pas important.  S’agissant du Traité de Bangkok établissant une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est, il a expliqué que les négociations sont en cours en vue d’obtenir la ratification par les puissances nucléaires de son Protocole.  Sur la question des missiles et de leur prolifération, le représentant a relevé l’absence de normes internationales régissant l’exportation et l’importation des missiles et a engagé les Etats Membres à développer une réponse commune à cette menace sur la base de l’étude menée au sein des Nations Unies.


M. BERTRAND FILS-AIME (Haïti) a affirmé que le maintien de la paix et de la sécurité internationales restera un rêve aussi longtemps que les Etats ne parviendront pas à une réduction significative du nombre et de la qualité des armes dont ils disposent pour leur sécurité intérieure.  La délégation haïtienne regrette que la conférence du désarmement ne soit pas parvenue au cours de sa session de 2002, à se mettre d’accord sur un programme de travail touchant les questions de fond.  Il est essentiel de surmonter les obstacles en dépit des divergences de vues.


Haïti salue la signature par les Etats-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie, du Traité sur les réductions d’armes offensives stratégiques, pas positif dans la bonne direction.  Il a souhaité que le processus de destruction de ces armes envisagée dans le cadre de ce Traité devienne véritable et irréversible.  A son avis, la nouvelle architecture de la paix et de la sécurité internationale fait appel à un Traité visant l’élimination complète des armes nucléaires.  Le représentant a remercié le Directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique pour l’assistance accordée à la République d’Haïti depuis deux ans dans l’exploitation civile de l’énergie nucléaire.


Selon le représentant, il convient d’encourager les importantes initiatives prises au niveau régional et sous-régional pour combattre le fléau dévastateur des armes légères, notamment la Convention interaméricaine de 1998 et la Déclaration de Brasilia en novembre 2000.  Des sommes colossales sont tirées des budgets nationaux au nom de la défense nationale, au nom de la paix et de la sécurité internationales.  Or, toute sécurité pour être viable, doit se reposer sur d’autres axes, à savoir l’essor socio-économique des peuples et le développement chez eux d’une culture de paix.  Le surarmement ne favorise pas le développement ; il ne garantit non plus la paix et la sécurité internationale, a conclu M. Bertrand Fils-Aimé.


M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a déclaré que son pays est attaché à l’objectif d’un désarmement général et complet sous contrôle international.  Cet objectif sera poursuivi, grâce à une approche équilibrée, assortie de mesures conséquentes.  Cependant les initiatives pour un désarmement général et complet, ne pourront aboutir que dans un climat international serein où règne la confiance; en d’autres termes un environnement respectueux des obligations découlant des accords et arrangements internationaux.


S’agissant des armes légères et de petit calibre, leur prolifération, en dépit des mesures prises par les gouvernements, connaît une recrudescence, particulièrement en Afrique, et de ce fait menace la stabilité même des Etats, a poursuivi le représentant.  Parmi les solutions à préconiser pour parer à cette

tendance négative, il y a la nécessité absolue de renforcer les Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement, en particulier celui du Togo qui couvre la région ouest-africaine.  Le Burkina Faso exhorte la communauté internationale à leur donner les moyens dont ils ont besoin.


Le Burkina Faso demeure convaincu que seuls une réelle transparence au niveau des armements et un effort collectif conjugué de la communauté internationale conduiront à un désarmement général et complet.


M. PAK GIL YON (République populaire démocratique de Corée) a dénoncé les doctrines de la suprématie nucléaire et de l’attaque préventive, les tentatives visant à développer un système de défense antimissile et à déployer des armes nucléaires dans l’espace extra-atmosphérique qui anéantissent les accords bilatéraux et multilatéraux de désarmement.  Les améliorations qualitatives des armes nucléaires se font ouvertement, ravivant les craintes d’une relance d’une course aux armements et d’une guerre froide.  Les discussions qui se tiennent aux Nations Unies ne sont pas guidées par un esprit d’équité, d’impartialité et d’objectivité et ne traitent pas des réelles menaces à la paix et à la sécurité dans le monde.  Une menace principale tient au fait que les politiques reposant sur la suprématie absolue des armes nucléaires sont renforcées.  Nous sommes en faveur de la conclusion rapide d’un accord international qui stipule les obligations des Etats dotés de l’arme nucléaire et de ceux qui ne possèdent pas ce

type d’armes.  Dans l’intervalle, la priorité devrait être accordée à la mise en œuvre de garanties de non-recours à l’arme nucléaire contre des Etats qui n’en sont pas dotés.  Nous sommes également en faveur d’un accord international juridique sur la prévention du déploiement d’armes dans l’espace extra-atmosphérique.


La situation dans la péninsule coréenne demeure une source de préoccupation majeure.  La Déclaration commune Nord-Sud constitue désormais un tournant dans les efforts déployés en vue de la réunification de la péninsule coréenne.  Si nous voulons la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne, le Sud et le Nord de la Corée doivent rejeter toute ingérence étrangère et maintenir un esprit d’indépendance nationale.  Le recours à des forces étrangères fait obstacle à tout développement de relations Nord-Sud.  Il faut que les forces étrangères se retirent de la péninsule coréenne.  Nous appelons instamment la Corée du Sud à abandonner le recours aux forces étrangères et à adhérer à l’esprit d’indépendance nationale.  Pour parvenir à la paix et à la sécurité dans la péninsule, il doit être mis fin à la politique hostile des Etats-Unis.  Si les Etats-Unis mettent un terme à cette politique et mettent en œuvre en toute bonne foi le Cadre agrée pour la construction d’un réacteur à eau froide, la question des garanties de sécurité de l’AIEA trouvera une solution.  Notre politique pour le prochain millénaire est d’ajuster et de développer nos relations avec les Etats-Unis.  Nous suivons avec intérêt la visite actuelle que mène l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la péninsule coréenne et qui se trouve actuellement à Pyongyang.


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) salue l’accord américano-russe sur la réduction des armes stratégiques.  Dans le même temps, la mise au rebut du Traité ABM sur la limitation des systèmes de missiles antimissile balistiques, qui était jusqu’alors un important facteur de stabilité, inquiète le Népal en ce qu’elles risquent d’entraîner une nouvelle course à l’armement.  Seule l’élimination totale des arsenaux nucléaires peut être un gage de sécurité, a déclaré le représentant.


Le représentant a encore exprimé sa déception de voir que le TICEN n’était toujours pas entré en vigueur et que l’élaboration d’un traité sur la réduction des matières fissiles n’avait toujours pas été lancée.


Les gouvernements, à l’échelle de leur territoire et à l’échelle régionale, travaillent à éliminer de leur sol les armes nucléaires.  Dans ce contexte, le Népal salue l’effort de création d’une Zone d’Asie centrale exempte de ce type d’armes.  Le représentant a déclaré que son pays appuyait les centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement et a remercié solennellement les Etats Membres d’avoir désigné le Népal comme hôte du Centre régional pour l’Asie et le Pacifique.  Il a indiqué que le Gouvernement de Sa Majesté allait prendre en charge le déménagement du centre à Katmandou.


Droit de réponse


Le représentant d’Israël a rejeté les «accusations infondées» de l’Iran.  Nous détaillerons plus tard dans le cours du débat l’appui que nous accordons à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires, a-t-il dit.  Les accusations de pays bien connus pour leur politique totalitaire sont insultantes.  Israël est le seul Etat démocratique au Moyen-Orient qui lutte pour sa survie depuis sa création.  Hier, l’Iran a révélé le véritable objectif de son programme de missiles qui sont pointés sur Israël.  Est-ce ainsi que ce pays entend cultiver une culture de la paix?  De même, il est troublant de constater que la Syrie, qui figure sur la liste des Etats qui parrainent le terrorisme, est membre du Conseil de sécurité.  Tous les pays doivent retirer l’appui logistique au terrorisme.  


Le représentant de l’Iraq, répondant au Népal, a déclaré que le représentant de ce pays ne possède pas une image complète de la situation.  L’Iraq respecte toutes les résolutions du Conseil de sécurité et nous avons invité les inspecteurs en désarmement des Nations Unies à se rendre sur le terrain.  Cependant, les Etats-Unis sont opposés au retour des inspecteurs en Iraq.


Le représentant de la République arabe syrienne a reproché au représentant d’Israël de tenter de détourner l’attention de la Commission en faisant une déclaration n’ayant rien à voir avec le débat sur la paix et la sécurité internationale.  Nous avons demandé que soit établie une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, qu’Israël accède au TNP et que ses installations nucléaires soient soumises au régime de garanties de l’AIEA.  Il ne s’agit pas là d’une opération de propagande.  Les Etats arabes aspirent à la paix dans la région.  Dès le départ, Israël a tué le processus de paix depuis Madrid jusqu’au Sommet de Beyrouth en 2002.  Les massacres sanglants commis par Israël en sont une illustration.  Il s’agit du seul pays de la région et dans le monde à pratiquer un terrorisme d’Etat contre un peuple qui lutte pour sa libération.


Le représentant d’Israël s’est étonné de «l’audace sans limite» du représentant de la Syrie qui fournit des moyens aux terroristes du Hezbollah.  Ce pays est l’un des sept à figurer sur la liste de ceux parrainant le terrorisme comme le Front populaire pour la libération de la Palestine et le Hamas qui a des bureaux à Damas.  Avec de tels antécédents, ce pays n’a pas le droit de proférer de telles accusations. 


Le représentant de la République de Corée a répondu à la déclaration faite par son homologue de la République populaire démocratique de Corée en rejetant les allégations de dépendance de son pays vis-à-vis des forces étrangères.  Les forces américaines stationnées en Corée le sont en vertu de l’accord que nous avons passé avec ce pays.  Nous avons réalisé de grands progrès dans nos relations entre les deux Corées.


Le représentant de la République arabe syrienne a déclaré que le représentant d’Israël a soulevé des questions n’ayant pas de rapport avec les travaux de la Commission.  Israël est une Puissance occupante qui tue les Palestiniens des territoires occupés.  Israël occupe encore le Golan syrien et n’a pas complètement retiré ses forces du Liban.  Ce pays qui se prétend démocratique refuse aux Palestiniens le droit de vivre dans un état internationalement reconnu et libre.  La Syrie est bien connue pour son respect des résolutions du Conseil de sécurité.


Le représentant du Liban a réfuté les allégations d’Israël selon lesquelles son pays est soumis aux menaces des pays voisins.  Israël tente ainsi de justifier sa politique d’oppression.  Les conclusions du Sommet de Beyrouth dans le cadre de l’initiative de paix des pays arabes offrent la normalisation à Israël, en contrepartie du retrait des territoires occupés. 


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