LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE APPELLE LES ETATS QUI NE L’ONT PAS ENCORE FAIT A RATIFIER LA CONVENTION SUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE CULTUREL
Communiqué de presse AG/1373 |
Assemblée générale AG/1373
67ème séance – matin 4 décembre 2002
LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE APPELLE LES ETATS QUI NE L’ONT PAS ENCORE
FAIT A RATIFIER LA CONVENTION SUR LA PROTECTION DU PATRIMOINE CULTUREL
L’Assemblée annonce des nominations aux sièges vacants d’organes subsidiaires
S’attaquer au patrimoine culturel, c’est s’attaquer aux peuples eux-mêmes, a estimé ce matin le Président de l’Assemblée générale à l’occasion de la fin de l’Année des Nations Unies pour le patrimoine culturel dont la célébration avait été décidée par l’Assemblée en décembre 2001. Se félicitant de ce que 175 Etats soient devenus parties à la Convention pour la protection du patrimoine culturel, dont l’Assemblée célébrait également le trentième anniversaire, le Président a appelé les Etats Membres qui ne l’avaient pas encore fait à ratifier le texte et a souhaité qu’institutions et individus se mobilisent également pour préserver cet héritage commun.
Les guerres et les conflits armés ont souvent porté atteinte aux biens et monuments, ont remarqué plusieurs orateurs, qui ont rappelé notamment le sort subi par les Bouddhas de Bamyan, en Afghanistan ou le Pont de Mostar, en Bosnie-Herzégovine, monuments considérés comme des symboles de tolérance. Or, ces conflits puisent souvent leurs sources dans les tensions entre cultures et religions différentes: c’est pour cette raison que la Grèce, associée à l’UNESCO, prépare la création d’une nouvelle institution internationale, l’Olympiade culturelle, à la faveur des préparatifs des Jeux olympiques qui se tiendront à Athènes en 2004, a annoncé le Ministre grec de la culture.
A l’instar des délégations qui ont jugé indispensable de poursuivre les efforts engagés au cours de l’année, le Ministre a jugé qu’il serait utile de consacrer une journée chaque année à la célébration du patrimoine culturel, pendant laquelle tous les monuments sur les listes de l’UNESCO seraient ouverts au public. Le représentant de l’Ukraine a proposé pour sa part la tenue d’une conférence internationale pour étudier l’efficacité des textes internationaux existants et promouvoir de nouveaux instruments. Déplorant pour sa part l’indifférence des populations africaines et des décideurs, le représentant du Mali a demandé que l’UNESCO puisse développer des projets concrets de protection du patrimoine culturel.
L’Assemblée générale a ensuite procédé aux nominations aux sièges devenus vacants des organes subsidiaires suivants: Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, Comité des contributions, Comité des placements, Tribunal administratif des Nations Unies, Commission de la fonction publique internationale et Comité des pensions du personnel. Elle a également adopté une décision par laquelle elle prend note de certains chapitres du rapport du Conseil économique et social.
Par ailleurs, l’Assemblée a décidé de reporter l’examen des points suivants à sa cinquante-huitième session: déclaration de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine relative à l’attaque militaire aérienne et navale lancée en avril 1986 par l’actuel gouvernement des Etats-Unis contre la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste; l’agression israélienne contre les installations nucléaires iraquiennes et ses graves conséquences pour le système international établi en ce qui concerne les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, la non-prolifération des armes nucléaires et la paix et la sécurité internationales; conséquences de l’occupation du Koweït par l’Iraq et de l’agression iraquienne contre le Koweït; application des résolutions de l’Organisation des Nations Unies; ouverture de négociations globales sur la coopération économique internationale pour le développement.
Enfin, le Président a annoncé que les consultations officieuses sur la réforme de l’Organisation des Nations Unies, prévues le vendredi 6 décembre, ont été reportées à la semaine prochaine; la date précise sera annoncée vendredi prochain.
Outre ceux déjà cités, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Egypte, Chine, Nouvelle-Zélande, Japon, Argentine et Italie.
L’Assemblée générale reprendra ses travaux le vendredi 6 décembre à 10 heures.
ANNEE DES NATIONS UNIES POUR LE PATRIMOINE CULTUREL: OBSERVATION DE LA FIN DE L’ANNEE DES NATIONS UNIES POUR LE PATRIMOINE CULTUREL
M. JAN KAVAN, Président de l’Assemblée générale, a cité le Directeur général de l’UNESCO qui parle du patrimoine culturel comme de la mémoire vivante de l’humanité; les origines de ce patrimoine sont multiples et en considérant ces origines dans l’histoire, les peuples peuvent mieux se comprendre les uns les autres et mieux préparer l’avenir. Le 4 décembre 2001, a-t-il rappelé, l’Assemblée générale avait adopté la résolution 56/8 proclamant 2002 l’Année du patrimoine culturel pour mieux sensibiliser la communauté internationale à l’importance du patrimoine mondial. L’UNESCO a servi de chef de file pour cette année, a-t-il souligné. Le patrimoine culturel témoigne de ce qui fait la vie quotidienne, il inclut la connaissance, autant que les monuments, l’artisanat, les langues, les traditions orales et les traditions culinaires, pour ne citer qu’elles. Or ce patrimoine est trop souvent détruit pour la valeur qu’il représente et les attaques dont il est la cible représentent des attaques contre les peuples eux-mêmes. La préservation et la transmission du patrimoine culturel aux générations futures sont donc moralement nécessaires.
L’Année du patrimoine culturel a eu lieu neuf mois après la destruction de deux statues de Bouddha qui représentaient une culture de tolérance: cet acte barbare commis dans une vallée afghane par les Taliban a choqué le monde entier, mais ce n’est pas le seul acte de vandalisme culturel. Ainsi, a poursuivi le Président, le pont de Mostar aujourd’hui disparu, qui reliait deux parties d’une ville et lui donnait son nom, représentait la symbiose entre deux peuples. L’UNESCO et la Banque mondiale coordonnent les travaux pour le reconstruire: il symbolisera la tolérance, a espéré M. Kavan en soulignant que les conflits armés portent préjudice au patrimoine culturel.
En 1972, la Convention pour la protection du patrimoine culturel mondial était adoptée et, aujourd’hui, le nombre d’Etats parties atteint 175: cette convention est un instrument clef pour protéger les sites culturels menacés; elle a en outre dressé une liste de 730 sites menacés, culturels ou naturels, dans plus de 120 pays. Ces sites ont une valeur universelle et le Président a encouragé les pays qui ne sont pas encore parties à le devenir le plus rapidement possible. Il a invité les institutions et particuliers à se montrer également actifs pour préserver l’héritage culturel commun et à en partager les responsabilités financières.
M. AHMED ABOUL GHEIT (Egypte) a souligné le rôle du dialogue culturel entre les peuples pour comprendre la nature et les conditions dans lesquelles vivent les autres parties en temps de conflit notamment. Il a rappelé que le patrimoine culturel constituait l'une des sources les plus importantes de la civilisation humanitaire, qu'il était le produit de différentes expertises humaines léguées par nos pairs comme le témoignage de leurs vies, et qu'à ce titre, il nous éclairait sur l'itinéraire long et difficile parcouru par l'humanité. Ceci implique de notre part d'examiner attentivement ce patrimoine légué, son sens politique, et de le transmettre aux générations futures sur la route de l'humanité, a fait valoir le représentant. En outre, il a salué la diversité des cultures et des civilisations qui participent à l'Année du patrimoine culturel, dont l'objectif est de maintenir et de préserver le patrimoine commun de l'humanité, et a remarqué que cette Année coïncidait avec le trentième anniversaire de la Convention pour la préservation du patrimoine culturel mondial à laquelle avaient adhéré 175 Etats.
Rappelant que l'humanité avait perdu dans plusieurs régions du monde des richesses sans prix qui ne pourront jamais être reconstruites, -comme en Afghanistan- le représentant a souligné que cette Convention avait permis la réalisation d'une liste des éléments du patrimoine dans le monde.
En outre, le représentant a fait valoir l'importance de l'action de l'UNESCO, organisation gardienne du patrimoine mondial quelle que soit sa nature, rappelant que l'UNESCO avait, entre autres, participé à la mise au point de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en temps de conflits armés. Il s'est félicité de l'expérience institutionnelle énorme de cette organisation, l'invitant à poursuivre ses efforts inlassables pour concrétiser la solidarité internationale afin de sauvegarder le patrimoine commun de l'humanité.
M. EVANGELOS VENIZELOS, Ministre grec de la culture, rappelant que son pays était en train de préparer les Jeux olympiques d’Athènes qui se tiendront en 2004, a expliqué que, dans ce contexte, il organisait en collaboration avec l’UNESCO notamment une nouvelle institution internationale, l’Olympiade culturelle, dédiée à la «culture de civilisations» et qui se consacrera aux questions de religion, de langue ou d’ethnicité. Pour le Ministre, il est essentiel de reconnaître que, trop souvent, les conflits militaires trouvent leurs racines dans la religion ou la culture. La culture de civilisations est le seul contexte permettant de mettre en place un dialogue entre les différentes cultures, pour qu’elles ne soient plus sources de tension ou de conflit. Ceci implique aussi des aspects pratiques comme la protection des monuments importants dans les régions du monde affectées par les conflits, comme l’Afghanistan ou le Kosovo: un programme en ce sens est actuellement promu par l’Olympiade culturelle, a-t-il indiqué.
Toujours dans le cadre des préparatifs des Jeux, un nouveau musée de l’Acropole est actuellement en construction à Athènes qui permettra, a espéré le Ministre, d’abriter les Marbres du Parthénon actuellement exposés à Londres et pour lesquels la Grèce a proposé un accord au British Museum qui devrait être finalement accepté. Enfin, le Ministre a jugé qu’il serait utile de consacrer une journée chaque année à la célébration du patrimoine culturel, pendant laquelle tous les monuments sur les listes de l’UNESCO seraient ouverts au public. La protection du patrimoine culturel est un devoir qui incombe à l’humanité dans sa totalité et, bien au-delà d’une simple idée romantique, qui nécessite des moyens pratiques et notamment financiers, a conclu le Ministre en souhaitant que de telles dispositions figurent dans les résolutions pertinentes qui seraient adoptées par l’Assemblée générale.
M. WANG YINGFAN (Chine) a salué l'initiative de l'Assemblée générale d'avoir proclamé 2002 Année internationale du patrimoine culturel et il a rappelé le rôle joué par l'UNESCO dans la prise de conscience collective de la protection de ce patrimoine. Le représentant a réaffirmé l'attachement de son gouvernement à la préservation et à la mise en valeur des sites historiques et culturels, comme à leur harmonisation avec l'époque moderne. La Chine a en outre participé aux activités de l'UNESCO pour le développement et la protection du monde culturel et du patrimoine naturel, ayant coparrainé une exposition photographique consacrée à ce thème.
M. TIM MC IVOR (Nouvelle-Zélande) a salué la célébration du 4 décembre comme la Journée du patrimoine culturel, qui conclut l'Année des Nations Unies pour le patrimoine culturel. Rappelant à cette occasion que le mont Tongariro, premier parc national de Nouvelle-Zélande, était devenu l'un des trois sites de son pays à être classé sur la liste du patrimoine mondial, il a déclaré que c'était incidemment le premier site à être éclairé par le soleil levant et donc, d'une certaine manière, le lieu où était né l’engagement du monde envers l’Année du patrimoine culturel en 2001 et le lieu où cette Année allait s’achever. M. Mc Ivor a également rappelé la nature des célébrations officielles dans son pays le Jour du patrimoine culturel, organisées en concertation avec les peuples indigènes de Nouvelle-Zélande, et annoncé en conclusion la candidature de sa délégation à un siège au Comité du patrimoine mondial l'an prochain, afin de représenter au mieux le patrimoine culturel du Pacifique-Sud.
Pour M. MAHAMANE MAIGA (Mali), l’une des raisons et certainement pas la moindre de préserver le patrimoine culturel est le fait qu’il constitue la première source d’information sur le passé. L’histoire des nations africaines illustre assez bien cette situation, où l’indépendance des nations s’est accompagnée d’un discours identitaire et d’un intérêt pour le passé. Le Mali possède l’un des patrimoines culturels les plus riches et diversifiés de l’Afrique et soutient l’action de l’UNESCO qui, malgré la faiblesse de ses moyens financiers, suscite une plus grande prise de conscience pour la préservation du patrimoine culturel. Alors que dans diverses parties du monde le patrimoine culturel est menacé de destruction à cause de l’indifférence des populations locales et des décideurs, la préservation du patrimoine culturel doit demeurer au centre des préoccupations de la communauté internationale, a poursuivi le représentant. Or, malgré sa richesse, la revalorisation du patrimoine culturel de l’Afrique ne fait l’objet que de rares projets avec des fonds extrêmement limités. A cela il faut ajouter les difficultés économiques des pays en développement qui ont contribué à reléguer la conservation du patrimoine à un rang secondaire.
Or, le patrimoine culturel est un facteur de développement d’un pays; sa préservation et sa revalorisation ne sont pas synonymes de repli sur les traditions, a poursuivi M. Maiga. Un patrimoine culturel bien entretenu et conservé garde ses valeurs et attire les visiteurs étrangers et contribue au développement économique d’un pays. En conclusion, le Mali est convaincu que les stratégies et actions pour une meilleure préservation du patrimoine culturel peuvent s’articuler autour des paramètres suivants: une meilleure implication des populations dans la préservation du patrimoine culturel; le renforcement des capacités institutionnelles en charge de la gestion du patrimoine culturel; la promotion de la prise de conscience du rôle de la culture et de sa place dans le développement. Il souhaite que cet engagement se traduise par un appui substantiel aux actions de l’UNESCO et des institutions nationales compétentes en la matière.
M. TORU MORIKAWA (Japon) a estimé que les efforts pour la préservation du patrimoine culturel devaient être mieux coordonnés avec les autres activités des Nations Unies. Le représentant a également souligné l'importance de la reconstruction des symboles culturels détruits en temps de conflit, se félicitant à ce titre de la reconstruction du Pont de Mostar, symbole de la réconciliation entre les parties et qui contribuera ainsi au processus de consolidation de la paix. De même, il a salué la coopération internationale pour la restauration et la préservation de ce site, qui a toujours été un symbole de l'unité nationale cambodgienne. A cet égard, le représentant a rappelé que son pays participait en collaboration avec l'UNESCO à la préservation du site d'Ankhor. Par ailleurs, il a appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts en vue de préserver son patrimoine culturel intangible, estimant que la sauvegarde de ce patrimoine jouerait un rôle de plus en plus important dans nos cultures et nos sociétés en cette période de mondialisation. Rappelant que le Japon avait adopté une législation dans ce domaine dès 1950, le représentant a appelé tous les Etats à agir de même et s'est félicité de l'adoption de la Convention pour la préservation du patrimoine culturel intangible. Protéger le patrimoine culturel de l'humanité exige des efforts continus et inlassables de la part de la communauté internationale, a conclu le représentant.
M. MARKYIAN KULYK (Ukraine) a espéré, qu’en cette journée marquant le trentième anniversaire de la Convention pour la protection du patrimoine culturel, la célébration de l’Année des Nations Unies pour le patrimoine culturel permettrait d’établir un état des lieux clair et global des progrès effectués dans ce domaine. Il est important de poursuivre ce qui a été engagé dans le courant de l’Année, en particulier de développer de nouveaux mécanismes internationaux pour protéger cet héritage culturel mondial. A cet effet, le représentant a jugé qu’il serait bon de tenir une conférence internationale pour étudier l’efficacité des textes internationaux existants et promouvoir de nouveaux instruments. Une telle initiative permettrait d’examiner les nouvelles demandes en matière de normalisation de la situation et d’encourager les Etats Membres à prendre de nouvelles dispositions.
Rappelant que l’Ukraine avait subi la destruction de nombre de ses monuments historiques et œuvres d’art, il a indiqué que son pays avait pris un certain nombre de mesures: conformément à son Plan d’action national, plusieurs instruments internationaux sont prêts à être ratifiés bientôt par le Parlement ukrainien; plusieurs mécanismes nationaux sont également mis en œuvre pour assurer la protection des biens et monuments grâce à un programme de préservation; enfin, en 2003 et 2004, deux séminaires se tiendront en Ukraine pour préparer l’inscription sur la liste de l’UNESCO de plusieurs biens culturels et naturels ukrainiens. Pour conclure, le représentant a souhaité qu’un projet de résolution actuellement à l’étude soit rapidement adopté par l’Assemblée générale.
Si M. LUIS ENRIQUE CAPPAGLI (Argentine) a reconnu le rôle joué par l'UNESCO dans la protection du patrimoine mondial, en classant plus de sept cent sites à la liste de ce patrimoine. Il a déploré en revanche la détérioration de certains de ces sites. Rappelant que la célébration de l'Année internationale du patrimoine culturel coïncidait avec le trentième anniversaire de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, l'Argentine a saisi cette occasion pour renouveler son engagement dans la protection du patrimoine non seulement culturel, mais aussi naturel et universel, et souligné le rôle joué par les communautés locales dans ce domaine et la nécessité d'initier des mesures supplémentaires à cette fin. Le représentant a également rappelé que son pays n'était pas seulement partie à la Convention pour la protection du patrimoine mondial, mais aussi à celle sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux protocoles, ainsi qu'à la Convention sur les mesures à prendre pour mettre un terme au commerce illicite des biens culturels, estimant que l'adhésion à tous les instruments juridiques de l'UNESCO est de nature à renforcer la protection du patrimoine culturel.
M. SERGIO VENTO (Italie) a déclaré que son pays, dans sa grande tradition culturelle et artistique, attachait une importance toute particulière à l'Année des Nations Unies pour le patrimoine culturel et avait accueilli à ce titre plusieurs conférences de l'UNESCO relatives au patrimoine, dont la Conférence de Venise à laquelle plus de 600 experts avaient participé. Se félicitant de la ratification de la Convention sur la préservation du patrimoine culturel par 175 Etats, le représentant a appelé la communauté internationale à examiner la Convention de manière plus intégrée en respectant la diversité culturelle et en répondant aux nouveaux problèmes à l'aide des divers instruments du droit international. Cette Convention a permis de réunir des concepts apparemment contradictoires de nature et de culture, de souveraineté nationale et de responsabilité internationale, d'identité culturelle et d'universalité, s'est-t-il félicité. En outre, il a estimé que la liste du patrimoine mondial qui comporte 730 sites constituait un instrument essentiel pour la préservation de ce patrimoine et a insisté sur l'importance de la crédibilité de la liste- par le biais de critères de sélection rigoureux- et de son dynamisme. Par ailleurs, le représentant a fait valoir que son pays étudiait la possibilité de sites gérés par un système intégré de tourisme et de services, et établissait la mise en place de systèmes touristiques locaux. Il a également rappelé que l'Italie avait contribué à hauteur de 750 000 dollars au Centre du patrimoine culturel mondial, avait participé à plusieurs projets de l'UNESCO et avait mis en place plusieurs projets bilatéraux en matière de restauration et de formation d'experts locaux. Enfin, le représentant a estimé que son pays pouvait servir de modèle en ce qui concerne la conciliation de la mondialisation avec le respect de la culture locale.
ADOPTION D’UN PROJET DE RESOLUTION SUR LE RAPPORT DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL
L’Assemblée générale a adopté le projet de décision contenu dans le rapport A/57/624, par lequel elle prend note des chapitres I, VII (sect.B et C) et IX du rapport du Conseil économique et social paru sous la cote A/57/3.
NOMINATIONS AUX SIEGES DEVENUS VACANTS DANS LES ORGANES SUBSIDIAIRES ET AUTRES NOMINATIONS
Conformément au rapport A/57/605, l’Assemblée a nommé comme membres du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2003, les personnes suivantes: M. Homero Luis Hernandez (République dominicaine), M. Vladimir Kuznetsov (Fédération de Russie), M. Thomas Mazet (Allemagne), Mme Susan McLurg (Etats-Unis d’Amérique) et M. Mounir Zahran (Egypte).
Conformément au rapport A/57/606, l’Assemblée a nommé les six membres suivants au Comité des contributions, pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2003: M. Alvaro Gurgel de Alencar (Brésil), M. Sergei Mareyev (Fédération de Russie), M. Bernard Meijerman (Pays-Bas), M. Hae-yun Park (République de Corée), M. Ugo Sessi (Italie) et M. Wu Gang (Chine).
En ce qui concerne le Comité des placements (rapport A/57/607), l’Assemblée a renouvelé les mandats, pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2003, de Mme Francine Bovich (Etats-Unis), M. Takeshi Ohta (Japon) et M. Peter Stormonth-Darling (Royaume-Uni).
Au Tribunal administratif des Nations Unies (rapport A/57/608), l’Assemblée a nommé M. Kevin Haugh (Irlande) et Mme Jacqueline R. Scott (Etats-Unis) pour quatre ans à compter du 1er janvier 2003.
Conformément au rapport A/57/609, l'Assemblée générale a également nommé cinq personnes à la Commission de la fonction publique internationale (CFPI). Ces personnes prendront leurs fonctions le 1er janvier 2003 pour une durée de quatre ans. Il s’agit de: M. Moshen Bel Hadj Amor (Tunisie), M. Daasebre Oti Boateng (Ghana), M. José Ramón Sanchis Muñoz (Argentine), Mme Anita Szlazak (Canada) et M. Eugeniusz Wyzner (Pologne).
M. Mohsen Bel Hadj Amor (Tunisie) et M. Eugeniusz Wyzner (Pologne) ont été désignés respectivement Président et Vice-Président de la CFPI.
Enfin, l’Assemblée a nommé au Comité des pensions du personnel de l'ONU (rapport A/57/610) M. Andrei Vitalieitch Kovalenko (Fédération de Russie) pour un mandat allant du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2003.
* *** *