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AG/1330

FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE LA SESSION DE FOND 2002 DU COMITE AD HOC : IL REPRENDRA SES TRAVAUX DU 7 AU 11 OCTOBRE 2002

26/09/02
Communiqué de presse
AG/1330


Comité ad hoc plénier de l’Assemblée

générale chargé d’effectuer l’examen

et l’évaluation finals de l’application

du nouvel Ordre du jour des Nations Unies

pour le développement de l’Afrique

dans les années 90

5e séance – matin


FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE LA SESSION DE FOND 2002 DU COMITE AD HOC : IL REPRENDRA SES TRAVAUX DU 7 AU 11 OCTOBRE 2002


La paix et la bonne gouvernance

reconnues comme indispensables au développement


Le Comité a conclu ce matin la première partie de sa session de fonds 2002 en écoutant les observations d’une série d’orateurs dans le cadre de son débat général sur l’examen et l’évaluation de l’application du Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 (UN-NADAF).


La paix et la prévention des conflits ont encore une fois été présentées comme des conditions préalables à la mise en place d’un climat propice au développement.  La prévention du VIH/sida, la coopération Sud-Sud, la nécessité d’augmenter l’aide publique au développement et les investissements étrangers, et d’apporter une réponse au problème de la croissance démographique urbaine du continent africain ont également été évoqués.  L’importance de mieux coordonner les mécanismes de soutien des Nations Unies a été souligné, et à cet égard, il a été suggéré de renforcer le Bureau de coordination pour l’Afrique et les Pays les moins avancés (OSCAL), le NEPAD étant un cadre politique de référence permettant d’opérer le choix des actions prioritaires à entreprendre au niveau national, sous-régional et régional.


Au cours de ces débats une attention particulière a été accordée aux efforts des pays africains en matière de bonne gouvernance et de démocratisation dans le souci d’assurer leur intégration dans l’économie mondiale.  Compte tenu de l’importance capitale de l’amélioration des systèmes de gouvernance (politique et économique), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a déjà lancé un projet continental sur la question, en collaboration étroite avec les institutions nationales et régionales compétentes.


Des regrets ont été exprimés à propos de la stagnation de l’Aide publique au développement(APD) qui au lieu de monter à 0.7% du PNB des pays en développement ne dépasse guère que 0,22%, alors que l’investissement étranger direct (IED) a baissé de plus de 40% depuis les années 1990.  A titre d’illustration, le représentant du Mexique a précisé que l’APD destinée à son pays est passée de 30 milliards de dollars en 1992 à 16 milliards en 2000.  Par ailleurs, le problème du service de la dette a été évoqué dans la meure où il obère lourdement les efforts de développement des pays africains et les empêche d’investir dans des domaines d’importance primordiale, comme l’éducation, la santé et les infrastructures de base.  Les pays africains, a-t-on fait remarquer, dépensent 4 fois plus en matière de remboursement de la dette qu’en investissements dans les infrastructures, la santé et l’éducation. 


Avec la naissance du NEPAD, l’Afrique compte d’abord sur ses propres capacités et potentialités économiques et humaines.  Elle a néanmoins besoin dans un premier temps d’un apport initial afin de pouvoir franchir certaines étapes décisives, comme la lutte contre la pauvreté et l’exclusion qui sont sources de conflit.  La naissance de l’Union africaine constitue une nouvelle page de son histoire, ont déclaré les intervenants.  Elle aspire à assurer le développement intégral du continent, par le biais d’un véritable partenariat, tant avec les autres pays qu’avec les institutions internationales, qui puisse permettre à l’Afrique d’extirper les maux dont elle souffre.  Les conférences de Monterrey et de Johannesburg, ainsi que la récente réunion de l'Assemblée générale sur le NEPAD ont été présentées comme ouvrant des perspectives qui doivent permettre à l’Afrique de connaître l’essor dont elle a été si souvent privée.


Malgré le succès limité de l’UN-NADAF, les intervenants, notamment les représentants des pays africains, ont formé le vœu que le NEPAD offrira un cadre approprié pour faire de ce siècle, le siècle de l’Afrique, une vision à long terme pour les initiatives de développement dirigées et encadrées par les Africains eux-mêmes.  De nombreux pays africains ont en conséquence mis en place des points focaux dans le but de coordonner et d’intégrer les activités du NEPAD et les politiques nationales de développement, en donnant une impulsion décisive à la participation du secteur privé et de la société civile.  Dans le même ordre d’idées, il a été précisé que les pays de l’Afrique de l’Est ont entamé la mise au point d’une stratégie commune visant à appliquer et intégrer les priorités et programmes du NEPAD au niveau sous-régional, dans des secteurs comme les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, le commerce, les ressources humaines et l’intégration sous-régionale.  Le représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a précisé que le NEPAD n’est pas un programme ou un projet continental, mais plutôt un cadre politique de référence qui puisse guider les actions prioritaires à entreprendre au niveau national, sous-régional et régional.


L’importance de la coopération Sud-Sud a été soulignée.  A cet égard, le représentant de Cuba a précisé que plus de 200 000 Cubains ont été amenés à travailler en Afrique dans le cadre de programmes de coopération, alors que plus de 30 000 Africains ont fait des études et obtenu leurs diplômes à Cuba.  Actuellement, a-t-il ajouté, plus de 1000 médecins travaillent gratuitement dans des zones rurales de 12 pays africains. 


Les mécanismes de soutien des Nations Unies ont été invités à davantage coordonner leurs actions et pour se faire, des propositions ont été faites en vue de l’élargissement du Bureau de coordination pour l’Afrique et les pays les moins avancés (OSCAL) en le dotant de moyens supplémentaires


Le problème du taux d’urbanisation du continent africain qui augmente de plus de 4% par an (le double de ce que l’on observe en Amérique latine ou en Asie), a été souligné.  87% de la croissance démographique de l’Afrique a lieu dans les villes avec toutes les conséquences que cela entraîne aux niveaux social, environnemental, de santé et de sécurité.  Il faut faciliter l’accession des pauvres à la propriété de terres ou de logements et promouvoir des liens entre les villes et les campagnes en matière d’accès aux marchés afin d’accroître la capacité de générer des recettes dans les zones rurales. La représentante de UN-HABITAT a souhaité que les questions d’urbanisation, de logement et de développement des villes soient abordées dans le cadre des programmes de développement afin de lutter contre la pauvreté sur le continent.  A son avis, si l’urbanisation de l’Afrique n’est pas associée à un développement durable, cela portera atteinte aux autres aspects du NEPAD


Sont intervenus au cours de ce débat général les représentants de la Tunisie, de l’Ouganda, du Mexique, de Cuba, du Bénin, du Sénégal, de Grenade, de la Tanzanie, des Philippines, du Mozambique, ainsi que les représentants des organismes des Nations Unies suivants : UN-HABITAT, Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et ONUDI.


Le comité se réunira pour la deuxième partie de sa session 2002 du 7 au 11 octobre 2002.  Les délégations ont été invitées durant cet intervalle, à procéder à des consultations informelles sur le projet de résolution et le projet du rapport du Comité Ad hoc. 


Rappel


L’évaluation indépendante contenant une analyse détaillée des succès obtenus et des problèmes rencontrés dans l’application du Nouvel Ordre du Jour, le présent rapport commence par appeler l’attention sur les enseignements tirés de l’application du Nouvel Ordre du Jour.  Des propositions sont ensuite formulées sur les modalités du futur engagement de l’Organisation des Nations Unies dans le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique qui est recommandé comme nouveau cadre de politique générale pour le développement de l’Afrique.  Le rapport s’achève sur un certain nombre de recommandations pour appuyer l’application du Nouveau Partenariat, l’accent étant mis sur un ensemble de mesures soigneusement ciblées que prendront les pays africains ainsi que la communauté internationale.


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