En cours au Siège de l'ONU

AG/1310

DU TERRORISME INTERNATIONAL A L’EXTREME PAUVRETE, LES DIRIGEANTS DU MONDE S’ENGAGENT A LUTTER CONTRE LES MENACES A LA SECURITE DE LA PLANETE

13/09/02
Communiqué de presse
AG/1310


Assemblée générale

4e séance plénière - matin


DU TERRORISME INTERNATIONAL A L’EXTREME PAUVRETE, LES DIRIGEANTS DU MONDE S’ENGAGENT A LUTTER CONTRE LES MENACES A LA SECURITE DE LA PLANETE


Le Maire de New York décrit ses priorités pour l’avenir


De l’Afrique à l’Asie du Sud-Est, de l’Amérique latine à l’Europe, les dirigeants du monde ont ce matin renouvelé leur détermination à lutter contre les menaces à la paix et leur cortège de conséquences tragiques et débilitantes sur les peuples du monde.  L’Assemblée générale poursuivait ainsi le débat général de sa cinquante-septième session entamé hier.  Avant que le Président de la République de la Slovénie n’ouvre le débat, le Maire de New York, M. Michael Bloomberg, a également pris la parole en indiquant que l’une des priorités de son mandat était la reconstruction de la ville de New York et la réaffirmation des principes à l’origine de la création des Nations Unies, un an après les attentats du 11 septembre.


Si la nécessité de lutter contre le terrorisme international a jalonné les déclarations de politique générale, la pauvreté, les conflits armés, la menace nucléaire et le programme d’armement iraquien ont également constitué la trame des préoccupations de la communauté internationale. 


Au lendemain de la tenue du Sommet mondial de Johannesburg pour le développement durable et devant des chiffres impitoyables, l’objectif du Sommet du Millénaire de réduire de moitié l’incidence de la pauvreté d’ici à 2015 a été placé encore une fois sur le devant de la scène.  Au cours de la dernière décennie, 10 millions de personnes ont chaque année rejoint le rang des pauvres tandis qu’un quart de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.  Un cinquième de la population n’a pas accès à l’eau potable.  Le Premier Ministre de l’Inde, M. Atal Bihari Vajpayee, a réitéré sa proposition de coordonner un dialogue mondial sur le développement, ajoutant que les changements climatiques, dont les principales victimes seront les plus pauvres, jettent une ombre sur les programmes de développement.  Le Premier Ministre a, par ailleurs, tracé un parallèle entre le chantage nucléaire et le terrorisme d’Etat dont son pays est victime, assurant que l’Inde ne souhaite pas la guerre avec le Pakistan.


Des années de guerre civile en Colombie ont appauvri la population, découragé les investissements, freiné la croissance économique et réduit de 4% le PIB de la Colombie, a expliqué son Président, M. Alvaro Uribe Velez.  Il a sollicité l’aide de la communauté internationale pour éliminer les sources de financement de la terreur et vaincre le phénomène du trafic de drogue qui, à ses yeux, constitue l’arme chimique la plus terrible.  De son côté, le Président de la République du Burundi, M. Pierre Buyoya, a également demandé à la communauté internationale d’intervenir pour amener la rébellion burundaise à renoncer à la violence.

Le programme d’armement iraquien est un affront à l’autorité des Nations Unies, s’est insurgé le Ministre des affaires étrangères de l’Australie, M. Alexander Downer.  Quatre ans après la fin des inspections de l’UNSCOM, il ne fait pas de doute que l’Iraq a déployé tous les efforts pour reconstruire ses capacités chimiques et biologiques et nous avons également de graves doutes sur son programme nucléaire, a-t-il déclaré.  Si rien ne change, a dit pour sa part le Premier Ministre de l’Italie, M. Silvio Berlusconi, il sera nécessaire d'agir dans le cadre des Nations Unies pour assurer la sécurité du monde contre une menace réelle.  L'une des leçons du 11 septembre est que tout délai peut avoir de terribles conséquences.


Outre les personnalités déjà citées, les chefs d’Etat et de gouvernement suivants se sont exprimés au cours du débat général : Slovénie, Ghana, République démocratique du Congo, Madagascar, Japon, Maurice.  Le Ministre des affaires étrangères de la Suisse a également pris la parole.


L’Assemblée générale reprendra ses travaux cet après-midi, à 15 heures.


Déclaration du Maire de la ville de New York


M. MICHAEL BLOOMBERG, Maire de la ville de New York, a déclaré que les relations entre les Nations Unies et la ville de New York n’ont jamais été aussi bonnes même si des désagréments amicaux se produisent.  Je reconnais la complexité des questions auxquelles vous avez à faire.  Le grand défi sera de répondre à ces problèmes en toute quiétude.  L'Organisation des Nations Unies représente la population du monde dans une ville qui est une mosaïque de peuples, où 40 % de ses habitants ne sont pas nés sur le sol des Etats-Unis, 120 langues y sont parlées, et toutes les grandes confessions pratiquées.  Nous sommes heureux de faire de notre foyer votre foyer.


Le fanatisme et l’intolérance sont les armes des lâches.  Nous nous engageons devant vous à faire en sorte que New York puisse accueillir et protéger les populations du monde entier, même celles avec lesquelles nous avons des différends.  Nous vous remercions de votre appui au cours des derniers mois.  Nelson Mandela disait au cours de sa récente visite que parfois, une grande tragédie révèle la force de la communauté humaine.  Nous avons en effet reçu des dons et des manifestations de solidarité du monde entier et nous en sommes reconnaissants.  En vous retrouvant ici à l’occasion de l’Assemblée générale, vous avez réchauffé le cœur des New Yorkais.  Il y a un an, en une matinée, une tragédie a fait le plus grand nombre de victimes depuis la guerre civile.  Mais le terrorisme, où qu’il frappe, galvanise les populations du monde dans leur tristesse et leur révolte. 


Nous devons expliquer et rappeler aux générations futures pourquoi ces vies ont été sacrifiées.  Les attaques de New York visaient une population éprise de paix et des valeurs que représentent les Nations Unies.  Les Américains défendront l’exercice de la liberté ici pour qu’elle survive partout.  L’Amérique regarde ses adversaires dans les yeux.  L’Amérique a été et demeure le pays qui se sacrifiera pour que, partout dans le monde, les individus restent maîtres de leur propre destin.  Vos gouvernements ont l’obligation de faire de même envers leurs propres citoyens.  La ville de New York est un lieu qui symbolise le rêve d’une vie meilleure.  Aux terroristes et à ceux qui célèbrent leur crime, je leur dis que vous pouvez nous menacer mais vous ne pouvez pas nous intimider.  Nous allons rétablir et réaffirmer les principes qui sont à l’origine de la création des Nations Unies.  Nous appuyons les efforts de l’Organisation et nous nous engageons à travailler ensemble pour un monde meilleur.


Débat général


M. MILAN KUCAN, Président de la Slovénie, a rappelé que son pays appuie la mise en œuvre des objectifs de la Déclaration du Millénaire, de même que les efforts de réforme du Secrétaire général.  Cela est d’autant plus nécessaire depuis les attaques terroristes du 11 septembre qui ont renforcé l’union du monde démocratique dans le combat contre le terrorisme international.  Cependant, même les meilleurs armements militaires de la coalition anti-terroriste ne peuvent atteindre les racines sociales de ce fléau maléfique car ce dernier tire profite de l’apathie, de la colère, de la misère humaine et des différences sociales, religieuses et culturelles.  Ce fléau menace d’employer les armes les plus redoutables de destruction massive et il ne pourra être éradiqué que par une action concertée des pays sous l’égide des Nations Unies.  C’est dans ce contexte que l’autorité et la crédibilité des Nations Unies sont mises à l’épreuve mais cette organisation a déjà prouvé que nous sommes capables d’adopter des positions communes. 

Il incombe également à tous de faire en sorte que le processus irréversible de la mondialisation profite à toutes les populations en respect des droits de l’homme.  Cependant, cela ne pourra être réalisé en privant les individus de leur culture, de leur Etat, de leur religion ou en les plaçant sous le dénominateur commun d’une identité mondiale unique.  Si le monde d’aujourd’hui connaît des frontières de plus en plus floues, il également plein d’identités plurielles et d’entités nationales, culturelles et religieuses clairement définies.  Cette pluralité appelle un facteur unique d’intégration qui pourrait être une éthique mondiale fondée sur le principe de réciprocité des êtres humains qui suppose qu’il ne faut pas faire subir à autrui ce que nous ne voudrions pas subir nous-mêmes.  Cette éthique peut permettre de renforcer les droits de l’homme universellement reconnus et la justice sociale dans le monde sans lesquels on ne peut pas s’attendre à la construction d’un monde pacifique.  Les défis économiques, environnementaux et éthiques que nous devons relever requièrent une refonte radicale de la gouvernance mondiale et l’instauration d’une responsabilité mondiale.  Ceci est d’autant plus important qu’à présent, nous devons faire face à un effondrement des mesures de régulation et de contrôle du commerce mondial qui entraîne un accès inéquitable au développement et qui génère la misère et l’humiliation.  Il est indispensable de trouver une alternative pour contrecarrer les aspects négatifs de l’interdépendance.  Les générations actuelles d’hommes d’Etat, de politiciens, d’universitaires et la société civile ont le devoir de jeter les fondations d’une éthique mondiale et de créer une Organisation des Nations Unies capable de construire un monde qui ne sera plus divisé aussi catégoriquement.


M. JOHN AGYEKUM KUFUOR, Président du Ghana, a déclaré qu'un an après la tragédie du 11 septembre 2001, les cicatrices ne se sont toujours pas refermées : des Ghanéens ont également perdu la vie.  Nous n'avons pas oublié, car ce qui s'est produit est une attaque contre l'idée même de civilisation.  Il faut pourtant être optimiste : le travail des Nations Unies, des organisations non gouvernementales, l'acceptation croissante de l'idée de bonne gouvernance, des droits de l'homme, du respect de la diversité et des divergences d'opinion permettent de considérer l'avenir sous un jour meilleur.  Nos nations sont unies par la science et la technologie, mais aussi par la diversité.  Nous reconnaissons peu à peu que nous ne voulons pas demander l'aumône à notre voisin, mais plutôt partager une même prospérité.  Tristement, l'Afrique est encore laissée à l'écart.  Ce continent n'a jamais voulu être perçu comme "la cicatrice de la conscience du monde".  Nous ne voulons pas être l'objet de la pitié et de la charité et nous ne voulons pas fournir ces images de guerres, de violences, de famines et de pauvreté sur les écrans de télévision.  Aujourd'hui, sous l'égide de l'Union africaine, nos pays ont décidé de s'attaquer aux problèmes du continent.  Nous nous engageons à lutter pour la démocratie car nous sommes convaincus que c'est la voie la plus rapide et la plus sûre vers le développement.  La technologie existe, la volonté est là.  Cette Assemblée mondiale doit aider l'Afrique dans ses efforts.  Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) peut servir de cadre pour intégrer l'Afrique dans le monde.


L'éducation est un des moyens de s'extirper de la pauvreté.  En Afrique, nous avons une population jeune qui ne demande qu'à apprendre.  Nous demandons à la communauté internationale de nous aider. 


Le continent africain a des ressources, les investissements devraient affluer et pas seulement par charité, mais par souci de saisir les opportunités.  Le Ghana est fier de fournir du personnel à de nombreuses entreprises et institutions dans le monde entier.  Les Africains apportent un atout considérable à des organisations comme les Nations Unies.  Mais le maillon manquant pour l'Afrique réside dans la question de la bonne gouvernance.  Le Ghana, comme d'autres pays africains, tente d'y remédier.  Nous encourageons notre démocratie naissante, et cherchons à développer le secteur privé.  Mais le Ghana seul ne peut aboutir à une croissance extraordinaire sans l'aide de la communauté internationale, et des investissements privés internationaux.  Nous nous rendons compte de notre responsabilité dans la protection des ressources de notre planète.  Nous recommandons qu'un organisme comme les Nations Unies assure un développement plus harmonieux et plus équilibré par des règles qui seraient respectées par tous.  Pour "un meilleur village planétaire", certaines initiatives doivent être saluées comme le programme d'action contre le commerce des armes.  L'instabilité en Afrique en découle et les femmes et les enfants en sont les premières victimes.  Le Ghana cherche à améliorer leur éducation et à interdire le travail des enfants.  La pandémie du sida menace nos sociétés et nous cherchons à modifier la perception par la population de cette maladie et à trouver un moyen d'accéder à des traitements.


M. PIERRE BUYOYA, Président de la République du Burundi, a expliqué qu’après la mise en place des institutions de transition à partir du 1er novembre 2001, le climat politique s’est beaucoup amélioré dans son pays.  Les forces politiques qui avaient participé aux négociations d’Arusha et signé les Accords de paix forment les institutions de la République.  Nous avons opté pour la paix et les tergiversations des uns et des autres n’ébranlent en rien notre conviction.  Nous sollicitons le Secrétaire général, le Conseil de sécurité, l’Union africaine et les pays de notre sous-région pour qu’ils appuient l’action de médiation afin d’amener les protagonistes à signer un accord de cessez-le-feu.  Certaines dispositions de l’Accord d’Arusha ne sont pas appliquées en raison de la poursuite de la violence.  Nous appelons également la communauté internationale à amener la rébellion burundaise à renoncer à la violence.  Si la voie diplomatique ne débouche sur rien, tous les autres moyens doivent être mis à contribution pour empêcher cette rébellion de prendre en otage le processus de paix.


L’effort de reconstruction est le deuxième défi majeur et nous sollicitons l’aide de nos partenaires traditionnels.  En effet, les opérations de rapatriement des réfugiés, de réinstallation des personnes déplacées, de reconstruction des infrastructures vont exiger des moyens financiers importants.  Nous nous félicitons de la création d’un fonds mondial pour la lutte contre le VIH/sida et demandons que l’accès aux médicaments à un prix abordable soit facilité.  Nous souscrivons à l’idée de créer un fonds mondial de lutte contre la pauvreté et saluons également la proposition visant à mettre en place un fonds mondial pour l’environnement.  Plus près de nous encore, nos populations attendent des résultats concrets du récent Sommet de Johannesburg.  En outre, l’établissement du Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement témoignent de l’engagement des Nations Unies à mieux canaliser les efforts en faveur des groupes les plus vulnérables.  Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) constitue un grand espoir pour le continent africain. 


Aux côtés de la pauvreté qui touche des millions d’êtres humains, le terrorisme est un autre fléau véritable.  Une année après les attentats du 11 septembre, le monde vit encore sous le choc.  Le Burundi s’est engagé à mettre en œuvre la résolution 1373 du Conseil de sécurité.  Les grands défis que sont la pauvreté, la détérioration de l’environnement, le terrorisme international, les conflits armés, et les maladies incurables interpellent toutes les nations, riches et pauvres, à prendre conscience que la solidarité internationale s’impose comme un moyen de survie pour tous.


M. ALVARO URIBE VELEZ, Président de la Colombie, a fait remarquer que la violence dans son pays appauvrit chaque jour la population, décourage les investissements, freine la croissance économique et réduit de 4% le PIB chaque année.  Chaque jour, des détournements, des enlèvements et des vols sont perpétrés sur nos routes principales.  Imaginez une situation similaire entre Bruxelles et Paris, New York et Boston.  Aujourd’hui, les Colombiens déploient d’importants efforts pour faire face à ce problème.  La réforme de l’Etat vise à mettre un terme à la corruption, à accroître la croissance économique et l’investissement social et à protéger tous les citoyens dans une société ouverte au débat fraternel.  Les mesures d’urgence que nous avons prises ne répriment pas les droits de l’homme mais exigent au contraire d’observer leurs règles.  Nous respectons les controverses.  La police de sécurité n’est pas destinée à faire taire les critiques mais à affronter la violence.  Pour ce faire, nous devons renforcer la force publique.  A cet égard, un impôt sur le patrimoine payé par les entreprises et les personnes aux revenus les plus élevés sera mis en place pour développer la politique de sécurité démocratique. 


Un élément indispensable de la solidité de l’Etat social de droit est le soutien des citoyens aux institutions légitimes et la manifestation de la solidarité de chaque personne pour la communauté.  Il faut briser la peur que les citoyens ressentent face aux guérillas et aux paramilitaires pour créer une communauté fondée sur des institutions démocratiques.  L’efficacité et la transparence de la force publique dépendent de la coopération des citoyens.  Nous avons cependant besoin de l’aide du monde pour éliminer les sources de financement de la terreur et vaincre le phénomène du trafic de drogues qui a une capacité de destruction massive : il s’agit de l’arme chimique la plus terrible.  Nous ne pouvons pas continuer à prendre des décisions qui ne sont suivies que d’actions timides.  La Colombie a besoin de ressources pour payer les paysans afin qu’ils détruisent les cultures de stupéfiants et préservent les forêts.  Nous avons besoin d’actions humanitaires pour emprunter la voie de la réconciliation.  Le Gouvernement colombien déploie des efforts pour générer des dépenses de fonctionnement et accroître les impôts mais nous avons besoin de l’aide internationale pour soutenir les investissements, créer des emplois et payer la dette sociale car seul le triomphe face à la violence permettra au pays de se développer.


M. DENIS SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, s'est incliné devant la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001 et a affirmé la solidarité du peuple congolais avec le peuple américain.  Il y a deux ans, lors le Sommet du Millénaire tenu ici même, la communauté internationale s'était engagée à réduire de moitié, d'ici à 2015, la proportion de la population mondiale vivant dans des conditions d'extrême pauvreté.  Il convient d'évaluer périodiquement le chemin parcouru et la présente session en donne l'occasion.  Les guerres et l'insécurité minent l'humanité.  Le Moyen-Orient est une véritable poudrière et la communauté internationale devrait s'engager davantage dans les pourparlers pour mettre un terme au cycle de violence.  Dans notre propre sous-région qui couvre la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la guerre est une ornière infernale.  Il faut saisir toutes les opportunités de renverser cette tendance.  La situation au Burundi est préoccupante malgré la mise en place d'un gouvernement d'union nationale.  S'agissant de la République démocratique du Congo, nous nous félicitons de l'Accord de paix du 30 juillet 2002 entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, et nous encourageons les efforts du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU.


La plupart des conflits qui ruinent la planète trouvent leur fondement dans l'extrême pauvreté des populations, notamment dans les pays en développement.  Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) est la contribution de l'Afrique qui veut concourir à son propre développement.  Le Congo pour sa part doit relever de grands défis, notamment sur le processus électoral.  Ce défi-là vient d'être relevé.  Mais il faut aussi renforcer la paix et la sécurité, consolider l'union nationale, approfondir la démocratie et lancer la reconstruction économique.  Notre volonté de participer au mouvement de coopération internationale se traduit par le fait que nous assurons la présidence de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale.  Le Congo a retrouvé sa place dans le concert des nations et entend la tenir.  Pour les générations futures, nous nous sommes engagés dans la préservation de la forêt, de la faune et de la biodiversité du grand bassin du Congo.  C'est pour accélérer la mise en œuvre des objectifs du développement durable que mon pays s'apprête à adhérer dans les tous prochains mois au Protocole de Kyoto.


M. MARC RAVALOMANANA, Président de Madagascar, a exprimé sa reconnaissance à l’ONU pour son rôle dans le règlement de la crise post-électorale qui a menacé son pays.  La crise est désormais passée, a-t-il dit, et une nouvelle brise d’espoir souffle désormais sur Madagascar.  Annonçant qu’il a fait de la lutte contre la corruption sa priorité, le Président a dit attendre avec impatience la Conférence de haut niveau qui doit se tenir, en 2003, au Mexique sur la signature d’un traité pertinent.  A propos de son approche économique, le Président s’est dit d’avis que la clé réside dans un partenariat public/privé et a donc invité le secteur privé à investir dans son pays.  Le pays est prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour remettre l’économie sur les rails mais il ne peut le faire sans l’appui de la communauté internationale et dans un esprit d’intérêt mutuel.


Devant les défis qui se posent aux pays en développement, la coopération internationale n’est plus un choix, elle est une nécessité absolue pour la survie de l’humanité, et les fléaux de l’époque ne peuvent être combattus sans un véritable esprit de solidarité.  La mondialisation peut jouer un rôle positif dans la lutte contre la pauvreté si tous les pays du Nord et du Sud accèdent aux mêmes profits et aux mêmes possibilités de développement.  A cet égard, le Président a appelé la communauté internationale à apporter son appui au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), aux niveaux bilatéral et multilatéral.  Dans les prochains mois, a-t-il annoncé, j’ai l’intention de faire de Madagascar un des porte-drapeaux du NEPAD compte tenu de ma foi dans la bonne gouvernance, la mise en place des infrastructures de développement, l’éducation, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les technologies de l’énergie, l’accès aux marchés et la protection de l’environnement.


M. ATAL BIHARI VAJPAYEE, Premier Ministre de l’Inde, a fait part de l’admiration de son pays pour la force dont a fait preuve le peuple des Etats-Unis face aux attaques terroristes du 11 septembre.  Dans notre région d’Asie du Sud-Est, le chantage nucléaire a émergé comme la dernière arme aux mains du terrorisme d’Etat.  L’Inde a répété à plusieurs reprises que personne dans le pays ne souhaite la guerre, qu’elle soit conventionnelle ou pas.  Nous ne cherchons pas non plus à obtenir de territoire supplémentaire.  En revanche, tout le monde en Inde souhaite la fin du terrorisme transfrontalier.  Rappelant les allégations faites hier selon lesquelles les assassinats brutaux au Jammu-Cachemire font partie d’une “guerre de libération”, le Premier Ministre a estimé qu’il fallait faire preuve d’acrobatie intellectuelle pour croire que le carnage d’innocents est un instrument de liberté.  Si le Pakistan est réellement un partenaire au sein de la coalition internationale contre le terrorisme, comment peut-il alors utiliser le terrorisme comme un instrument d’Etat contre l’Inde.  Nous avons également entendu l’allégation selon laquelle en Inde, les musulmans et autres minorités étaient la cible de l’extrémisme hindou.  Avec 150 millions d’habitants de confession musulmane, l’Inde est le deuxième pays musulman dans le monde. 


Nous devons reconnaître que le fossé entre le Nord et le Sud s’élargit.  Au cours de la dernière décennie, 10 millions de personnes ont rejoint le rang des pauvres chaque année.  Un quart de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté.  Un million de personnes succombe chaque année à la malaria tandis que la tuberculose est responsable de la mort de deux millions de personnes par an.  Un cinquième de la population n’a pas accès à l’eau potable.  Nous devons trouver chaque année 24 milliards de dollars si nous voulons réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015.  Ce qui manque, c’est la volonté politique des pays développés.  Pour atteindre les objectifs du Sommet du Millénaire, il faut rétablir l’équilibre dans les relations commerciales, mettre fin à l’extrême volatilité des marchés internationaux de l’énergie, assurer plus de prévisibilité des flux internationaux de capitaux et mettre un terme aux pratiques négatives pour l’environnement et les connaissances traditionnelles.  Les changements climatiques, dont les principales victimes seront les plus pauvres, jettent de plus une ombre sur les programmes de développement.  Il est indispensable de comprendre et de répondre aux besoins de l’homme dans leur totalité.  L’humanité demande à grand cri l’intégration harmonieuse des dimensions économique, sociale, politique, écologique et spirituelle du développement.  Les Nations Unies doivent prendre de nouvelles initiatives plus importantes dans cette direction.  Je réitère mon offre de coordonner un Dialogue international sur le développement.


M. JUNICHIRO KOIZUMI, Premier ministre du Japon, a estimé que, pour construire un monde de paix et de prospérité, il faut non seulement harmoniser les efforts de la communauté internationale au niveau militaire mais également trouver une solution aux problèmes de la misère, de la pauvreté et établir des infrastructures permettant de mettre un terme aux violations des droits de l’homme.  Les Nations Unies doivent être une instance au sein de laquelle les contributions de chaque Etat sont consolidées de façon efficace.  Aucun Etat Ne peut à lui seul y parvenir.  Seules les Nations Unies sont capables d’assumer une si lourde tâche.  A cet égard, l’Iraq doit se conformer à toutes les résolutions du Conseil de sécurité et permettre immédiatement et sans conditions aux inspecteurs de l’ONU de se rendre sur place.  Il est également important que le Conseil de sécurité reste en mesure d’adopter des résolutions pertinentes. 


De nombreux défis se posent aujourd’hui à la communauté internationale, au premier rang desquels se trouve la lutte contre le terrorisme.  Le Japon lance donc un appel à la communauté internationale pour le développement de normes internationales liées au terrorisme.  Nous répondrons en outre à la menace posée par les armes de destruction massive en nous joignant aux efforts internationaux pour prévenir leur prolifération.  Le second défi à relever est celui de la consolidation de la paix et l’édification de la nation.  Le Japon attache une grande importance à l’extension de l’assistance après les conflits pour prévenir la récurrence des conflits et renforcera sa coopération dans les domaines du déminage, de la reconstruction des infrastructures et de l’établissement de systèmes de sécurité internes.  En ce qui concerne l’Afghanistan, le Japon prépare actuellement un programme visant la démobilisation et la réintégration des anciens combattants.  Au Moyen-Orient, il est essentiel que la vision d’une coexistence pacifique entre Israël et un Etat indépendant palestinien devienne une réalité aussi tôt que possible.  Le Japon assistera la réforme de l’autorité palestinienne en fournissant une assistance technique au processus de démocratisation.  Cependant, mettre un terme à la spirale de la violence est notre tâche la plus urgente.  En Afrique, la paix et la stabilité sont des conditions préalables au développement.  Les récents développements positifs en Angola et au Soudan sont des signes encourageants.


Le troisième défi que nous devons relever est celui de la réalisation simultanée de la protection de l’environnement et du développement.  A cet égard, il est important d’utiliser toutes les ressources financières disponibles et de mettre en valeur les ressources humaines.  Le désarmement nucléaire représente un autre défi à relever.  Ayant particulièrement souffert des ravages nucléaires, le Japon a un rôle particulier à jouer en la matière et proposera, au cours de cette session de l’Assemblée générale, un projet de résolution intitulé « vers l’élimination totale des armes nucléaires ».  L’année prochaine, le débat sur la réforme du Conseil de sécurité entrera dans sa dixième année.  Le Japon estime que la communauté internationale doit à présent axer ses discussions sur la question du nombre de sièges dans le contexte d’un Conseil de sécurité élargi.


M. ANEROOD JUGNAUTH, Premier Ministre de Maurice, a estimé que tout en luttant contre le terrorisme, la communauté internationale doit continuer à travailler au désarmement international et à une élimination totale des armes de destruction massive dans le cadre d’un calendrier convenu.  Il a réitéré l’appel de son pays en faveur d’une conférence sur le désarmement nucléaire.  Venant à la situation en Afrique, le Premier Ministre a souligné que la naissance de l’Union africaine ouvre une nouvelle ère de transformation politique, économique et sociale du continent.  Dans ce contexte, la décision des pays africains d’assumer la responsabilité du maintien de la paix dans le continent doit être encouragée.  Compte tenu de la nécessité d’un partage équitable des responsabilités en la matière, le Premier Ministre a annoncé l’intention de son pays de contribuer à la police civile des Nations Unies pour les opérations post-conflit.


Aux côtés du lancement de l’Union africaine, Le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) est un autre chapitre de la nouvelle ère africaine de démocratie, de respect des droits de l’homme et de responsabilité, a estimé le Premier Ministre.  Il a, en concluant, réitéré le droit souverain de son pays sur l’archipel de Chagos, y compris l’île de Diego Garcia qui a été détachée de Maurice avant son indépendance.  Il a donc réitéré son appel à l’ancienne puissance coloniale, le Royaume-Uni, pour qu’elle accélère les discussions sur un règlement rapide de la question.  Il a également appelé le Gouvernement français à œuvrer au règlement de la question de l’île Tromelin sur laquelle Maurice réclame sa souveraineté.


M. SILVIO BERLUSCONI, Premier Ministre de l'Italie, a déclaré que les attaques terroristes du 11 septembre dernier visaient toute la communauté des nations et des peuples qui partagent les valeurs des Etats-Unis.  Mais les terroristes ont échoué.  Au lieu de nous diviser, ils nous ont unis.  Et unis serons-nous dans notre réponse à toute prochaine menace.  La lutte contre le terrorisme est le défi qu'il faut relever.  Les Nations Unies sont en première ligne dans ce combat.  La guerre sera longue et difficile, il faut donc maintenir la cohésion et la détermination démontrées jusque-là.  Nous sommes fermement convaincus que nous triompherons.  Hier, le Président Bush a rappelé les responsabilités de chacun pour défendre la liberté.  Le terrorisme naît sur les terres où la liberté n'est pas assurée, où la démocratie n'existe pas, où sévissent la faim, la misère et le désespoir.  Pour combattre le terrorisme, il faut généraliser la liberté et la démocratie, promouvoir un développement économique sans frontières et durable pour tous.  Mon pays continuera à jouer son rôle, approfondissant la coopération militaire, financière, judiciaire et policière.  Nous travaillons aussi à éradiquer la pauvreté et la maladie.  L'Italie consacre 0,39% de son PIB aux pays moins développés et s'efforcera d'atteindre 0,7 %.  Mais l'aide économique n'est pas suffisante, il faut promouvoir des critères communs de bonne gouvernance.  L'adoption d'un modèle universel, qui respecte les identités, les traditions et les cultures de chaque pays, aura plusieurs effets positifs.  Le plan d'action du G8 pour l'Afrique, lancé à Genève sous la présidence de l'Italie, répond à ces objectifs.  Mais les pays les plus pauvres doivent aussi être soulagés du fardeau de la dette pour bénéficier de la croissance.  L'Italie a déjà annulé un milliard de dollars de dettes, et va bientôt annuler quatre autres milliards.


L'engagement de l'Italie vis-à-vis des Nations Unies ne faillit pas.  Ce pays est le sixième contributeur au budget de l'Organisation et est l'un des pays qui envoie le plus de personnel militaire.  Près de 10 000 soldats italiens sont présents à travers le monde pour préserver et assurer la paix et la sécurité.  Aujourd'hui, le plus grand défi aux Nations Unies et à notre système de valeurs est posé par le régime qui gouverne l'Iraq.  Un régime qui a systématiquement ignoré les résolutions des Nations Unies.  Une réponse est nécessaire et indispensable pour libérer la communauté internationale de la menace des armes de destruction massive.  Comme l'a dit le Président Bush, nous devons examiner ces questions et employer tous les moyens diplomatiques et politiques possibles.  Mais si rien ne change, il sera nécessaire d'agir dans le cadre des Nations Unies pour assurer la sécurité du monde contre une menace réelle.  L'une des leçons du 11 septembre est que tout délai peut avoir de terribles conséquences.  Quand les attaques terroristes ou les menaces contre la paix sont le fruit de réseaux et de régimes qui veulent détruire notre manière de vivre et nos démocraties libérales, alors les démocraties n'ont pas seulement le droit mais aussi le devoir de se défendre.


Concernant le Moyen-Orient, l'Italie soutient le programme élaboré par l'Union européenne et l'idée de convoquer rapidement une Conférence internationale pour assurer la coexistence pacifique entre deux Etats indépendants aux frontières clairement établies et sûres.  La spirale de violence doit cesser avec l'arrêt des attaques terroristes.  Des élections libres et justes feront avancer la réforme démocratique de l'Autorité palestinienne.  Mais une paix durable ne sera pas possible sans la réduction du fossé économique entre Palestiniens et Israéliens.  C'est dans cet objectif que l'Italie a présenté un plan pour reconstruire et soutenir l'économie palestinienne et propose d'accueillir sur son sol des négociations et la conférence sur la paix.


M. ALEXANDER DOWNER, Ministre des affaires étrangères de l’Australie, a déclaré que la coalition internationale de lutte contre le terrorisme et à laquelle participe l’Australie, a obtenu d’importants résultats.  Le réseau Al-Qaïda a été démantelé et le régime Taliban a été vaincu.  Nous avons renforcé notre arsenal législatif de lutte contre le terrorisme et sommes partis à 10 instruments internationaux contre le terrorisme sur les 12 qui existent.  Nous avons l’intention de devenir partie prochainement à un 11ème instrument. 


Nous sommes confrontés à une autre menace à la paix et la sécurité qui constitue un affront à l’autorité des Nations Unies.  Depuis une décennie, l’Iraq s’est dérobé aux obligations juridiques qui lui incombent de révéler et d’éliminer ses programmes de destruction massive.  L’Iraq refuse de travailler avec les Nations Unies et constitue une grave menace pour ses voisins et pour le monde.  Les agressions commises contre les pays voisins et l’utilisation, dans le passé, d’armes chimiques soulignent la menace potentielle que représente ce pays.  Quatre ans après la fin des inspections de l’UNSCOM, il ne fait pas de doute que l’Iraq a déployé tous les efforts pour reconstruire ses capacités chimiques et biologiques.  Nous avons également de graves doutes sur son programme nucléaire.  La situation ne peut pas rester en état.  L’Iraq doit permettre aux inspecteurs d’avoir un accès immédiat et inconditionnel à toutes les installations, équipements et documents.  En bref, l’Iraq doit se soumettre à toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Nous ne devons pas permettre que des négociations interminables affaiblissent et paralysent les efforts déployés pour minimiser la peur que suscitent les armes de destruction massive de l’Iraq.


La menace terroriste a créé un sentiment d’urgence aux objectifs de désarmement et de non-prolifération et l’Australie a l’intention de poursuivre ses efforts par le biais des traités internationaux de non-prolifération et de contrôle des exportations.  Nous devons également relever les défis que constituent les crimes transnationaux, y compris la traite des être humains, le trafic d’armes et de stupéfiants et qui doivent être combattus avec les mêmes armes que celles utilisées dans la lutte contre le terrorisme.  Ces activités criminelles minent le système de protection internationale des réfugiés et les programmes d’immigration légaux qui ont permis à des millions de bâtir une nouvelle vie prospère.  La lutte contre la traite des êtres humains a une importance particulière pour l’Australie.  Par ailleurs, les activités des Nations Unies au Timor oriental constituent un autre exemple de la manière dont cette Organisation peut faire la différence.  Un soutien international durable sera indispensable au Timor oriental au cours des années à venir.


M. JOSEPH DEISS, Ministre des affaires étrangères de la Suisse, a estimé que plus que jamais, les peuples du monde doivent faire preuve de solidarité.  L’Organisation des Nations Unies incarne la solidarité mondiale.  En y adhérant, la Suisse adresse un message de solidarité et de paix.  En ce début du XXIème siècle, de nombreux défis sont à relever.  Une pauvreté indicible règne dans certaines régions du monde.  Des crises et des guerres accablent tous les continents.  Le terrorisme montre sa face hideuse.  Des réseaux criminels exploitent des êtres humains et se livrent à des trafics honteux d’armes et de drogues.  A tous ces défis, il n’y a pas de réponse simple mais il y a un lieu où nous pouvons ensemble trouver des solutions : les Nations Unies.  Le monde a besoin d’une ONU forte car c’est la seule organisation universelle qui a un champ d’action global.  En tant que membre des Nations Unies, la Suisse s’engagera en faveur de la paix et de la sécurité internationales.  Les problèmes de sécurité doivent être abordés dans une perspective large, celle de la sécurité humaine.  La Suisse continuera de s’engager pour une meilleure sécurité humaine, notamment en luttant contre le recrutement des enfants soldats, contre les mines anti-personnel et contre la prolifération des armes de petit calibre.  L’Iraq a été évoqué à plusieurs reprises ces derniers jours.  Il y a indéniablement une nécessité d’agir avec détermination, afin d’assurer la mise en œuvre des résolutions de l’ONU.  Mais il faut agir ensemble, au sein de l’ONU qui peut seule conférer une légitimité internationale à une action à l’encontre de l’Iraq. 


La Suisse est convaincue que la paix et le développement ne sont durables que lorsqu’ils vont de pair avec la liberté, la démocratie et le respect des droits de l’homme.  Lors de l’Assemblée générale de cette année, nous nous engageons en particulier pour l’adoption du protocole additionnel à la Convention contre la torture.  La Suisse a soumis à divers pays concernés par le conflit au Proche-Orient une proposition en vue d’une meilleure application  du droit humanitaire.  Nous préconisons deux instruments : d’une part, un mécanisme de dialogue et d’autre part, un mécanisme d’observation du respect du droit humanitaire.  Nous sommes aussi convaincus que la Cour pénale internationale permettra une meilleure affirmation du droit international humanitaire.  Les causes directes et indirectes du terrorisme doivent être éradiquées, en particulier l’injustice et le non-respect des minorités.  L’éradication de la pauvreté et le développement durable restent les grands défis de l’humanité.  La coopération en faveur du développement doit être coordonnée.  La Suisse participera à ce renforcement de la coordination qui est indispensable pour que nos efforts aient le succès qu’ils méritent.  La lutte contre la pauvreté implique aussi un échange accru des connaissances et un meilleur transfert des technologies.  La Suisse est très impliquée dans la préparation du Sommet mondial de la société de l’information dont la première phase se déroulera à Genève, en 2003.  Le défi majeur de ce Sommet, c’est précisément le clivage entre le Nord et le Sud.


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