L'ASSEMBLEE GENERALE SOUSCRIT AU CONSENSUS DE MONTERREY SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
Communiqué de presse AG/1299 |
Assemblée générale
107e séance – matin
L'ASSEMBLEE GENERALE SOUSCRIT AU CONSENSUS DE MONTERREY SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
L'Assemblée générale a adopté ce matin, sans vote, une résolution* intitulée «Conférence sur le financement du développement», par laquelle elle souscrit au Consensus de Monterrey dontles principaux axes d’intervention couvrent les questions de mobilisation des ressources financières nationales au service du développement ainsi que des ressources internationales, mais aussi sur des exigences en matière de bonne gouvernance pour les pays destinataires de ces aides. Il met l’accent sur l’effort à fournir dans trois domaines de développement en particulier: la mobilisation des ressources nationales; l’adoption au plan national de politiques macroéconomiques rationnelles qui prennent en compte la nécessité d’assurer la viabilité des politiques budgétaires, moyennant une fiscalité et une administration fiscale équitables; et un réaménagement des dépenses publiques sans supplanter l’investissement productif privé. Le Consensus de Monterrey entend, d’une manière plus large, promouvoir une action mondiale pour financer le développement afin de réaliser les objectifs de développement de la communauté internationale, notamment ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire.
Aux termes de la résolution présentée par le Mexique et coparrainée, entre autres, par le Groupe des 77 et l’Union européenne, l'Assemblée générale souligne la nécessité de maintenir la mobilisationauxniveaux national, régional et international, d’assurer un suivi approprié de l’application des accords convenus et des engagements pris à la Conférence et de continuer à établir des liens entre les organisations et initiatives en matière de développement, de financement et de commerce, dans le cadre du programme global de la Conférence.
La résolution entérine également le rapport** de la Conférence internationale sur le financement du développement, qui recommande, entre autres, que l'Assemblée générale renforce son action et celle du Conseil économique et social, ainsi que celles des organes intergouvernementaux/directeurs compétents des autres institutions participantes, et fasse davantage appel à eux aux fins du suivi de la Conférence et de la coordination. Le rapport comprend également des synthèses de tables rondes organisées durant la Conférence de Monterrey ainsi que les conclusions des manifestations parallèles telles que le Forum des organisations non gouvernementales, le Forum international du secteur privé et le Forum des parlementaires.
Expliquant sa position, le représentant de Cuba a rappelé que bien qu’il se soit associé au consensus pour adopter la présente résolution, son pays estime que le document final de Monterrey est à la vérité un «consensus imposé» et qu’au lieu de poser vraiment le financement du développement, il ne contient que des «aumônes ne représentant que des actes d’ingérence». Les objectifs fixés dans le consensus sont bien en deçà des défis à relever en matière de développement mondial. Au lieu de prendre des engagements financiers, les pays développés n’ont fait que réitérer les conditions injustes et discriminatoires qu’ils imposent. Il n’a même pas été possible d’élaborer à Monterrey un plan concret de suivi et de mise en oeuvre des mesures envisagées, a également déploré le représentant. C’est pour préserver l’unité indispensable du Groupe des 77 et de la Chine, que Cuba n’a pas fait obstacle au document, ni demandé un vote. Ce qu’il faut maintenant c’est relancer le dialogue Nord/Sud sur la base de propositions d’action concrètes et nouvelles, afin de continuer à essayer de modifier l’ordre économique international actuel si injuste. Le délégué de l’Inde a, quant à lui, souhaité que la communauté internationale concrétise les engagements de Monterrey lors du prochain Sommet de Johannesburg sur le développement durable.
Rappelons que le Consensus de Monterrey a été adopté par acclamation le 22 mars 2002 à la réunion au sommet de la Conférence internationale sur le financement du développement qui fut la première de ce type organisée par l’Organisation des Nations Unies dans ce domaine et qui a rassemblé 51 Chefs d’Etat et plus de 200 ministres. Pour plus d’informations, veuillez consulter le site internet de la Conférence internationale sur le financement du développement http://www.un.org/french/esa/ffd/.
* A/56/L.81
** A/CONF.198/11
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