LE COMITE AD HOC CHARGE DE L’EVALUATION DE L’APPLICATION DU NOUVEL ORDRE DU JOUR DE L’ONU POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE SE REUNIRA DU 23 AU 27 SEPTEMBRE ET DU 7 AU 11 OCTOBRE
Communiqué de presse AG/1294 |
Comité ad hoc plénier chargé de
l’examen et de l’évaluation finals
du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies
pour le développement de l’Afrique
dans les années 90
1ère séance – après-midi
LE COMITE AD HOC CHARGE DE L’EVALUATION DE L’APPLICATION DU NOUVEL ORDRE DU JOUR DE L’ONU POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE SE REUNIRA DU 23 AU 27 SEPTEMBRE ET DU 7 AU 11 OCTOBRE
Réuni cet après-midi pour sa première session d’organisation, le Comité ad hoc plénier de l’Assemblée générale chargé de l’examen et de l’évaluation finals de la mise en œuvre du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 a décidé de tenir sa session de fond pendant trois jours entre le 23 et le 27 septembre, et ensuite du 7 au 11 octobre 2002 inclus*. L’Assemblée tiendra pour sa part une réunion plénière de haut niveau, le 16 septembre 2002, pour examiner le type d’appui à apporter au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Créé lors de la 56ème session de l’Assemblée générale, le Comité ad hoc plénier a également pris connaissance du document relatif à la participation d’Etats observateurs, d’organismes intergouvernementaux et d’organisations non gouvernementales présenté par le représentant du Coordonnateur spécial pour l’Afrique mais a décidé de reporter l’examen de cette question à sa session de septembre prochain.
M. Nitin Desai, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a fait part des premières conclusions du Groupe des personnalités éminentes chargé par M. Kofi Annan de conduire une évaluation indépendante de l’application du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90**. Ce Groupe de 12 personnalités indépendantes suggère notamment de tirer les enseignements des dix dernières années afin d’assurer le succès des nouvelles initiatives en cours, à commencer par le NEPAD, et d’inverser la tendance de la dernière décennie qui a connu des résultats économiques très insuffisants. Citant les conclusions des experts, M. Desai a fait observer que le nombre d’Africains vivant dans des conditions de pauvreté est supérieur de 80 millions à ce qu’il était au début des années 1990, lors du lancement du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique, et que le taux de croissance moyen était de 3% durant la même période alors même que les objectifs du Nouvel Ordre du jour supposaient une croissance réelle d’au moins 6% par an. Les objectifs prioritaires du Nouvel Ordre du jour étaient la transformation, l’intégration, la diversification et la croissance accélérées de l’économie des pays africains de manière à réduire leur vulnérabilité aux chocs extérieurs, à accroître leur dynamisme et à internaliser le processus de développement.
Faisant le bilan d’une tournée africaine qui l’a conduit du 11 au 18 avril 2002 au Ghana, en Sierra Leone, en Gambie et au Sénégal, le Président de l’Assemblée générale, M. Hang Seung-soo (République de Corée), s’est dit frappé par la détermination des dirigeants africains à réaliser la paix et la prospérité dans la région et s’est dit convaincu qu’avec une volonté politique forte des dirigeants africains et le soutien de la communauté internationale, le NEPAD pourra apporter un changement sur le continent.
En présentant leurs conclusions le 11 juin au Siège des Nations Unies à
New York, les membres du Groupe de personnalités éminentes ont rappelé qu’en 1996, lors d’un examen à mi-parcours de la mise en oeuvre du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90, l’Assemblée générale avait pu constater que la majorité des pays africains avaient engagé un processus d’ajustement structurel et un large éventail de réformes économiques. Pour autant, un grand nombre de problèmes économiques et sociaux demeuraient, tels que l’aggravation de la pauvreté et les difficultés à atteindre les buts et objectifs fondamentaux du développement. Malgré l’objectif que s’est fixé la communauté internationale de réduire de moitié la pauvreté à l’horizon 2015, cette tendance persiste comme ont pu le souligner les experts qui constataient en outre que, si la démocratie avait remarquablement progressé en Afrique au cours de ces dernières années, une réduction sensible de l’aide publique au développement (APD), la faible ouverture des marchés internationaux aux exportations africaines, les conflits dévastateurs ainsi que la mauvaise gouvernance avaient nui à l’amélioration générale de la situation du continent.
Le Comité ad hoc plénier, présidé par le Président de l’Assemblée générale, M. Hang Seung-soo (République de Corée), a élu en début de séance les autres membres de son Bureau : MM. Dumisani Shadrack Kumalo (Afrique du Sud), Vijay Nambiar (Inde) et Jean de Ruyt (Belgique) aux postes de Vice-Président, et
M. Marcel Biato (Brésil), à celui de Rapporteur.
* Les dates initialement prévues dans la résolution 56/218 de l’Assemblée générale pour la session de fond étaient du 9 au 13 septembre puis du 7 au 9 octobre 2002, mais elles ont été modifiées à la demande du Groupe africain.
** Un résumé de l’évaluation indépendante de l’application du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 figure dans le document A/AC.251/8.
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