AFR/415

CINQUIÈME FORUM SUR LA GOUVERNANCE EN AFRIQUE À MAPUTO : LE DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES PRÉSENTE UNE SÉRIE D’INITIATIVES

24/05/2002
Communiqué de presse
AFR/415


                                                            DEV/2393


CINQUIÈME FORUM SUR LA GOUVERNANCE EN AFRIQUE À MAPUTO : LE DÉPARTEMENT DES AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES PRÉSENTE UNE SÉRIE D’INITIATIVES


Le Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies a présenté trois bases de données ayant trait à la gouvernance au cinquième Forum sur la gouvernance en Afrique, qui se tient à Maputo (Mozambique).  «Nous introduisons la dernière en date des versions de L’inventaire africain de la gouvernance ainsi que de nouvelles bases de données sur L’éthique de la fonction publique et La gestion des conflits en Afrique», a dit Guido Bertucci, Directeur de la Division de l’économie et de l’administration publiques.  «Ce sont tous des produits des projets complémentaires des précédentes réunions sur la gouvernance en Afrique que le Département a organisées en partenariat avec le bureau régional pour l’Afrique du PNUD» a-t-il ajouté.


Le Forum sur la gouvernance en Afrique est un événement annuel, organisé sous les auspices du bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement et d’autres partenaires.  Il sert d’instance où les parties prenantes en Afrique peuvent discuter en profondeur des questions pressantes de gouvernance. Cette année, le Forum, qui a pour thème La gouvernance locale dans la perspective de la réduction de la pauvreté en Afrique, reçoit un appui aussi du Département des affaires économiques et sociales et du Gouvernement italien.


Une des trois bases de données du Département des affaires économiques et sociales qui sont présentées, L’inventaire africain de la gouvernance, est le répertoire régional des données financières et descriptives sur les programmes nationaux relatifs à la gouvernance de chacun des 24 pays couverts.  Il a été démarré en 1998 en tant qu’activité complémentaire pilote du premier Forum sur la gouvernance en Afrique, organisé en 1997 sur le thème La gouvernance en Afrique.  Comme l’explique la coordonnatrice du projet, Valentina Resta, «en 1999, le projet pilote a été étendu en vue d’aider les gouvernements africains et leurs partenaires de développement à améliorer la coordination et la programmation de leurs initiatives en cours relatives à la gouvernance », qui précise: «Nous espérons couvrir 36 pays d’Afrique subsaharienne et inclure dans le processus d’inventaire le renforcement des capacités nationales de collecte et de gestion de données.»  En outre, le projet produira des unités nationales formées à la gestion et à l’analyse des données, des manuels et des matériels de formation, des rapports de pays sur la gouvernance, et une base de données sur les initiatives relatives à la gouvernance accessible sur l’Internet.  Ces produits seront mis à la disposition des gouvernements, des donateurs et des autres organismes intéressés en vue de contribuer à la coordination de leurs interventions, au suivi de leurs activités et à l’identification des lacunes existant au niveau du financement dans le cadre de leurs programmes nationaux relatifs à la gouvernance.


La deuxième base de données qui doit être lancée a été créée pour une étude sur L’éthique de la fonction publique en Afrique et elle est accompagnée d’un rapport en deux volumes publié en anglais et en français. Cette étude a été conduite pour donner suite au deuxième Forum sur la gouvernance en Afrique, qui s’est tenu en 1998 sur le thème L’obligation de responsabilité et de transparence.  «Cette étude porte sur ce qui est en place et ce qui ne l’est pas pour protéger l’intégrité professionnelle des fonctionnaires dans les pays d’Afrique subsaharienne», explique Elia Yi Armstrong, la coordonnatrice du projet, qui fait observer que «La confiance du public dans l’exécution par les fonctionnaires de leurs tâches est un facteur clef pour les investissements et d’autres décisions qui ont des incidences sur le développement d’un pays.  Globalement, toutes ces décisions ont des répercussions au niveau régional». Commencée en 1999, cette étude comparative des législations, politiques, programmes et pratiques relatifs à l’éthique porte sur l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Gabon, le Ghana, le Kenya, Madagascar, la Namibie, le Nigéria, l’Ouganda et le Sénégal.  «L’image qui se dégage à présent est encore un peu floue du fait que dans nombre des pays couverts par l’étude les capacités sont insuffisantes pour ce qui est de collecter systématiquement des données, notamment statistiques, relatives à la fonction publique», fait observer Elia Yi Armstrong, qui ajoute: «Mais il ressort de l’étude que de manière générale, il y a un écart entre les valeurs et normes énoncées dans les livres et la suite qui leur est donnée.  Cette conclusion n’est pas une surprise, mais elle confirme une opinion courante dans la région.  Je pense aussi que cette situation n’est pas propre à cette région et qu’on la retrouve dans de nombreuses autres régions du monde.»  Les résultats de l’étude sont diffusés dans les pays qui ont pris part à celle-ci.  L’adresse Web du projet est www.unpan.org/ethics.


La troisième base de données, le Portail sur la gestion des conflits, est une base de données interactive qui offre des données actualisées et personnalisées sur les organisations, activités et praticiens oeuvrant en Afrique subsaharienne dans le domaine de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix.  Le site Web permet d’accéder à une base de données détaillées sur plus de 300 organisations non gouvernementales, réseaux et spécialistes locaux et sur leurs activités en cours.  «La caractéristique particulièrement unique de ce site», dit Gay Rosenblum-Kumar, coordonnateur du projet, «est que les utilisateurs peuvent entrer des renseignements sur leur organisation et des curriculum vitae, ce qui encourage les échanges entre pays et entre régions.  Nous espérons que ce site sera un outil précieux pour l’échange de renseignements et l’entreprise d’actions communes sur la prévention et la consolidation de la paix.» Le portail doit être lancé le mois prochain sur le site du réseau d’informations en ligne de l’Organisation des Nations Unies sur l’administration publique (UNPAN).  Le site Web est un élément du projet relatif au renforcement des capacités de gestion des conflits, qui lui-même procède des Forums sur la gouvernance en Afrique. Le projet élabore et offre des ateliers sur l’analyse et la gestion des conflits en vue d’aider les responsables des administrations publiques et les partenaires de la société civile à renforcer leurs capacités, afin d’anticiper, d’endiguer et de gérer les situations de conflit.  On trouvera de plus amples renseignements à: http://www.unpan.org/technical_highlights-conflictresolutionpage.asp.


«Nous sommes heureux de pouvoir montrer les fruits de la coopération entre le Département des affaires économiques et sociales et le bureau régional pour l’Afrique du PNUD en révélant certains aspects primordiaux de la gouvernance en Afrique», a dit Guido Bertucci, qui a ajouté: «Nous nous félicitons de la participation à cette entreprise du Gouvernement italien, qui a apporté son appui au Forum et à l’établissement de l’inventaire cette année», avant de conclure par ces mots: «Ce type de partenariat nous permet de tirer le meilleur parti de nos ressources.  Nous invitons les autres partenaires potentiels à se joindre à nous dans le cadre du Forum et de ses processus de suivi».


Pour de plus amples renseignements, contacter: M. Guido Bertucci, Directeur, Division de l’économie et de l’administration publiques, Département des affaires économiques et sociales; téléphone: (212) 963-5859; télécopie: (212) 963-9681 bertucci@un.org.


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