ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE DU 28 AU 31 MARS
| Communiqué de presse SG/T/2273 |
ACTIVITES DU SECRETAIRE GENERAL EN SUISSE DU 28 AU 31 MARS
Le mercredi 28 mars, le Secrétaire général a quitté Amman, en Jordanie, tôt le matin, pour effectuer une visite officielle en Suisse où l’a rejoint son épouse Nane.
Le Secrétaire général s’est d’abord rendu à Zürich où il s’est adressé à près de 2 000 éminents représentants du monde des affaires suisse. Dans son discours (cf. SG/SM/7756), il s’est félicité de la générosité particulière de la Suisse à l’égard des Nations Unies, aussi bien en tant que pays hôte qu’en tant qu’important donateur aux fonds et programmes. Il a déclaré qu’il était venu pour remercier le peuple suisse de son aide généreuse, et particulièrement le monde des affaires suisse qui a tant fait pour rendre possible cette générosité.
Le Secrétaire général a également souligné l’importance des partenariats entre les entreprises, les gouvernements et la société civile. “Les gouvernements continuent pour la plupart à se préoccuper de problèmes locaux, a-t-il expliqué, alors que les entreprises et la société civile adoptent de plus en plus une perspective mondiale. C’est à vous, qui opérez sur les marchés mondiaux, qu’il revient de tout mettre en œuvre en vue de créer et d’implanter une vision durable de communauté mondiale”.
“Ces rôles sociaux, a ajouté le Secrétaire général, se renforcent mutuellement et ne sont pas en contradiction avec l’objectif premier d’investir pour le profit. Les dirigeants des grandes entreprises sont de plus en plus nombreux à comprendre qu’un marché mondial signifie une citoyenneté mondiale de l’entreprise”.
La journée s’est terminée par un dîner donné en l’honneur du Secrétaire général par le Crédit suisse. Puis, avec quelque 60 personnes présentes, des questions et des réponses ont été échangées.
Jeudi matin, le 29 mars, le Secrétaire général a entrepris une visite guidée de la vieille ville de Zürich en compagnie de M. Moritz Leuenberger, Président de la Confédération suisse. Les deux hommes se sont promenés et ont emprunté un tramway, à la plus grande surprise des passagers en route vers la gare principale de Zürich.
De Zürich, le Secrétaire général s’est rendu à Berne, où il a rencontré le Président Leuenberger et le reste du Conseil fédéral ainsi que des personnalités de haut-niveau du gouvernement pendant environ une heure et demie. Ils se sont entretenus sur le voyage du Secrétaire général au Sommet de la Ligue arabe à Amman et sur un certain nombre de sujets tels que le Moyen-Orient, l’Iraq, la situation dans les Balkans, le maintien de la paix et l’épidémie VIH/sida.
A la suite de cette rencontre, le Secrétaire général et le Président Leuenberger ont répondu à la presse. Interrogé sur l’enlèvement de plusieurs travailleurs humanitaires en Somalie, M. Annan a déclaré qu’il avait beaucoup d’admiration pour ceux de ses collègues qui se rendent ainsi dans des endroits éloignés et difficiles de la planète pour venir en aide aux pauvres et aux personnes qui en ont besoin. “Ils ne méritent pas un tel traitement” a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général s’est ensuite rendu à un déjeuner offert en son honneur par le Conseil fédéral et auquel ont assisté plusieurs membres du gouvernement ainsi que des représentants de la société civile. Après ce déjeuner, il a visité l’Ecole d’ingénierie et d’architecture de Bienne (Biel) où les étudiants lui ont présenté différents projets en faveur de l’environnement, y compris visant le développement de véhicules fonctionnant à l’énergie solaire. Il a également eu un dialogue très ouvert sur un éventail de sujets très variés avec environ 200 élèves de cette école.
Le Secrétaire général a ensuite pris la direction de Schernelz, où le Président suisse lui a fait visiter les vignobles situés autour du Lac de Bienne. Dans la soirée, il a assisté à Bienne à un concert de Stephan Eicher autour duquel étaient rassemblés des musiciens de plusieurs régions du monde. Après quoi, il est reparti pour Genève.
Le lendemain matin, M. Annan a fait une déclaration devant la cinquante-septième session de la Commission des droits de l’homme (cf. SG/SM/7759). Outre le Secrétaire général, les membres de la Commission ont également pu entendre les allocutions du Président de la Confédération helvétique, M. Moritz Leuenberger, du Président français, M. Jacques Chirac, du Président de la République démocratique du Congo, M. Joseph Kabila, et du Président de la République fédérale de Yougoslavie, M. Vojislav Kostunica.
Le discours du Secrétaire général a principalement porté sur l’importance de la prochaine Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. “Le moment est venu de réfléchir au message que nous souhaitons faire passer à l’occasion de cette conférence. Il est temps de régler les différends qui se sont faits jour”, a-t-il expliqué, avant d’ajouter “surtout, nous devons dès à présent mettre tout en oeuvre pour que cette conférence réédite pour Durban ce que le Sommet « Planète Terre » a accompli pour Rio de Janeiro, c’est-à-dire qu’elle en fasse le synonyme d’un idéal de progrès pour l’humanité tout entière”.
Après son intervention devant la Commission, le Secrétaire général a rencontré plusieurs officiels en visite au Palais des Nations. Il s’est tout d’abord entretenu avec le général de division Joseph Kabila, Président de la République démocratique du Congo. Le Secrétaire général a décrit la rencontre comme un tour d’horizon de la situation en République démocratique du Congo, déclarant qu’il était “très encouragé par les signes indiquant la détermination des parties à mettre en oeuvre l’Accord de Lusaka”. “Ces signes sont positifs, mais ils doivent se poursuivre et nous devons encore faire des progrès, tant sur le plan militaire que politique”, a-t-il ajouté. Le Secrétaire général et le Président Kabila ont ensuite rencontré le Président Chirac pour un entretien tripartite sur la situation en République démocratique du Congo.
Le Président Chirac et Kofi Annan ont poursuivi leur dialogue après le départ du Président Kabila. Le Secrétaire général lui a alors rendu compte de sa visite à Amman où il a assisté au Sommet des Etats de la Ligue arabe. Ils ont procédé à un échange de vues sur la crise actuelle en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que sur la question de l’Iraq.
Le dernier rendez-vous de M. Annan pour cette matinée fut avec le Président de la République fédérale de Yougoslavie, M. Vojislav Kostunica. Ensemble, ils ont évoqué la situation dans les Balkans, et tout particulièrement la situation le long de la frontière entre le Kosovo et l’ex-République yougoslave de Macédoine. S’exprimant à la presse à l’issue de cet entretien, le Secrétaire général a précisé qu’ils avaient discuté de la relation entre la République fédérale de Yougoslavie et le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. “Le Président Kostunica m’a informé que son Gouvernement est en ce moment en train d’élaborer plusieurs textes de lois, que la relation évolue dans la bonne direction et qu’il se réjouit des progrès enregistrés”, a expliqué le Secrétaire général.
M. Kofi Annan a ensuite assisté à un déjeuner offert par le Président Chirac à la résidence du Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies à Genève. Il était accompagné par les directeurs de plusieurs institutions du système à Genève.
Plus tard dans la journée, il s’est rendu dans la station du Mont Pèlerin, qui surplombe les rives du Lac Léman. Là, il a assisté à la clôture du séminaire organisé par l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) à l’intention des Représentants et Envoyés spéciaux et intitulé “Améliorer la mise en oeuvre des opérations de paix des Nations Unies”. Dans la soirée, le Secrétaire général a rencontré le Ministre des affaires étrangères de la France, M. Hubert Védrine, avant de faire un discours lors du dîner de clôture du séminaire (cf. SG/SM/7760).
Samedi 31 mars, le Secrétaire général et sa suite se sont envolés vers Nairobi (Kenya) afin d’assister à la réunion du Comité administratif de coordination des Nations Unies, ayant lieu lundi et mardi.
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