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SG/SM/7883

LE SECRETAIRE GENERAL PLAIDE EN FAVEUR D’UNE APPROCHE INTEGREE POUR RALENTIR L’ACCROISSEMENT DE LA POPULATION

09/07/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7883


                                                            OBV/225

                                                            POP/806


LE SECRETAIRE GENERAL PLAIDE EN FAVEUR D’UNE APPROCHE INTEGREE POUR RALENTIR L’ACCROISSEMENT DE LA POPULATION


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général des Nations Unies,

M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de la population, célébrée le 11 juillet :


            Le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de la population, « Population, développement et environnement », appelle l’attention sur la fragilité de la relation qui existe entre l’humanité et la planète.


L’effectif de la population mondiale a doublé depuis 1960 et atteint aujourd’hui 6,1 milliards de personnes, cet accroissement étant essentiellement imputable aux pays en développement. Depuis 1970, la consommation a doublé elle aussi et elle est à 86 % le fait du monde développé. L’humanité doit résoudre une équation complexe : résoudre ses effectifs, mais également, et c’est tout aussi important, stabiliser son utilisation des ressources disponibles et garantir un développement durable pour tous.


Nous consommons aujourd’hui six fois plus d’eau qu’il y a 70 ans, ce qui met dangereusement en péril les aquifères locaux. Déboisement, pollution et émissions de gaz carbonique atteignent des niveaux sans précédent, entraînant un changement climatique au niveau mondial. Sur le plan écologique, nous foulons la terre d’un pas plus lourd que jamais.


La Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement a déclaré qu’il importait d’adopter une approche intégrée visant à réduire la pauvreté, ralentir l’accroissement de la population et protéger l’environnement. L’accès de tous à l’éducation, à des soins de santé en matière de reproduction et à la planification familiale figurent parmi les conditions nécessaires à la réalisation de ces objectifs interdépendants. Les femmes représentent plus de la moitié de la main d’oeuvre agricole mondiale et ce sont généralement elles qui gèrent les ressources du foyer. Or, bien souvent, on leur refuse le droit d’apprendre, d’acquérir ou d’hériter des terres et de contrôler leur propre fécondité. En élargissant les possibilités qui leur sont offertes, on leur permet de décider en connaissance de cause du nombre de leurs enfants –  et de briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la détérioration de l’environnement.


Lors du Sommet mondial pour le développement durable, qui se tiendra l’an prochain, nous pourrons nous engager à faire davantage pour atteindre ces objectifs. Mais commençons dès à présent à marcher d’un pas plus léger en essayant de mieux utiliser les ressources de notre planète.


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