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SG/SM/7855

LE SECRETAIRE GENERAL REAFFIRME LA NECESSITE DE POURSUIVRE LA TORTURE EN TANT QUE CRIME INTERNATIONAL AFIN D’EN FINIR AVEC L’IMPUNITE

25/06/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7855


                                                            OBV/223


LE SECRETAIRE GENERAL REAFFIRME LA NECESSITE DE POURSUIVRE LA TORTURE EN TANT QUE CRIME INTERNATIONAL AFIN D’EN FINIR AVEC L’IMPUNITE


On trouvera ci-après le texte intégral du message que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, prononcera le 26 juin 2001 à l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture :


La torture est une atteinte atroce à la dignité humaine, qui déshumanise tant la victime que le tortionnaire.


La souffrance et la terreur infligées délibérément par un être humain à un autre laisse des cicatrices indélébiles : dos tordus par les passages à tabac, crânes enfoncés par les coups de crosse, cauchemars à répétition qui perpétuent la peur.


Être à l’abri de la torture est un droit fondamental, qu’il faut protéger en toutes circonstances. Une meilleure connaissance des instruments juridiques internationaux et des instances de protection donne à espérer que le mur de silence qui entoure cette terrifiante pratique s'effrite peu à peu.


Mais pour en finir avec l’impunité qui va trop souvent de paire avec la torture, il faudra toute notre puissance collective, car cela veut dire  poursuivre la torture comme le crime international qu’elle est. En finir avec l’impunité, c’est ratifier et appliquer la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, c’est suivre les Principes relatifs aux moyens d’enquêter efficacement sur la torture pour établir la réalité des faits. C’est ratifier le Statut de la Cour pénale internationale, qui définit la torture comme crime contre l’humanité et crime de guerre. Et ce sera aussi relever les niveaux d’éducation et faire avancer le développement dans toutes les sociétés.


Les organisations non gouvernementales sont à l’avant-garde du combat contre la torture, et les centres de réinsertion s’emploient activement à soulager les souffrances des victimes. Rendons-leur hommage, et remercions aussi les gouvernements qui ont apporté un soutien financier crucial par le biais du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture. J’invite tous les pays à verser des contributions généreuses, afin qu’on puisse financer en 2002 des projets encore plus nombreux.


Tandis que nous évoquons aujourd’hui les souffrances et le courage des victimes de la torture, engageons-nous à bâtir une société fondée sur la compréhension mutuelle, où ce comportement inhumain devienne impensable.


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