DES MESURES URGENTES SONT NECESSAIRES A LA PROTECTION DU MILIEU MARIN
Communiqué de presse PNUE/46 |
DES MESURES URGENTES SONT NECESSAIRES A LA PROTECTION DU MILIEU MARIN
(Publié tel que transmis par le PNUE)
New York, le 19 novembre 2001 -- L'incidence négative des activités terrestres sur les océans et les côtes croît autant en importance qu'en diversité et cause des dommages de plus en plus importants. Dans le rapport qu'ils déposeront lors de la Première Réunion intergouvernementale chargée d'examiner la mise en oeuvre du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres, réunion des ministres de l'environnement du Programme des Nations Unies sur l'environnement (PNUE) qui se tiendra à Montréal du 26 au 30 novembre prochains, les plus grands spécialistes des sciences de la mer demanderont que des mesures urgentes soient prises pour contrer les principaux effets de la pollution causée par les activités terrestres.
Précisant que les conséquences économiques de l'inaction en matière de contrôle des activités terrestres seront énormes, ils soulignent l'importance de s'attaquer en priorité aux problèmes majeurs causés par les rejets des eaux d'égouts, la détérioration ou la destruction des habitats naturels, les rejets excessifs de nutriments et les changements dans les dépôts sédimentaires. Les scientifiques sont d'avis que les causes fondamentales de la détérioration du milieu marin sont la pauvreté, la faiblesse de la gestion du développement socio-économique et la non-viabilité des modes de consommation.
Le rapport sur la protection des océans contre la pollution due aux activités terrestres a été préparé par le GESAMP, le Groupe mixte d'experts chargé d'étudier les aspects scientifiques de la pollution des mers des Nations Unies, à la demande du PNUE, pour de discussion lors de la première réunion intergouvernementale chargée d'examiner la mise en oeuvre du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres(GPA).Cette réunion d'instances supérieures et de ministres de plus de cent pays, de divers organismes internationaux, d'organismes non gouvernementaux régionaux et internationaux et de représentants du secteur privé se
tiendra à Montréal du 26 au 30 novembre prochain.
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Comme l'indique Klaus Toepfer, directeur exécutif du PNUE, les océans couvrent 71% de la surface de la planète; ils sont les régulateurs du climat et le réceptacle ultime de nos eaux usées. Pourtant, s'inquiète-t-il, nous continuons à les considérer comme de vulgaires égouts. «Les écosystèmes marins et côtiers sont essentiels au bien-être de l'humanité, rappelle monsieur Toepfer. On chiffre leur valeur à quelque 13 billions de dollars américains, soit la moitié du PNB de l'ensemble de la Terre, précise-t-il. Malheureusement, nous continuons à traiter les océans et les côtes comme des objets sans valeur économique tant pour les pays développés que pour les pays en développement.»
En adoptant le Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres (GPA) à Washington en novembre 1995, 108 États et la Communauté européenne se sont engagés à protéger et à préserver les milieux côtiers et marins. Selon les termes de ce Programme d'action mondial, les pays doivent mettre en œuvre des programmes de protection de la santé et de l'environnement. De façon plus précise, il impose des mesures de prévention, de réduction et de contrôle des activités terrestres sources de dégradation du milieu marin. Parmi ces sources de pollution figurent les rejets d'égouts, les métaux lourds, les polluants organiques persistants, les matières radioactives, les hydrocarbures, les ordures, les nutriments, les sédiments et la destruction des habitats naturels. Six ans après la réunion de Washington, les membres du GPA se réunissent pour un premier examen « intergouvernemental » des progrès réalisés et pour lancer de nouvelles initiatives et des plans d'action visant à résoudre ces problèmes complexes. Cette réunion du PNUE se tiendra sous l'égide d'Environnement Canada et de Pêches et Océans Canada, et son inauguration officielle aura lieu à 10 heures le lundi 26 novembre 2001. Une réunion ministérielle et de haut niveau se tiendra les 29 et 30 novembre.
«Presque tous les problèmes environnementaux des océans, au moins 80 % d'entre eux, rappelle Klaus Toepfer, sont d'origine terrestre. C'est la terre qui produit la plupart des polluants, à savoir les rejets des eaux usées des usines et des villes côtières, les engrais ou les pesticides qui s'écoulent dans les rivières et dans la mer, les produits chimiques dégagés par les moteurs d'automobiles et les entreprises, transportés à grandes distances par les vents.»
Le GPA a désigné les eaux d'égouts comme polluants à éliminer en priorité. De nombreuses études font état de la croissance du nombre de maladies et d'infections chez le baigneur, une croissance proportionnelle à l'augmentation de déversements d'eaux usées. Elles montrent que même les personnes qui se baignent dans les eaux peu polluées, conformes aux normes de la Communauté européennes ou de l'Agence de protection de l'environnement des Etats-Unis, sont menacées. Selon une récente étude de l'Organisation mondiale de la santé citée dans le rapport du GESAMP, une personne sur vingt sera malade après une seule baignade en «eaux dites acceptables».
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«Les eaux usées détruisent de grands secteurs piscicoles, récréatifs ou touristiques, entraînant des pertes économiques majeures. Elles présentent également des dangers non négligeables pour la santé des baigneurs et des consommateurs de produits de la mer. On attribue fréquemment des épidémies de choléra, de typhoïde et d'hépatite aux agents pathogènes qui ont contaminé les eaux des plages et les habitats de fruits de mer, précise monsieur Toepfer.» Selon le rapport du GESAMP, la consommation de fruits de mer crus contaminés par les eaux d'égouts entraîne environ 2,5 millions de cas d'hépatite virale chaque année, mortels dans 25 000 cas et sources d'autant d'incapacités à long terme à la suite de dommages au foie. On évalue les pertes attribuables à ces maladies et ces décès à 3,2 millions d'années ouvrables, soit environ 10 milliards de dollars par année.
À Montréal, les ministres et les hautes instances ministérielles se pencheront sur un plan d'action pour réduire les déversements d'eaux usées. Connu sous le nom de Plan d'action stratégique du Programme d'action mondial relatif aux eaux usées urbaines, il pourra servir de modèle aux plans de lutte contre les autres polluants majeurs. On fera également le point sur le GPA et on élaborera un programme de travail pour les prochaines années. Les résultats de la rencontre de Montréal auront également une incidence sur les travaux d'événements à venir comme la Conférence de Bonn sur l'eau douce et le Sommet mondial du développement durable qui se tiendra en Afrique du Sud en septembre 2002.
Pour de plus amples renseignements sur la réunion de Montréal, consultez le site:
Pour des documents d'information, des exposés sur les grands enjeux, consultez le site: http://www.gpa.unep.org/igr/media.htm
Personne-ressource: Robert Bisset à Montréal à compter du 23 novembre)
Agent de presse détaché du PNUE: +33-6-2272-5842, courriel: robert.bisset@unep.fr
Au Canada:
Shannon Sheil, Gestionnaire des communications et des relations avec les medias,
Gouvernement du Canada,
Cellulaire: 1 (613) 276-3227, Télécopieur: 1 (819) 953-0913,
courriel: ssheil@cyberus.ca
Notes aux rédacteurs en chef:
Le 71e rapport du GESAMP «Protecting the Oceans from Land-based Activities» est disponible, en format PDF, à l'adresse électronique:
http://www.gpa.unep.org/documents/default.htm
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Lieu de la réunion:
La réunion se tiendra au siège de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), 999, rue University, Montréal, Canada.
Tél: + 1 (514) 954-8219, Télécopieur: + 1 (514) 954-6402
Centre de presse:
Le Centre de presse de la réunion du GPA sera muni de salles d'entrevues, d'accès aux communications, de prises électriques et de documents à l'intention des représentants accrédités des médias. Une liste des studios de télédiffusion pouvant être utilisés (moyennant les frais) par les médias internationaux désirant monter des films ou envoyer des bandes à l'étranger sera fournie. Des boîtes de demandes des médias seront également disposées dans les salles de presse et de conférence. La réunion sera couverte par le Bulletin des négociations de la Terre de l'IIDD. http://www.iisd.ca/
Inscription et accréditation:
Pour assister à la réunion, veuillez faire parvenir par télécopieur vos formulaires d'enregistrement et d'accréditation dûment remplis au 1 (819) 953-0913, d'ici le 22 novembre 2001. Il sera également possible de s'inscrire sur place. Les formulaires sont disponibles auprès de Shannon Sheil (personne-ressource précitée) et en direct à l'adresse http://www.gpa.unep.org/igr/media.htm
UNEP PR: IGRPA1-16/11/01
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