PI/1371

LA QUESTION DE LA CREATION D’UNE RADIO PERMANENTE INTERNATIONALE DE L’ONU EST EXAMINEE A L’AUNE DE L’ÉVALUATION DU PROJET PILOTE, QUALIFIE DE SUCCES PAR LE CHEF DU DPI

05/09/2001
Communiqué de presse
PI/1371


Comité de l’information

Vingt-troisième session 0

7e séance – matin


LA QUESTION DE LA CREATION D’UNE RADIO PERMANENTE INTERNATIONALE DE L’ONU EST EXAMINEE A L’AUNE DE L’ÉVALUATION DU PROJET PILOTE, QUALIFIE DE SUCCES PAR LE CHEF DU DPI


L’heure de vérité a sonné.  Il revient maintenant aux Etats membres de décider si le Département de l’information doit exploiter son succès et transformer le projet pilote en une station de radio permanente internationale de l’ONU.  Ce sont là les propos tenus, ce matin, par le Chef par intérim du Département de l’information, M. Shashi Tharoor, devant le Comité de l’information qui reprenait les travaux de sa vingt-troisième session pour examiner le rapport final du Secrétaire général sur les résultats du projet pilote visant à créer une station de radiodiffusion permanente internationale à l’Organisation des Nations Unies.  Présentant ce rapport, M. Tharoor a expliqué comment le projet pilote, lancé le 28 août 2000 et consistant à diffuser un bulletin quotidien de quinze minutes en direct dans les six langues officielles de l’ONU avait réussi à «ouvrir l’Organisation, à rendre son travail plus transparent» et à lui donner «une voix locale», et aussi contribuer à «combler le fossé entre la capacité des médias des pays industrialisés et des pays en développement à avoir un accès immédiat à l’actualité des Nations Unies».


Aujourd’hui, quelque dizaines de millions d’auditeurs dans le monde écoutent tous les jours ce que leur Organisation fait pour améliorer leur vie et rétablir la sécurité dans les régions concernées, a poursuivi M. Tharoor, en estimant qu’il serait dommage de perdre les relations efficaces et utiles que le Département a pu établir avec toutes les stations partenaires comme la China National Radio, la Federal Radio Corporation du Nigéria, Radio Caracas, la Voix de la Russie, Radio Cairo, Africa No1, Canal éducatif français ou encore la Carabbean Media Corporation.  Toujours au titre des avantages, le Chef par intérim du Département de l’information a aussi cité les nouvelles opportunités qu’a offert le projet pilote de renforcer la coopération au sein du système des Nations Unies.  Il a expliqué que les producteurs de la Radio des Nations Unies sont en contact avec les institutions spécialisées, les fonds et les programmes ainsi qu’avec les centres d’information des Nations Unies et les opérations de maintien de la paix pour exploiter la vaste réserve d’informations de l’Organisation.  Le projet pilote prenant fin le 31 décembre 2001, M. Tharoor a indiqué que si l’Assemblée générale décidait de le prolonger au cours du prochain exercice biennal 2002-2003, quelque 3,5 millions seraient nécessaires.


Nous devons tous être conscients du fait que maintenant, dans une centaine de pays, la voix des Nations Unies, au sens réel du terme, est entendue par des millions d’auditeurs et qu’elle l’est dans les six langues officielles de l’Organisation, a déclaré le Président du Comité de l’information M. Milos Alcalay (Venezuela).  Et c’est à nous, Etats membres du Comité de l’information, a-t-il insisté, de dire si cette voix doit continuer à se faire entendre et à retentir de plus en plus fort en proposant le suivi à donner au projet pilote.


Les représentants de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de l’Inde et de l’Algérie ont abondé dans le sens du Président du Comité.  Le représentant des Pays-Bas, au nom du Groupe occidental, tout en appuyant le principe du projet, a demandé des informations plus détaillées sur l’utilisation des ressources demandées.  A ce propos, le Chef par intérim du Département de l’information a fait part de son intention de distribuer en consultations officieuses des documents contenant la liste des stations partenaires du projet pilote et les chiffres ventilés de l’affectation des 3,5 millions de dollars requis.  En attendant, ce matin, le Directeur de la Division de la planification et du budget, M. Warren Sach, a rappelé que jusqu’ici, le projet pilote a été financé par le redéploiement des ressources allouées au Département de l’information.  Dans l’absence de mandat législatif portant continuation du projet au-delà de la phase pilote, aucune disposition n’a été prévue dans le budget-programme proposé par le Secrétaire générale pour l’exercice biennal 2002-2003.


Par ailleurs, le représentant de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a proposé de nouveaux paragraphes 46 et 47 du projet de résolution adopté le 11 mai 2001 et relatif à la politique et aux activités de l’ONU en matière d’information contenu dans le rapport du Comité (A/56/21).  Ces nouveaux paragraphes appellent à la création, sur la base du succès du projet pilote, d’une radio permanente internationale des Nations Unies.


L’heure de la prochaine séance du Comité sera annoncée dans le Journal.


Rapport final du Secrétaire général sur les résultats du projet pilote visant à créer une station de radiodiffusion internationale à l'ONU (A/AC.198/2001/10)


      Lancé le 28 août 2000, le projet pilote de radiodiffusion a pour principal instrument une émission quotidienne et en direct d'un quart d'heure au cours de laquelle des informations internationales sont présentées.  Dans ce rapport, le Secrétaire général met en évidence les réalisations du projet pilote et les réactions des auditeurs tout en donnant une idée de ce qui pourrait être fait si l'émission de radio en direct devenait régulière.  A ce propos, le Secrétaire général souligne d'abord que les émissions quotidiennes proposées dans les six langues officielles de l'ONU se sont avérées intéressantes pour les organes de presse, notamment dans les pays en développement qui n'ont pas de correspondant au Siège.  Néanmoins, un certain nombre de radios qui ont des correspondants à l'ONU ont elles aussi retransmis les émissions de la Radio des Nations Unies.


Les émissions sont actuellement diffusées à un grand nombre de station partenaires parmi lesquelles on compte China Radio International, Channel Africa, la Voix de la Russie, Canal éducatif de la francophonie et Radio Cairo.  Le partenariat le plus récent est celui établi avec Radio Nacional de Venezuela.  Par ailleurs, des pourparlers sont en cours avec une radio moscovite "Mayak" pour compléter le partenariat déjà forgé avec la Voix de la Russie.  Des négociations ont également été entamées avec l'Organisation arabe des communications par satellite (Arabsat) en vue de retransmettre le signal radio en direct dans les pays arabophones, ce qui fait gagner deux millions de nouveaux auditeurs à la Radio des Nations Unies.


Le Secrétaire général aborde ensuite la question de la distribution pour indiquer que le Département de l'information s'est entendu avec une société de communications pour assurer des transmissions sur ondes courtes vers l'Afrique et le Moyen-Orient en trois langues : anglais, arabe et français.  Un accord a été passé parallèlement avec un opérateur de télécommunications par satellite qui transmet l'émission à des stations partenaires dans les Caraïbes.  Le Département continue, par ailleurs, d'utiliser ses propres installations pour distribuer l'émission.  Le Centre de radiodiffusion internationale du Siège assure les transmissions par téléphone analogique en ayant pour priorité d'améliorer la qualité audio et la fiabilité des liaisons avec les stations partenaires.  Toutefois, le coût de la réception du signal satellite demeure un problème pour certaines stations de radio locale.


Etendre la liaison par ondes courtes au vaste territoire que forment les Etats de l'ex-Union soviétique fait partie intégrante du projet de distribution d'ensemble, souligne le Secrétaire général.  Il ajoute qu'avec l'apparition très attendue de la modulation numérique sur ondes courtes, les auditeurs d'Afrique, du Moyen-Orient et de toute autre région du monde où les ondes courtes font partie de la culture radio locale jouiront bientôt d'un confort d'écoute semblable à celui procuré par la modulation de fréquence.  De plus, le programme peut être communiqué en différé aux stations partenaires sous forme de fichier électronique par Internet.


Pour ce qui est des perspectives d'avenir, le Département se dote d'un nouveau système électronique de production de nouvelles qui facilitera à la fois la collecte des informations et le montage radio sur ordinateur individuel et le transfert du projet sans solution de continuité aux installations de diffusion et de distribution.  On continue également de promouvoir la diffusion d'émissions radio en direct, explique le Secrétaire général en indiquant qu'une base de données contenant près de 2000 entrées se rapportant à des stations de radios russophones a récemment été créée.  Le projet s'étendra progressivement à des stations diffusant des informations dans d'autres langues officielles de l'ONU.  Le Secrétaire général poursuit en indiquant aussi que la mise en commun d'informations concernant les téléchargements contribue, par ailleurs, à combler le fossé numérique, les stations de radio du monde en développement se familiarisant grâce à elle avec des technologies de production économiques et efficaces.


Clôturant son rapport par un chapitre consacré aux ressources, le Secrétaire général indique que le coût du projet devrait être de 1,3 million de dollars des Etats-Unis pour la période de 12 mois se terminant le 31 août 2001 et atteindre 1,9 million de dollars au 31 décembre 2001.  Au cas où l'Assemblée générale déciderait de prolonger le projet au cours du prochain exercice biennal, on évalue à quelque 3,5 millions de dollars le montant total des ressources qui seraient nécessaires.


Déclaration du Président du Comité


M. MILOS ALCALAY (Venezuela), en sa qualité de Président du Comité de l’information, a souhaité partager ses impressions sur le travail accompli par le Département de l’information depuis le mois de mai, et s’est déclaré impressionné par le travail accompli par le Département, souvent dans des conditions difficiles et avec des moyens limités.  Il a félicité M. Shashi Tharoor, le Chef du Département pour ce résultat dû à son énergie et sa sage gestion.  Il a rappelé que, lors de la présente reprise de session, le Comité doit, après examen des résultats du projet pilote visant à créer une station de radiodiffusion internationale à l’ONU, recommander le suivi à donner à cette activité.  La tâche du Comité est donc lourde de conséquences puisqu’il s’agit de donner sa direction à l’activité radio de l’ONU.  La radio demeure le media le plus populaire et le plus répandu du monde, a rappelé M. Alcalay.  Alors que le fossé numérique continue de diviser le Nord et le Sud, la radio unit la planète.  La radio est omniprésente, a-t-il fait remarquer.  Depuis un an, l’Organisation diffuse des bulletins d’information quotidiens en direct dans les six langues officielles.  Nous devons tous être conscients du fait que maintenant, dans une centaine de pays, la voix des Nations Unies, au sens réel du terme, est entendue par des milliers d’auditeurs et qu’elle l’est dans les six langues officielles de l’Organisation.  Et c’est à nous, a déclaré M. Alcalay, de dire si cette voix doit continuer à se faire entendre et à retentir de plus en plus fort en proposant le suivi à donner au projet pilote.  Le Département, a-t-il rappelé, n’a pas de mandat dans ce domaine après la fin de l’année et il nous revient de recommander la continuation ou la fin du projet. 


Encore une fois, a-t-il déclaré, l’objet de notre reprise de session est de permettre à l’Assemblée générale de prendre une décision définitive sur les autorisations et ressources nécessaires à la création d’une station permanente de radio internationale à l’Organisation des Nations Unies.  Concluant, le Président du Comité de l’information a lancé un appel à tous les membres du Comité pour relever ensemble le défi consistant à doter le Département de l’information de moyens de communication modernes et efficaces et choisir pour l’Organisation la meilleure politique de radio possible pour le XXIe siècle.  Que la radio, dont la portée est universelle et qui unit tous les citoyens du monde soit également pour le Comité de l’information l’occasion de faire entendre sa voix, une voix forte et unie, a-t-il déclaré. 


Déclaration du Chef par intérim du Département de l’information


M. SHASHI THAROOR, Chef par intérim du Département de l’information, a déclaré que les émissions quotidiennes de quinze minutes produites par la Radio des Nations Unies dans les six langues officielles se sont avérées être une innovation révolutionnaire dans les efforts du Département de l’information visant à communiquer, de manière plus efficace, son message à une audience mondiale.  En utilisant le média le plus universellement accessible, les Nations Unies ont été capables, à travers ce projet pilote, de diffuser l’actualité des Nations Unies à chaque région du monde.  Aujourd’hui, quelque dizaines de millions d’auditeurs dans le monde écoutent tous les jours ce que leur Organisation fait pour améliorer leur vie et rétablir la sécurité dans les régions concernées.  Il ne s’agit pas seulement de l’actualité du Siège, a ajouté M. Tharoor en indiquant que près de 60% des émissions quotidiennes viennent des activités des Nations Unies à travers le monde dans le cadre desquelles les auditeurs peuvent entendre le commandant d’une force discuter des progrès qu’une opération effectue dans le désarmement des combattants ou une famille de paysans décrire comment un programme antidésertifcation des Nations Unies a appuyé les efforts de son village pour rendre l’environnement plus fertile.


Ces programmes de la Radio des Nations Unies, a poursuivi M. Tharoor, ont insufflé une nouvelle énergie au travail du Département de l’information et servi aussi “à ouvrir” l’Organisation, à rendre son travail plus transparent et à lui donner “une voix locale”, objectif de toutes nos activités d’information.  Il a ajouté que le projet de radio est l’élément clé, aux côtés du Service des Nouvelles des Nations Unies qui doit être lancé plus tard au courant de ce mois, des efforts du Département pour combler le fossé entre la capacité des médias des pays industrialisés et des pays en développement à avoir un accès immédiat à l’actualité des Nations Unies.  Il a aussi souligné qu’avec des émissions quotidiennes dans chaque langue officielle de l’ONU, le projet de radio constitue un exemple probant de l’engagement du Département de l’information en faveur du multilinguisme et de l’instauration d’une parité totale entre les langues officielles des Nations Unies.


Les programmes en direct, a-t-il encore dit, fournissent aussi de nouvelles opportunités de renforcer la coopération au sein du système des Nations Unies.  Les producteurs de la Radio des Nations Unies sont en contact avec les institutions spécialisées, les fonds et les programmes ainsi qu’avec les Centres d’information des Nations Unies et les opérations de maintien de la paix pour exploiter la vaste réserve d’informations des Nations Unies.  Il a indiqué, par ailleurs, que les émissions en direct sont disponibles sur le site Web presque instantanément et diffusées par le biais d’arrangements avec des stations partenaires internationales, régionale et nationale et des réseaux mondiaux de communication.  Il a toutefois reconnu que la vétusté des structures de diffusion pose un défi à une diffusion la plus large possible des émissions quotidiennes.  Il a dit étudier, à cet égard, de nouvelles options pour élargir l’audience.


Le Comité de l’information, a tenu à dire dit M. Tharoor, a toujours compris l’importance de la radio comme un moyen rentable de véhiculer le message de l’Organisation avec un impact réel, en particulier dans les pays en développement.  Le moment de vérité est là, a-t-il estimé.  Le Département n’a pas le mandat pour continuer ses programmes en direct au-delà de cette année.  Les Etats membres doit maintenant décider si le Département doit exploiter son succès et transformer le projet pilote en une station de radio permanente.  Nous ne pouvons pas, a-t-il affirmé, retourner aux méthodes du passé maintenant que nos clients et nous avons vu les avantages des programmes en direct.  Il serait dommage de perdre les relations efficaces et utiles que nous avons établi avec tous les diffuseurs qui nous ont rejoint comme partenaires dans ce projet novateur et ambitieux.  Rappelant la déclaration du Secrétaire général devant l’Assemblée générale, en juin dernier, à l’occasion de son élection à un deuxième mandat, M. Tharoor a dit espérer que dans les cinq ans à venir les peuples du monde auront le sentiment que l’Organisation est plus proche d’eux, qu’elle travaille mieux à la satisfaction de leurs besoins et place leur bien-être au centre de son travail.  Il est clair, a estimé M. Tharoor, que les émissions en direct du Département pourraient servir de véhicule concret et éprouvé pour aider le Secrétaire général à réaliser cette vision spéciale de l’Organisation.


Débat


M. MEHDI MOLLA HOSSEINI (République islamique d’Iran), au nom du Groupe des 77 et la Chine, a souligné l’importance des médias traditionnels dans les pays en développement, au nombre desquels la radio continue d’être le médium le plus accessible.  Le succès du projet pilote est très important pour le Groupe des 77 et la Chine qui est heureux d’apprendre que ce projet est un succès.  Le représentant a assuré le Président du Comité de l’appui du Groupe des 77 et de la Chine à la reconduite du projet sur une base permanente.


M. PETER MOLLEMA (Pays-Bas), au nom du Groupe occidental, a estimé qu’à ce stade, la question est de réfléchir sur les modalités de financement de la radio.  Commentant, à ce sujet, le rapport du Secrétaire général, il s’est dit déçu par son contenu du fait qu’il ne contient essentiellement que les aspects anecdotiques.  Les donnés spécifiques sur le nombre d’auditeurs, les heures d’antenne et les diffuseurs manquent alors même qu’elles sont importantes pour établir la relation entre l’apport de la Radio et son impact sur les auditeurs.  Il ne s’agit pas de faire une étude d’impact coûteuse, a poursuivi le représentant, en estimant néanmoins qu’il aurait été possible de demander aux stations partenaires de recueillir ce type d’informations de temps à autre.  Il s’agit là, a insisté le représentant, d’informations dont les membres du Comité ont besoin pour se faire une idée de l’importance de la Radio des Nations Unies. 

Venant à la question spécifique du financement, le représentant a relevé que dans ce rapport, le Secrétaire général demande 3,5 millions de dollars sans donner les ventilations requises.  A quoi cette somme sera-t-elle utilisée?  Quelles seraient les conséquences si la somme était moindre, s’est interrogé le représentant en précisant que le Comité a une tâche normative qui est celle de formuler un mandat de telle sorte qu’il ne rende pas impossible le travail de la Cinquième Commission.  Le représentant a donc requis plus de détails sur l’affectation de cette somme.  Pense-t-on, a-t-il encore demandé, procéder à des coupes dans les programmes de télévision, dans le service de presse ou de la photographie?  Les choix à faire doivent être connus du Comité qui doit être au fait des répercussions de ses décisions.  Il faut des informations supplémentaires avant toute décision finale, a conclu le représentant.


M. YASHVARDHAN KHUMAR SINHA (Inde), s’associant à la déclaration faite par l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est déclaré heureux de constater un consensus sur l’importance de la radio en tant que médium universel et a appuyé la reconduite du projet.  Il appartient au Comité de l’information de prendre une décision de fond, décision influencée par les implications budgétaires.  Cependant, si nous sommes d’accord sur le fait que cette radio contribue à la diffusion du message des Nations Unies et appuie le multilatéralisme, il faut que les Etats Membres trouvent les ressources nécessaires pour assurer la viabilité de cette activité.  Le représentant a par ailleurs rappelé que le budget du Département de l’information a déjà été mis à mal, notamment par le redéploiement des ressources disponibles en vue du financement du projet pilote et qu’il conviendrait de prendre cet aspect de la question en compte. 


M. LARBI DJACTA (Algérie) a précisé que le Comité, de par son mandat, est appelé à se prononcer sur les implications programmatiques et non pas budgétaires des questions dont il est saisi.  Il a appuyé l’idée de transformer le projet pilote en une activité permanente du Département de l’information. 


Répondant aux questions posées par le représentant des Pays-Bas, le Chef par intérim du Département de l’information a fait part de son intention de distribuer, dans le cadre des consultations officieuses du Comité, un document de six pages sur les détails du projet.  Quant à la question de savoir qui sont les auditeurs de la Radio, M. Tharoor a avoué que la réponse à cette question nécessiterait un type de recherche que le Département n’a pas les moyens de mener.  C’est au Comité de juger de l’estimation de plusieurs millions de personnes, a dit M. Tharoor en attirant l’attention sur le fait que le document contiendra aussi la liste de toutes les stations partenaires de la Radio des Nations Unies et de ses émissions en direct.  Sur la question des horaires, il a tenu à rappeler qu’on ne parle encore que de 15 minutes de diffusion en direct par jour en insistant sur le fait que si cela peut paraître trop peu, beaucoup d’autres stations demanderaient plus de ressources humaines et financières pour combler le même temps d’antenne. 


Quant au coût de l’opération, M. Tharoor a indiqué qu’un document officieux donnera les chiffres ventilés pour expliquer la somme de 3,5 millions de dollars.  En ce qui concerne la question des coupes supplémentaires au Département de l’information pour financer la Radio, le Chef par intérim du Département a souligné l’impossibilité de procéder à davantage de coupes sombres compte tenu des mandats confiés au Département. Par exemple, a-t-il indiqué, pour financer le projet radio, il a fallu réaffecter les ressources prévues pour l’achat des livres


et des fournitures à la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.  Il a aussi fallu, par exemple, reporter l’achat d’ordinateurs, a ajouté M. Tharoor en soulignant qu’on ne peut retarder les choses davantage.  En effet, a-t-il insisté, l’option de retarder et de diminuer des activités n’est pas viable.  Si les mandats sont maintenus, il faut réfléchir au sein de la Cinquième Commission à la manière de trouver les ressources nécessaires.


M. MEHDI MOLLA HOSSEINI (République islamique d’Iran) au nom du Groupe des 77 et de la Chine a présenté le projet de texte pour les nouveaux paragraphe 46 et 47 du projet de résolution B relatif à la politique et aux activités de l’ONU en matière d’information. 


M. PETER MOLLEMA (Pays-Bas) s’est félicité des réponses apportées par

M. Tharoor sur la question de la mise à disposition de la liste des diffuseurs.  Il a par ailleurs demandé quels étaient les horaires de programmation.  Il s’est déclaré prêt à commencer les négociations sur le texte proposé par le Groupe des 77. 


Informations de base


La création d'une station permanente de radio internationale de l'ONU au centre de la reprise de session que tient le Comité de l'information du 5 au 7 septembre 2001


Le 11 mai dernier, le Comité de l'information avait suspendu les travaux de sa vingt-troisième session de fond* en demandant notamment au Secrétaire général de présenter avant la fin du mois d'août 2001, un rapport sur les résultats du projet pilote, lancé le 28 août 2000, visant à créer une station de radiodiffusion internationale à l'ONU.  La présente reprise de session a donc pour objet l'examen du  rapport final** du Secrétaire général mettant en évidence les réalisations accomplies et donnant une idée de ce qui pourrait être fait si l'émission radio en direct devenait régulière.


 En effet, l'avenir du projet pilote, pour lequel il n'a été prévu de ressources que pour le période de douze mois qui venait à expiration le 31 août 2001, dépend de son évaluation par l'Assemblée générale en vue de l'adoption d'une décision définissant un mandat et l'allocation de ressources pour le poursuivre pendant l'exercice biennal 2002-2003.


      Outre la réunion d'aujourd'hui, la reprise de session devrait comporter deux autres réunions.  La présentation du rapport du Secrétaire général sur les résultats du projet pilote de radiodiffusion internationale à l'ONU étant prévue pour demain, jeudi 6 septembre et l'adoption du rapport final pour vendredi 7 septembre. 


Le bureau du Comité est composé de : M. Milos Alcalay (Venezuela) en qualité de Président ; et MM. Peter Molleme (Pays-Bas), Ivan Matchavarriani (Géorgie)et M. Tserenpil Dorjsuren (Mongolie) en qualité de Vice-Présidents.  M. Walid Haggag (Egypte) est Rapporteur du Comité.


Créé en 1979 et composé de 90 membres, le Comité de l’information a pour mandat « de poursuivre l’examen des politiques et activités de l’ONU dans le domaine de l’information compte tenu de l’évolution des relations internationales et des impératifs de l’instauration du nouvel ordre mondial de l’information et de la communication », « d’évaluer et de suivre les efforts déployés et les progrès réalisés par le Système des Nations Unies dans le domaine de l’information et de la communication » et de « promouvoir l’instauration d’un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication plus juste et plus efficace, destiné à renforcer la paix et la compréhension internationale, et fondé sur la libre circulation et une diffusion plus large et mieux équilibrée de l’information.


Composition du Comité


Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Angola, Argentine, Arménie, Bangladesh, Bélarus, Belize, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Egypte, El Salvador, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Géorgie, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Guyana, Hongrie, Îles Salomon, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d'), Irlande, Israël, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Liban, Libéria, Malte, Maroc, Mexique, Mongolie, Mozambique, Népal, Niger, Nigeria, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique du Congo, République de Moldova, République populaire démocratique de Corée, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Roumanie, Royaume-Uni, Sénégal, Singapour, Slovaquie, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Togo, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Viet Nam, Yémen, Zimbabwe.


Pour de plus amples informations sur le Comité de l'information, veuillez consulter le site : http://www.un.org/french/ga/coi/


*A/56/21

** A/AC.109/2001/10


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.