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IHA/730

QUINZE ANS APRES TCHERNOBYL, LES NATIONS UNIES APPELLENT A AIDER DAVANTAGE LES VICTIMES DE L’ACCIDENT

25/04/2001
Communiqué de presse
IHA/730


QUINZE ANS APRES TCHERNOBYL, LES NATIONS UNIES APPELLENT A AIDER DAVANTAGE

LES VICTIMES DE L’ACCIDENT


New York, 24 avril 2001 (OCHA) - Cette semaine marque le quinzième anniversaire des explosions successives qui ont détruit le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, au fin fond de l'Ukraine, répandant les matières consumées et 50 millions de curies d'isotopes radioactives dans la nature.  Les événements qui ont eu lieu le 26 avril 1986 ont contaminé une zone de plus de

160 000 km2 au Bélarus, en Fédération de Russie et en Ukraine, affectant la vie de plus de sept millions de personnes, dont plus de trois millions d'enfants.  Depuis ce temps, le nom de Tchernobyl est associé au risque de désastre technologique et environnemental.  Jusqu’à présent, les conséquences humanitaires de ce désastre ne sont toujours pas entièrement connues et des années peuvent s'écouler avant que d’autres séquelles médicales se manifestent. 


Avec la fermeture de la centrale de Tchernobyl, les aspects techniques du problème ont été résolus, notamment, par le plan de construction d'un nouveau "sarcophage" renforcé.  En 2005, l'abri existant sera transformé en un système de protection de l'environnement.  Bien que ce progrès soit très important, les besoins humanitaires de millions de personne vivant avec les séquelles de Tchernobyl doivent encore être pris en compte.


Toutefois, si les récits alarmants de nuages radioactifs et de fusion des réacteurs nucléaires ont cessé depuis longtemps de faire la une des médias, la réalité humaine, économique, sociale, sanitaire et environnementale de cette catastrophe ne fait que commencer.  Du fait que les populations affectées par le désastre de Tchernobyl vivent dans trois pays différents et que ses conséquences touchent aux compétences de nombreuses organisations gouvernementales et non gouvernementales, la distribution et la mise en œuvre de l'assistance impliquent un réseau qui comprend de nombreuses institutions.  Pour cette raison, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires coordonne, avec les membres du Groupe de travail interinstitutions pour Tchernobyl (ECE, FAO, HABITAT, AIEA, OIT, PNUE, UNESCO, FNUAP, UNICEF, ONUDI, PNUD, UNSCEAR, BM, BIRD, OMS, WMO, BERD, CE, IFRC, OCDE) devra traiter des conséquences de ce désastre dans une démarche concertée.  Conjointement avec les ONG, ces organisations ont joué un rôle important dans les mesures visant à atténuer les conséquences multiples du désastre de Tchernobyl. 


Les activités des organisations du système des Nations Unies prévoient la mise à disposition de diagnostics et d'assistance médicale aux populations affectées par des maladies provoquées par des radiations.  Elles prévoient également des programmes de réhabilitation psychologique, de création d'emploi pour les populations déplacées, d'étude de l'impact environnemental des


radiations, de décontamination et de stockage des déchets nucléaires, de même que d'assistance technique pour améliorer la sécurité des installations nucléaires.  L’Office d’aide humanitaire de la Communauté européenne (ECHO) est impliqué dans la formation du personnel de Tchernobyl, dans la création de nouveaux emplois et dans l'assistance médicale pour le traitement du cancer.  La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge et les sociétés de la Croix-Rouge du Bélarus, de la Fédération de Russie et d'Ukraine, ont apporté une assistance humanitaire aux populations affectées depuis 1990 et prévoient de concentrer leurs interventions sur la santé et le bien-être psychique des populations affectées. 


Les efforts de la communauté internationale en matière d'assistance humanitaire sont limités faute d’un financement suffisant.  Les Gouvernements du Bélarus, de la Fédération de Russie et de l'Ukraine ont assumé financièrement la lourde responsabilité de l'assistance à leurs populations tout en poursuivant, parallèlement, de profondes réformes économiques.  "Tchernobyl ne devrait pas relever de leur seule responsabilité", a déclaré M. Kenzo Oshima, Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale en faveur de Tchernobyl, à l'occasion de la Conférence internationale sur Tchernobyl.  "J'en appelle aux Etats Membres afin qu'ils renouvellent leur engagement de contribuer à atténuer, sur le long terme, les effets de cette catastrophe technologique sans précédent.  Si tous les bailleurs de fonds contribuaient à hauteur de 1 ou 2 pourcents de ce qu'ils ont donné pour financer l'abri, nous pourrions réunir 10 à 15 millions de dollars en faveur de la population de Tchernobyl.  Ce serait un geste significatif pour marquer le quinzième anniversaire de cette tragédie".


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