MESSAGE DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE A L’OCCASION DE L’ANNIVERSAIRE DE LA CATASTROPHE NUCLEAIRE DE TCHERNOBYL
Communiqué de presse GA/SM/243 |
MESSAGE DU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE A L’OCCASION DE L’ANNIVERSAIRE DE LA CATASTROPHE NUCLEAIRE DE TCHERNOBYL
On trouvera ci-après le texte du message adressé par le Président de l’Assemblée générale, M. Harri Holkeri (Finlande), à l’occasion du quinzième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 2001 :
À l’occasion du quinzième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, la communauté internationale se souvient de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, enfin fermée il y a à moins de six mois, en décembre 2000. Cet accident, qui a été de loin le plus grave de l’histoire de l’énergie nucléaire, a eu de multiples dimensions et conséquences. Outre ses effets catastrophiques sur l’environnement et la santé, il a créé une situation critique sur les plans social, psychologique et économique.
Quinze ans plus tard, nous ne connaissons sans doute pas encore toute l’étendue du désastre. La conduite d’enquêtes sur les effets à long terme d’une catastrophe d’une telle ampleur exige d’énormes ressources humaines et financières. Il est donc indispensable de mettre en commun toutes les compétences techniques grâce à la coopération. À bien des égards, notamment en facilitant l’octroi de terres arables non contaminées et en atténuant les effets psychologiques de l’accident, l’ONU a beaucoup fait pour venir en aide à la communauté internationale par l’intermédiaire de ses organismes. Quinze ans après Tchernobyl, nous constatons qu’il faut faire encore davantage.
Au-delà de cette commémoration, nous devrions à l’avenir donner la priorité aux activités de recherche et de contrôle, ainsi qu’à celles visant à sécuriser les centrales nucléaires plus anciennes qui sont encore exploités. Dans l’intérêt futur de notre village planétaire, nous devons être en mesure de mettre en place les strictes mesures de prévention des catastrophes qu’il nous demande, ainsi que des systèmes de gestion des crises capables, aujourd’hui ou demain, de traiter les matières radioactives. Les réglementations relatives au trafic illicite de substances dangereuses et la sécurité du transport de matériel nucléaire revêtent également une grande importance.
Alors que nous venons de célébrer la Journée de la Terre le 22 avril, nous n’oublions pas les leçons de Tchernobyl. J’espère donc sincèrement que l’action menée par la communauté internationale pour empêcher que pareil accident ne se reproduise, où que ce soit dans le monde, portera ses fruits.
* *** *