En cours au Siège de l'ONU

ENV/DEV/587

LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS OUVRE SES TRAVAUX

11/06/01
Communiqué de presse
ENV/DEV/587


Forum des Nations Unies sur les forêts

Session d’organisation

1ère séance – matin


LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS OUVRE SES TRAVAUX


Il s'agit, pour son Président, d'une étape décisive dans le processus

lancé à Rio en 1992 en vue de parvenir à une gestion durable de toutes les forêts


La première session de fond du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) qui s’est ouverte à New York ce matin, constitue, selon son Président M. Mubarak Hussein Rahmtalla (Soudan), une étape décisive dans l'engagement international en faveur des forêts.  Des propos qu'est venu relayer M. Civili, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations, qui s'exprimait au nom du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Nitin Desai.  "La période qui s'est écoulée entre 1995 et 2000 représente l'âge d'or de la politique en matière de forêts, a-t-il indiqué.  Un groupe d'experts ad hoc a été créé en 1995, des personnalités de haut niveau se sont mobilisées, et huit réunions du Groupe intergouvernemental sur les forêts, ainsi qu'une vingtaine de réunions internationales ont été organisées.  Tout cela a permis d'établir une base commune de négociation et de dégager un consensus, notamment sur les causes du déboisement et la nécessité de prendre des mesures pour la gestion durable des forêts."


M. Hosny El-Lakany, Président du Partenariat sur les forêts et Directeur général adjoint du Département des forêts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a présenté les missions et les activités du Partenariat qui, inauguré les 4 et 5 avril 2001, à Rome, doit apporter un appui aux décisions du Forum et concentrera ses activités opérationnelles à la mise en œuvre du futur plan d’action sur les forêts. 


Le Président du Forum, M. Mubarak Ramthalla (Soudan), a insisté sur le fait que les travaux qui commencent aujourd’hui revêtent une importance toute particulière en raison des préparatifs du Sommet mondial du développement durable qui se tiendra à Johannesburg en septembre 2002.  Rappelant les diverses tâches et fonctions du Forum pour promouvoir le développement durable de tous les types de forêt, il a souhaité qu'un accord puisse être trouvé sur le programme de travail pluriannuel et sur le plan d'action.


Les prémisses du processus qui a abouti à la création du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) remontent à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (CNUED) qui s'est tenue à Rio en 1992.  A été adoptée à cette occasion une "Déclaration de Principes non contraignante appelant à un consensus global sur la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts", également appelée "Principes forestiers".  Le chapitre 11 d'Action 21, également adopté par les gouvernements au cours de cette même Conférence de Rio, indiquait notamment qu'"une action urgente est nécessaire pour protéger les forêts existantes" et "qu'un grand effort de renforcement des capacités est nécessaire de toute urgence pour que les pays puissent surveiller les forêts".  Un Groupe de travail international sur les forêts créé par la Commission du développement durable en 1995, auquel a succédé en 1997 le Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF), ont poursuivi le dialogue intergouvernemental engagé à Rio sur cette question.  Le 18 octobre 2000, le Conseil économique et social, suivant les recommandations du FIF, établit par sa résolution 2000/35 le FNUF, en faisant un de ses organes subsidiaires et mit en place le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF). 


Les enjeux liés à la gestion des ressources forestières sont en partie dus à la répartition très inégale, à l’échelle de la planète, de ces ressources; ainsi, 25 pays possèdent 85 % de la forêt et environ 60 % des forêts mondiales sont concentrés dans sept pays seulement (Fédération de Russie, Brésil, Canada, Etats-Unis, Chine, Australie et République démocratique du Congo).  De plus, les surfaces forestières décroissent: sur une superficie mondiale d’environ 3 870 millions d’hectares, environ 14,6 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année du fait de la déforestation.  La fonction économique des forêts varie grandement selon les pays; alors que les pays en développement utilisent 90 % du bois coupé comme combustible, les pays développés utilisent 80 % du bois coupé à des fins industrielles.  On estime actuellement que la demande de produits dérivés de la forêt peut être satisfaite jusqu’en 2050, mais il est probable que de nombreux pays en développement n’auront pas les ressources financières pour importer les produits dérivés du bois dont ils ont besoin.


M. Maini, Coordinateur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a présenté les rapports dont le Forum est saisi. 


Le Forum tiendra un débat général cet après-midi.


Documentation


Dans le rapport E/CN.18/2001/5, le Secrétaire général présente l’activité prescrite au titre du Programme de travail pluriannuel du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), afin de faciliter les débats relatifs à ce programme et son adoption.  Elaboré lors de consultations officieuses tenues sur ce thème en février 2001, le programme présenté dans ce rapport a été conçu afin de promouvoir la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts.  Le rapport contient un programme de travail et un calendrier pour les cinq années à venir du FNUF.


Le rapport E/CN.18/2001/6 sur l'élaboration du plan d'action du Forum des Nations Unies sur les forêts a été établi par le Secrétaire général pour servir de base aux travaux de la première session de fond du Forum.  Le plan d'action constituera le moyen essentiel dont disposera le Forum pour renforcer l'application des politiques en matière de forêts, améliorer la coordination et favoriser la coopération internationale.  Il jouera également un rôle fondamental dans la mobilisation d'un soutien politique, financier et technique aux fins de la mise en oeuvre d'éléments du programme.  Par ailleurs, il complètera et appuiera les programmes nationaux et permettra d'identifier des mesures sélectives aux niveaux régional et mondial.  Le rapport propose une série de huit éléments de programme assortis de quatre éléments multisectoriels et un mécanisme de suivi, d'évaluation et d'établissement de rapport sur les progrès accomplis.


Dans une note sur la collaboration avec le Partenariat sur les forêts (E/CN.18/2001/7), le Secrétariat décrit le mandat, le rôle et les objectifs du Partenariat sur les forêts créé récemment.  Il fournit des informations sur les mécanismes décisionnels des membres du Partenariat, qui sont des organisations autonomes avec leurs propres organes directeurs et mandats.  Enfin, quelques tâches spécifiques que le Partenariat pourrait entreprendre en vue d'appuyer les activités du Forum sont suggérées : mettre au point le plan d'action du FNUF; continuer à mettre en oeuvre les propositions d'action du Groupe intergouvernemental sur les forêts (GIF) et du Forum intergouvernemental sur les forêts destinées à l’Equipe spéciale interorganisations sur les forêts, dont le Partenariat est le principal agent d’exécution; aider les pays et les régions à mettre en oeuvre son plan d'action; aider le Forum à surveiller et à évaluer les progrès accomplis.


Dans le rapport E/CN.18/2001/8 figure une lettre rédigée en anglais et datée du 25 mai 2001, adressée au Secrétaire général par les Représentants du Brésil, du Danemark, de la Malaisie, de la Norvège, de l'Afrique du Sud et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.  Elle présente le texte du rapport de l'Atelier international d'experts sur le financement de la gestion écologiquement viable des forêts qui a eu lieu à Oslo du 22 au 25 janvier 2001.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.