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ENV/DEV/562

VU LEUR FAIBLE IMPACT SUR LA SANTE ET L'ENVIRONNEMENT, LES ENERGIES NOUVELLES ET RENOUVELABLES PEUVENT ETRE MOINS COUTEUSES QUE LES ENERGIES TRADITIONNELLES

17/04/2001
Communiqué de presse
ENV/DEV/562


Commission du développement durable

4e séance – matin


VU LEUR FAIBLE IMPACT SUR LA SANTE ET L'ENVIRONNEMENT, LES ENERGIES NOUVELLES ET RENOUVELABLES PEUVENT ETRE MOINS COUTEUSES QUE LES ENERGIES TRADITIONNELLES


Dans le cadre de son dialogue avec les différents groupes de parties prenantes, la Commission du développement durable s'est penchée ce matin sur les choix viables en matière de modes de production, de distribution et de consommation d'énergie.  Les enjeux ont été présentés par des délégations représentant la communauté scientifique et technologique, le monde des entreprises et de l'industrie, les travailleurs, les autorités locales et les organisations non gouvernementales.  Tous les intervenants ont plaidé pour des politiques énergétiques rationnelles et durables.  Il est apparu que, pour les pays en développement, adopter de telles politiques passe par une amélioration du niveau de vie de la population.  Dans les pays développés, bien qu'un changement des comportements dans le domaine énergétique paraisse inévitable, certains acteurs prédisent la création d'"emplois verts" tandis que d'autres craignent des suppressions d'emplois.  Pour mener à bien cette transition, les intervenants ont appelé à des partenariats entre toutes les parties prenantes, tout en soulignant que les gouvernements et les communautés locales sont particulièrement bien placés pour encourager de nouvelles politiques. 


Un représentant de la communauté scientifique a fait valoir que les énergies nouvelles et renouvelables peuvent s'avérer moins coûteuses que les énergies traditionnelles, si l’on prend en compte l'impact néfaste de ces dernières sur l’environnement et la santé.  En dépit de toutes ces alternatives, l’énergie fossile continue de représenter 80% de la source primaire d’énergie, a-t-il reconnu, en appelant à un financement accru de la recherche et du développement non seulement d'énergies propres et renouvelables, mais aussi d'une plus grande efficacité des modes de production, d’approvisionnement et de consommation d’énergie traditionnelle.  Soulignant le rôle important que peuvent jouer les communautés locales, une conseillère municipale australienne a confirmé qu’au plan technologique et économique, il est tout à fait possible d’assurer l’approvisionnement en énergie des communautés de manière plus rationnelle en réduisant la demande énergétique et en renforçant l'efficacité énergétique.  Appelant à penser au niveau global en agissant au niveau local, un autre participant a proposé la création d'une instance internationale où les parties prenantes se rencontreraient de manière systématique pour élaborer une politique de compromis.


Les sources d'énergie renouvelables sont également apparues comme une solution permettant de développer la production locale des communautés les plus pauvres, en particulier dans les zones rurales ou reculées, et donc de soutenir leur développement économique sans nuire à l’environnement.  Si le recours à l'énergie solaire ou éolienne à l'avantage de ne pas exiger des investissements


aussi importants que ceux nécessaires pour l’énergie pétrolière ou nucléaire, il faut cependant tenir compte du fait qu'elles ne sont pas constantes.  Dans ce contexte, plusieurs participants ont souligné qu'il est indispensable de combiner et d'exploiter au mieux les différentes sources d'énergies existantes.  L'abandon des sources d'énergie traditionnelles a cependant suscité la crainte d'un représentant d'une fédération de syndicats canadiens qui a fait part des réticences des travailleurs face au Protocole de Kyoto dont l'impact sur l'emploi n'a pas été étudié en profondeur.  Cet intervenant a souligné que les travailleurs ne doivent pas être obligés de choisir entre leur emploi et l'environnement, en expliquant qu'il faut assurer une transition juste vers une nouvelle politique énergétique et reconnaître le droit de l'ensemble de la société à participer au choix des mesures la concernant et des meilleures façons de répartir le coût de ce changement.


Cet après-midi, à partir de 15 heures, le troisième segment du dialogue entre les parties prenantes portera sur les partenariats entre les secteurs public et privé aux fins d’une gestion durable de l’énergie au service des transports.


DIALOGUE MULTIPARTITE : CHOIX EN MATIERE DE PRODUCTION DE DISTRIBUTION ET DE CONSOMMATION D’ENERGIE


Présentation des enjeux par les grands groupes


M. EMAD EL-SHARKAWI, Membre du World Energy Council, prenant la parole pour le secteur des entreprises et de l’industrie, a regretté que le monde ne fasse pas assez d'efforts pour aider les pauvres à accéder à l'énergie.  Il a estimé que la question est de déterminer comment corriger le problème de la pauvreté énergétique en commençant par améliorer le niveau de vie d'une grande partie de la population.  Il a jugé possible de fournir du gaz et du pétrole liquide à une grande partie de la population, d'adopter des mesures de décentralisation en matière d'énergie ainsi que des mesures permettant de réduire la pollution et ses effets nocifs sur la santé.  Il a appelé toutes les parties prenantes à unir leurs forces pour assurer la transition de l'utilisation de sources d'énergie issues de la biomasse à des formes d'énergies plus adaptées, en particulier pour le chauffage et la cuisine.  L'introduction de nouvelles sources d'énergie ne pourra se faire sans d'importants travaux d'installation et d'entretien, ce qui créera des emplois. 


Plaidant pour une utilisation accrue des sources renouvelables d'énergie,

M. El-Sharkawi a précisé que ces sources sont locales par nature et contribuent à la sécurité énergétique.  Comme elles sont intermittentes, il faut les combiner à des sources d'énergie plus traditionnelles et en favoriser l'utilisation grâce à des subventions.  Le représentant a expliqué que l'énergie éolienne n'est pas constante, ne peut être stockée ou acheminée vers des zones éloignées.  L'utilisation de l'énergie géothermique est également à l'étude dans de nombreux pays, ainsi que les pompes à chaleur et les piles photovoltaïques.  La technologie des collecteurs solaires à basse température est très prometteuse.  En outre, il ne faut pas oublier que le potentiel disponible de l'énergie hydroélectrique est sous-utilisé alors qu'il permettrait de pourvoir aux besoins locaux.  Aujourd'hui, l'énergie contribue moins à la pollution grâce aux nombreuses normes de qualité mises en place, et on peut donc contribuer à la réduction des émissions de gaz carbonique. 


Quant à l'énergie nucléaire, elle ne produit pas d'éléments polluants mais il faut tenir compte des préoccupations de la population quant aux questions de sécurité, ainsi que de la nécessité de former un personnel qualifié et de résoudre les problèmes liés à la gestion des déchets.  De nouveaux types de réacteurs plus sûrs sont à l'étude.  L'amélioration de l'efficacité énergétique étant l'une des meilleures manières de réduire la pollution, M. El-Sharkawi a demandé aux gouvernements de mettre en place des normes allant dans ce sens, notamment grâce à des mesures d'information. Il a également estimé qu'il faut définir les besoins de la société, et les nécessités en matière d'énergie. 


Au nom de la communauté scientifique, M. RICHARD OTTINGER de la World conservation society (IUCN) a expliqué que si son prix correspondait pleinement à son coût, la production traditionnelle d’énergie s’avérerait en fait plus chère que d’autres alternatives plus respectueuses de l’environnement, et ce tant du point de vue de l’achat, du coût opérationnel que de la santé et de l’environnement.  En outre, les modes de production alternatifs d’énergie permettraient à certains pays d’accéder directement aux technologies énergiques modernes.  Les pays en développement n’ont donc pas à choisir entre des politiques énergétiques rationnelles et durables et le financement de leurs besoins vitaux en matière éducative, sanitaire ou de l’emploi, car des politiques énergétiques

rationnelles leur permettraient d’économiser de l’argent qui pourrait ensuite être alloué à d’autres fins.  Les solutions existent pour satisfaire les besoins énergétiques, environnementaux et de développement de tous les pays du monde.  Ces options sont bien connues.


La communauté scientifique, grâce à la recherche et au développement, peut apporter une contribution de grande valeur.  Le premier impératif universel est de faire en sorte que le prix soit juste.  Pour cela, il faut éliminer les subventions aux modes de production énergétique nuisibles pour l’environnement.  Il faut aussi tenir compte du cycle de vie des ressources énergétiques.  De manière générale, ce sont les mesures d’amélioration de l’efficacité et du rendement énergétiques qui sont considérées comme le meilleur moyen de réduire à la fois les coûts et la pollution, du moins pour l’énergie électrique.  Tous les scénarios en vue d’une énergie durable donnent une place de choix aux sources renouvelables.  Même si au départ leur coût peut être relativement élevé, à terme ces énergies nouvelles, comme l’énergie éolienne ou solaire, n’entraînent que de faibles frais d’entretien et de fonctionnement.  Surtout, elles ne requièrent aucune énergie fossile ou combustible pour fonctionner.  Il faudrait donc favoriser encore la recherche et le développement pour permettre d’abaisser les investissements de départ.  Le recours à l’hydrogène est aussi une source d’énergie pleine de promesses, mais elle aussi exige encore beaucoup d’efforts de recherche et de développement.  C’est également le cas pour la nouvelle génération de centrales nucléaires qui ne rejettent virtuellement aucun polluant dans l’atmosphère, toutefois la question des déchets devra être résolue avant que ce type d’énergie puisse être acceptable à grande échelle.  Un autre problème qui se pose est que ce type de technologie est très coûteux et donc difficilement abordable pour les pays en développement. 


En dépit de toutes ces alternatives, l’énergie fossile continue de représenter 80% de la source primaire d’énergie, a néanmoins fait observer

M. Ottinger.  Il a expliqué qu’il continuera à en être ainsi pour plusieurs décennies encore, même si les alternatives plus “propres” sont vigoureusement promues.  Il faut donc absolument explorer tous les moyens de rendre l’énergie fossile plus efficace, plus propre et moins consommatrice de charbon.  Là encore, la recherche et le développement peuvent apporter une importante contribution.  Sur la base de ce constat, la communauté scientifique recommande donc que les subventions aux énergies polluantes soient progressivement supprimées afin que le marché fonctionne plus librement.  Il faudrait éliminer les obstacles en matière de réglementation qui empêchent encore de recourir aux énergies renouvelables.  La promotion de l’hydrogène, comme carburant est aussi souhaitable.  De manière générale, il est essentiel d’encourager le plus possible la recherche et le développement non seulement vers les énergies propres et renouvelables, mais aussi vers une plus grande efficacité des modes de production, d’approvisionnement et de consommation d’énergie traditionnelle.


Prenant la parole pour les travailleurs et syndicats, M. BRIAN KOHLER, représentant des syndicats des secteurs de l'énergie et de l'industrie papetière du Canada, a souligné la nécessité de prendre des précautions face aux changements climatiques.  Il a déclaré que la question n'est pas de savoir s'il faut réduire l'utilisation des combustibles fossiles mais de savoir quand nous le ferons et comment.  Les syndicats prendront des mesures contre les émissions de gaz à effet de serre dès que nous serons convaincus que nous avons trouvé la manière adéquate de le faire, a-t-il ajouté.  M. Kohler a déclaré que les réticences à appliquer les principes de Kyoto reflètent une incapacité à répondre à ces questions.  Les industriels ont peur que, d'un seul trait de plume, les instances de régulation rendent leurs installations obsolètes du jour au lendemain.  Les travailleurs, ainsi que leurs familles et communautés qui dépendent d'eux, craignent pour leurs emplois.  Leurs craintes ne sont pas sans fondements car le fonctionnement de notre société devra être grandement modifié pour le rendre durable et de nombreux emplois "verts" seront créés dans la foulée.  M. Kohler a prédit une période de transition qui, pour être juste, ne doit pas être laissée aux forces du marché mais facilitée par des programmes structurés. 


Si vous voulez que les travailleurs des industries de combustibles fossiles et leurs syndicats soutiennent, aujourd'hui, les efforts en vue de réduire les émissions de gaz à effets de serre, vous devez leur dire ce qu'ils devront faire demain, a jouté M. Kohler.  Ceux qui s'opposent à Kyoto le font parce qu'ils ne reçoivent pas de réponse à leurs interrogations sur "demain".  Le représentant à appelé la communauté internationale à ne pas sous-estimer le pouvoir de résistance que les travailleurs seront à même de démontrer tant qu'ils n'auront pas été convaincus.  Les travailleurs ne doivent pas être obligés de choisir entre leur emploi et l'environnement.  Si on les soumet à un chantage, c'est l'environnement qui y perdra.  Il faut donc assurer une transition juste en reconnaissant le droit de la société à décider des mesures à prendre et de la meilleure manière de répartir le coût du changement.  Il faut également assurer une fourniture énergétique équitable dans tous les aspects du développement, tels que l'emploi ou encore la culture.  Il faut également étudier pleinement l'impact du changement climatique sur l'emploi et les capacités des communautés.  Avant toute adoption de protocole sur le climat, il faut que toutes les parties prenantes coopèrent à une étude sur les questions liées à l'emploi. 


S’exprimant pour les autorités locales, Mme BARBARA CANSDELL, Conseiller municipal de Maroochy en Australie a déclaré qu’au plan technologique et économique, il est tout à fait possible d’assurer l’approvisionnement en énergie des communautés de manière plus rationnelle qu’aujourd’hui.  Ainsi la ville de Maroochy en prenant plusieurs initiatives respectueuses de l'environnement a pu diminuer considérablement sa facture énergétique tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre.  Ces initiatives allient plusieurs types d’énergie renouvelables, solaire, hydraulique et comprennent même une industrie sucrière qui fonctionne au méthane. 


Les communautés locales recommandent donc de favoriser les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique.  Il faut à la fois réduire la demande en énergie et parvenir à une énergie plus efficace.  Au niveau national, les normes pour la production d’une énergie plus propre devraient être renforcées, en imposant par exemple des plafonds aux émissions de gaz à effet de serre et de substances polluantes.


M. ROSS WILLMOTT, Conseiller municipal de Leicester au Royaume-Uni, a rappelé que la consommation énergétique dans le monde continue d’augmenter et ce principalement à partir des sources d’énergie les plus polluantes.  Il faut donc encourager toutes les initiatives visant à développer les énergies propres et renouvelables.  Les autorités locales ne doivent pas attendre qu’il y ait un consensus sur ces techniques au niveau international, car celui-ci pourrait bien ne jamais se concrétiser.  Elles doivent prendre les devants et à leur échelle trouver des alternatives à la satisfaction de leurs besoins, en encourageant par exemple le recours à l’énergie solaire.  Les communautés locales sont particulièrement bien placées pour encourager l’adoption de nouveaux modes de consommation auprès de leurs citoyens.  De manière générale, il faut que les

investissements en faveur du développement d’énergies propres soient encouragés au sein du secteur industriel.  De leur côté, les gouvernements doivent aussi prendre des mesures concernant la demande.  Les codes de construction devraient par exemple être revus pour que l’efficacité énergétique soit améliorée.


Prenant la parole au nom des Organisations non gouvernementales, Mme LIPALESA SISSIE MATELA, Environmental & Development Agency Trust, a déclaré qu'un meilleur accès à l'énergie passe par un renouvellement des efforts de développement local.  L'efficacité énergétique requiert des systèmes énergétiques mieux conçus à tous les niveaux.  Dans ce cadre, la représentante a notamment préconisé un recours à l'agriculture biologique qui utilise moins d'engrais à base de pétrole, la diffusion d'informations sur l'efficacité énergétique et le réexamen de la construction de centrales thermiques au profit de sources d'énergie plus saines.  Elle a estimé que si on utilise plus efficacement l'énergie, il sera possible de répondre aux besoins de tous.  Elle a cité certaines sources d'énergie notamment l'énergie solaire, l'énergie éolienne, les piles solaires, la biomasse, les systèmes hydroélectriques de petite échelle, qui sont déjà efficaces en dépit des subventions accordées aux combustibles fossiles. 


La représentante a ensuite préconisé d'aider les communautés rurales à adopter les nouvelles technologies en matière d'énergie.  Il faudrait éliminer progressivement les subventions aux sources d'énergie nocives pour l'environnement.  La représentante a proposé qu'au moins 10 % de l'électricité provienne de l'énergie éolienne d'ici à 15 ans.  Il faut contribuer à la construction de maisons solaires et diffuser les piles solaires ainsi que d'autres sources d'énergie renouvelables telles que les biogaz, notamment dans le secteur des transports.  Les gouvernements devraient réglementer ces derniers et favoriser la recherche et le développement dans ce domaine.  Les utilisateurs finaux doivent aussi maîtriser des connaissances sur l'efficacité énergétique.  La représentante a encouragé tous les Etats à ratifier le Protocole de Kyoto avant la rencontre de Rio +10 en Afrique du Sud en 2002.  Elle a également suggéré la création d'une organisation internationale spécialisée dans les questions de l'énergie durable comprenant un mécanisme financier.  Elle a précisé que les populations locales doivent aussi prendre conscience des problèmes énergétiques. 


Réponse des gouvernements


Au nom des pays du Sud, M. IMRAN SIDDIQUI (Pakistan) a expliqué que le problème fondamental est que les fonds manquent dans les pays en développement.  En outre, la hausse du prix de l’énergie récemment n’a fait qu’accroître les difficultés financières de nombreux pays.  C’est pourquoi, il faudrait, selon lui, que cette session de la Commission permette de comprendre que les obstacles financiers ne peuvent pas continuer ainsi d’empêcher le développement énergétique des pays en développement.


S’exprimant pour les pays du Nord, M. ROBERT ALDERSON, Directeur de la Division de l’énergie et de l’environnement au sein du Gouvernement de l’Australie, s’est dit frappé par le nombre des recommandations qui ont d’ores et déjà été faites.  Il s’avère tout à fait possible de réaliser des améliorations constantes quant à la façon dont l’énergie est produite, distribuée et utilisée.  L’une des manières d’encourager l’efficacité énergétique qui a été la plus souvent avancée lors du débat est d’augmenter le prix de l’énergie.  Or, la plupart du temps ce n’est pas ainsi que l’on obtient une efficacité optimale, a fait remarquer le représentant.  Ce qu’il faut en réalité c’est mieux planifier les besoins et la production, ou encore renforcer l’efficacité énergétique des grands bâtiments.  L’enjeu, c’est de pouvoir adopter des solutions techniques permettant d’assurer une meilleure protection de l’environnement sans qu’elles s’accompagnent de problèmes économiques.  C’est pourquoi, l’on gagnerait beaucoup si l’on renforçait les échanges d’information. 


Pour ce qui est des énergies renouvelables, il est clair que si l’on internalise les coûts pour l’environnement, elles se révèleront d’emblée moins coûteuses qu’à l’heure actuelle et moins coûteuses que les formes traditionnelles de production d’énergie, a reconnu M. Alderson.  La question de la prise en compte des coûts pour l’environnement et la santé humaine est donc très importante.  Il faudrait appuyer cette nouvelle tendance tout en encourageant la recherche et le développement.  Ceci devrait aussi être fait en même temps que l’on encourage la production plus “propre” des technologies traditionnelles, compte tenu que la proportion qu’elles représentent toujours dans la consommation mondiale.  En somme, il faut aussi être réaliste.  On sait que la demande énergétique mondiale va augmenter de plus de 60% dans les 50 prochaines années.  Même si l’on améliore l’efficacité énergétique, jamais cela ne permettra de répondre à une telle demande, a prévenu le représentant.  Seuls les investissements du secteur privé permettront d’y répondre.  Il n’y a donc pas d’autre choix que de garantir que le secteur énergétique demeure attractif pour les entreprises privées, car pour satisfaire les besoins de tous, les investissements nécessaires seront énormes.  Il faut donc également se pencher sur la question des marchés.  Enfin, le renforcement des capacités, évoqué à plusieurs reprises, est un autre point essentiel qu’il faut envisager de manière globale et ce tant du point de vue de la formation et de la sensibilisation, que des échanges et transferts de technologie.


Echange de vues


Le représentant d'un groupe d'organisations non gouvernementales a rappelé que la Charte mondiale de l'énergie, adoptée il y a dix ans et révisée depuis, peut être utilisée comme un outil d'élaboration de politiques au niveau local, au niveau des entreprises et des gouvernements.  L'amélioration des modes de production énergétique, les modifications des comportements, les normes de performances sont également diverses manières de faire des choix viables en matière d'énergie.  Le représentant a cité les travaux d'une ONG suisse qui met au point les normes ISO, des unités de mesure normalisées permettant d'évaluer la qualité, la sécurité et le rendement de divers équipements. 


Un représentant des milieux scientifiques a déclaré qu'au-delà de la recherche et du développement, il faut envisager de mettre au point des réseaux d'approvisionnement en énergie dans de nombreuses parties du monde.  Pour ce faire, des partenariats doivent être mis en place.  Sans des investissements dans les nouvelles technologies et leur introduction sur le marché, il ne sera peut-être pas possible de favoriser les conditions nécessaires à une transition vers des formes durables de production, de distribution et de consommation d'énergie.


La représentante d'un réseau mondial d'organisations de protection de l'environnement et des droits de l'homme a demandé un moratoire sur l'extraction de combustibles fossiles dans les zones sensibles d'un point économique, social et environnemental.  Elle a souligné qu'outre ses retombées négatives sur l'environnement, cette exploitation est propice en outre aux violations des droits de l'homme.  Elle a déclaré que des populations d'Amérique latine mais aussi d'Afrique qui vivent à proximité des puits de pétrole ont entrepris de bloquer par des moyens pacifiques l'accès aux sites d'extraction.


La représentante de l'Indonésie a déclaré que son Gouvernement s'efforce d'améliorer la situation énergétique par diverses voies et notamment en favorisant la recherche et le développement de sources d'énergie alternatives aux produits pétroliers.  Le Gouvernement cherche à trouver les moyens de mettre en place une

situation énergétique durable en tenant compte des besoins des couches les plus pauvres de la société.  Le Gouvernement indonésien a lancé un projet en 1990 visant à assurer l'électrification de l'ensemble du pays en établissant des partenariats avec différents donateurs. 


Un représentante du secteur privé a rappelé que l’industrie pétrolière mondiale collabore déjà avec de nombreux gouvernements du monde pour envisager quelles sont les nouvelles technologies énergétiques et quels sont les moyens de produire de l’énergie, même traditionnels, plus efficacement et avec moins de dommages pour l’environnement.  Ainsi, l’imagerie informatique a permis de diminuer très sensiblement le nombre de forages qui doivent être faits pour découvrir un puits de pétrole.  Il ne faut pas oublier que toutes les techniques de production entraînent des émissions de gaz carbonique et c’est pourquoi le secteur privé essaie, en collaboration avec le milieu scientifique, de développer un moyen de récupérer ces émissions et de les stocker dans des poches aquifères.  Lui faisant écho, un intervenant du milieu scientitique a insisté sur l’importance des recherches et de l’observation sur le carbone.  Il est très important, selon lui, de créer dans un premier temps des normes internationalement acceptées pour mesurer les émissions de carbone.


Au nom des ONG, une participante venue de Russie a mis l’accent sur les problèmes liés à la sécurité nucléaire.  Dans ce domaine, elle a insisté sur le rôle que les citoyens peuvent jouer, comme par exemple en Russie où grâce à leur pression, un projet de loi sur la sécurité nucléaire est en cours d’élaboration.  De manière générale, le secteur des ONG ne considère pas l’énergie nucléaire comme la solution souhaitable aux problèmes énergétiques et ce en raison des graves problèmes de sécurité qui l’accompagnent.  La communauté internationale ne doit pas oublier Tchernobyl, a-t-elle insisté.  Une autre représentante des ONG a présenté une pétition contre l’énergie nucléaire signée par plus de 650 ONG du monde entier.  Elle s’est dite inquiète que la technologie nucléaire soit à l’ordre du jour de la Commission.  De l’avis des ONG, l’énergie nucléaire va à l’encontre d’Action 21 et du développement durable en général.  Outre les problèmes de sécurité, l’énergie nucléaire ne répond pas aux exigences du développement durable, du fait de son coût, des déchets radioactifs et finalement de son accessibilité très réduite (énormité des investissements et savoir et connaissances scientifiques nécessaires).  La Commission devrait veiller à n’apporter aucun appui à des technologies non durables telle que l’énergie nucléaire.  Poursuivant sur la question de la sécurité nucléaire, une représentante des syndicats de travailleurs des pays en transition d’Europe centrale et de l’Est a rappelé que les premières victimes des catastrophes nucléaires sont les travailleurs des centrales.  Bien souvent, ces travailleurs ne sont pas correctement informés des risques qu’ils encourent.  Malheureusement, en dépit de tous les accidents qui ont ponctué l’histoire nucléaire, on assiste en Europe de l’Est à une renaissance de l’énergie nucléaire.  Plus de 10 centrales ayant des réacteurs soviétiques des années 70 fonctionnent actuellement la région sans même avoir l’assurance que la Fédération de Russie continuera d’accepter de traiter les déchets produits.


Le représentant de la FAO a souligné que l’énergie nécessaire dans les milieux ruraux des pays en développement concerne non seulement les besoins domestiques mais aussi les besoins de production si l’on veut que ces régions parviennent réellement au développement économique.  Ainsi, il faut dépasser le simple problème de “l’ampoule”.  Ce qui est important de comprendre également c’est que ces régions ont la capacité de produire une bonne partie de leur énergie, notamment en recourant à des techniques telles que la production de méthane à partir de matériaux organiques.  Le représentant a plaidé en faveur d’un protocole international sur l’énergie, dont le premier élément pourrait concerner l’énergie rurale.  Le représentant de l’Arabie saoudite a indiqué que son pays ne voit pas non plus d’avenir pour l’énergie nucléaire dans le cadre d’un développement durable.  Les raisons en sont les mêmes que celles avancées par les ONG, coût financier des investissements nécessaires, problèmes du traitement et du transport des déchets.  Il est difficile de concevoir comment la Commission pourrait envisager cette source d’énergie comme durable, a-t-il insisté.


Un représentant de l’Institut mondial du charbon a expliqué que la Commission doit comprendre qu’il faut améliorer l’ensemble de l’efficacité énergétique.  Ce n’est pas tant l’utilisation du charbon que la manière dont il est utilisé qui pose problème.  Il faudrait ainsi passer des applications domestiques nocives à une utilisation plus efficace et réduisant l’effet sur l’environnement.  Une des premières choses à faire serait de lutter contre l’utilisation ménagère du charbon qui intervient sans protection.  Cependant il faut aussi avoir conscience des besoins des personnes qui recourent à cette technique.  Un représentant du Conseil d’évaluation de l’énergie a expliqué que pour lui l’énergie durable doit être entendue comme l’énergie produite et utilisée de telle façon qu’elle appuie le développement humain à long terme sous tous ses aspects sociaux, économiques et humains.  Il est donc fondamental de promouvoir l’accès de l’énergie à un prix acceptable et c’est pourquoi, on ne peut pas exclure a priori une source d’énergie. 


La présidente d’une association de défense des consommateurs en République de Corée, a, au nom des ONG, insisté sur l’importance de la participation des consommateurs pour passer à un mode de consommation plus efficace de l’énergie.  Même si les activités en ce sens se multiplient, les efforts souffrent encore d’un manque d’information et de compétences.  C’est pourquoi, la communauté des donateurs devrait appuyer ces ONG.  De son côté, l’ONU pourrait créer un site Web qui ferait office de banque de données relatant les expériences réussies.  Le représentant d’une ONG kényenne a lui expliqué qu’il est possible de faire des économies considérables en revoyant tout le processus de production de l’énergie.  Etant donné qu’ils détermineront les besoins et les modes de consommation futurs, les jeunes entrepreneurs devraient tout particulièrement être encouragés à adopter des comportements plus durables.


Un représentant du Ministère des sciences et de la technologie de la Thaïlande a déclaré qu'au cours des dix dernières années, la Thaïlande n'a pas pu être très active dans le domaine du nucléaire car deux questions continuent de se poser.  Le représentant a douté que les risques associés à l'utilisation de l'énergie nucléaire puissent être éliminés à 100 %, notamment à cause du facteur "erreur humaine".  Il s'est également demandé que faire pour assurer la gestion des déchets.  En conclusion, il a déclaré que le monde en développement attend de voir ce qui est possible en matière de réduction des risques liés à l'énergie nucléaire.  Un représentant des syndicats allemands a indiqué qu'en Allemagne, des fédérations d'ONG, de syndicats et d'employeurs se sont mis d'accord pour créer des emplois grâce à la réduction de la consommation de combustibles fossiles, notamment par le biais de l'isolation des bâtiments.  L'accent a été mis sur les énergies renouvelables et près de 100 000 emplois ont été créés grâce à des mesures gouvernementales.  Le secteur du bâtiment est particulièrement propice à ce type de mesures, notamment par ses travaux d'isolation thermique.  Le représentant a estimé que cet exemple démontre qu'il faut mettre en place de nouvelles coalitions réunissant la société civile, les acteurs économiques et les pouvoirs publics. 


Selon un représentant du monde des affaires, toutes les solutions actuelles en matière d'énergie doivent rester à l'étude.  La commercialisation des nouvelles technologies industrielles est également importante car seules les technologies commercialisables peuvent être viables à long terme.  Il a rappelé que le pétrole a mis 50 ans à s'imposer en tant que source d'énergie, et a indiqué que d'importants efforts doivent donc être faits pour introduire les nouvelles technologies qui sont beaucoup plus exigeantes.  Il s'est dit convaincu qu'il sera possible d'assurer une exploitation durable de l'énergie, à condition d'utiliser toute la gamme des sources d'énergie et de combiner toutes ces sources d'énergie.  Un représentant des autorités locales australiennes a indiqué que le Gouvernement australien est en train de mettre sur pied des partenariats avec le secteur privé pour déterminer les meilleures mesures à prendre en matière énergétique.  Le représentant a indiqué que les mesures déjà prises mettent notamment l’accent sur l'information de la population et la réduction de la demande.  Tous les citoyens doivent utiliser leur influence auprès des pouvoirs locaux pour obtenir la mise en place de systèmes énergétiques efficaces, a-t-il conclu.


Un représentant de la communauté scientifique a regretté que les ressources consacrées par les gouvernements à la recherche énergétique aient baissé de 50 % entre 1980 et 1999.  La recherche fondamentale est pourtant moins coûteuse que les interventions en aval et représente une forme d'assurance pour l'avenir, a-t-il fait valoir.  Il s'est ensuite inquiété du fait que l'on ne pouvait compter sur le marché pour compenser cette réduction du financement de la recherche car les entreprises ont du mal à exploiter directement ses résultats.  Un représentant d'une ONG du Ghana a expliqué les réalisations de son organisation qui se déroulent à très petite échelle mais ont des répercussions quotidiennes sur la vie des populations locales.  Son organisation fournit une information technologique très concrète et s'efforce de réduire la barrière des coûts grâce à des subventions gouvernementales.  La meilleure façon de répondre aux besoins de tous est d'associer les consommateurs à la prise de décisions.  L'entretien reste un très gros problème et a exigé la mise en place d'un réseau de réparateurs de proximité.  L'organisation a également fait en sorte que les utilisateurs puissent payer les pièces détachées à leur prix normal. 


Le représentant d’un syndicat norvégien a proposé que l’expérience acquise concernant les changements climatiques soit prise en considération dans le débat sur la production, la distribution et la consommation d’énergie.  On s’est ainsi par exemple aperçu de l’importance croissante de l’emploi même lorsqu’on parlait des changements climatiques.  Il en va de même pour l’énergie, la participation des employeurs et des travailleurs doit être favorisée.  Le représentant de Samoa a mis l’accent sur les problèmes spécifiques que rencontrent les petits Etats insulaires.  Un large pourcentage de leur population n’a pas accès à l’électricité du fait de l’isolement des territoires et de certains facteurs climatiques.  C’est pourquoi, la production d’énergie à partir de sources renouvelables peut constituer une chance réelle pour ces pays qui disposent souvent en généreuse quantité des “matières premières” nécessaires (eau, soleil, vent ...).  La Commission devrait donc s’attacher à examiner la manière d’attirer les investissements vers ces pays, et ce au niveau régional afin que ces investissements soient rentables.  S’agissant de l’énergie nucléaire, le représentant a fait remarquer que les installations produisant de l’énergie nucléaire sont tout à fait impensables pour les petits Etats insulaires en développement pour des raisons financières et de sécurité mais aussi parce qu’ils sont déjà victimes d’un grand traumatisme lié notamment aux essais d’armes nucléaires. 


Un représentant de la communauté scientifique a fait remarquer que le système actuel de calcul du produit national brut (PNB) mettait trop l’accent sur les avantages découlant de la production à partir de combustibles fossiles, sans tenir compte du coût sur l’environnement.  La bicyclette si elle n’a qu’une faible incidence sur le PNB peut pourtant s’avérer aussi une importante source de création de richesses sans effet néfaste sur l’environnement.  Il y a donc dans ce domaine également une réflexion à mener.  De l’avis d’un intervenant du monde de l’entreprise, le XXIè siècle sera dominé par le gaz naturel qui est une source d’énergie efficace et propre pour l’environnement.  Ce combustible remarquable pourrait contribuer grandement au développement des pays.  La Commission pourrait donc envisager une recommandation en la matière en insistant sur la manière de mettre le gaz naturel davantage à la disposition des pays en développement.


Une représentante des autorités locales venue de Californie a insisté sur la nécessité de disposer de normes et d’éliminer les obstacles empêchant les autorités locales d’assurer la production et la diffusion d’énergies propres.  Elle a pris pour exemple la déréglementation du marché de l’énergie en Californie qui, selon elle, n’a créé que des problèmes.  Non seulement l’énergie n’est pas plus propre qu’avant mais en plus il y a de graves difficultés d’approvisionnement.  Le problème est que la déréglementation ne s’est pas accompagnée d’obligations de développer la recherche et le développement en faveur des énergies renouvelables. 


Au nom de plusieurs ONG, une intervenante a fait observer que le passage à l’agriculture organique serait aussi une contribution positive vers la gestion durable de l’énergie.  Cela est pertinent car les techniques agricoles actuelles sont très fortes consommatrices d’énergie.  La FAO et les institutions financières devraient aider les pays en développement dans cette transition vers l’agriculture biologique.  Un représentant de la communauté scientifique a, lui, fait remarquer que si au niveau individuel on sait bien ce qu’une voiture consomme, grâce notamment aux petits ordinateurs de bord, il n’en va pas de même pour l’industrie et les petites entreprises.  Pourtant il serait fondamental que ces entités sachent, à l’image de l’automobiliste moyen, combien elles consomment.  Il s’agit d’une mesure qui pourrait être pris rapidement car de tels indicateurs de performance ne sont pas difficiles à instaurer.


En guise de remarques de conclusion, M. WILLMOTT a, au nom des autorités locales, a estimé que le débat a fait clairement ressortir qu’il faut penser au niveau global et agir au niveau local.  Des normes internationales de qualité devraient être mises en place et devenir ainsi être le moteur d’une transition vers des modes de production et de consommation d’énergie plus propres.  La recherche et le développement doivent être encouragés par les institutions financières internationales et le secteur privé et de leur côté, les consommateurs doivent être incités à diminuer leur consommation d’énergie.  Au nom de


l’association de communautés locales qu’il représente et qui rassemble plus de 100 villes en Europe, M. Willmott a également déploré la position du Gouvernement Bush à l’égard du Protocole de Kyoto, ce qui, selon lui, transmet un message négatif tout à fait regrettable au reste du monde.


Prenant la parole pour le monde scientifique, un intervenant a proposé de créer une nouvelle discipline scientifique qui serait “ l’énergétique”.  Ainsi tous les efforts pourraient être mis en commun.  L’enjeu est en fait de choisir la bonne combinaison d’énergies du point de vue global aussi bien que local.  Pour ce faire, une instance internationale pourrait être créée où les parties prenantes se rencontreraient de manière systématique pour élaborer une politique de compromis.  De son côté la communauté scientiqiue pourrait, en amont, fournir des conseils et, en aval, orienter sa recherche en fonction de la politique choisie.  Il ne faut pas oublier que le monde scientifique ne se limite pas aux sciences physiques et naturelles mais aussi aux sciences sociales et économiques qui pourraient apporter une contribution non négligeable à la réflexion d’ensemble qui doit être menée.


La Présidente d’une confédération de syndicats italiens a, au nom du monde syndical demandé aux pays industrialisés de prendre d’urgence des décisions courageuses afin notamment qu’ils incitent le secteur industriel et des entreprises à renoncer aux politiques à court terme qu’ils ont souvent.  C’est pourquoi, elle a demandé aux membres du G8 lorsqu’ils se rencontreront à Gênes en juillet prochain de prendre des engagements en vue de la mise en place de mécanismes permettant d’assurer la transition pour tous vers les énergies renouvelables.  Elle a demandé aux entreprises de prévoir, en consultation avec les travailleurs, des budgets consacrés à l’énergie et aux aspects sociaux.  De leur côté, les institutions financières et de crédit devraient encourager l’établissement de principes directeurs et contraignants en matière d’environnement et de protection sociale.  Il faudra aussi garantir que les droits sur la propriété intellectuelle revus par l’OMC ne compromettent pas le passage vers une gestion durable de l’énergie.  Il faudra aussi que les pays industrialisés augmentent les transferts technologiques vers les pays en développement.


Au nom des ONG, un représentant s’est dit encouragé par le dialogue entamé lors de ce débat.  Il a rappelé la forte préoccupation des ONG envers l’énergie nucléaire et la nécessité de mettre l’accent sur les énergies renouvelables.  Il faudrait que la Commission s’inspire des initiatives de bonne coopération qui ont été exposées dans la salle.  La création d’un site Web des Nations Unies recensant les expériences réussies devrait être soutenue.  Si les subventions doivent être maintenues, elles pourraient au-moins être réorientées vers le soutien à des activités respectueuses de l’environnement.  Pour encourager une telle transition, des ateliers régionaux pourraient être organisés.  Enfin, il a enjoint tous les pays de ratifier le Protocole de Kyoto d’ici juin prochain.


Au nom du secteur de l’industrie et des entreprises, la dernière intervenante a fait remarquer que tout le monde s’accorde pour reconnaître l’importance de la contribution du secteur privé.  Elle a ajouté qu’il n’est pas réaliste d’exclure une source d’énergie, y compris le nucléaire.  Dans la mesure où c’est le secteur privé qui sera le premier à mettre au point et à favoriser les nouvelles technologies, les gouvernements doivent stimuler les programmes d’investissement en vue du développement des énergies propres et renouvelables.


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