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ECOSOC/G/5951

L'ECOSOC ADOPTE SES CONCLUSIONS SUR LE RÔLE DE L'ONU DANS LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT GRÂCE À L'ACCÈS AUX CONNAISSANCES ET AUX TECHNOLOGIES

05/07/2001
Communiqué de presse
ECOSOC/G/5951


L'ECOSOC ADOPTE SES CONCLUSIONS SUR LE RÔLE DE L'ONU DANS LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT GRÂCE À L'ACCÈS AUX CONNAISSANCES ET AUX TECHNOLOGIES


Le Conseil clôt ainsi l'examen des questions de coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies


      Genève, 4 juillet 2001 -- Le Conseil économique et social a adopté ce soir, au cours d'une brève séance publique, ses conclusions concertées sur le rôle des Nations Unies dans la promotion du développement, s'agissant en particulier de l'accès aux connaissances et aux technologies, surtout dans le domaine de l'information et de la communication, et de leur transfert, notamment grâce à des partenariats institués avec les intéressés, y compris le secteur privé.  Le Conseil économique et social clôt ainsi l'examen des questions de coordination.


Dans ses conclusions concertées, le Conseil souligne qu'il est absolument nécessaire d'éviter que les réseaux de type Internet ne deviennent une nouvelle barrière à l'accès des pays en développement aux marchés et à la finance.  Si l'on veut que les pays en développement tirent pleinement parti des nouvelles possibilités qui se présentent à eux, il convient d'agir de toute urgence afin de surmonter les obstacles dus à l'état des infrastructures dans les domaines des télécommunications, des transports, de la logistique et des opérations douanières.  Le Conseil demande aux organisations concernées du système des Nations Unies d'accorder un niveau élevé de priorité à la fourniture d'une assistance, notamment technique et financière, aux pays en développement dans leurs efforts visant à surmonter ces barrières.


Le Conseil appelle en outre les États membres, les organismes du système des Nations Unies et les autres acteurs à soutenir le Groupe de travail sur les technologies de l'information et de la communication.


Intervenant à l'issue de l'adoption de ces conclusions concertées, le représentant des États-Unis s'est félicité que le Conseil reconnaisse, notamment, l'importance du rôle du secteur privé dans la dissémination et la promotion des technologies de l'information et de la communication.  Il a toutefois regretté que la question soit appréhendée dans une perspective Nord-Sud et centre-périphérie.  En outre, les États-Unis estiment que ce sont les politiques dans le domaine des télécommunication suivies par plusieurs pays, y compris des pays en développement, qui tendent à entraver les progrès dans ce domaine, bien davantage que les obstacles mentionnés dans les conclusions concertées.


La représentante du Kenya est brièvement intervenue pour présenter le réseau de la Communauté diplomatique de Genève «GDCnet».


Demain matin, à 10 heures, le Conseil entamera son débat consacré aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement.


Conclusions concertées adoptées par le Conseil au titre des questions de coordination


Dans ses conclusions concertées sur le rôle des Nations Unies dans la promotion du développement, s'agissant en particulier de l'accès aux connaissances et aux technologies, surtout dans le domaine de l'information et de la communication, et de leur transfert, notamment grâce à des partenariats institués avec les intéressés, y compris le secteur privé, le Conseil note que l'Assemblée générale examinera, lors de consultations intergouvernementales appropriées durant sa prochaine session, les moyens permettant d'améliorer la coopération entre les Nations Unies et tous les partenaires concernés, en particulier le secteur privé.  Dans ce contexte, les délibérations du Conseil peuvent être considérées comme une contribution pour les consultations à venir de l'Assemblée générale.  Les conclusions concertées du Conseil soulignent que la nécessité de promouvoir les transferts de technologies ainsi qu'un meilleur accès au savoir découle du fait que, si le savoir et le progrès technologique figurent parmi les éléments les plus déterminants de la croissance économique et du développement durable, on enregistre une concentration considérable du savoir et des technologies qui en découlent dans un petit nombre de pays.  La majorité de la population mondiale vit encore dans la pauvreté et nombre d'habitants de la planète n'ont toujours pas reçu la totalité des bénéfices de la révolution des technologies de l'information et de la communication (TIC).  Cette réalité expose nombre de pays, en particulier dans le monde en développement, à la dépendance technologique ainsi qu'à l'existence de monopoles en matière de fixation des prix relatifs aux produits et services des secteurs des technologies et du savoir.  Le transfert de technologies doit être adapté aux besoins particuliers des pays en développement et à leurs politiques de développement, souligne le Conseil.


Les pays développés devraient par ailleurs partager avec les pays en transition et en développement leurs expériences en matière de promotion et de mise en place d'un secteur des TIC au niveau national.  Il convient d'identifier les moyens d'améliorer l'accès des pays en développement au savoir et aux technologies ainsi que les moyens d'améliorer leur transfert vers ces pays.  Les politiques et approches à cette fin devraient tenir compte des questions relatives aux coûts et aux contraintes en matière de capacité et de technologies ainsi que de la nécessité de disposer de cadres juridiques et réglementaires transparents, tout en tenant compte de la nécessité de protéger les droits de propriété intellectuelle ainsi que des besoins spéciaux des pays en développement.  Dans le cadre de cet effort, le rôle des Nations Unies est essentiel, y compris du point de vue de l'instauration de partenariats avec les parties prenantes - parmi lesquelles figurent le secteur privé et les organisations internationales intéressées.  Le Conseil se réjouit de la tenue prochaine du Sommet mondial sur la société de l'information qui sera organisé en deux phases, l'une à Genève en 2003 et l'autre à Tunis en 2005.


Le commerce international, l'investissement étranger et la coopération internationale figurent parmi les principaux canaux de transfert du savoir et des technologies vers les pays en développement et les économies en transition.  Il est absolument nécessaire d'éviter que les réseaux ne deviennent - du fait d'un manque d'infrastructures pour assurer les connexions ou du fait des ressources institutionnelles et humaines requises pour participer pleinement au commerce électronique et aux transactions financières - une nouvelle barrière à l'accès des pays en développement aux marchés et à la finance.  Si l'on veut que les pays en développement tirent pleinement parti des nouvelles possibilités qui se présentent à eux, il convient d'agir de toute urgence afin de surmonter les obstacles dus à l'état des infrastructures dans les domaines des télécommunications, des transports, de la logistique et des opérations douanières.  Le Conseil demande aux organisations concernées du système des Nations Unies d'accorder un rang élevé de priorité à la fourniture d'une assistance, notamment technique et financière, aux pays en développement dans leurs efforts visant à surmonter ces barrières.


Le Conseil se félicite de la création du groupe de travail sur les technologies de l'information et de la communication qui a pour mission de renforcer le rôle des Nations Unies dans la suppression du fossé numérique.  Des efforts de collaboration importants et effectifs devront être mis en œuvre pour augmenter l'impact des technologies de l'information et de la communication sur le développement.  Ces efforts devront être entrepris au niveau du transfert de technologie et devront être plus particulièrement dirigés vers les pays en développement, en termes préférentiels.  Le Conseil souligne la nécessité d'assurer une cohérence et une complémentarité entre les activités du Groupe de travail sur les technologies de l'information et la communication et les autres initiatives régionales et globales.  Le Conseil souligne également la nécessité pour le Groupe de travail de baser ses activités sur l'expertise de certains organismes des Nations Unies, tels que la Commission de la science et de la technique pour le développement.  Le Conseil appelle les États membres, les organismes du système des Nations Unies et les autres acteurs à soutenir le Groupe de travail, y compris au niveau financier, sur la base de contributions volontaires.


Le Conseil remarque que la mise en place du Groupe de travail sur les technologies de l'information et de la communication résulte d'une prise de conscience de la nécessité de réduire le fossé entre les pays développés et les pays en développement.  Une collaboration accrue entre les gouvernements, les institutions multilatérales, les pays donateurs, le secteur privé, la société civile et les autres partenaires impliqués est nécessaire pour réduire ce fossé.  Le Conseil est conscient du rôle majeur que joue le secteur privé dans le domaine du développement des technologies de l'information et de la communication mais il rappelle que les marchés seuls ne pourront pas résoudre les difficultés dans ce domaine.


Le Conseil appelle au renforcement du rôle catalytique des Nations Unies dans la promotion du transfert des technologies et l'accès au savoir des pays en développement.  À cet effet, la création de partenariats, y compris avec les acteurs du secteur privé est très importante.


À cette fin, le Conseil encourage les Nations Unies à poursuivre et à persévérer dans leurs efforts pour : soutenir les efforts nationaux et régionaux de mises en place de programmes de développement des techniques de l'information et la communication; soutenir les efforts nationaux de développement technologique visant à renforcer les capacités de recherche et développement scientifique et technologique et améliorer la capacité d'absorption des transferts, intégration et diffusion de la technologie; améliorer la coordination entre les différents organismes des Nations Unies; s'assurer que les principes et buts qui gouvernent ces partenariats sont en accord avec les objectifs des Nations Unies; aider les gouvernements des pays en développement qui le demandent à mettre en place un cadre juridique pour faciliter l'acquisition, l'adaptation et l'utilisation de la technologie, et plus particulièrement les technologies de l'information et de la communication; soutenir les efforts pour la mise en place d'une infrastructure adéquate; assister les pays en développement et les institutions régionales de ces pays dans la création de réseaux de partenariats adaptés à leurs besoins, au niveau local, national et régional; encourager les partenariats entre les chambres de commerce et les autres acteurs économiques dans la promotion de l'amélioration des méthodes de travail dans les pays développés et les pays en développement; encourager le secteur privé à implanter des entreprises citoyennes; élaborer, en coopération avec d'autres partenaires, des programmes spécifiques pour les pays les moins développés et l'Afrique en vue d'augmenter leur capacité à accéder à la connaissance et au transfert de technologies.


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