LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL CREE UN GROUPE D’ETUDE SUR LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS (TIC) POUR UN MANDAT INITIAL DE TROIS ANS
Communiqué de presse ECOSOC/5939 |
Conseil économique et social
Reprise de la session d'organisation
4e séance
LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL CREE UN GROUPE D’ETUDE SUR LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS (TIC) POUR UN MANDAT INITIAL DE TROIS ANS
Le Groupe devrait convaincre les décideurs nationaux des possibilités offertes par les TIC dans le développement économique et susciter ainsi les actions requises
A l’issue d’une brève réunion, tenue ce matin, le Conseil économique et social a prié le Secrétaire général de prendre les mesures nécessaires pour créer le Groupe de travail sur les technologies de l’information et des communications (TIC)*, et ce, conformément à son communiqué ministériel en date du 28 juillet 2000. Dans ce communiqué ministériel, le Conseil économique et social a reconnu le rôle important des TIC dans l’économie actuelle fondé sur le savoir et, en conséquence, dans le développement économique et la réduction de la pauvreté. A partir de ce constat, le communiqué ministériel a fixé pour défi l’accès des quatre milliards d’êtres humains, qui en sont aujourd’hui exclus, à la révolution de l’information. Les modalités de fonctionnement du Groupe d’étude ont été établies par un Groupe de conseillers de haut niveau qui, désigné par le Secrétaire général, était présidé par l’ancien Président du Costa Rica, M. José Maria Figueres-Olsenet composé de représentants de gouvernements, du secteur privé, de fondations, d’ONG et de la communauté universitaire**.
Sur recommandation de ce Groupe, le Groupe d’étude sera chargé des domaines d’activités prioritaires suivants : faire comprendre aux décideurs l’importance des possibilités offertes par les TIC au service du développement; favoriser l’accès universel aux TIC à un prix abordable; aider les Etats Membres à mettre au point des stratégies, des cadres directeurs et des cadres réglementaires nationaux pour les TIC; mettre en valeur les ressources humaines et renforcer les moyens institutionnels; favoriser la cohérence et la synergie des initiatives et des activités existantes à tous les niveaux; créer des partenariats, des réseaux et des alliances pour une action concertée entre les diverses parties prenantes; et recenser et mobiliser des ressources financières, techniques et humaines.
Le Groupe d’étude aura à formuler avec toutes les parties prenantes un programme d’action énonçant une série de priorités assorties de délais d’application et d’indicateurs de réussite. Dans l’accomplissement de sa mission, le Groupe d’étude sera appuyé par un réseau de satellites, à savoir des mécanismes régionaux, sous-régionaux et nationaux créés sur la base des programmes et activités existants. Pour ce qui est de sa composition, le Groupe d’étude comprendra 37 membres dont 18 représentants des Etats Membres, 8 représentants du secteur privé, 4 représentants du secteur à but non lucratif - y compris les
universités et les ONG -, 6 représentants des organismes des Nations Unies, et le Président du Conseil économique et social, en tant que membre de droit. Etant donné l’évolution rapide du secteur des TIC, le mandat du Groupe sera initialement de trois ans; et son budget de base sera constitué à partir de contributions volontaires.
Après l’adoption de cette décision, le représentant de l’Iran, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est dit heureux de voir qu’un consensus a émergé sur le fait que les TIC contribuent effectivement à la promotion du développement durable. Regrettant que la nouvelle économie basée sur les connaissances demeure concentrée dans les pays développés, il a appelé à des mesures aux plans national, régional et international pour resserrer l’écart informatique et mettre les TIC au service du développement pour tous, en mettant un accent particulier sur les domaines de l’éducation, de l’accès, du transfert des technologies et du contenu. Arguant que les seules forces du marché ne suffiront pas à assurer un accès universel aux TIC, le représentant a encouragé un véritable partenariat entre les Etats et les autres acteurs concernés, en particulier dans le domaine du transfert des technologies. Les Nations Unies, a-t-il estimé, ont un rôle essentiel à jouer dans un tel partenariat en ce sens qu’elles peuvent faciliter la synergie de tous les efforts en vue du développement des capacités. L’ONU doit aussi jouer un rôle de premier plan pour coordonner une approche à l’échelle du système, a ajouté le représentant avant d’estimer que la mise en place du Groupe d’étude est un grand pas en avant susceptible de contribuer au développement de modèles d’entreprises et de modèles réglementaires favorables au développement. Le représentant a conclu en souhaitant que les ressources destinées à d’autres efforts en faveur du développement ne soient pas détournées pour financer les activités du Groupe d’étude.
A l’issue de sa réunion, le Conseil économique et social a nommé M. Giovanni Brauzzi (Italie), Facilitateur des travaux sur la création du Groupe d’étude.
* La décision du Conseil économique et social est parue sous la cote E/2001/L.4
** Le rapport du Groupe de conseillers de haut niveau est paru sous la cote E/2001/7
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