L'ECOSOC TIENDRA SON DEBAT DE HAUT NIVEAU DU 16 AU 18 JUILLET 2001 A GENEVE SUR LE ROLE DES NATIONS UNIES ET LES EFFORTS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE
Communiqué de presse ECOSOC/5937 |
Conseil économique et social
2e séance – après-midi
L'ECOSOC TIENDRA SON DEBAT DE HAUT NIVEAU DU 16 AU 18 JUILLET 2001 A GENEVE SUR LE ROLE DES NATIONS UNIES ET LES EFFORTS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE
Sa réunion extraordinaire avec les Institutions
de Bretton Woods aura lieu le 1er mai prochain, à New York
Le Conseil économique et social a approuvé, cet après-midi, l’ordre du jour provisoire et le programme de travail de sa session de fond de 2001 en adoptant sans vote une série de décisions. Ainsi, il a décidé de tenir son débat de haut niveau du 16 au 18 juillet sur le thème du rôle du système des Nations Unies en ce qui concerne l'appui aux efforts des pays africains pour parvenir au développement durable. Le débat consacré aux questions de coordination devant se tenir du 2 au 4 juillet, sera suivi du débat portant sur les activités opérationnelles du 5 au
10 juillet sur le thème de l’examen triennal des activités opérationnelles de développement. Le débat du Conseil consacré aux affaires humanitaires, qui insistera sur le renforcement de la coordination de l’aide humanitaire d’urgence des Nations Unies, aura lieu du 11 au 13 juillet. Le Conseil a décidé en outre de tenir son débat général du 19 au 25 juillet. Le Conseil a reporté sa décision sur le thème du débat consacré à la coopération régionale.
Le Conseil économique et social a par ailleurs décidé que sa réunion de haut niveau avec les représentants des institutions de Bretton Woods se tiendra le
1er mai 2001 au Siège des Nations Unies. A la demande du représentant du Soudan, le Président du Conseil économique et social, M. Martin Belinga-Eboutou (Cameroun), a précisé que le Bureau du Conseil a exprimé le souhait que le thème de cette réunion soit lié aux grandes préoccupations de l’heure du Conseil, notamment le financement du développement
Le Conseil a approuvé la tenue de la dixième réunion du Groupe spécial d'experts de la coopération internationale en matière fiscale du 10 au 14 septembre 2001 à Genève, et non pas à New York du 23 au 27 avril 2001 comme cela avait été prévu dans la décision 2000/232 du Conseil. Le Conseil a également décidé que la cinquième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement se tiendra du 28 mai au 1er juin à Genève, et non du 21 au 25 mai 2001 comme le prévoyait la décision 2000/204. Il a pris note de la liste des questions à inclure dans le programme de travail de sa session de fond de 2002. Il a décidé de reporter l’examen du point intitulé “Application des résolutions 50/227 et 52/12 B de l’Assemblée générale” lors de la reprise de sa session d’organisation de mai prochain.
A la demande du Groupe des 77 et de la Chine, le Conseil a reporté l’examen du projet de résolution relatif à l’étude de cas de gouvernements et d’institutions internationales sur les questions ayant trait à l’intégration de la
gestion des ressources en eau et des sols dans le contexte d’Action 21 en faveur du développement durable. Il a également reporté l’examen du projet de décision intitulé “Rapport du Comité de l’énergie et des ressources naturelles au service du développement sur sa deuxième session et ordre du jour provisoire de la troisième session du Comité”. Ces deux projets de texte sont contenus dans l’extrait de rapport du Comité de l’énergie et des ressources naturelles au service du développement.
Le Conseil a élu l’Algérie et la Sierra Leone membres de la Commission de la science et de la technique au service du développement pour un mandat de quatre ans qui prendra fin le 31 décembre 2004. Il a élu membres de la Commission des établissements humains l’Egypte, l’Ethiopie, et la République-Unie de Tanzanie pour le Groupe des Etats d’Afrique, le Bangladesh pour le Groupe des Etats d’Asie, Haïti et Trinité-et-Tobago pour le Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes pour un mandat de quatre ans expirant le 31 décembre 2004. Ont également été élu membres du Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication l’Algérie, le Bénin, le Cameroun et la Sierra Leone pour un mandat de trois ans prenant fin le 31 décembre 2003.
Le Conseil a procédé par ailleurs à l’élection du Danemark et de l’Italie au Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial pour un mandat de trois ans. Il a également élu la Finlande pour remplacer la Norvège, qui a démissionné de son siège au Conseil d’administration, pour la durée du mandat restant à courir. La Suède a été élue pour siéger au Conseil de coordination du Programme ONUSIDA pour un mandat de trois ans expirant le 31 décembre 2003.
L’ECOSOC a approuvé la nomination de 24 experts au Comité des politiques de développement dont le Secrétaire général a proposé la candidature pour un mandat de trois ans prenant fin le 31 décembre 2003. Il a reporté l’examen de la composition du Comité d’experts du transport de marchandises dangereuses et du système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques. Le Conseil a par ailleurs élu les Comores à la Commission du développement social en remplacement du Kenya; le Kenya à la Commission des droits de l’homme, en remplacement de Djibouti, et Djibouti au Conseil d’administration du PNUD et du FNUAP, en remplacement des Comores.
En début de séance, M. Patricio Civili, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, a fait un exposé sur les questions pertinentes examinées par le Comité administratif de coordination.
Documentation
La note du Secrétaire général (E/2001/1) comprend le projet d’ordre du jour provisoire pour la session de fond de 2001 du Conseil économique et social ainsi que la liste des documents présentés au titre de chacun des points de l’ordre du jour. Par ailleurs, la note énonce les questions à inscrire au programme de travail du Conseil pour 2002 qui reprennent l’ordre du jour de la session de 2001, à l’exception du débat général dont les thèmes restent à déterminer.
Le projet d’ordre du jour provisoire pour la session de fond de 2001 précise que le débat de haut niveau portera sur le rôle du système des Nations Unies en ce qui concerne l’appui aux efforts des pays africains pour parvenir au développement durable. Un débat consacré aux activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement traitera de la suite à donner aux recommandations de politique générale de l’Assemblée générale et du Conseil et examinera les rapports des Conseils d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement, du Fonds des Nations Unies pour la population, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et du Programme alimentaire mondial ainsi que de la coopération économique et technique entre pays en développement.
Le Conseil tiendra ensuite un débat consacré aux questions de coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies se rapportant au rôle des Nations Unies dans la promotion du développement et, en particulier, de l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le débat consacré aux affaires humanitaires portera sur l’assistance économique spéciale, l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe.
Le débat général portera sur l’application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide des Nations Unies ainsi que sur les questions de coordination, les questions relatives au budget-programme pour l’exercice biennal 2002-2003, le programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, le calendrier des conférences et des réunions concernant les domaines économique et social et les domaines connexes, la coopération internationale dans le domaine de l’informatique, le programme à long terme d’aide à Haïti, le paludisme et les maladies diarrhéiques, sur l’application des résolutions 50/227 et 52/12 B de l’Assemblée générale, l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’ONU ainsi que la coopération régionale.
Le débat général se penchera ensuite sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien, sur les organisations non gouvernementales, sur les questions relatives à l’économie et à l’environnement telles que le développement durable et la science et la technique au service du développement, l’environnement, la participation des femmes au développement ou encore l’assistance aux Etats tiers touchés par l’application des sanctions. Les questions sociales et les questions relatives aux droits de l’homme traiteront entre autres de la promotion de la femme, du développement social, de la prévention du crime et de la justice pénale, des stupéfiants ou encore de l’application du programme d’action pour la troisième Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale.
Le document intitulé "projets de proposition présenté par le Président et les membres du Bureau à l'issue des consultations officieuses tenues en application du paragraphe 21) de la décision 1988/77 du Conseil" (E/2001/L.3) contient une série de projets de décision relatives à l'ordre du jour, le programme de travail et l'organisation des travaux de l'ECOSOC. La note du Secrétaire général relative à la nomination des membres du Comité des politiques de développement porte la cote (E/2001/L.2 et Add.1/Corr.1). L'extrait du rapport du Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement sur les travaux de sa deuxième session (E/2001/L.1) contient un projet de résolution relatif aux études de cas de gouvernements et d'institutions internationales dans le contexte d'Action 21 et un projet de décision relatif au rapport du Comité de l'énergie et des ressources naturelles au service du développement soumis au Conseil pour adoption.
Déclaration
M. PATRICIO CIVILI, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, a informé l’ECOSOC des travaux en cours au sein du Comité administratif de coordination (CAC). A ce titre, il a souligné que le dialogue entre le CAC et l’ECOSOC s’améliore et s’approfondit comme l’ont montré les nombreuses résolutions et décisions adoptées par le Conseil. Il a ajouté que la coordination entre les deux organes doit se faire dans un cadre politique clairement déterminé et global. M. Civili a estimé qu’il devrait y avoir un degré de confiance mutuelle entre ceux qui définissent les politiques et ceux qui les mettent en oeuvre. Il a également estimé qu’un système doit être mis en place afin de traduire en politiques nationales les orientations définies conjointement. Enfin, il a recommandé qu’un mécanisme de suivi à tous les niveaux soit mis en oeuvre. Le Sous-Secrétaire général a fait observer que les dispositions de la Déclaration adoptée à l’issue du Sommet du millénaire ont contribué à renforcer le besoin de rendre effective et efficace la mise en oeuvre des engagements pris. A cet égard, il a précisé que la retraite consacrée à l’examen des recommandations contenues dans la Déclaration du millénaire avait réuni des représentants du CAC mais également des institutions de Bretton Woods afin de mieux se concerter sur les initiatives à mettre en oeuvre. M. Civili a mentionné notamment les domaines prioritaires de la lutte contre la pauvreté, de l’environnement et du développement, des droits de l’homme et de la sécurité. Réaffirmant que la Déclaration du millénaire est un défi lancé à touts les organes des Nations Unies afin de mettre en oeuvre des stratégies communes pouvant permettre la réalisation effective des objectifs qu’elle a fixés, il s’est réjoui du consensus solide obtenu sur les concepts de développement social et d’éradication de la pauvreté entre les institutions de Bretton Woods et les institutions des Nations Unies. Il a souhaité que ces efforts soient poursuivis afin que les différentes institutions aient une approche concertée dans leurs actions par pays. Rappelant que l’accent avait été mis, au cours de cette retraite, sur la nécessité de créer un climat international propice au financement des politiques de développement social mises en oeuvre au plan national, M. Civili a tenu à préciser que la nécessité pour les Nations Unies, et en particulier pour l’ECOSOC, de confirmer son rôle de forum où les différentes institutions se rassemblent et s’engagent dans un dialogue visant à poursuivre des objectifs communs en faveur du développement social a été réaffirmée. Dans la perspective du sommet sur le développement durable de l’an prochain et dans le prolongement des aspects environnementaux contenus dans la Déclaration du millénaire, le Sous-Secrétaire général a rappelé que le CAC a préconisé, dans le cadre de politiques de préservation de l’environnement en milieu rural, la mise au point d’analyse et d’études d’impact fiables, et de campagnes de sensibilisation du public, en particulier les jeunes. Il a indiqué qu’au cours de cette retraite, les participants ont examiné les conséquences de la mondialisation sur les secteurs sociaux et en particulier dans le domaine de la santé, qu’il a présenté comme un secteur victime à la fois des effets positifs et négatifs de la mondialisation, regrettant l’incidence sur la santé des règles internationales en matière d’échanges commerciaux. Il a expliqué que la santé est un secteur clé où des initiatives concertées entre acteurs du développement doivent être privilégiées tant concernant le VIH/sida que les maladies infantiles. A ce titre, le CAC a recommandé la mise en oeuvre de démarches intégrées en matière de planification. Le Sous-Secrétaire général a ensuite fait référence à la Conférence sur les pays les moins avancés et à la réunion de haut niveau sur le financement du développement, souhaitant que des actions concrètes soient mises en oeuvre au cours de ces deux rencontres. Il a rappelé que le CAC avait préconisé l’engagement des ministres des finances dans le processus préparatoire de ces deux «sommets» afin de mobiliser d’une part les ressources nécessaires et de faire d’autre part en sorte que ces deux initiatives se complètent.
Le Sous-Secrétaire général a ensuite annoncé la création de deux nouveaux comités de haut niveau chargés d’aider le CAC à agir dans le domaine programmatique et dans le domaine de la gestion. Il a insisté sur la nécessité d’optimiser les synergies et d’exploiter au mieux les technologies de la communication et de l’information afin de privilégier les contacts entre responsables de programmes et de promouvoir dans, des secteurs pertinents, des expériences réussies dans d’autres pays. Il a rappelé qu’au cours des derniers mois l’ECOSOC et le CAC ont procédé à un examen de conscience approfondi et il s’est félicité de l’influence accrue que ces deux structures peuvent avoir sur les travaux des Nations Unies. A ce égard, il a conclu en mentionnant les mesures spécifiques adoptées par le Conseil en coopération avec le Secrétariat, notamment l’examen plus approfondi des rapports annuels du CAC.
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