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CNUCED/268

PARTENARIATS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT : LE ROLE DU SECTEUR PRIVE DANS L'AMELIORATION DE LA CAPACITE DE PRODUCTION DES PMA

07/02/2001
Communiqué de presse
CNUCED/268


PARTENARIATS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT : LE ROLE DU SECTEUR PRIVE DANS L'AMELIORATION DE LA CAPACITE DE PRODUCTION DES PMA


Colloque, Oslo (Norvège), 29-30 janvier 2001


CNUCED, 26 janvier 2001 -- Bien qu'ils aient adopté des régimes d'investissement plus libéraux, les pays les moins avancés (PMA)1 reçoivent peu d'investissement étrangers directs (IED). Que faire pour en attirer davantage? Comment le secteur privé, national et étranger, peut-il changer les choses? Ces questions seront examinées à l'occasion du colloque sur le thème "Partenariats en faveur du développement : le rôle du secteur privé dans l'amélioration de la capacité de production des PMA". Convoqué par le Secrétaire général de la CNUCED et accueilli par le Gouvernement norvégien, ce colloque se déroulera à Oslo les 29 et 30 janvier. Les ministres du commerce, des finances et de l'industrie de 19 PMA participeront à cette réunion, qui constituera le plus grand rassemblement de représentants du secteur public et du secteur privé organisé pour préparer la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (Bruxelles, 14-20 mai).


Les restrictions imposées par le secteur public à l'IED et au développement de l'entreprise comptent parmi les principaux facteurs qui freinent l'investissement privé dans les pays en développement. Nombre de PMA ont récemment assoupli ces contraintes, mais la libéralisation de la politique d'investissement n'a pas suscité l'essor escompté des flux de capitaux privés. Aujourd'hui, les PMA ne reçoivent que 4 % des capitaux à long terme investis dans les pays en développement et, au cours des années 90, ils n'ont attiré que 1,4% de l'investissement étranger direct destiné au monde en développement (voir le communiqué de presse TAD/INF/2864).


Pendant le colloque, quelque 140 représentants de gouvernements, d'organisations internationales, de fonds de développement, de banques, de sociétés transnationales et d'associations professionnelles des pays développés et des PMA examineront comment l'IED, le crédit commercial, les fonds de capital-risque, les services non financiers aux entreprises ainsi que les partenariats entre le secteur public et le secteur privé peuvent aider à accroître la capacité de production.


Le colloque permettra de formuler des propositions concrètes et pragmatiques visant à résoudre les problèmes spécifiques rencontrés par les PMA dans le domaine de l'investissement, du développement des entreprises et du financement. Ces propositions contribueront à l'élaboration du programme d'action qui sera négocié à la deuxième réunion (New York, 5-9 février) du Comité préparatoire intergouvernemental de la troisième Conférence des Nations Unies sur les PMA, en vue de son adoption par la Conférence.


Trois grandes questions seront examinées

Le colloque comprendra trois séances consacrées aux questions suivantes : comment attirer des investissements productifs dans les PMA, comment renforcer les petites et moyennes entreprises (PME) locales, et comment améliorer l'accès des PME au financement. Les participants examineront les mesures prises par les pouvoirs publics qui se sont révélées efficaces pour créer des conditions propices au commerce et à l'investissement - à savoir une politique macroéconomique favorable et stable, des lois et règlements appropriés, ainsi qu'une bonne infrastructure matérielle et institutionnelle.

Il est plus facile d'harmoniser les politiques en matière d'IED et de développement des entreprises et d'assurer leur synergie lorsque le secteur privé, national et étranger, œuvre de concert avec le secteur public à l'élaboration de stratégies d'investissement cohérentes. Le colloque sera l'occasion d'étudier les risques, les avantages et les modalités des partenariats entre le secteur public et le secteur privé.

Dans la plupart des PMA, le manque d'esprit d'entreprise et de compétences techniques, les carences du matériel et des installations, l'insuffisance de l'information commerciale ainsi que l'inefficacité des procédés et techniques de production sont autant d'éléments qui contribuent à la marginalisation des producteurs locaux. L'expérience récente montre que la fourniture de services aux entreprises en fonction de la demande est un bon moyen d'aider les PME à surmonter ces obstacles. Cette question sera aussi examinée à Oslo.  En outre, une coopération efficace entre les sociétés transnationales et les PME peut rendre ces dernières plus compétitives en renforçant leur spécialisation, leur efficience et la valeur ajoutée de leur production et en leur donnant accès à de nouveaux marchés dynamiques et à la technologie. Les sociétés transnationales présenteront leurs programmes de collaboration avec des PME des pays les moins avancés.

Ces dernières années, de nouvelles formes de financement ont aidé les PME et les microentreprises des pays développés à progresser sensiblement. Mais il reste beaucoup à faire pour que les millions de PME des pays les moins avancés qui n'ont toujours pas accès au financement puissent profiter d'innovations telles que les fonds de capital-risque ou les prêts en monnaie locale, ainsi que de mécanismes locaux viables. Les participants au colloque examineront des exemples de réussite et étudieront comment les partenaires de développement peuvent promouvoir l'utilisation de mécanismes financiers novateurs dans les PMA.


[1] Il y a actuellement 49 PMA: Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap-Vert, Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Îles Salomon, Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Maldives, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République populaire démocratique lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal (classé dans cette catégorie au début de 2001, à l'issue de la révision triennale de la liste des PMA), Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Tuvalu, Vanuatu, Yémen et Zambie.


                Pour de plus amples renseignements, s'adresser à Mme Lorraine Ruffing, chef du Service de la technologie et des entreprises, Division de l'investissement, du développement des entreprises et de la technologie, téléphone: +41 22 9075802, télécopieur: +41 22 9070122, adresse électronique: mailto: lorraine.ruffing@unctad.org; ou à Muriel Scibilia, chargée de presse, téléphone: +41 22 9075725/5828, télécopieur : +41 22 9070052, adresse électronique: mailto:press@unctad.org. Ce communiqué de presse est disponible sur l'Internet à l'adresse suivante: http://www.unctad.org


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