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CD/G/505

CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT : LE COORDONNATEUR SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA CONFÉRENCE REND COMPTE DES RÉSULTATS DE SES CONSULTATIONS

28/08/2001
Communiqué de presse
CD/G/505


CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT : LE COORDONNATEUR SUR LE FONCTIONNEMENT DE

LA CONFÉRENCE REND COMPTE DES RÉSULTATS DE SES CONSULTATIONS


Genève, le 28 août -- La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, le Coordonnateur spécial sur l'amélioration et l'efficacité de son fonctionnement,

M. Prasad Kariyawasam, du Sri Lanka, qui a rendu compte des résultats des consultations qu'il a menées sur la question.


Le Coordonnateur spécial a dressé une liste de questions qui recueillent le plus grand consensus, qui concernent notamment une remise à jour du règlement intérieur pour en éliminer certaines ambiguïtés, un recours élargi et plus fréquent aux consultations à participation non limitée, la nomination d'«amis du Président», une forme de participation des organisations non gouvernementales aux travaux de la Conférence, le principe de l'élargissement de la composition de la Conférence.


Le Coordonnateur spécial a estimé que l'influence du climat géopolitique actuel sur les travaux de la Conférence et les contraintes de temps ne lui permettent pas de parvenir à un accord sur une procédure spécifique en vue d'un fonctionnement amélioré et plus efficace.  Il y a toutefois une volonté largement majoritaire de permettre aux coordonnateurs spéciaux de poursuivre leurs efforts l'an prochain afin de leur donner suffisamment de temps pour œuvrer en faveur d'une prise de décision sur certaines des questions qui recueillent un accord général.


La prochaine séance plénière de la Conférence du désarmement aura lieu le jeudi 30 août à 10 heures.


Déclaration


M. PRASAD KARIYAWASAM (Sri Lanka), Coordonnateur spécial sur l'amélioration et l'efficacité de son fonctionnement, a estimé que la décision de la Conférence du désarmement de nommer un Coordonnateur spécial sur la question est un signe que les membres de la Conférence du désarmement sont d'accord en principe qu'il y a un besoin et une volonté d'adopter des mesures pour améliorer le fonctionnement de la Conférence.  Néanmoins, tout en s'entendant sur la nécessité d'une réforme, la Conférence ne parvient à prendre de décision concrète sur aucune question.  Plusieurs membres de la Conférence estiment que l'incapacité de la Conférence à mener des travaux de fond n'est pas due à des problèmes de procédure mais est d'ordre politique.  Toutefois, ils sont également nombreux à estimer qu'en cette période difficile pour la Conférence, une procédure novatrice et plus efficace aiderait à stimuler un début de travail sur le fond qui serait utile et pourrait mener, tôt ou tard, à de réelles négociations quant au fond sur des questions sur lesquelles il y a un accord.


Le Coordonnateur spécial a déclaré qu'il avait été encouragé par la participation d'un nombre important de délégations aux consultations qu'il a menées, mais a noté qu'un certain nombre de délégations n'ont pas exprimé leurs vues.  Il a indiqué qu'il a proposé une liste de questions pour aider dans les consultations, mais il est devenu apparent, alors que ces consultations ont pris fin, qu'il ne serait possible de prendre de décision au cours de la présente session sur aucune de ces questions.  Il semble néanmoins que certaines questions recueillent un plus grand consensus.  En particulier, la Conférence n'a pas utilisé de façon optimale les mécanismes déjà prévus dans son règlement intérieur, et certains estiment que ses règles doivent être remises à jour afin d'en éliminer certaines ambiguïtés.  M. Kariyawasam recommande vivement que les efforts se poursuivent sur ce point en vue de prendre une décision au début de la session de 2001.  Deuxièmement, la Conférence doit recourir de façon élargie et plus fréquemment aux consultations à participation non limitée.  Le Coordonnateur recommande également la nomination d'«amis du Président» qui, contrairement aux coordonnateurs spéciaux, seraient nommés uniquement pour la durée du mandat de chaque président.  Par ailleurs, tous sont d'accord pour qu'il y ait une forme de participation des organisations non gouvernementales aux travaux de la Conférence, mais pas en tant que membres de plein droit.  Il y également un accord sur l'élargissement de la composition de la Conférence, mais pas sur la façon d'y procéder.


D'autres questions requièrent davantage de consultations pour parvenir, ne serait-ce qu'à «un niveau général d'accord», a indiqué le Coordonnateur spécial.  Elles concernent notamment le maintien ou non de la règle du consensus, certains estimant qu'en l'état, elle bloque les travaux de la Conférence et d'autres qu'elle doit être maintenue pour garantir la sauvegarde des intérêts nationaux; le maintien ou non de l'adoption sur une base annuelle de l'ordre du jour et du programme de travail; le maintien ou non, d'année en année, des organes subsidiaires une fois qu'ils ont été créés; la création automatique ou non de comités spéciaux sur chaque point de l'ordre du jour; la durée du mandat de la présidence tournante.


En conclusion, le Coordonnateur spécial a estimé que l'influence du climat géopolitique actuel sur les travaux de la Conférence et les contraintes de temps ne lui permettent pas de parvenir à un accord sur une procédure spécifique en vue d'un fonctionnement amélioré et plus efficace.  Il y a toutefois une volonté largement majoritaire de permettre aux coordonnateurs spéciaux de poursuivre leurs efforts l'an prochain afin de leur donner suffisamment de temps pour œuvrer en faveur d'une prise de décision sur certaines des questions qui recueillent un accord général.


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