LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT REPREND LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2001
Communiqué de presse CD/G/494 |
LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT REPREND LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2001
La Turquie et la Grèce annoncent leur décision commune de devenirsimultanément parties au Traité d'Ottawa interdisant les mines terrestres antipersonnel
Genève, 17 mai 2001 -- La Conférence du désarmement a tenu ce matin la première séance publique de la deuxième partie de sa session de 2001, qui se tient à Genève jusqu'au 29 juin.
La Turquie, au nom également de la Grèce, a annoncé la décision des deux pays de devenir parties, simultanément, au Traité d'Ottawa sur les mines terrestres antipersonnel. La Belgique s'est félicitée de cette décision.
Le Japon a rendu compte d'un atelier organisé à Genève cette semaine, à l'invitation du Japon et de l'Australie, sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires.
Il note que les participants ont souhaité parvenir d'urgence à un accord sur un programme de travail de la Conférence prévoyant le commencement immédiat des négociations sur le traité.
La France a pour sa part annoncé le lancement, au début du mois, du site internet de la représentation française auprès de la Conférence du désarmement.
Le Président de la Conférence, M. Hu Xiaodi, de Chine, a indiqué que, depuis la fin de la première partie de la session, il avait échangé des vues avec trente délégations sur la situation présente et les moyens de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve la Conférence. Il a invité toutes les délégations à faire part de leur position. Il a noté que toutes les délégations ont exprimé des préoccupations en ce qui concerne la situation présente à la Conférence et ont exprimé l'espoir que les travaux de fond commenceront bientôt. Plusieurs ont exprimé des inquiétudes s'agissant des événements récents dans le domaine de la sécurité internationale qui continueront, d'une façon ou d'une autre, à avoir une incidence sur les travaux de Conférence. Le document CD/1624, ou «proposition Amorim» est considéré comme pouvant servir de base à la poursuite des négociations. Des amendements ont été proposés, mais il n'y a pas de consensus sur ceux-ci. Il a par ailleurs été proposé de poursuivre les consultations intensives sur les principales questions litigieuses, ou encore d'envisager des «actions complémentaires». Le Président a indiqué qu'il continuerait de tenir les consultations en vue de faire avancer les travaux de la Conférence. Malgré une situation mondiale défavorable, M. Hu a espéré que la Conférence serait en mesure de trouver des solutions au début de cette deuxième partie de la session.
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17 mai 2001
Le Président a annoncé que le Ministre des affaires étrangères de la Mongolie, M. Luvsangin Erdenechuluun s'adresserait à la Conférence du désarmement le mercredi 23 mai.
La prochaine réunion plénière de la Conférence du désarmement aura lieu le mercredi 23 mai 2001, à 10 heures.
Déclarations
M. MURAT SUNGAR (Turquie), dans une déclaration commune de la Turquie et de la Grèce, a informé la Conférence de la décision récente prise conjointement par la Turquie et la Grèce concernant l'adhésion à la Convention d'Ottawa sur les mines terrestres antipersonnel. Au cours d'une visite du Ministre grec des affaires étrangères en Turquie le mois dernier, les Ministres des affaires étrangères des deux pays ont fait une déclaration commune le 6 avril 2001 dans laquelle ils ont souhaité l'adhésion de tous les États à la Convention d'Ottawa et ont annoncé leur décision de devenir parties à la Convention simultanément.
M. Sungar a ajouté que, dans leur déclaration commune, les ministres ont affirmé que les deux pays sont conscients des souffrances humaines et des accidents causés par l'utilisation irresponsable et aveugle de mines terrestres antipersonnel. Les deux ministres ont aussi reconnu qu'une interdiction totale de ces mines constituait une mesure importante pour le renforcement de la confiance contribuant à la sécurité et à la stabilité dans la région. Les deux pays ont décidé d'entamer simultanément les procédures d'adhésion à la Convention d'Ottawa.
M. SEIICHIRO NOBORU (Japon) a informé la Conférence qu'un atelier sur un traité d'interdiction de la production de matières fissiles destinées à la fabrication d'armes nucléaires s'est tenu à Genève les 14 et 15 mai derniers, à l'invitation des Gouvernements du Japon et de l'Australie. L'atelier visait à contribuer à approfondir les connaissances des participants, à améliorer l'expertise sur les questions se rapportant à un tel traité et à les aider à se forger une opinion sur ces questions afin de se préparer aux négociations sur un tel traité au sein de la Conférence du désarmement.
M. Noboru a déclaré que les participants avaient exprimé un grand intérêt pour le traité d'interdiction des matières fissiles, ainsi qu'un sentiment d'urgence à parvenir à un accord sur un programme de travail de la Conférence prévoyant le commencement immédiat des négociations sur le traité. Des idées concrètes ont été avancées s'agissant notamment de la question de savoir si le traité doit porter également sur la production future ou uniquement sur les stocks de matières fissiles. M. Noboru a noté que les avis divergent encore sur cette question et a estimé qu'il fallait faire preuve d'un maximum de souplesse à cet égard. S'agissant de la question de la vérification, les participants ont mentionné les nombreux problèmes techniques et politiques qui devront être soigneusement examinés pour assurer la crédibilité du système de vérification. Il a espéré que les réunions futures sur cette question compteront avec la participation de tous les pays.
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17 mai 2001
M. JEAN LINT (Belgique) a pris note de l'importante intervention faite par la Turquie ce matin; importante à la fois en ce qui concerne les relations entre la Turquie et la Grèce et importante s'agissant de l'universalisation de la Convention d'Ottawa sur les mines terrestres antipersonnel. M. Lint a encouragé tous les États qui ne sont pas encore partie à la Convention à la ratifier ou d'y accéder dans les meilleurs délais.
M. HUBERT DE LA FORTELLE (France) a informé les délégations membres et observateurs à la Conférence du lancement d'un site internet de la représentation de la France auprès de la Conférence du désarmement. Son nom de domaine est www.delegfrance_cd_geneve.org. Il comporte, après une rapide présentation de ses activités, une sélection des prises de positions des autorités françaises sur les questions de sécurité et de désarmement. À en croire la lecture des premières statistiques de consultation de ce site, il semble que cet instrument soit utile à la fois pour les délégations et la communauté des chercheurs.
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