LE COMITE POUR L'EXERCICE DES DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN SE FELICITE DE LA PROPOSITION D'ENVOYER DES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX DANS LES TERRITOIRES OCCUPES
Communiqué de presse AG/PAL/806 |
Comité pour l’exercice des droits
inaliénables du peuple palestinien
257ème séance - matin
LE COMITE POUR L'EXERCICE DES DROITS INALIENABLES DU PEUPLE PALESTINIEN SE FELICITE DE LA PROPOSITION D'ENVOYER DES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX DANS LES TERRITOIRES OCCUPES
Le Président du Comité qui quitte ses fonctions est loué pour ses efforts
Sous la présidence de M.Ibra Deguène Ka, qui achève son mandat à la tête du Comité, le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a tenu aujourd'hui une réunion au cours de laquelle il a examiné et adopté deux rapports sur des réunions internationales organisées respectivement aux mois de juin et juillet 2001. La première de ces rencontres, dénommée "Réunion internationale des Nations Unies sur la question de Palestine pour les pays d'Amérique latine et des Caraïbes", qui était suivi d'un "Atelier des ONG d'Amérique latine et des Caraïbes sur la question de Palestine", s'est tenue à La Havane, à Cuba, du 12 au 14 juin 2001.
Dans le rapport qu'il a fait sur les travaux de cette Réunion, le Président du Comité a déclaré que la rencontre, à laquelle ont participé les représentants de 45 gouvernements, 2 organisations intergouvernementales, 4 organismes de l'ONU et 20 ONG, ainsi que des personnalités du pays hôte, des représentants de la presse et du monde universitaire et des experts de différents pays, dont des Palestiniens et des israéliens, avait adopté la "Déclaration de La Havane". Dans cette Déclaration, a dit le Président, les participants ont notamment déclaré leur volonté déterminée de soutenir le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et souverain, ainsi que le droit au retour des Palestiniens dans leur patrie.
Les participants, a ajouté M. Deguène Ka, ont souligné qu'il est indispensable de mettre fin à l'usage excessif de la force par Israël et au bouclage et au blocus économique; et qu'il faut qu'une protection internationale, sous la forme d'une force d'observation, soit offerte aux Palestiniens. Les participants ont également instamment demandé aux parties d'appliquer rapidement et dans leur totalité, les recommandations contenues dans le Rapport Mitchell, afin de mettre un terme à la violence et de rétablir la confiance et permettre la reprise des pourparlers de paix.
Quant à la "Réunion internationale des Nations Unies sur la question de Palestine" et à la "Réunion de solidarité des ONG avec le peuple palestinien, organisée sous les auspices de l'ONU", qui ont été organisées du 17 au 19 juillet à Madrid en Espagne, elles ont réuni 63 gouvernements, 3 organisations intergouvernementales, 6 organismes de l'ONU, 37 ONG et des invités spéciaux du pays hôte, des représentants des médias, des universitaires et des experts
d'Europe, d'Amérique du Nord et du Moyen-Orient, dont des Israéliens et des Palestiniens. Les échanges de vues ont permis de mieux comprendre la situation qui prévaut au Moyen-Orient, a estimé M. Deguène Ka et notamment les facteurs liés à la dynamique ou à l'inertie du processus de paix, aux enjeux fondamentaux et aux solutions possibles pour sortir de l'impasse. Les rencontres de Madrid se sont conclues par l'adoption d'un document dans lequel les participants ont apporté leur soutien à la mise en oeuvre immédiate des recommandations du Rapport Mitchell et ont condamné les pratiques d'usage de la force et de représailles économiques et collectives d'Israël contre les civils Palestiniens. Au vu des agissements israéliens et de la poursuite des activités de colonisation par Israël, les participants ont estimé que les Hautes Parties contractantes à la quatrième Convention de Genève devaient prendre toutes les mesures nécessaires pour tenir une nouvelle conférence, conformément à la déclaration adoptée par la Conférence, le 15 juillet 1999 à Genève et conformément aux termes de la Déclaration de La Havane. Les participants à la Réunion de Madrid ont appelé le Conseil de sécurité à assumer pleinement, en ce qui concerne la question de Palestine, les responsabilités que lui confie la Charte. La Réunion des ONG s'est, pour sa part, terminée par l'adoption d'une Déclaration et d'un Plan d'action des ONG en faveur des Palestiniens.
La séance de ce matin s'est poursuivie par une déclaration de l'Observateur adjoint de la Palestine auprès des Nations Unies, M. Marwan Jilani, qui a fait un exposé sur la situation qui prévaut à l'heure actuelle dans le territoire palestinien occupé, dont Jérusalem. Insistant sur les violences dont sont victimes les Palestiniens, M. Jilani a rappelé la recommandation unanime du G-8 qui a appuyé la proposition d'envoi d'une force d'observateurs neutres en Palestine. Cette force, a dit le représentant, doit être internationale, contrairement à ce que propose ces derniers jours le Gouvernement israélien, pour qui la «CIA (Central Intelligence Agency) devrait assumer ce rôle».
A la fin de la séance, plusieurs intervenants ont rendu hommage au Président du Comité qui a répondu, "Mon travail a été mené avec beaucoup de conviction et d'engagement parce que je crois sincèrement à la cause légitime du peuple palestinien».
La prochaine réunion sera annoncée dans le Journal.
Présentations de rapports
M. IBRA DEGUENE KA, Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a fait rapport au Comité de la réunion des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes sur la question de Palestine, qui s'est tenue à La Havane du 12 au 14 juin 2001 et avait pour thème: "Réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien - condition de la paix au Moyen-Orient".
La réunion de La Havane, a déclaré M. Deguène Ka, comportait trois séances plénières, un atelier destiné aux ONG et une séance de clôture. Les trois thèmes discutés en plénière étaient la situation actuelle dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem; le cadre de légitimité internationale dans lequel un règlement global, juste et durable de la question de Palestine pourra être réalisé; et les initiatives des acteurs régionaux et internationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux en faveur de l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. La réunion a rassemblé les représentants de 45 gouvernements, de 2 organisations intergouvernementales, 20 ONG et 4 organismes de l'ONU, et des personnalités du pays hôte, de la presse, des universités, et des instituts de recherche cubains. Les participants ont pu entendre un exposé de
M. Farouk Kaddoumi, chef du Département politique de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), et des exposés ont également été faits par 18 experts latino-américains, des Caraïbes ou d'autres régions, notamment des Palestiniens et des Israéliens. Mais, pour la deuxième fois cette année, a relevé M. Deguène Ka, après la réunion tenue à Vienne à laquelle ils n'ont pas participé, les experts palestiniens originaires du territoire palestinien occupé ont été empêchés de participer à cette importante manifestation organisée par le Comité. En raison du bouclage imposé par Israël, deux intervenants originaires de Ramallah, et plusieurs représentants d'ONG n'ont pas pu quitter le territoire palestinien pour se rendre à La Havane. La délégation du Comité a publié une déclaration déplorant leur absence, et qui dénonce la politique de bouclage pratiquée par Israël, ainsi que les sanctions collectives et les violations constantes des droits fondamentaux des Palestiniens.
Au cours de la réunion de La Havane, quelques-uns des experts invités ont participé à une table ronde en présence du Président cubain Fidel Castro, et une manifestation de masse organisée en faveur du peuple palestinien par des ONG cubaines a mobilisé 10 000 personnes. Lors de la clôture de la réunion, les participants ont adopté la Déclaration de La Havane, dans laquelle ils proclament leur volonté de soutenir le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant et souverain, ainsi que le droit au retour dans leur patrie. Les participants ont souligné qu'il était indispensable de mettre fin à l'utilisation excessive de la force par Israël, au bouclage et au blocus économique, et qu'une protection internationale, sous forme d'une force d'observation des Nations Unies, doit être offerte aux Palestiniens. Les participants ont également recommandé aux parties d'appliquer dans leur totalité, les recommandations du Rapport Mitchell, afin de mettre fin à la violence, de rétablir la confiance et de permettre la reprise des pourparlers de paix.
Le Comité était représenté à La Havane par l'Ambassadeur Walter Balzan (Malte), Rapporteur du Comité, et MM. Martin Andjaba, Représentant permanent de la Namibie; Rafael Dausa Cespedes, Représentant permanent adjoint de Cuba auprès de l'ONU; Nasser Al-Kidwa, Observateur permanent de la Palestine et moi-même, a dit M. Deguène Ka.
Poursuivant la présentation des rapports, M. Ibra Deguèn Ka, a fait une présentation du rapport de la Réunion internationale des Nations Unies sur la question de Palestine et de la réunion des organisations non gouvernementales (ONG), organisée sous l'égide des Nations Unies en solidarité avec le peuple palestinien. Ces deux réunions se sont tenues à Madrid du 17 au 19 juillet 2001, la première ayant pour thème: "Le chemin vers la paix israélo-palestinien".
Les experts invités ont magistralement traité, a déclaré M. Deguène Ka, des
thèmes suivants: "les efforts de paix israélo-palestiniens"; "la situation
dans le territoire occupé, y compris Jérusalem"; et "le chemin vers la paix".
63 gouvernements, 3 organisations intergouvernementales, 6 organismes de l'ONU et 37 ONG, ainsi que des invités spéciaux du pays hôte et des représentants des médias et des milieux universitaires ont participé à la réunion. MM. Josep Piqué, Ministre espagnol des affaires étrangères, Yasser Abed Rabbo, Ministre de l'information, de la culture et des arts de l'Autorité palestinienne, Terje Red-Larsen, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant spécial du Secrétaire général auprès de l'OLP et de l'Autorité palestinienne, et Miguel Angel Moratinos, Envoyé spécial de l'Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient, ont pris la parole au cours de la séance d'ouverture. Des communications ont été présentées par 14 experts d'Europe, d'Amérique du Nord et du Moyen-Orient, y compris des Israéliens, et des Palestiniens. Pour la troisième fois cette année, a dit M. Deguène Ka, les restrictions qu'Israël impose aux déplacements ont empêché une intervenante palestinienne, Mme Rawya Shawa, Membre du Conseil palestinien, de participer à une importante manifestation organisée par le Comité.
Les communications et les débats qui ont eu lieu au cours de la Réunion nous ont aidés à mieux comprendre la situation qui prévaut actuellement dans la région, a dit M. Deguène Ka, en mentionnant la dynamique ou l'inertie du processus de paix, et les enjeux fondamentaux et les solutions possibles pour sortir de l'impasse. Les participants ont passé en revue le cheminement qu'a suivi jusqu'à présent le processus de paix et ont esquissé un cadre de règlement, a-t-il dit. Le Rapporteur du Comité a présenté un document intitulé "Observations générales" dans lequel les participants ont notamment affirmé leur profonde conviction que les recommandations contenues dans le rapport de la Commission Mitchell et l'accord de cessez-le-feu ultérieurement conclu sous l'égide des Etats-Unis d'Amérique doivent être mis en application sans délai et dans leur intégralité. Ils ont affirmé que l'usage excessif de la force par Israël, les bouclages et le blocus économique des centres de population palestiniens, les incursions opérées dans les zones sous contrôle palestinien et toutes les mesures illégales de châtiment collectif dont le peuple palestinien est victime doivent cesser immédiatement. Compte tenu de l'usage excessif de la force à l'encontre des civils palestiniens et de la poursuite des activités de colonisation par Israël, les Hautes parties contractantes à la quatrième Convention de Genève devraient prendre sans délai les dispositions nécessaires pour tenir une nouvelle conférence, a estimé la Réunion. Une présence internationale doit être assurée en vue de protéger les civils innocents et de suivre l'application des accords et des arrangements conclus, et le Conseil de sécurité des Nations Unies est appelé à assumer pleinement les responsabilités que lui confie la Charte en la matière. Les participants se sont également penchés sur le rôle joué par les parrains du processus de paix, entre autres, l'Union européenne, l'ONU, les organisations régionales, et d'autres protagonistes internationaux.
La Réunion des ONG, organisée sous l'égide de l'ONU, en solidarité avec le peuple palestinien, a suivi la Réunion internationale, et a été marquée par une participation d'organismes très divers de la société civile. Une Déclaration et un Plan d'action des ONG ont été adoptés à l'issue de cette rencontre, dont les textes sont affichés sur les sites Web de l'ONU sur la question de Palestine (UNISPAL) et sur celui du réseau des ONG.
Déclarations
M. MARWAN JILANI, Observateur permanent adjoint de la Palestine, a estimé que les réunions de La Havane et de Madrid ont été de grands succès. Malheureusement, l'évolution de la situation au Moyen-Orient indique que les actes de terrorisme d'Etat perpétrés par les forces israéliennes se poursuivent, a-t-il noté. Ces actes, a souligné l'Observateur, ont suscité une condamnation unanime de la communauté internationale. Il a cité le Secrétaire général de l'ONU qui a qualifié une telle politique de contraire au droit international et aux droits de l'homme mais aussi aux principes généraux du droit et qui a stipulé que si elles ne cessent pas, de telles politiques ne feraient qu'aggraver la crise de confiance entre les parties et rendraient plus précaire encore une situation déjà fragile. Selon l'Observateur, le Secrétaire général, par ses mots, faisait écho aux préoccupations de l'ensemble de la communauté internationale. Pendant ce temps, a poursuivi l'Observateur, Israël continue sa campagne «sanglante» contre le peuple palestinien. Malgré l'Accord de cessez-le-feu, Israël se livre à une escalade dangereuse de la violence qui se manifeste par l'envoi d'armes et de chars autour des villages palestiniens et par un siège encore plus draconien. Israël, a insisté l'Observateur, continue aussi sa campagne «vicieuse» de destructions de maisons et d'infrastructures. La semaine dernière, des colons illégaux ont assassiné trois Palestiniens dont un enfant de quelques mois. Nous assistons à une escalade délibérée de la violence qui vise à permettre au Premier Ministre israélien d'échapper à l'obligation d'appliquer les recommandations du Rapport Mitchell et de reprendre les négociations de paix.
L'Observateur a attiré l'attention sur le ralliement du G-8 à l'idée d'envoyer des observateurs internationaux sur le territoire palestinien. Il s'agit là, a-t-il dit, d'une décision importante qui doit garantir une application impartiale des recommandations du Rapport Mitchell. La décision du G-8, a souligné l'Observateur, ne vise qu'à faciliter la mise en oeuvre des recommandations du Rapport Mitchell.
Aujourd'hui dans la région, le Premier Ministre israélien apparaît comme un ennemi de la paix. Il est perçu comme un homme de guerre qui se livre à des assassinats ciblés et qui s'efforce, en fait, de plonger l'ensemble de la région dans une instabilité constante. Il faut espérer que les partisans de la paix en Israël et ailleurs manifesteront leur appui à un retour à la table des négociations et à la cessation du cycle de violence, a souhaité l’Observateur.
Le représentant de Cuba a déclaré que sa délégation appuyait les points de vue exprimés par l'Observateur de la Palestine. Cuba remercie M. Ibra Deguène Ka pour la tâche qu'il a accomplie à la présidence du Comité, a dit le représentant. Alors que M. Ka se prépare à quitter la Présidence du Comité, il est à relever que tout au long de sa mission, il a scrupuleusement respecté les termes du mandat donné au Comité. Même si la situation au Moyen-Orient demeure complexe, il faut reconnaître que les travaux du Comité auront contribué à mettre en lumière les différentes et difficiles situations qu'a vécues le peuple palestinien vivant sous occupation.
Lui répondant, M. Deguène Ka, Président du Comité, a déclaré que la Réunion de La Havane était l'une des meilleures jamais organisées par le Comité. Il a remercié le Gouvernement cubain, son Président, M. Fidel Castro, et son représentant auprès de l'ONU pour la réussite de cette Réunion.
Le représentant de l'Afghanistan a regretté la fin du mandat à la Présidence du Comité de M. Deguène Ka. Il a rappelé que le Comité avait commencé à travailler en période de guerre froide, avec ce que cela impliquait comme difficultés pour la reconnaissance des droits des Palestiniens. Ces cinq dernières années, nous, au sein du Bureau, avons cependant eu la chance de bénéficier d'un leadership énergique et éclairé venant de M. Deguène Ka, qui nous a permis de faire face à des situations souvent compliquées, a dit le représentant en se félicitant du dialogue qui prévalait au sein du Bureau. Des progrès importants ont été d'autre part accomplis en ce qui concerne les contacts du Comité avec les pays d'Afrique, a estimé le représentant. En même temps, les contacts avec l'Union européenne se sont améliorés, favorisant une évolution positive des activités du Comité. Concernant la Ligue arabe et l'Organisation de la Conférence islamique, la coopération avec elles s'est faite sur la base des résolutions de l'Assemblée et Conseil de sécurité et a été fructueuse. Le Comité a pu visiter le territoire palestinien occupé et rencontrer M. Yasser Arafat.
M. Deguène Ka, a dit le représentant a aussi été la cheville ouvrière du "Projet Bethléem 2000", qui a permis aux membres du Bureau, toutes fois religieuses confondues, de rencontrer le Saint-Père et de redémontrer le caractère universel de la question de Palestine. Bethléem 2000 a été un grand succès, a dit le représentant, qui a ajouté que M. Nasser-El-Kidwa, Observateur permanent de la Palestine, a clairement exprimé son appréciation quant à la manière dont
M. Deguène Ka a conduit les travaux du Comité.
Le représentant de Malte et Rapporteur du Comité a expliqué qu'au cours des deux années pendant lesquelles il a été membre du Bureau, il a beaucoup appris du Président du Comité dont les multiples qualités ont conduit à des résultats positifs. Le Président du Comité a toujours fait preuve d'une patience qui a pu donner l'impression de faiblesse alors même qu'il s'agit de "l'art des forces", a-t-il expliqué en outre. Le Président a démontré ses capacités d'insistance et de persistance qui ont permis de surmonter les obstacles les plus difficiles. Pour sa part, le représentant de la Libye a souscrit aux propos des intervenants précédents en exprimant, à son tour, sa profonde appréciation du dévouement avec lequel a travaillé le Président du Comité pour le peuple palestinien qui continue de faire face quotidiennement aux actes de génocide perpétrés par "les bandes sionistes qui veulent pérenniser leur occupation en exterminant le peuple palestinien et en repoussant les éventuels survivants dans le désert".
Le représentant du Niger a attiré l'attention sur l'implication du Président du Comité à d'autres fora. Au-delà de ses connaissances des relations internationales et des grands talents de diplomate, le Président du Comité a un sens élevé de l'hospitalité, a souligné le représentant en se remémorant une de ses visites à Dakar. Quant à lui, le représentant du Pakistan a rendu hommage aux intérêts inlassables du Président du Comité pour la question palestinienne. Il a souligné que son pays a toujours été à l'avant-garde de l'appui à ce peuple. Dans ce cadre, il a assuré le successeur du Président de tout le soutien de son gouvernement. A son tour, le représentant du Mali a estimé que le Président du Comité est une réelle fierté pour le Mali et l'Afrique tout entière.
Le représentant de l’Afrique du Sud a remercié le Président du Comité de l’excellente direction qu’il a donnée aux travaux du Comité en espérant qu’il participera désormais aux initiatives pour l’Afrique. Intervenant également, le représentant du Maroc a dit avoir appris avec amertume le départ du Président du Comité. Le professionnalisme, le militantisme et l’humilité sont les qualités que toute personne relève à la vue du Président, a dit le représentant avant de dire la fierté du Maroc, de l’Afrique et du Sénégal. Il a remercié le Président pour son dévouement à la cause sacrée qu’est la cause palestinienne. Le représentant de la Tunisie a rendu hommage à la manière magistrale dont le Président a conduit les travaux du Comité sur la voie de la réalisation et de la consécration des droits inaliénables du peuple palestinien. Il a manifesté au Président toute la reconnaissance de la Tunisie.
Concluant, le Président du Comité a souligné que tout processus a une fin. Il faut voir dans ce départ à la retraite une satisfaction, a-t-il dit avant de remercier les membres du Bureau pour le soutien qu’il lui ont apporté durant ces dernières années. Il a aussi remercié la Division du peuple palestinien et ses membres pour leur efficacité, leur compétence, leur disponibilité, leur amitié et leur capacité de tisser des liens étroits avec la Présidence. Le Président a poursuivi en remerciant le Département de l’information qui maintient son programme spécial pour le peuple palestinien et entend désormais bâtir une coopération plus étroite avec le Comité.
Le Comité que je dirige depuis 1996 peut se féliciter de son bilan, a poursuivi le Président en faisant valoir quelques faits saillants. Il a indiqué que le Comité est mieux connu dans le système des Nations Unies. Le Comité est devenu plus important et s’est élargi avec l’adhésion de deux nouveaux membres importants que sont l’Afrique du Sud et la Namibie. Le Comité a contribué à l’adoption d’un nombre croissant de résolutions présentées à l’Assemblée générale sur la Palestine. Il a pu établir des relations suivies et périodiques avec la troïka de l’Union européenne depuis 1997. Cela a permis, a souligné le Président, d’avoir des interlocuteurs avec qui négocier les résolutions controversées. Le Comité, a-t-il encore dit, a également eu à prendre en charge le projet Bethléem. Il a pu présenter au monde ce projet de réconciliation dans cette ville de la paix et de l’espoir. Pendant deux ou trois Assemblées générales, le Comité a tout fait pour que ce projet soit adopté par consensus. Là au moins, le consensus a été possible et il s’agit d’un acquis important.
Par le courage de ses membres, a indiqué le Président, le Comité a pu se rendre à Gaza où il a été accueilli admirablement par le Président Arafat et son équipe. C’est là un acte historique car ni ce Comité ni le Comité chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes n’avaient jusqu’ici pu se rendre dans ces territoires. Le Président a mentionné la coopération tripartie initiée, depuis 1998, avec l’Organisation de la Conférence islamique et la Ligue des Etats arabes. Cette coopération a permis d’organiser des réunions réussies et le pli étant pris, ces trois entités ont prévu de se rencontrer, chaque année, pour mettre en commun leurs moyens et leur intelligence afin de convenir de la meilleure manière de contribuer au processus de paix.
Le Président a saisi cet «instant important» pour remercier particulièrement le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques pour le soutien permanent qu’ils lui ont donné personnellement dans l’exercice de ses fonctions. Il a remercié tous les gouvernements représentés au sein du Comité et en particulier les Ambassadeurs d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique latine, qui ont aidé à l’organisation de réunions régionales. Mon travail, a dit le Président, a été mené avec beaucoup de conviction et d’engagement parce que je crois sincèrement à la cause légitime du peuple palestinien et surtout j’ai mené ce travail fort du soutien que mon pays le Sénégal a apporté à la cause palestinienne depuis son indépendance, en 1960. Fort aussi du souci du Sénégal de rechercher des solutions pacifiques et d’arriver à une paix pour touts les pays de cette « région névralgique » et pour ces peuples. Le Sénégal a toujours pensé que si Israël doit avoir droit à la paix et à la sécurité dans des frontières sûres et reconnues, il n’en demeure pas moins que les peuples arabe et palestinien doivent également pouvoir vivre dans la paix, dans la dignité, dans le respect de leurs droits nationaux, et que cela ne peut se réaliser qu’avec la fin de l’occupation.
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